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3.47/5 (sur 18 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Bronx, New York , le 06/01/1950
Biographie :

Michael Genelin est Docteur en Droit.

Il a été Procureur-adjoint du comté de Los Angeles de 1985 à 1998.

Michael Genelin a dirigé durant 13 ans la division chargée des poursuites contre les bandes criminelles violentes : Crips, Bloods, 18th Street… Avec ses 50 collaborateurs, il a traité plus de 350 crimes par an sur le comté de Los Angeles, surtout des affaires de meurtres.

Il a été consultant du ministère de la Justice américain en Europe centrale (Slovaquie), Afrique (Tanzanie, Soudan) et Asie (Népal).

Auteur de romans policiers à succès, il a également écrit pour le théâtre, la télévision et le cinéma.



Source : polars.pourpres.net/
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Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
La Slovaquie communiste. Une période et un endroit bien étranges pour décider, comme elle l’avait fait, de devenir officier de police. Mais, après tout, peut-être pas tant que ça. Dans un pays aux valeurs dénaturées, ce choix offrait l’avantage d’un certain degré de certitude, si tant est que vous restiez à distance de l’aspect politique. Ce qu’elle s’était appliquée à faire, et même sous la nouvelle loi capitaliste où le gagnant rafle la mise, il n’y avait qu’à voir où ça l’avait menée : elle n’était rien de plus qu’un énième gratte-papier grisâtre dans un trou à rats.
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En Slovaquie, les voitures officielles atteignent leur destination très rapidement. Il leur suffit de défier les piétons d'oser les gêner. Car, dans un véhicule ministériel, l'orgueil du chauffeur se trouve exacerbé jusqu'à l'inciter à foncer sur le passant qui aurait l'audace, ne serait-ce que d'envisager, de traverser la rue devant "sa"limousine.
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Les bourrasques qui balayaient l’autoroute verglacée semblaient tout droit sorties d’un enfer polaire. Transie de froid, Jana ne pouvait guère qu’enfoncer un peu plus profondément les mains dans les poches de son épais manteau – gracieusement fourni par l’État – et parler suffisamment fort à travers le cache-nez qui enveloppait son visage pour se faire entendre de la foule des autres officiers quadrillant la scène de l’accident, engoncés dans leurs vêtements d’hiver. En général, la police de la circulation ne fait jamais appel à la police criminelle, surtout en Slovaquie dont les traditions, enracinées dans le communisme, incitent à tout cloisonner. Mais le nombre de corps avait dû suffisamment effrayer un quelconque gradé de la circulation pour qu’il se décide à la joindre. Jana le maudissait à peu près autant que le niveau du thermomètre. Si seulement il avait pu l’appeler par une douce soirée d’été plutôt que par cette nuit glaciale.
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Mais Sofia ne s’était pas arrêtée là. Elle avait appelé à une réforme des principes de passation des marchés publics, mais aussi des méthodes comptables du gouvernement, exigé que tous les fonctionnaires et autres commis de l’État déposent des déclarations concernant leur fortune et leurs biens, et milité en faveur du vote de lois pour la liberté de l’information. Elle finançait des permanences téléphoniques à destination des particuliers, afin de les inciter à dénoncer les activités de corruption dont ils avaient connaissance, et critiquait la multiplication des certifications exigées pour la délivrance d’un permis de travail, qui conduisait au paiement d’énormes pots-de-vin. Depuis quelque temps, elle s’en était prise au gouvernement lui-même en réclamant une révision en profondeur du processus électoral et une refonte complète des règles d’intervention des agences gouvernementales dans l’économie.
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Après avoir étudié durant quelques semaines les problématiques en jeu, Sofia avait débuté sa nouvelle carrière en lançant un pavé dans la mare : elle avait en effet convoqué une conférence de presse dans le but de vilipender l’attribution d’un marché de construction public à une entreprise dont le directeur était non seulement apparenté à un ministre en poste, mais également l’un des plus gros bailleurs de fonds du gouvernement en place. Pire, l’un des bâtiments scolaires ainsi construits donnait déjà des signes de faiblesse dus à la mauvaise qualité du béton utilisé. L’histoire avait fait le tour des chaînes de télévision et la une des journaux de presse écrite. L’histoire s’était ébruitée jusqu’aux États-Unis et Sofia avait été contactée par l’ambassadeur américain en Slovaquie, et citée en exemple pour avoir ainsi révélé cette corruption ignoble.
