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Critiques de Michel Ganstel (61)
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La chasse est ouverte

Même si David Osborn se situe un cran en-dessous d'un King (Stephen) ou d'un Koontz, il n'en démérite pas pour autant.

Le bouquin, dans le souvenir prégnant que j'en ai gardé, ne dépare pas dans le décor d'une Amérique hantée par ses tueurs en série, ses armes à feu en veux-tu en voilà et un sentiment d' impunité et de toute puissance qui sied à certaines castes.

Osborn ne fait pas dans la dentelle, et les trois lascars vont morfler suivant une bonne vieille mécanique du "crime qui ne paie pas ou plus" et du chasseur devenu gibier... D'autant que le nouveau traqueur est sur-motivé, froid et organisé.

Un thriller bien captivant, entre le français Fajardie et l'américain Lippincott.

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L'espace d'une vie

Ce bouquin trainait dans ma PAL depuis plus d'une dizaine ( enfin, plutôt douzaine ) d'années. Le challenge ABC me permet de dépoussiérer cette PAL avec ses bonnes ( et moins bonnes) surprises car je choisis de préférence les livres les plus anciens en ma possession. Donc voila, je me suis enfin lancée dans la lecture de ce roman .

Que dire à propos de ce livre ? Il raconte l'histoire d'une femme, Emma Harte, et de son ascension sociale. Pauvre femme de chambre au début du vingtième siècle, elle va , à force de travail acharné parvenir à concrétiser son rêve : devenir riche ....

Ce bouquin véhicule beaucoup de bons sentiments, mais il n'est pas déplaisant à lire. Certaines parties ont plus éveillé mon intérêt que d'autres. La jeunesse et les débuts de l’héroïne par exemple.

C'est un livre à lire sans prise de tête, pour se détendre et puis c'est tout. Il ne casse pas trois pattes à un canard, mais bon, il y a actuellement des daubes commerciales qui sont surement pires selon moi...

En même temps, je suis contente de l'avoir lu, car c'était surement un des plus vieux livres que j'avais en ma possession....



Challenge ABC 2016/2017

Challenge Pavés 2016/2017
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La chasse est ouverte

Ken, Greg et Art, 3 garçons de bonne famille, bien élevés, étudiants brillants, les premiers de leurs classes ont violé Alicia Rennick. C’est parole contre parole, celle d’Alicia n’a pas de poids face à eux, la plainte est classée sans suite. Le comble, s’il y avait eu procès et qu’elle perdait, elle risquait même un procès pour diffamation et d’être poursuivie pour prostitution et incitation de mineur à la débauche. Ils s’en sont bien sorti pour cette fois…

A maintenant 40 ans, ces 3 hommes ont réussi professionnellement, ils sont riches, mariés avec femme et enfants. Ils se réunissent chaque année dans leur pavillon de chasse dans les bois à l’abri des regards. Cette année ils ont enlevé Nançy et Martin pour leur partie de chasse bien particulière. Mais cette fois tout ne va pas se passer comme prévu, leur position dans la chasse ne va plus être la même…



Même si on se doute que l’on va partir sur le mécanisme « le chasseur devient gibier », le suspense et l’atmosphère angoissante sont totalement présents. Il n’y a pas qu’eux qui préparent leur crime de manière méticuleuse et l’exécute de manière froide. Très bon choix d’avoir réédité ce thriller captivant publié en 1974, 1977 en première édition française chez Belfond.

Date de sortie le 3 septembre 2020, Archipoche, Editions l’Archipel

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La chasse est ouverte

Je remercie Masse Critique et les Éditions Archi poche pour la découverte de ce roman.

J'ai choisi ce livre car le quatrième de couverture me tentait bien.

Après la lecture du livre, je ne regrette pas mon choix.

Un trio de chasseurs, le fleuron de la bonne société américaine, qui se livrent chaque année à une chasse particulière dans leur chalet au fin fond de nulle part.

Sauf que cette année, la chasse, qui pourtant commencait comme prévue, dérape d'une manière inattendue.

Le roman commence par un événement déterminant dans la vie de ce trio d'amis puis la présentation des chasseurs dans leur vie quotidienne parfaite : un beau mariage, une belle femme, des enfants parfaits, la réussite professionnelle, le country club, des amis d'enfance. Le roman continue sur la préparation de la chasse pour nous emmener vers son huis clos dans la forêt. Le suspense va crescendo, la tension augmente, la testostérone coule à flots, la nature humaine révèle ce qu'elle a de plus sombre et de plus bas.

