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Citations de Michaël Mention (336)


N'en déplaisent à mes admirateurs et à mes détracteurs, je ne suis ni un Robin des Bois, ni un opposant de plus à Louis-Philippe. Mon idéal, c'est moi, envers et contre vous. Je n'ai mené qu'un combat, celui de me préserver de votre morale, de votre roi et de votre dieu. Voilà, c'est dit.
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Supergrass ou la preuve qu'on peut être laid et avoir du talent.
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Comme toujours, Yann corrige ce qu'il appelle "le syndrome Birkin", m'aidant à perfectionner mon français.
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Agée de vingt ans, Barbara Fenn sort du Mannville Arms en compagnie de ses amies, Linda et Mary, comme elle étudiante. La porte du pub se referme sur Killing an Arab, de ce nouveau groupe qui a le vent en poupe. Dès sa sortie, son premier LP a créé la surprise, au point que le Melody Maker a titré "les années 80 commencent là". Un son différent qualifié par la presse de "post-punk", auquel Linda est sensible autant qu'au look du chanteur. De mode, il en a été question au cours de leur soirée, mais aussi des exams, des réformes de la "vieille" et, bien sûr, des hommes.
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Contre toute attente, ces mesures commencent à porter quelque peu leurs fruits : lentement, le Royaume-Uni redevient un grand pays, au détriment de ses "petites gens" dont 10% vivent désormais en dessous du seuil de pauvreté. Mais oui, il se relève et ce, malgré ses manifestations incessantes et ses émeutes, notamment à Bristol. Imperturbable, Thatcher garde le cap envers et contre tous. Dans les couloirs du 10 Downing Street, on murmure même qu'elle envisage de former les policiers aux techniques paramilitaires pour mieux riposter face aux grévistes.
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L’important n’est pas d’être français, mais de s’accepter comme tel. S’accepter pour mieux accepter l’autre, qu’il soit allemand, malien ou je ne sais quoi. En finir avec ces barrières inutiles que sont le racisme, les religions, l’exclusion. Noirs, Blancs, catholiques, musulmans, juifs, hétéros, homos… on est pareils. Tous mortels. Alors, qu’on arrête nos conneries et qu’on profite de la vie, ensemble.
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À ma droite, des journalistes jouent des coudes en vue d’obtenir la meilleure photo. Avec l’évacuation de Patrick, ils n’ont pas raté leur soirée. Ces hyènes ne vivent que pour le scoop, si possible le plus macabre. Ce sont eux qui ont tué Romy. Notre meilleure actrice, la femme ultime. Son gosse empalé sur la grille, ça ne suffisait pas, alors ils ont poussé le vice jusqu’à se déguiser en infirmiers pour le photographier sur son lit de mort. Pourritures.
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Comment puis-je être à la fois écoeuré par les miens et vouloir me faire entendre d’eux ? Curieuse ambivalence de l’écriture, où l’envie côtoie le besoin…
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Il est à peu près aussi facile pour un phobique de contrôler une attaque de panique qu'à un allergique de calmer une crise d'asthme.
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Il surgit au deuxième étage, sous les yeux de patients perfusés et chaussonnés. Essoufflé, il s'élance dans le couloir. Une infirmière le regarde passer, puis retourne auprès des prématurés. Ils sont nombreux; alcoolisme maternel oblige. Après les consanguins friqués de York, voici les futurs destroyés de la "working class". Naître abîmé est une faiblesse sauf dans le Nord où l'on est ainsi mieux préparé à sa dureté.
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- Eh ben, ma chérie, qu'est-ce qu'il y a?
- Je suis méchante.
- Hein ? Pourquoi tu dis ça ? T'es gentille, généreuse.
- À la récré. Sarah m'a embêtée, elle tirait sur ma capuche et j'ai voulu me venger.
- Ah... mais ça ne veut pas dire que...
- Si, parce que j'ai pensé à lui faire du mal, et c'était des choses très méchantes.
- Tu sais, ça arrive à tout le monde de penser ça.
- Même aux gentils ? Même à toi ?
- Si on m'embête, oui. C'est humain, c'est normal.
Tu acquiesces et continues de manger, mais je vois que ma réponse n'a pas suffit. J'attends que tu me relances, ce que tu fais après avoir avalé :
- Mais... que les gens méchants, ils ont des pensées méchantes, d'accord, mais si les gentils aussi, c'est quoi la différence ?
- C'est quand on choisit de faire le mal qu'on a imaginé. Toi, tu ne t'es pas vengée, car tu savais que ça n'aurait pas été bien. C'est ce qui fait que tu es gentille.
- Mais si les gentils peuvent être méchants, les méchants peuvent être gentils ?
- Oui, lorsqu'ils regrettent ce qu'ils ont fait. Tu sais, beaucoup de gens ont des vies difficiles, des malheurs, c'est pour ça qu'ils font du mal. Allez, mange, ça va refroidir.
- En fait, c'est super dangereux d'être gentil.
- Heu...
