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Critiques de Michael Pearce (10)
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La belle du Nil

Bien que j'aie largement assez de quoi lire ces temps-ci entre ce que j'ai emprunté à la bibliothèque et ce qui s'entasse de façon fort désordonnée sur mes propres étagères, ne voilà-t-il pas que je me dis, vers la mi-avril : "Ce qui me manque, c'est un petit roman policier tranquille pour lire avant de m'endormir". Il faut dire que j'étais en plein dans des essais plus ésotériques les uns que les autres, et que le soir venu, j'avais bien besoin d'un peu de répit. Néanmoins, il est vrai aussi que des romans policiers, j'en possède un grand nombre. Le seul souci, c'est que, au fil des années, je les ai lus, relus, encore relus, et que là, j'en peux plus. Me voilà donc plongée dans ma récolte issue de boîtes à livres et de diverses braderies, récolte peu engageante car entassée pêle-mêle dans un carton poussiéreux (depuis, mon conjoint a nettoyé et rangé tout ça très soigneusement, grâces lui soit rendues). Et c'est là que je tombe exactement sur ce que je cherchais : un truc pas prise de tête, parfait pour s'apaiser avant de s'endormir. Ce livre, je l'ai justement pêché dans une boîte à livres il y a bien un an de ça, hésitant à le prendre parce que j'avais lu un autre titre de l'auteur qui ne m'avait laissé qu'un souvenir extrêmement flou et pas spécialement flatteur - ni vraiment mauvais, cela dit. J'ai quand même emporté le roman par le fait d'une curiosité renouvelée, et bien m'en a pris, même s'il m'a fallu du temps pour en profiter enfin. Et, oui, j'ai conscience que je viens de raconter ma vie pendant un un paragraphe entier (c'est pour mes fans, qui aiment connaître ce genre de détails outrageusement croustillants).





Me voici donc plongée dans l'Égypte des années 1910, sous tutelle britannique depuis 1879, et officiellement sous l'autorité d'un khédive, pour faire genre "c'est quand même les Égyptiens qui décident". Bon. Dans le roman de Michael Pearce, la fonction de mamour zapt, plus ou moins chef de la police secrète, est occupée par notre héros, Gareth Owen. On comprend que les revendications nationalistes des Égyptiens inquiètent de plus en plus les Britanniques, et Owen est en pleine recherche d'armes clandestines destinées à lancer une offensive contre le pouvoir en place. Mais voilà qu'on fait appel à lui pour un meurtre potentiel qui n'a apparemment rien de politique - excepté qu'un fils du khédive est impliqué dans l'affaire.





Tout, ou presque, va reposer sur la recherche du corps d'une jeune femme disparue, corps qui apparaît et disparaît inopinément de façon très agaçante. Mettons les choses au point dès à présent : amateurs d'enquêtes au rythme trépidant, passez votre chemin. L'enquête est longue, l'enquête n'avance pas. Le rythme du roman m'a parfaitement convenu, s'harmonisant, encore une fois parfaitement, avec mon propre rythme de lecture vespérale - ce qui constitue un argument outrageusement subjectif. Cela dit, ce rythme très lent (mais vraiment très lent) du récit s'accorde également très bien avec la chaleur de l'Égypte qui pèse sur les personnages, ainsi qu'avec les lenteurs des démarches diplomatiques qui entravent l'enquête toujours davantage.





J'aurais aimé en apprendre davantage sur l'Égypte de l'époque, et j'avoue que de ce côté-là, l'auteur ne s'est pas trop creusé la tête. Certes, l'enquête révèle les revendications nationalistes grandissantes qui ne feront qu'enfler par la suite, mais c'est un peu léger. Quant aux personnages, ils sont un peu caricaturaux. Entre Zeinab, la femme libre égyptienne qui se livre tout le temps à des excès d'émotivité, Owen qui est vraiment très propre sur lui (c'est à se demander comment il a obtenu son poste), Mahmoud, le policier égyptien hyper intègre, voire plus qu'Owen (ce qui est un exploit), on ne donne pas dans la subtilité. Et puis ça a un petit air colonialiste que je retrouve assez souvent chez les écrivains britanniques qui ont vécu dans des pays colonisés par... la Grande-Bretagne. Ou alors c'est moi qui voit le mal partout... C'est pas dit comme ça, je ne sais même pas si c'est réellement ce que pense l'auteur, mais les personnages principaux m'ont l'air de fervents partisans de la modernité européenne, et au diable les traditions (la plupart du temps) ! Cela dit, c'est pas non plus une ode à la colonisation et la réaction des protagonistes colle ma foi avec une pensée en apparence dominante, qui était celle de la tutelle britannique en Égypte.