Si le roman n'est pas surprenant dans l'histoire ni dans son dérouler, je me suis laissée prendre par l'action, le style de l'auteur et le rythme du livre qui ne m'ont laissé aucun répit.

Quelques fois, au cours de ma lecture pendant la partie de chasse, j'avais l'impression de retrouver ce côté mâle, viril, sauvage, la nature comme personnage à part entière, de la testostérone en veux en voilà du film Délivrance. Les romans sont du début des années 70, peut être une tendance de l'époque.

Une très belle découverte pour les amateurs de ce genre de roman, laissez vous tenter vous ne le regretterez pas.





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La chasse est ouverte

L’Archipel vient de rééditer ce vieux thriller paru il y a cinquante ans et qui a très bien vieilli, j’ai eu la chance de le découvrir grâce à Mylène.



Dans les années 1950, Greg, Ken et Art sont des étudiants issus de la bourgeoisie, tout leur réussit et on leur pardonne tout, même un viol : Lors d’une fête, ils emmènent Alicia dans un motel après l’avoir fait boire et la violent sauvagement. La famille veut porter plainte mais la police l’en dissuade car ce sera sa parole contre celle des garçons qui affirment qu’elle était consentante et s’est même fait payer pour cela. Vu la position sociale des agresseurs, la famille accepte de se taire et les parents marient la jeune fille à Budy, un garagiste amoureux d’elle qui ne fera pas d’histoires.



Vingt ans plus tard, les trois hommes sont devenus riches, ils sont des piliers de la ville d’Ann Harbour, ils mènent des vie rangées, sauf trois semaines par an durant lesquels ils partent tous les trois dans leur pavillon de chasse à la frontière canadienne. En chemin ils enlèvent un couple isolé rencontré au hasard, massacrent autant d’animaux que possible, violent leur prisonnière avant de se lancer dans une chasse à l’homme, toujours fructueuse. Mais cette année, un mystérieux justicier vient mettre son grain de sel dans leur organisation si bien rodée.



Ce thriller est très bien écrit et très prenant, l’ambiance angoissante est très réussie. J’ai eu grand plaisir à le lire. L’histoire paraît toute simple, mais les personnages et leurs réactions sont très développés et surtout plausibles. Lorsqu’on lit le prologue, narrant l’histoire d’Alicia on ne peut qu’être scandalisé par les propos du policier. On est tenté de se dire que c’était ainsi dans les années 1950 et qu’on n’en est plus là, mais est-ce bien le cas ? Et si oui, c’est une évolution toute récente de nos sociétés hyper informées. Si un célèbre homme politique a fini en prison à New York, on peut être certain qu’il est l’exception qui confirme la règle. Combien de femmes en situation de précarité sociale ou autre servent-elle encore de jouets aux puissants ? Sûrement bien plus qu’on veut le dire. Les violences faites aux femmes sont encore une triste réalité de notre société. D’ailleurs , c’est bien parce qu’il n’a pas confiance dans les institutions que le justicier s’occupe lui-même de l’affaire. Rien n’est laissé au hasard dans cette vengeance mûrement réfléchie et organisée durant de longues années.



La nature est très présente dans le livre, on est dans une forêt isolée et dense, qui fait penser à certains romans de Stephen King, une ambiance bien angoissante, surtout à la fin quand le justicier traque le dernier criminel. Il lui fait subir des tortures psychologiques raffinées avant de l’abattre et on regrette que ça ne dure pas plus longtemps.



Un autre point fort de ce livre est la psychologie des personnages. L’auteur a bien su les mettre en situation de manière réaliste. Nancy pense fuir les violences de son mari avec Martin. Elle comprend vite qu’il ne quittera pas sa femme pour elle, elle n’est qu’une maîtresse, une femme objet, même si elle essaie de faire vivre l’illusion aussi longtemps que possible. Lors de leur capture et leur bref emprisonnement, toutes les illusions sautent et c’est chacun pour soi. Nancy pense sauver sa peau en séduisant Ken, mais leur destin est déjà scellé. C’est juste un criminel et pour lui les femmes ne sont que des objets à baiser. Sa propre réaction lorsqu’il est le dernier survivant traqué par le justicier est aussi très bien décrite et très réaliste, on aimerait juste que ça dure plus longtemps.



