L'auteur, Australien, était professeur d'anglais avant de se consacrer totalement à l'écriture, et cela se sent, son style est très riche , très recherché, l'écriture est remarquable.
Le style également fluide et rapide est un régal à lire, on ne s'ennuie pas une seconde.
Le récit est très drôle, il m'est même arrivé à plusieurs reprises de rire tout haut. Dans les dialogues ou situations cocasses, l'humour est de haut niveau et toujours en jouant sur les mots et avec les mots.
Les personnages, précisément décrits par l'auteur, sont terriblement attachants.
Ismaël, le narrateur, un ado de 14 ans, est le souffre douleur de la terreur du collège et de sa classe, Barry. Le jeune homme en est venu à détester son prénom qui est l'une des sources de ses brimades. Très peu sûr de lui, il essaie de passer invisible en cours et n'a lié d'amitié avec aucun camarade au début du roman.
Heureusement, l'arrivée d'un nouvel élève, James Scobie, va changer sa vie au collège. James, qui apparaît comme un garçon malingre et bourré de tics, tient tête à Barry et entraîne Ismaël dans une drôle d'équipe, une "équipe d'éloquence".
Les deux garçons sont vite rejoints par trois autres collégiens, tous ayant des caractères affirmés et opposés : Prindabel, petit génie des mathématiques et des dates, Razza, extraverti et limite hyper-actif, Billy, souffrant d'obésité et accro à la fantasy.
L'ambiance du récit est très surprenante. J'ai parfois eu l'impression que l'action se déroulait dans un pensionnat des années 70 alors que des éléments actuels marqués pourtant l'époque réelle de l'histoire.
J'ai eu le sentiment que l'auteur s'appuyait autant sur ses souvenirs de collégien que sur son expérience de professeur.
Cela m'a donné l'impression qu'une nostalgie flottait sur le récit, une ambiance qui m'a fortement plu en tous cas.
Le ton du texte n'est pas que drôle, il peut aussi se faire plus sérieux, plus grave mais certes toujours avec légèreté et on retourne rapidement vers le sourire.
Une belle édition pour ce roman. Un grand format et une couverture semi-rigide. Le titre apparaît grâce à un jeu de tous les mots écrits en petits caractères, ces mots sont d'ailleurs tous les surnoms (péjoratifs) donnés à Ismaël. Ces mots sont en vernis sélectif et l'étiquette "Les rebelles de St Daniel" est en relief. Étiquette sous forme de "sotch" que l'on retrouve aussi pour les intitulés des parties et des chapitres. Au dos de la couv, on retrouve la petite police d'écriture, au vernis sélectif, qui entourent le résumé.
Il m'est difficile de donner une tranche d'âge pour la lecture de ce roman. A partir de 12 ans ? Je pense qu'il peut même être lu par les très bons lecteurs à partir de 10 ans. En même temps, je suis sûre que les adultes prendront un grand plaisir à cette lecture.
En bref, un gros coup de coeur pour ce premier tome où Ismaël a découvert l'amitié, la solidarité, l'importance des mots et aussi les prémices de l'amour. Il me tarde donc de retrouver les rebelles de St Daniel dans le tome 2. Sortie qui est prévue le 19 septembre.
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