Voilà, ça ne se veut pas une réflexion poussée sur la colonisation ou sur la société, c'est écrit avant tout pour divertir un lectorat qui aime retrouver ses héros de romans policiers préférés dans un cadre qui le fait voyager dans l'espace et dans le temps, et c'est à prendre comme tel. Et c'est fait pour être lu tranquillement. Très tranquillement.
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La belle du Nil

Un 10/18 de 1992 l histoire se déroule en Egypte au tout début du siècle dernier Une jeune femme est étranglée et jetée hors la barge d une prince de la dynastie régnante Il n 'en faut pas plus pour que la puissance influente du pays ( les Britanniques ) ne délègue le mamour Zapt , hybride de flic , de diplomate , de garde chiourme politique et d aplanisseur de difficultés pour enquêter sur ce meurtre , surtout sans faire de vague d autant plus que s'y mêle les nationalistes et des pourparlers sur le mandat anglais dans le pays .Owen ( notre héros ) ne demande pas mieux que de faire glisser le cadavre sous le tapis Hélas trois fois hélas Zeinab sa maîtresse égyptienne bouleversée lui lance un ultimatum s il ne résout pas l affaire elle ne fera plus de mamours au Zapt ( bon je sais j ai honte , je sors , mais je n ai pas pu résister ) c est léger , aussi vite oublié que lu , mais a 28 ans de distance je ne suis pas certain qu en ces temps d hystérie religieuse on puisse écrire ce genre de bouquin qui in fine et avec humour critique l attitude d une société qui traitait bien mal sa meilleure moitié c .a.d vous mesdames
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La nuit du chien

Pour tout savoir sur les luttes incessantes entre coptes et musulmans, qui ont refait surface dans l'actualité à l'occasion de la Révolution du 25 Janvier, lisez ce roman policier qui nous plonge dans le Caire du temps de la domination anglaise. Un soufi est assassiné en plein "moulid", cérémonie au cours de laquelle les derviches entrent en communication avec Dieu et se transpercent le corps d'instruments divers tout en tournant incessamment sur eux-mêmes. Cet événement tragique va déclencher une série de violentes manifestations des deux communautés, qui s'en rejettent mutuellement la responsabilité. L'enquête menée par le capitaine Owen, le "mamour zapt", représentant de l'Empire britannique en charge de la police politique, va mettre au jour de sombres machinations politico-financières qui dépassent, et de loin, les intérêts de nos deux communautés rivales. Comme tout roman policier qui se respecte, "La nuit du chien" est l'occasion d'un constat social, mettant au jour les rouages intimes de la société égyptienne, en grande partie encore valable aujourd'hui même si les étendards et les slogans ont changé. Au-delà de l'énigme qui est posée à ce talentueux enquêteur, humaniste de surcroît, c'est à une fine analyse de la société cairote que se livre l'auteur, qui a bien connu et l'époque et les lieux. Un bon moment de détente, mais aussi une page d'histoire, troublante à souhait.
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Troubles au Caire

Le Caire, 1909. Des fonctionnaires sont victimes d’événements inquiétants, ils sont suivis et attaqués dans les rues alors qu’ils sont seulement des personnes peu importantes et au service des autres.

Notre désormais célèbre Owen, le mamour Zapt, va devoir mener l’enquête dans cette Egypte toujours en proie à la rébellion face à la colonisation britannique. Ces romans nous font découvrir une période trouble et passionnante, le contexte est décrit avec subtilité par Michael Pearce, sous le biais de ces intrigues policières.
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La belle du Nil

Quand une femme est retrouvée morte, cela pourrait être simplement une enquête ordinaire, mais quand une femme disparait du bateau du prince Narouz, là c’est tout autre chose.

Le mamour Zapt, le très british Owen, va donc devoir s’intéresser à l’affaire. Et qui sait si elle ne va pas l’emmener bien plus loin que prévu, en cette époque trouble où l’ Egypte essaie de se défaire de l’emprise britannique, et où les révolutions viennent troubler la politique du pays. Toujours avec une dose d’humour, et surtout avec une connaissance très précise de l’Egypte, l’auteur nous dévoile une autre facette de ce pays si attachant.