Le seul point que je n’ai pas aimé dans ce roman, ce sont les longues scènes de viol et de sexe, décrite en langage très cru et vraiment pas ragoutante, pour le reste j’ai beaucoup aimé ce thriller et je le recommande chaleureusement.
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La chasse est ouverte

La chasse est ouverte nous plonge dans l'esprit perverti d'un trio d'amis qui s'adonne pendant ses loisirs à des activités plus qu'illicites. Rien n'a vieilli dans ce roman et il pourrait se passer de nos jours sans avoir à en changer un mot tant l'auteur réussi à placer son intrigue hors du temps. Il prend le temps d'installer son histoire et ses personnages, avec une tension qui monte crescendo.

On suit avec intérêt les péripéties des personnages qui vont être amené à dévoiler le pire d'eux-mêmes, et l'auteur n'idéalise aucun d'entre eux leur donnant à chacun des traits à détester. Pourtant, difficile de lâcher le livre tant le style déroule le fil de son récit avec habileté.

Paru en 1974, La chasse est ouverte n'a rien perdu de son suspense, nous offrant un thriller percutant et efficace, qui n'a pas pris une ride;

Merci à Mylène des éditions de l'Archipel pour cette lecture saisissante.
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Pour tout l'or du Sud

Le thème de départ du roman m'a semblé original. Nathan, jeune fermier plein d'ambition, épouse la fille d'une ancienne famille de grande plantation, Chess, qui a 7 ans de plus que lui, par intérêt. Comment Chess par cette association, arrivera-t-elle à se faire aimer de Nathan?

J'ai trouvé certains passages un peu longs et par moments, les deux personnages m'ont un peu agacée.

Cependant c'est un roman intéressant surtout en ce qui concerne le contexte, XIXème siècle, après la guerre de sécession, en plein essor économique et industriel des Etats-Unis où tout est possible. Comment certains ont pu réussir et construire des empires.
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Rencontres du troisième type

Le scénario d'un de mes films préféré, je voudrais être le personnage principal... (encore que, je sais pas si je monterais dans la soucoupe).

Qui n'a pas rêvé de rencontrer des extra-terrestres ?

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Pour tout l'or du Sud

C’est un récit richement documenté sur les prémices de l’industrie du tabac aux États-Unis à la fin du 19ème siècle.

Malgré des personnages bien élaborés, je dois avouer que je n’ai su les apprécier que dans le dernier tiers du roman où enfin la découverte de l’amour nous les montre avec plus d’humanité et non plus comme des personnages gorgés d’ambition et uniquement intéressé que par la réussite sociale et matérielle.

J’ai découvert une jolie plume, une historie intéressante mais malheureusement pour moi ce roman contient de nombreuses descriptions trop longues ce qui freine la dynamique du récit.



Le jour où Nate rencontre la jolie Lilly, il succombe de suite à son charme. Mais celle-ci l’éconduit car elle est promise à Gideon le frère de Nat qui est un meilleur parti au yeux du père de la jeune fille.

Nate est anéanti par cette déception et est convaincu que plus jamais il ne saura aimer une femme.

Alors pour tenter d’oublier, il s’investi donc dans la plantation de tabac que lui a laissé son père et ça marche plutôt bien car il produit un tabac de grande qualité.

Cette réussite éveille l’ambition du jeune homme qui souhaite monter une usine de production de cigarette mais pour cela il a besoin du brevet d’une machine qui lui permettra de se lancer.

C’est en allant à la rencontre de l’inventeur, un certain Augustus Standish qu’il fait la connaissance de Chess sa petite-fille.

Si le souhait le plus cher de Nate est d’obtenir le brevet de Standish, le vœux le plus cher de Chess est de quitter sa famille, de se marier et d’avoir des enfants.

C’est alors qu’elle propose à Nate un marché, il l’épouse et en échange son grand-père lui fournira le brevet tant convoité.

C’est ainsi que débute l’association qui fera prospérer Nate et Chess, pétri d’ambition tous les deux et doté d’une intelligence complémentaire. Cette association va les mener loin sur le chemin de la réussite matériel mais il en sera tout autre sur un plan plus personnel.