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Des semaines à patienter dans une chambre d’hôtel avec une excursion de temps en temps jusqu’à la réception… Cette situation s’apparentait à la prison, expérience qu’il avait déjà connue il n’y avait pas si longtemps : un sentiment d’étouffement dû à l’absence d’exercice, associé à un ennui intolérable. Du coup, se surprenant lui-même, Solti était sorti de sa tanière et, sur la suggestion de l’un des réceptionnistes, avait décidé de participer à cette course. Le nombre même de ses participants était sécurisant. De plus, ceux-ci se fichaient totalement de qui vous étiez pourvu que vous fassiez preuve d’un minimum de courtoisie. L’humanité semblait vouée à ce type de rassemblement. Il était comme eux, se dit Solti, les grands singes, les humains, tous ces animaux qui trouvaient leur équilibre et leur sécurité dans l’appartenance à un groupe.
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Un éclair interrompit le fil de ses pensées : l’un des photographes de la police prenait des clichés de la scène que la neige rendait indistincte. Ni le flash ni même la pellicule à très haute sensibilité ne permettrait d’éliminer le flou causé par les rafales de neige fondue qui cinglaient les parties découvertes de son visage. Bon sang, où donc avait encore pu disparaître Seges, le nouveau lieutenant qui lui avait été assigné ? Le moment était mal choisi pour initier un novice à une enquête criminelle, surtout quand le policier en question avait les habitudes de travail de Seges. Avant sa mutation, il s’occupait de pickpockets, et il estimait que son seul boulot consistait à se fondre dans la foule en attendant qu’un voleur à la tire se dénonce en glissant les mains dans ses poches.
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La colère nichée au creux de son estomac faisait de celui-ci la seule partie de son corps à irradier un peu de chaleur. Elle balaya les lieux du regard. Toujours pas de Seges. Ce type commettait des erreurs inadmissibles, même de la part d’un nouvel arrivant. À commencer par la protection du lieu de l’accident. Mécontente de la disposition des balises de signalisation lumineuses sur l’autoroute, Jana avait demandé à Seges de faire en sorte que les flics de la circulation la modifient. Il s’était exécuté à contrecœur. Mais cela faisait vingt-cinq minutes qu’il était parti, soit suffisamment longtemps pour soulager dans la neige plusieurs envies pressantes, le cas échéant. Peut-être que sa bite avait gelé lorsqu’il l’avait sortie de son pantalon, avant de se casser comme une stalactite.
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Gênée par la neige, Jana fit tant bien que mal le tour de la carcasse défoncée du véhicule pour tenter de repérer Seges. Elle passa en revue ce qu’elle savait de lui : il avait débarqué avec un assortiment d’évaluations résultant de ses précédentes affectations, le tout formulé dans ce vague jargon, typique de supérieurs hiérarchiques soucieux de ne pas compromettre la mutation de leur subordonné par de mauvaises appréciations, au risque de l’avoir sur les bras pour l’éternité. Il avait donc été viré de ses postes successifs à coups de promotions et, par la magie des rotations entre services, il se trouvait aujourd’hui en mesure de pourrir la vie du commandant Jana Matinova.
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En général, Jana ne déjeunait pas, préférant grignoter un sandwich ou un en-cas apporté de chez elle. Mais ce jour-là, quand elle se retrouva devant le restaurant, elle avait une faim de loup et se félicita d’avoir dérogé à ses habitudes. L’établissement en question s’apparentait à une cafétéria avec une carte assez limitée. À mesure que les clients se présentaient devant le comptoir, les serveurs remplissaient leurs assiettes de larges portions de mets divers – bien supérieures à ce que Jana elle-même était capable d’avaler. La nourriture n’était pas très raffinée, mais elle était suffisamment appréciable et bon marché pour combler un officier de police.
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