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Le retour du tapis

Un livre un peu décevant. Pas vraiment policier et trop politique pour être fluide et faire ressortir l'arrière plan historique. Les personnages ne suscitent pas d'empathie particulière. Je réserve toutefois mon jugement final quand j'aurais lu les autres titres de la série. Pour le moment c'est poussif.
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Le retour du tapis

Le Caire en 1908 est sous la domination britannique. C'est une sorte de protectorat. Officiellement l'Egypte est toujours gouvernée par le khédive, représentant des autorités ottomanes, mais les administrations sont dirigées par des "conseillers" britanniques qui prennent les décisions. A la tête de la police politique, le mamour zapt, Gareth Cadwallader Owen, héros de ce roman.



Nouri Pacha, un notable local, est victime d'une tentative d'assassinat. L'enquête mène dans plusieurs directions : vengeance personnelle ou politique ayant à voir avec les milieux nationalistes ? Surtout Owen est pressé par ses supérieurs de résoudre l'affaire avant le retour du tapis qui doit avoir lieu prochainement. Ce tapis est en fait la grande pièce de tissu noir brodé d'or qui recouvre la kaaba de la Mecque. Chaque année on en fabrique un nouveau au Caire où il revient après le pèlerinage. Ce retour est l'occasion d'une grande fête religieuse. Sur Wikipédia je découvre que cette coutume a duré jusqu'en 1927. Aujourd'hui la kiswa est fabriquée en Arabie saoudite.



Cette histoire de tapis est ce que j'ai trouvé de plus intéressant dans ce roman. On a un petit aperçu de ce qu'était la vie au Caire à cette époque, le héros est sympathique mais l'enquête ne m'a pas accrochée. Ce n'est pas une lecture déplaisante mais qui n'a rien d'inoubliable non plus.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Le coin des ânes

Dans ce nouvel opus des aventures du mamour Zapt, le responsable des services secrets du Caire va devoir dénouer les fils de l’enlèvement d’un ressortissant français, puis d’un britannique.

Les mystères, les témoignages fantaisistes, la situation politique complexe ne sont pas là pour aider notre policier peu commun. Pourtant une fois de plus, les descriptions et analyses de la situation de ce pays, en proie à la colonisation britannique et qui souhaite en sortir par tous les moyens, sont bien traités et éclairent le lecteur sur cette période de l’histoire de l’Egypte.

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La nuit du chien

Toujours en Egypte, toujours au début XXème, le chef de la police, le Mamour Zapt va démêler une nouvelle intrigue. Conjuguant avec bonheur ses deux cultures, ce gallois parlant couramment l’arabe comprends bien ce pays auquel il s’est attaché et parfaitement intégré. Tout comme l’auteur qui déroule ici un nouvel épisode de sa série. Ici, non seulement vont s’entrecroiser les cultures britanniques et égyptiennes, ce qui est plutôt classique à cette époque, mais également un conflit entre deux communautés qui ne vivent pas toujours sereinement ensemble, les musulmans et les coptes. Une occasion de découvrir ces quartiers du Caire, parfois mal connus et pas toujours visités, avec leurs églises coptes aux iconostases somptueux, et des traditions bien différentes qui cohabitent depuis si longtemps dans les quartiers du Caire.
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Le retour du tapis

Premier tome d’une courte série de romans policiers qui ont pour décor l’Egypte du début du XXe. Alors que le pays est encore sous la domination britannique, le pays est secoué par des tentatives d’y échapper. En cette année 1908, largement troublée par cette situation politique, mais indiscutablement également dans l’ambiance toute particulière du Caire, l’intrigue se déroule dans un climat propice au terrorisme.

Alors que toute la ville se prépare à accueillir le retour de la Mecque d’un tapis sacré, un notable va être victime d’une tentative d’assassinat. Le marmour Zapt, héros de cette série, va tenter de démêler les fils de l’intrigue.

L’auteur connaît bien les traditions et la réalité de l’Egypte, et cela se sent avec bonheur dans ses écrits. C’est un plaisir de découvrir une intrigue mêlée de réalité historique, cela permet de mieux comprendre les bouleversements d’un pays.

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