Michael Shellenberger

II existe quelque chose qu'on appelle la règle Starbucks en ce qui concerne I'implantation de parcs éoliens, rapportait BusinessWeek en 2009. Les développeurs éoliens doivent repérer où se trouve Starbucks dans Ie secteur, puis s'assurer que leur projet est à au mains cinquante km. Plus près, il y aura trop de bobos qui s'opposeraient à ce que leur vue soit gâchée par un groupe d’éoliennes de 80 m de haut .

En Ouganda, Helen et moi avons séjourné dans un écogîte de panneaux solaires et de batteries. Mais après une seule journée de temps nuageux, nous avions épuisé les batteries du gîte un chargeant nos ordinateurs portables, appareils photo, téléphones portables et autres appareils.

Quand nous avons dit au gérant du lodge que nous n'avions plus d'électricité, il a fait ce que font les petites entreprises en Afrique subsaharienne, il a allumé un générateur au diesel...

Bien des discours que l'on inculque aux gens sur l'environnement, y compris le climat, sans faux, et il est primordial de les rectifier.

J'ai décidé d'écrire "Apocalypse zéro" parce que j'en avais assez des exagérations, de l'alarmisme et de l'extrémisme qui sont les ennemis d'un environnementalisme positif, humaniste et rationnel.

Quand un ouragan frappe la Floride, il peut ne tuer personne, mais quand ce même ouragan frappe Haïti, des milliers de personnes peuvent mourir instantanément par noyade au plus tard du fait d'épidémies de maladie comme le choléra.

La différence est que la Floride se trouve dans un pays riche avec des bâtiments et des routes résistants aux intempéries, un système de prévision météo et de gestion des urgences sophistiqué.

Haïti, en revanche, est un pays pauvre qui manque d'infrastructures et d'équipements modernes.

"Considérez que depuis 1940 aux États-Unis, 3222 personnes sont décédées du fait de 118 ouragans qui ont touché terre, écrit [le politologue américain Roger] Piekle. Quand "un tsunami à frappé l'Asie du Sud-Est en 2004, plus de 20225 personnes sont décédées."

Quiconque croit que le changement climatique pourrait tuer des milliards de gens et provoquer l'effondrement de civilisations sera peut-être surpris de découvrir qu'aucun des rapports du GIEC ne contient le moindre scénario apocalyptique. Aucun rapport du GIEC ne dit que des pays développés comme les États-Unis deviendront "un enfer climatique" semblable au Congo.

Notre système de protection anti-inondations, nos réseaux électriques et nos infrastructures routières continueront à fonctionner même à des niveaux de réchauffement potentiellement extrêmes.

Entre 2007 et 2013, une équipe de neuf scientifiques a lancé vingt-quatre expédition à travers le monde pour tenter d'évaluer la quantité totale de plastique présents dans la mer...

Les scientifiques ont semblé stupéfiés par ce qu'ils ont découvert : "le poids global de la pollution plastique à la surface de la mer, toutes catégories de tailles confondues, ne représente que ce 0,1% de la production annuelle mondiale".

Encore plus étonnant, ils ont trouvé cent fois moins de micro- plastiques qu'ils ne s'attendaient à en découvrir.

En Californie l'interdiction des sacs plastique à entraîner le remplacement par des sacs en papier et d'autres sacs plus épais, ce qui aggrave les émissions de carbone en raison d'une fabrication très énergivore...En outre les sacs plastique ne constituent que 0,8% des déchets plastiques dans les océans. les bouteilles en verre peuvent être plus agréables à boire, mais leur fabrication elle leur recyclage nécessitent aussi davantage d'énergie...

Le diminution des populations d’insectes du fait des parcs éoliens allemands représente, chiffre étonnant, un tiers du total des insectes qui migrent annuellement dans le sud de l’Angleterre, une comparaison qui selon les scientifiques « montre que les pertes d’un trillion par an représentent certainement un ordre de grandeur pertinent. »
Parce que les insectes migrent, l’impact des parcs éoliens allemands n’est « pas limité aux populations locales, mais comprend des espèces comme la coccinelle à sept points (C. septempunctata) ou le papillon Belle dame (V. cardui) qui parcourt des centaines et même des milliers de kilomètres à travers l’Europe et l’Afrique
Les insectes se regroupent aux mêmes altitudes que celles des pales d’éoliennes. Dans l’Oklahoma, un site éolien majeur, les scientifiques ont constaté que les plus fortes densités d’insectes oscillent entre 150 et 250 mètres d’altitude115. Les nouveaux modèles de grandes pales de turbine s’étirent de 60 à 220 mètres au-dessus du sol.
Et les éoliennes peuvent tuer les insectes pendant une période « de vulnérabilité critique, car une forte action de levier s’applique sur la population totale d’insectes lorsqu’un insecte mature est tué pendant la migration juste avant la reproduction, du fait que des centaines de successeurs potentiels de la génération suivante seront alors détruits"
Alors qu’une grande partie des médias ont mis en accusation l’agriculture industrielle, on notera que les plus fortes baisses de populations d’insectes sont signalées en Europe et aux États-Unis, où les superficies consacrées à l’agriculture ont décliné au cours des deux dernières décennies. Ce qui s’est répandu, ce sont les éoliennes

