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Citations de Michel Cousin (49)


Le patron de la C.G.I. professait volontiers qu'il s'était fait tout seul et à ce sujet, une histoire avait rencontré un grand succès dans la compagnie, quelques mois plus tôt. Un Américain racontait ses débuts en disant qu'il avait acheté une pomme un cent, et l'avait revendue deux cents après l'avoir fait briller.
Ensuite, il avait acheté deux pommes en les payant deux cents, puis les avait revendues quatre cents...Ainsi de suite, jusqu'à cent pommes.
Arrivé à ce point, l'Américain ajoutait : c'est alors que mon grand-oncle est décédé et que j'ai hérité de cent mille dollars !
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Etre juge d'instruction à Quimper n'était pas un poste très passionnant et le juge Jaouen s'ennuyait un peu en attendant une hypothétique nomination à Paris, dont la perspective faisait rosir de plaisir son épouse, petite femme châtain au teint clair et dont la santé s'accommodait mal des crachins du quai de l'Odet.
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Fille de parents commerçants installés Mariahilferstrasse à Vienne, Martha Eisenbach a, très tôt, manifesté une horreur viscérale pour tout ce qui se rapprochait de loin ou de près du sexe. Par contre, elle a très vite montré des dispositions pour arracher les ailes des mouches, écraser la queue des chats et crever les yeux des chiens.
Avec de telles inclinations, il était fatal que le nazisme la touche de sa grâce.
Maintenant, Martha Eisenbach raconte qu’elle a été à Auschwitz parmi ses références, mais elle oublie de dire que c’était au titre de Kapo.
Après plusieurs emplois très fluctuants, elle a été engagée par Contact en 1975.
Elle est devenue la secrétaire modèle et l’âme damnée de son employeur. Le meurtre, le chantage, la prévarication, la torture sont ses armes favorites.
C’est l’abominable femme du lac Léman.
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Sylvie avait vingt-cinq ans, une taille ronde, un adorable petit derrière potelé, un sexe rose mal défendu par un duvet couleur de blés mûrs qu'elle laissait volontiers Lazare admirer car elle avait la charmante impudeur des filles sans problèmes.
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Il y avait des journées comme cela, où rien n'allait.
Aujourd'hui, il avait appris que sa maîtresse était une prostituée et que sa femme n'avait plus envie de lui.
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Officiellement la raison était moins philanthropique : Contact S.A. soignait son image de marque et évitait d'accepter les causes perdues d'avance.
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À propos de l'industriel, on disait tout et n'importe quoi, il comprit même il avait des opinions de gauche, ce que Contact se refusait à croire.
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C'était en face d'homme comme celui qui était installé devant lui, que contact c'est pas nous ici c'est vraiment complètement.
Louis Hartman-Leroy avait une soixantaine d'années, ses cheveux commençaient à peine à grisonner, son complet devait valoir plus de sept mille francs, ses mocassins comme sa chemise était taillés à ses mesures et toute sa personne dégageait un fumet que les narines exercées de Contact connaissez bien : celui de l'argent.
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Mitsy avait été inscrite vingt-quatre années plus tôt à l’état civil d’une petite commune du Pas-de-Calais sous l’identité de Marcelle Marie Ernestine Lineil. Elle n’avait même pas l’excuse d’avoir eu une enfance pauvre ou malheureuse puisque ses parents étaient des petits commerçants honorables qui l’avaient gâtée... Sans doute un peu trop puisqu’elle était fille unique, et ceci expliquait peut-être cela. Tout de suite ses dons de séduction étaient devenus évidents, et la venue d’une équipe de tournage dans la région avait décidé de son avenir. A quatorze ans, la petite Marcelle en paraissait trois ou quatre de plus, mais le metteur en scène du film, avide de figuration à peu de frais, ne s’était pas aperçu tout de suite de cette particularité. Lorsqu’il s’était réveillé, il avait vite compris qu’il s’était rendu coupable de détournement de mineure, à la limite de la pédophilie et, pour éviter le scandale, il avait emmené l’adolescente avec lui.
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Une expression de lassitude infinie s’imprima sur son visage et elle se demanda pourquoi, il était aussi franc avec elle. Tout ce qu’il venait de lui dire, il aurait pu le taire.