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L'espace d'une vie

J'avais environ 16 ans lorsque j'ai lu ce livre, j'avais adoré l'histoire d'Emma, une jeune domestique qui à force de témérité et de travail finit par réaliser son rêve et à réussir dans la vie.

Lecture "légère" que les fans de romans d'amour ou les jeunes filles apprécieront
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La chasse est ouverte



Je viens de finir « la chasse est ouverte » de David Osborn un thriller violent mais qui nous tient en haleine jusqu’au bout avec un suspense présent tout le long. Moi même j’ai voué une haine féroce pour les personnages principaux sont foi ni loi, mais comme on dit la vengeance est un plat qui se mange froid…

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L'espace d'une vie

Pour tout vous dire, quelle agréable surprise que la lecture de ce livre qui retrace la vie d'Emma Harte, une vie dure puis qui s'améliore financièrement d'abord, par contre au niveau sentimental Emma n'a pas eu beaucoup de chance dans sa vie mais je n'en dis pas plus pour ceux qui veulent lire l'espace d'une vie.

Je viens d'aller chercher la suite"accroche toi à ton rêve" où Emma a 80 ans, son personnage va me manquer, j'espère qu'on la retrouvera un peu à travers sa descendance.

La suite dans ma prochaine critique.

Bonnes lectures confinées à tous et toutes.

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La chasse est ouverte

Ils sont jeunes, ils sont riches et très populaires à l’université. Ce qu’ils veulent ils le prennent, Alicia le sait. Un prologue choc qui ouvre à merveille la partie de chasse.

Ce sentiment de surpuissance ne quittera jamais les trois protagonistes. A bientôt quarante ans ce sont des hommes accomplis, responsables à l’exception d’une fois par an où ils partent chasser dans un endroit sauvage. Débauche, immoralité et perversion deviennent leur passe-temps. Plus de limites à leur folie, ils boivent, ils baisent, ils tuent. Mais cette partie de chasse que nous narre David Osborn sera différente des précédentes, cette année ils ne sont pas seuls à traquer ...

Écrit il y a plus de 40 ans, ce texte n’a pas vieilli, et si le sujet n’est plus inédit aujourd’hui, je n’ai à aucun moment eu le sentiment de déjà lu. D. Osborn a une manière bien à lui d’instaurer le suspens. Il nous met au parfum avec ce prologue, puis doucement, habilement il nous dévoile les habitudes, les turpitudes, les dépravations des ces trois hommes sans oublier les sentiments de leurs victimes et de « l’homme ».

Un thème plutôt malsain mais traité adroitement, efficacement, une fois ouvert difficile d’interrompre la traque !

Un grand merci à l’équipe Babelio et aux éditions Archipoche pour cette découverte.

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La chasse est ouverte

Je découvre ce roman qui a été publié il y a presque 50 ans et qui a même eu le droit à une adaptation cinématographique.



La chasse est ouverte c'est l'histoire de trois hommes qui il y a 20 ans ont violés une jeune fille lorsqu'ils étaient à l'université. Malheureusement pour la fille sa parole ne fait pas le poids face à celle des trois garçons issus de bonnes familles. Et ils réussissent à s'en sortir sans aucun dommage.

À maintenant 40 ans, ils ont tout pour eux, une vie professionnelle reussi, de l'argent, femmes et enfants. Et tout les ans ils attendent qu'une chose, leurs voyage voyage annuel dans leurs pavillon de chasse au beau milieu de la forêt. Et chaque année ils enlèvent un couple pour leurs traditionnels chasse. Mais attention à ce que leurs actions passé ne leurs retombent pas dessus.



On se doute rien qu'avec le résumé que les prédateurs vont devenir des proies mais l'auteur a réussi à mettre en place une ambiance angoissante et très pesante. L'intrigue est toute simple mais le style de David Osborn est terriblement efficace et autant dire qu'il ne nous épargne aucun détails, tout comme il épargne rien à ses personnages.



C'est angoissant. C'est pesant. C'est pervers.



Je n'ai pas eu spécialement de suspens car je voyais bien où allait nous mener l'intrigue mais j'ai été embarquée par l'histoire dès le début et j'ai vraiment apprécié ma lecture.



Je vous conseille ce roman si c'est votre genre de lecture mais attention si vous êtes sensible aux violes...