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« Les gens supposent simplement que parce que c’est “bio”, cela signifie que c’est mieux, souligne Figgener, et ce n’est tout simplement pas vrai. Ça dépend clairement aussi de l’endroit d’où vient la matière première. Ce n’est pas nécessairement parce qu’il est fabriqué à partir de sucre de canne qu’un plastique est biodégradable. »
Une étude du cycle de vie des bioplastiques fabriqués à partir du sucre révélait un impact négatif plus élevé sur la santé respiratoire, le smog, l’acidification, les substances cancérogènes et l’appauvrissement de la couche d’ozone que les plastiques fossiles. Lorsque les bioplastiques à base de sucre se décomposent, ils émettent davantage de méthane, un puissant gaz à effet de serre, que les plastiques fossiles.
En conséquence En conséquence, la décomposition des bioplastiques se révèle souvent plus polluante pour l’atmosphère que la mise en décharge des plastiques ordinaires
Et parce que les bioplastiques proviennent de cultures plutôt que de sous-produits (résines) de l’industrie pétrolière et gazière, ils ont un impact important sur l’utilisation des sols, tout comme les biocarburants – de l’éthanol de maïs aux États-Unis à l’huile de palme en Indonésie et Malaisie, où ils ont détruit l’habitat de l’orang-outan, une espèce de primates en voie de disparition

Eh oui, ce n'est pas la faute de Nutela!

En matière de production alimentaire, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) conclut que les rendements des cultures augmenteront de manière significative, et ce dans un large éventail de scénarios de changement climatique37. Les humains produisent aujourd’hui suffisamment de nourriture pour dix milliards de personnes, un excédent de 25 %, et les experts estiment que cette production augmentera encore, en dépit du changement climatique38.
Selon la FAO et comme c’était le cas au siècle dernier, le niveau de la production alimentaire dépendra davantage de l’accès aux tracteurs, à l’irrigation et aux engrais que du changement climatique. La FAO prévoit même que les agriculteurs des régions les plus pauvres d’aujourd’hui, comme l’Afrique subsaharienne, pourraient enregistrer une augmentation de 40 % des rendements agricoles grâce aux seuls progrès technologiques
Dans son quatrième rapport d’évaluation, le GIEC prévoyait que d’ici 2100, l’économie mondiale serait trois à six fois plus importante qu’aujourd’hui, tandis que William Nordhaus, économiste lauréat du prix Nobel, estime que la baisse du PIB consécutive à une très forte hausse de température (4 degrés Celsius) se limiterait à seulement 2,9 %
Tout ceci ressemble-t-il vraiment à la fin du monde ?

Comme Vogt et Malthus avant lui, Ehrlich était particulièrement préoccupé de la démographie des catégories défavorisées dans les pays en développement. Lors d’un trajet en taxi depuis l’aéroport à son hôtel du centre-ville de Delhi, il décrivait les Indiens qu’il croisait avec plus de mépris qu’un zoologue ne décrirait des animaux : « Les gens mangent, les gens se lavent, les gens dorment.... Les gens défèquent et urinent. Des gens, des gens, des gens, des gens»
Le malthusianisme a franchi un cap supplémentaire dans les années 1970. Hardin, le biologiste de l’Université de Californie, publiait un essai intitulé « Lifeboat Ethics : The Case Against Helping the Poor » (éthique du canot de sauvetage : pourquoi il ne faut pas aider les pauvres), dans laquelle il soutient que « nous devons reconnaître la capacité limitée de tout canot de sauvetage ». Hardin y développait l’idée qu’il fallait en empêcher certains de monter sur le canot. Sinon, les indésirables qui essaient d’y monter condamneraient ceux qui y avaient pris place, en plus d’eux-mêmes.
« Si humanitaires soient nos intentions, déclarait Hardin, chaque vie indienne économisée grâce à une assistance médicale ou nutritionnelle de l’étranger diminue le qualité de vie de ceux qui restent et des générations suivantes. »

Si l’Allemagne avait investi dans de nouvelles centrales nucléaires les 580 milliards de dollars qu’elle a misés sur les énergies renouvelables comme les parcs solaires et éoliens, elle générerait 100 % de son électricité à partir de sources zéro émission et aurait suffisamment d’électricité zéro carbone pour alimenter toutes ses voitures et camions légers

Merci pour le gaz russe, Angela!