La réponse à sa question arriva avec le plateau de fromages qu’elle refusa d’un signe de tête. Edouard Dambreville était franc tout simplement parce qu’il était sincère... Mitsy était encore plus dangereuse qu’elle ne l’avait cru. Edouard était persuadé agir dans le bon sens, il croyait véritablement qu’il était en train de s’amender, de changer de vie, de devenir un homme responsable.
La décision qu’il avait prise d’aller vivre à Dambreville, quelqu’un la lui avait sans doute soufflée, mais elle était terriblement significative. Il revenait sur les lieux de son enfance, il cherchait à retrouver ses racines et rien n’allait pouvoir le faire revenir en arrière.
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— Edouard ! Vous êtes vraiment fou !

— Parce que j’ai envie d’un enfant ?

Subitement, il frappait dur, ce qui n’était pas dans ses habitudes, et Emmanuelle devint très pâle. Aussitôt il essaya d’amortir le choc et lui tendit la main.

— Ne prenez pas mal ce que je dis, Emmanuelle, vous n’êtes fautive en rien et je ne vous en ai jamais voulu !

Elle ne savait pas s’il disait la vérité, il était si bien élevé que c’était impossible à déterminer. Ce qui était certain, c’était qu’il souffrait. Le cauchemar recommençait comme vingt-cinq annnées plus tôt, à l’époque où Edouard avait fait un enfant à l’une de ses maîtresses, Emmanuelle avait encore eu assez de pouvoir sur lui pour l’empêcher de le reconnaître mais, cette fois, elle ne pourrait rien, elle le sentait. Il avait été généreux avec la mère, il avait veillé à l’éducation de l’enfant... Un garçon qu’il n’avait jamais vu. Et puis un jour, il l’avait rencontré et cela avait été le drame.
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— Je sais ce que vous pensez de moi. Je reconnais que mon passé vous a donné raison ! Ce passé est mort. Je compte désormais vivre tranquillement à Dambreville... Ne protestez pas, vous n’y allez jamais ! Le play-boy est mort ! ajouta-t-il en souriant.
Emmanuelle Dambreville essaya de rester impassible et elle pressentait que le pire n’était pas encore venu. Il arriva après un silence un peu plus long que les autres et un grattement de gorge discret.
— Puisque vous m’avez demandé la vérité, je vais vous la dire. La véritable valeur de Mitsy pour moi est représentée par l’enfant que je veux avoir avec elle...
Cette fois, elle ne put pas dissimuler et elle accusa le coup d’un imperceptible tremblement de sa mâchoire inférieure.
— Edouard ! Vous êtes vraiment fou !
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Emmanuelle Dambreville ressembla à quelqu’un qui s’étonnait de découvrir que le mal était encore plus grave qu’elle ne l’avait craint.
— Financièrement, ma chère, je ne suis pas un naïf et je vous assure que je ne jouerai pas les jobards ou les barbons avec elle. Du reste, en presque une année, j’ai pu vérifier que Mitsy est beaucoup moins intéressée que je l’avais craint. Elle a le sens des réalités, les pieds sur terre comme on dit, mais cela ne dépasse pas la décence comme vous paraissez le croire.
— Pas encore, peut-être ? Elle est sans doute plus adroite que vous ne le croyez...
— Emmanuelle ! Nos fortunes sont étroitement liées... Si je commettais une imprudence ou quoi que ce soit qui puisse vous porter tort, vous en seriez vite informée !
— Non, pas forcément ! Vous possédez encore des biens considérables dont vous pouvez disposer à votre guise !
— Rassurez-vous à leur sujet !
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Elle avait un peu haussé le ton et il jouait avec une cuillère à entremets. Elle parut vouloir continuer mais finalement haussa les épaules et se tut. Alors, il reprit calmement son discours :
— Mon amie, excusez-moi de vous dire cela, mais Mitsy..
— Mitsy ? C’est un nom de...
Un peu plus, elle ajoutait : « de chienne »... Elle freina au bord de l’odieux et il sembla ne rien avoir entendu.