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La chasse est ouverte

La jeune Alicia Rennick a été violée par Ken Frazer, Greg Anderson et Art Wallace, trois étudiants de bonne famille, la fine fleur de la jeunesse de la ville de Ann Harbor (Michigan). Mais quand l’Attorney général de la ville reçoit la victime accompagnée de ses parents qui réclament justice, il les dissuade de porter plainte. Pourtant le crime est bien réel. Alicia était vierge et non consentante. Elle s’est débattue, elle a été frappée, trainée de force dans une chambre de motel et abusée à maintes reprises. L’ennui, c’est que la parole de la jeune fille risque de ne pas peser bien lourd face à la version totalement différente des garçons. Pour eux, c’est Alicia qui les a sollicités, aguichés et qui a même demandé à chacun 20 dollars pour pratiquer sodomie et fellation. De plus, la meilleure amie d’Alicia a également donné un témoignage accablant pour elle. Résultat : plus personne ne la croit, même pas ses parents. Pour étouffer le scandale, ils lui font épouser Buddy Garner, un jeune mécano amoureux d’elle, qui ne fera pas d’histoires. Vingt ans plus tard, le trio, qui a très bien réussi dans la vie, part comme chaque année en direction de la frontière canadienne pour une chasse un peu particulière…

« La chasse est ouverte » est un thriller paru en 1974 aux Etats-Unis et en 1977 en France qui n’a pas pris une seule ride et n’a rien perdu de sa charge d’angoisse et de violence intelligemment distillée. Récemment réédité chez Archipoche, ce livre est en passe de devenir un classique du genre dans la lignée et l’esprit de certains titres de Stephen King ou de Dean Koontz. L’intrigue repose sur une histoire de vengeance implacable menée par un justicier dont on ne découvre l’identité et les motivations qu’en toute fin de narration. Avec en prime, une révélation supplémentaire assez surprenante dans l’épilogue. Le lecteur suit alternativement les trois prédateurs et les deux futurs victimes en se demandant à quel moment le grain de sable va pouvoir enrayer l’horrible mécanique. La mise en place du drame se fait très progressivement, très minutieusement, puis le tempo s’accélère et monte en puissance avant le déchainement final. D’un point de vue stylistique, Osborn est un peu plus proche de King que de Koontz. Tout est si rondement mené qu’il n’est pas facile de poser l’ouvrage tant le suspens est prenant. Ce n’est donc pas sans raison que cette histoire a été adaptée au cinéma dès sa parution.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Pour tout l'or du Sud

Pas mal du tout !



Un jeune homme pauvre qui sait ce qu’il veut et qui va tout faire pour l’obtenir, une vieille fille pas si vieille, pas trop belle, qui veut juste se sentir aimée, une alliance, un projet de génie, une aventure tumultueuse avec pour toile de fond le tabac virginien, un récit bouleversant.



Une plume vigoureuse rythmée par les différentes étapes de la culture du tabac, de la plantation de la graine au sortir de l’hiver jusqu’à la cigarette roulée. Un cadre super bien documenté sur cette région du sud des États-Unis complètement ravagée par la guerre de Sécession et qui essaye par tous les moyens de reprendre en main son économie. Une fine analyse du choc culturel entre un paysan sans instruction aux idées de génie et une vraie Dame du sud, courageuse et déterminée, deux personnages magnifiquement campés et attachés aux valeurs importantes de la vie. Une ascension réaliste dans un monde et une époque surtout où tout est possible, une aventure passionnante.



Merci mon chéri d’avoir repéré cette pépite dans une boîte à livres et de me l’avoir apportée. Une auteure que je connaissais un peu suite à la lecture de Scarlett et que je redécouvre du coup, j’ai adoré :-)
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L'espace d'une vie

L’Espace d’une vie est un roman qui m’a fait de l’oeil parce qu’il me changeait de mon ordinaire : une saga familiale, un livre long qui laisse le temps de dérouler un destin… et une lecture commune à faire avec Clémence du blog YouCanRead, une fois de plus : son avis est déjà disponible ici ! Ce roman fait également partie de ma pile à lire pour le Pumpkin Autumn Challenge, menu Automne douceur de vivre, il me permet de valider la catégorie « Eh, Jiji, tu ne trouves pas que ça sent drôlement bon à Gütiokipänja?! Les mots clefs sont parfaits : parcours initiatique, jeunesse, famille, nourriture. Ce roman les coche tous!