- Ben oui. Les méchants, ils décident pas de faire du mal, alors que nous, on a le choix.
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- Michaël Mention du Monde, Paris : est-il toujours membre du R.I.O. ? demande celui-ci dans un anglais catastrophique.
- Non.
- Dans ce cas, pourquoi...
- J'ai dit “une question par personne”.
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— ‘Pouvez me passer le sel ?
Une voix, et le réel me pète à la gueule. Retour au réfectoire, au brouhaha, au ragoût de perroquet et topinambours bouillis. Le mec en face, des grumeaux dans la barbe :
— Le sel. (p. 169.)
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Le temps, cette chose étrange. Le temps qui enfante et tue, le temps des mortels et des arbres millénaires, des secondes furtives et des kilomètres dilués laborieusement dans chacun de mes pas. Marcher depuis des heures, des siècles, alors que ma montre est bloquée sur 8h14 ; horaire marécage. (p. 241.)
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Marcher hier, marcher demain. Nord, sud, jour, nuit — je ne sais pas et je m’en fous, tant que j’avance. Titube d’épuisement. Traîne mon corps, terrain de jeu de toutes sortes d’insectes ligués contre moi, à me pomper le sang, à pondre leurs larves sous ma peau desséchée, tandis que je m’enfonce dans l’irrémédiable. (p. 241.)
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- Maladies vénériennes ?
- Non.
- Vous êtes sûr ?
- Ben ouais, puis, enfilant le jean : vous m'avez examiné, non ?
- Rien d'alarmant, en effet, mais certaines infections tardent à se manifester, alors...
- Alors, quoi ? Il y a que des singes, ici !
- Et donc ?
Je me fige, je jean au niveau des genoux.
- Vous êtes sérieux ?
- Oui.
- Heu... ça arrive que... ?
- Un peu de canicule, beaucoup d'alcool, et la solitude fait le reste.
- Des singes, quand même !
- Ne riez pas. La jungle rend fou.
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Le temps, cette chose étrange. Le temps qui enfante et tue, le temps des mortels et des arbres millénaires, des secondes furtives et des kilomètres dilués laborieusement dans chacun de mes pas. Marcher depuis des heures, des siècles, alors que ma montre est bloquée sur 8 h 14 ; horaire marécage. Désormais, quoi que je fasse, il sera toujours 8 h 14, même la nuit, même lorsque je lui éclaterai sa sale gueule.
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— Vous avez du nouveau, oui ou non ?
— Pas encore.
Là, je me contiens. Je n’avais pas vraiment d’espoir – s’ils l’avaient retrouvé, on m’en aurait informé – mais j’y croyais tout de même un peu, comme les autres fois. Et j’ai eu tort, comme les autres fois. Si je ne lui saute pas à la gorge, si je ne lui éclate pas la gueule avec sa machine à écrire, c’est que je ne veux pas que tu me voies ainsi.
— Vous n’avez toujours aucune piste ? En six mois ?
— Monsieur…
— Vous arrivez à coffrer Mesrine, mais pas un p’tit braqueur de merde ?
— Je comprends votre colère, mais…
— « Colère » ? Non, c’est pas de la colère, c’est autre chose ! Quelque chose que vous ressentiriez si un fils de pute avait tué votre enfant !!!
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La flic parle dans le combiné – « Il y a un Franck Lombard qui… OK ! » – et raccroche :
— Désolée, le commissaire est absent.
— Il revient quand ?
— Je ne sais pas. Il est en vacances.
Elle ment. Comme son boss, qui a bien changé à mon égard. Au début, il me recevait chaque fois, puis, au fil des semaines, il est devenu indisponible, en réunion ou en intervention, et maintenant, en vacances. Tu vois, ma chérie, c’est ça, les adultes : ça ment. Ça commence par le Père Noël, ça continue avec la Petite Souris, ça empire avec la religion et les élections. Je remets la carte dans mon portefeuille.
— Et l’inspecteur Fayard ? Il me connaît, lui aussi.
— Je peux lui laisser un mess…
— Bonjour, intervient une voix familière.
Fayard, fidèle à lui-même, avec son collier de barbe et sa veste en tweed.
— Je peux vous renseigner ?
— Je voulais voir le commissaire.
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– Les gens méchants, ils ont des pensées méchantes, d’accord, mais si les gentils aussi, c’est quoi la différence ?
– C’est quand on choisit de faire le mal qu’on a imaginé. Toi, tu ne t’es pas vengée, car tu savais que ça n’aurait pas été bien. C’est ce qui fait que tu es gentille.
– Mais si les gentils peuvent être méchants, les méchants peuvent être gentils ?
– Oui, lorsqu’ils regrettent ce qu’ils ont fait. Tu sais, beaucoup de gens ont des vies difficiles, des malheurs, c’est pour ça qu’ils font du mal. Allez, mange, ça va refroidir.
– En fait, c’est super dangereux d’être gentil.
– Heu….
– Bah oui. Les méchants, ils décident pas de faire du mal, alors que nous, on a le choix….
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