— C’est le diminutif de Marcelle, un prénom un peu démodé ! Mitsy, donc, est ma dernière chance, je veux la saisir et je ne suis plus le même.
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Jusqu’au moment où ils avaient fini de déguster les filets de sole qu’ils avaient commandés, la conversation était visiblement restée anodine et amicale, mais depuis une dizaine de minutes, Emmanuelle Dambreville ne disait plus rien et fixait son mari avec attention pendant qu’il lui expliquait quelque chose.
Avec attention et peut-être aussi un peu de pitié dans le regard.
— Edouard, vous êtes trop intelligent et trop fin pour ne pas savoir ce que je pense, n’est-ce pas ?
— Je m’en doute, ma chère, mais vous vous trompez !
— Edouard ! Vous êtes un homme riche, très riche, vous avez cinquante-neuf ans et elle en a... Combien, au fait ?
— Vingt-quatre, mais...
— Cela fait une différence de trente-cinq ans ! De plus, vous semblez ne pas avoir la moindre illusion sur elle !
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Lui, c’était Edouard Dambreville, le baron Edouard, comme on l’appelait quelquefois. Il avait une soixantaine d’années environ et son épouse Emmanuelle devait être un peu plus jeune. Il entourait sa compagne de telles prévenances que nul n’aurait pu imaginer que le couple était séparé depuis très longtemps, même s’il n’avait jamais été question d’un divorce entre eux. Il ne se forçait pas, d’abord parce qu’il avait beaucoup d’amitié pour elle, ensuite parce qu’il était un homme merveilleusement bien élevé, y compris envers celle qui portait encore son nom.
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Dans la fameuse salle du premier étage, Chez Las-serre, complète comme presque toujours, le couple se remarquait grâce à une nuance indéfinissable, et ceux qui le servaient ne s’y étaient pas trompés. Il suffisait que l’homme lève un sourcil pour qu’un serveur surgisse à ses côtés.
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Martha Eisenbach est affreuse au moral comme au physique. Pas de mollets mais des flûtes, des grosses hanches, pas de seins, le teint cireux, pas de lèvres, le menton fuyant ; c’est le remède idéal contre l’amour. Avec cela, méchante comme une teigne, jalouse et féroce le cas échéant.
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Fille de parents honorables, instituteurs tous les deux, elle a été élevée avec amour et sévérité, elle n’a jamais manqué de rien, elle n’a donc aucune excuse pour avoir finalement embrassé la profession lucrative mais moralement condamnable de call-girl.
En fait, Carole n’aime que l’argent et grâce à un émir du Golfe et à plusieurs industriels, elle a déjà entassé une jolie fortune.
Pourtant elle continue à vendre son corps merveilleux contre des chèques de plus en plus gros. Elle dit elle-même avec franchise qu’elle est la « pute la plus chère d’Europe ».
Peut-être a-t-elle une seule excuse : l’amour ne l’intéresse pas, la sexualité l’ennuie, bref elle reconnaît qu’elle est plus froide que la banquise.
Contact a trouvé en elle une collaboratrice efficace.
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FICHE SIGNALETIQUE N° 3
NOM : LINLEY.

PRENOM : Carole.

AGE : 33 ans.

NATIONALITE : Helvétique (canton de Genève).



SIGNALEMENT : C’est une playmate... Pour Play-boy ou pour Lui... Du reste, elle a posé nue intégralement pour plusieurs magazines. Des mensurations idéales, tout est fabuleux en elle, ses seins (!), sa bouche (! !), ses hanches (! ! !), et ses cuisses (! ! ! !). C’est l’archétype de la beauté accrocheuse, avec sa crinière blonde, sa peau mate et ses prunelles noisette. Pour Carole Linley, la plupart des hommes sont prêts à se damner. Elle n’est pas vraie, à force d’être belle et sexy, et on peut se demander si elle n’est pas une extraterrestre ou une créature envoyée par le diable pour repeupler son enfer démodé.
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