Le récit se déroule dans le Yorkshire dès 1904. Emma est une jeune fille, domestique chez les Fairley, elle s’indigne que son frère doive abandonner l’école pour travailler à la filature du village et refuse de se résigner à sa propre condition. Elle s’instruit en secret, réfléchit et élabore son plan pour gravir les échelons. A seize ans, elle a la beauté, l’ambition et aussi la naïveté d’une jeune fille. Si le fils du châtelain la remarque pour ses qualités, est-ce que pour autant un avenir est possible en ce début de siècle? Comme à bien des héroïnes, la vie réserve des surprises à Emma.



Autant être honnête, j’ai eu peur de détester le roman lorsque je l’ai commencé. Et pour cause, il m’a cruellement fait penser à Mrs Parkington de Louis Bromfield. Dans le prologue, nous retrouvons les mêmes caractéristiques ; une femme âgée qui contemple sans concession sa famille et ses enfants énonçant – non sans cynisme – leurs petites bassesses et leurs turpitudes, mais voyant les qualités de ses petits enfants. Si tout le roman avait été constitué par ce regard sur la famille, j’aurais abandonné : par chance, ce n’est pas le cas! Une fois les cinquante premières pages passées, nous retrouvons Emma adolescente, lorsqu’elle est domestique chez les Fairley, et, à partir de ce moment-là, nous suivons son évolution année après année jusqu’à revenir au point de départ dans l’épilogue, pour mieux comprendre la femme âgée qu’elle est devenue. Cette structure crée donc une boucle savoureuse car le passé éclaire son présent, et, même si nous savons qu’elle a réussi dans la vie, notre plaisir n’est jamais gâché, le prologue ne spoile en rien le reste de l’histoire.



La narration de ce livre est assez intéressante. Elle a eu pour moi la saveur d’une madeleine de Proust. J’ai retrouvé la saveur et le bonheur de romans du 19e siècle ; un petit côté zolien avec l’ambition d’une femme du peuple, un soupçon de déterminisme social aussi, la self made woman qui part de rien et qui gravit les échelons, l’industrialisation de la société et les coups de génie de certains ; un zeste à la Jane Austen avec la question de l’amour et de l’argent dans le mariage, avec la question de la bourgeoisie de campagne aussi, les étendues du Yorkshire et la lande. Nous avons aussi un petit accent à la Maupassant, avec tout un pan très négatif, un regard sombre sur la vie, sur l’amour ; certains de nos personnages semblent voués à souffrir, il y a là un pessimisme certain aussi face à quelques situations. L’ensemble de ces brises, soufflant sur les pages du roman, allié aux tribulations d’Emma créent une œuvre équilibrée qui nous émeut, nous fait sourire, nous fait regarder au plafond, nous arrache quelques larmes et nous entraîne en avant, irrémédiablement, dans un malström d’émotions. C’est donc un roman réussi qui nous fait vivre intensément un destin hors norme, qui pourrait sans peine être adapté au cinéma. Alors, le reproche apparaît en filigrane : oui, certaines choses pourraient ne pas paraître plausibles… je ne pense pas que cela gêne réellement le lecteur, emporté dans cette course folle à la vengeance et à la réussite.



Pour en avoir parlé avec Clémence, nous trouvons toutes deux que l’épilogue est la conclusion parfaite de ce roman. Il dénoue ce qui semblait ne plus pouvoir l’être, il signe un nouveau coup d’éclat d’Emma, il apaise les rancœurs et donne ce qu’il faut de douceur, d’amour et de châtiment bien mérité. Il met un point final à l’œuvre savoureux et percutant : un vrai plaisir.



Compte tenu de la densité du roman, vous croiserez ici une myriade de personnages, certains font une brève apparition, d’autres ont un rôle plus durable. Une chose est certaine : peu de personnages sont là par pur hasard. Pour quelques uns, nous ne découvrons leur réelle importance que des années plus tard car ils ont inspiré, ou dégoûté Emma. Les personnages les plus hauts en couleurs sont ceux que nous voyons le plus : Blackie est un petit bonheur à retrouver, les frères d’Emma ont un réel intérêt aussi pour mille et une petites raisons, Paul – que nous aimons et détestons avant de l’apprécier de nouveau, marque lui aussi un tournant, les Fairley en général jouent également un grand rôle que ce soit Adam, Edwin, Olivia, Adèle ou encore le détestable Gérald. Bien entendu, au milieu de cette galerie, celle qui brille et attire tous les regards, c’est Emma. Elle est une femme forte, fière et ferme. Elle sait ce qu’elle veut et ne se résigne jamais à accepter les coups du sort, pour autant, elle est parfois entêtée, d’une grande naïveté et bien que connaissant très bien la nature humaine, elle commet des erreurs, elle aussi. J’ai particulièrement aimé que cette héroïne ne soit pas parfaite : elle doute, craint, fait des erreurs, les assume, recommence. Elle n’est pas toujours animée de sentiments tendres et bons, et des petites joies honteuses émaillent son parcours, des triomphes peu avouables qui l’humanisent et en font un personnage complexe, aux facettes travaillées, et éminemment humain.



Ainsi, j’ai adoré ma lecture. Le récit est dense et le tempo de la narration permet de dérouler l’histoire d’une vie dans toute sa grandeur et dans ses petites bassesses, alternant les phases de mise en place lente et les rebondissements cruels, inopinés, entraînant un flot de rebondissements. Il nous présente surtout une femme hors norme qui sait ce qu’elle veut et qui avancera coûte que coûte, se frayant une place aux cotés des hommes dans une société où la femme reste déconsidérée. Un régal à lire!
Lien : https://lesreveriesdisis.com..
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L'espace d'une vie

Il y a une dizaine d'année, j'ai lu L'espace d'une vie qui venait d'être édité chez France Loisirs. J'en ai gardé un excellent souvenir mais ai été déçue par les méthodes de France Loisirs : romans d'une série sortis dans le désordre, suites non éditées si les tomes précédents n'ont pas "marché"... Ainsi, je n'ai jamais continué la saga de Barbara Taylor Bradford (BTB).



Lorsque j'ai vu que les Editions de l'Archipel sortaient à nouveau ce roman qui m'avait tant marquée, j'y ai vu l'occasion de le re-découvrir. En plus, les tomes 2 et 3 sont prévus avant la fin de cette année.



J'ai fait cette lecture en commun avec Armelle (Les rêveries d'Isis) et Sandrine (Bla Bla Mum).



Si les 850 pages peuvent, au premier abord, effrayer, qu'on se rassure : l'histoire d'Emma est vraiment prenante ! Le roman se découpe en cinq grandes parties, retraçant la vie d'Emma Harte de ses 14 ans, en 1904, jusqu'en 1950. Le prologue et l'épilogue se déroulent, quant à eux, en 1968, alors qu'Emma est âgée de 78 ans.



La plume de BTB est très immersive, elle retranscrit à merveille la lande, les paysages de cette Angleterre du début du XXe siècle et les conditions de vie ou de travail de l'époque. C'est un roman dans lequel il faut plonger tout entier pour pouvoir en profiter; une fois que la magie des mots opère nous restons suspendus au fil du destin d'Emma, fille d'ouvrier, qui s'est convaincue qu'avoir de l'argent lui permettrait de vivre une vie meilleure. Pour cela, elle va se donner les moyens de son ambition, quitte à ne plus penser qu'à atteindre son but.



Les descriptions sont nombreuses et, si pour ma part je ne l'ai pas du tout ressenti de cette manière, je sais que Sandrine y a trouvé des longueurs.



Emma est un personnage fort et charismatique; un peu trop parfait peut-être. Elle a tout pour elle : beauté, grâce, élégance, talent et semble réussir tout ce qu'elle entreprend (professionnellement parlant tout du moins). Cela pourrait paraitre caricatural ou agaçant mais pourtant ça ne m'a pas plus dérangée que cela; peut-être parce que BTB ne tombe pas non plus dans l'excès ou parce qu'elle arrive à nous prendre par les sentiments et nous faire ressentir de l'affection pour Emma, du désarroi, de la frustration et de l'agacement à mesure qu'elle est soumise à certaines désillusions.



Nous la rencontrons, dans le prologue, sous les traits d'une femme âgée mais très active; comme un requin des affaires, quelqu'un de dur et d'intransigeant. Puis, nous découvrons une jeune-fille plus timide, bien que révoltée par les conditions de vie de ses parents alors que le "squire" du village les exploite. Aveuglée par sa rancœur et sa haine des patrons, elle ne leur laisse aucune chance et cette haine l'animera longtemps. Emma est très exigeante avec les autres et sait se montrer cassante lorsqu'ils la déçoivent; mais elle s'applique la même rigueur et, c'est d'ailleurs la clé de sa réussite.



Nous rencontrons toute une palette de personnages récurrents : les Fairley, propriétaires terriens et premiers employeurs de la jeune-fille; Blackie, son premier ami, celui qui lui fera envisager un futur différent et ne la quittera pas alors qu'elle met en place son plan P; Laura, cette douce jeune-femme qui saura la tempérer ou encore ses frères, Winston et Franck. Ces personnages, nous les voyons grandir, évoluer dans des sphères différents, se rejoindre, nous nous y attachons. BTB a une manière très manichéenne de les construire, les "gentils" (dont Emma) ayant toutes les qualités physiques et morales, tandis que les "méchants", ou ceux qui déçoivent Emma sont ou repoussant physiquement et moralement, ou possèdent certaines tares rédhibitoires. Encore une fois, c'est probablement un aspect qui pourrait déranger certaines personnes mais qui, finalement, passe très bien à travers la plume de l'auteure.



Le récit est captivant. A chaque fois que la situation semble sourire à Emma, nous attendons de voir comment le destin va encore frapper. Car BTB n'épargne pas son personnage, et son lecteur non plus.



Il m'est toujours très compliqué de parler d'un coup de cœur, d'expliquer avec des mots ce qui m'a tant plu dans les mots d'un autre, d'autant plus que mon ressenti est purement subjectif. Alors pour être factuelle : l'écriture est riche, entrainante, recherchée; tout comme les personnages. J'ai énormément apprécié pourvoir échanger avec Armelle au fil des chapitres, extrapoler sur mes suppositions et surtout me désoler sur les coups du sort qui touchent Emma et son entourage.



L'épilogue est grandiose et clôture à merveille l'histoire de cette femme hors du commun qu'est Emma Harte. Alors que son passé et son présent se rejoignent, nous avons la réponse à quelques questions restées en suspens et une nouvelle preuve de l'esprit brillant de l'héroïne de BTB.
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Rencontres du troisième type

Une novellisation plutôt moyenne d'un très bon film. J'adore le cinéaste Spielberg, j'ai plus de réserves sur l'écrivain. Heureux qu'il a trouvé sa voie et nous livre régulièrement des petits bijoux de films ! Pour ce livre, il n'apporte quasi rien de plus que le film, et même plutôt moins, il manque les images (ah, cette féérie de lumières dansant dans le ciel nocturne quand les OVNIS se baladent), et la fameuse musique (qui n'a pas retenu la phrase musicale entêtante) ? Mais à la lecture, justement on se refait les images, et c'est bien. En bref, le livre seul n'apporte rien, il faut avoir vu le film, et l'avoir aimé.
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La chasse est ouverte

L'intrigue repose sur une histoire de vengeance implacable menée par un justicier dont on ne découvre l'identité et les motivations qu'en toute fin de narration.

Avec en prime, une révélation supplémentaire assez surprenante dans l'épilogue.

Le lecteur suit alternativement les trois prédateurs et les deux futurs victimes en se demandant à quel moment le grain de sable va pouvoir enrayer l'horrible mécanique.

La mise en place du drame se fait très progressivement, très minutieusement, puis le tempo s'accélère et monte en puissance avant le déchainement final.

Ce qui fait froid dans le dos, c'est qu'à l'analyse, presque tout est parfaitement crédible.

Les trois hommes, élevés dans l'adoration de leurs parents et l'absence totale de barrière à tous leurs plaisirs, sont devenus des prédateurs parmi leurs semblables.

La perception et le raisonnement des victimes, acculées à des situations extrêmes, sonnent vrai et frisent l'insupportable.

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Parlons maintenant du point négatif qui est la cause de ma note.

Ce point qui m’a fait lever les yeux aux ciels plus d’une fois c’est ce sexisme permanent de la part des trois hommes.

C’est le fait de prendre la femme comme un objet pour assouvir leurs besoins sexuels.

C’est ce mysogynisme constant envers le sexe féminin.

Malgré cela ce livre est vraiment bien mais c’est malheureusement la première chose qui me revient en tête quand je repense à ce roman.
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