AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Michel Koeniguer (61)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Berlin sera notre tombeau, tome 2 : Furia f..

Second tome de cette trilogie, où l'on se rend compte de l'horreur des combats perdus d'avance. Ces engagés volontaires Français se sont trompés de camp souvent par conviction (hélas) et parfois par hasard.



La population allemande souffre face à l'avancée inexorable de l'armée Russe qui détruit, pille et viole à qui mieux mieux. La guerre dans toute sa laideur et son absurdité.



Le scénario tient la route les scènes de combat sont bien retranscrites.



Une bonne suite, une bd d'Histoire, de guerre qui ne laisse pas indemne.

Commenter  J’apprécie          561
Berlin sera notre tombeau, tome 1 : Neukölln

L'histoire est écrite par les vainqueurs, c'est bien connu.



Nous voici à Berlin défendu par les SS de la division Charlemagne composé par des volontaires français engagés contre le Bolchévime par conviction politique.



Ce qui est intéressant c'est que l'on voie des êtres humains qui se battent simplement pour leurs idées. Il y a des salops de la pire espèce parmi eux, et des suiveurs.



Il fallait osé tout de même, ces hommes étaient du mauvais côté beaucoup des ordures mais certainement pas des lâches.



Les dessins sont remarquables et les batailles, les uniformes de grande qualité.

Commenter  J’apprécie          480
Berlin sera notre tombeau, tome 1 : Neukölln

Faubourgs de Berlin, 24 avril 1945.



Dans les rues d’une ville en ruines, où les ruines elles-mêmes semblent n’être que les ruines d’autres ruines, ils sont quelques dizaines à hâter le pas. Des renforts ? Oui ! Mais ils ne sont pas Allemands ! Qui sont-ils alors ? Des Français ! Des Français ? Que fichent-ils à Berlin ? Ah, ça c’est une longue histoire !

Ils font partie de la 33e Waffen-Grenadier-Division der SS Charlemagne…

En clair, des Français engagés pour des raisons très diverses sous l’uniforme allemand. Il y a ceux qui se sont engagés en 1942, pour la plupart pour arrêter les Bolcheviques qu’ils considéraient comme le mal absolu. Mais il y a ceux aussi qui se sont engagés en 1944 par peur du sort que les gaullistes allaient leur réserver pour les féliciter d’avoir été des collabos. A moins qu’ils ne se soient engagés pour fuir la Gestapo française… Quoi qu’il en soi, leur avenir… Leur quoi ? … Disons, les jours à venir ne présagent rien de bon. Leur seul espoir : que les Américains arrivent jusque Berlin et que la ville ne tombe pas entièrement entre les mains des Ivan…



Critique ;



C’est idiot d’avoir lu le 2e tome avant le premier, non ? Que voulez-vous ! J’étais tellement impatient de découvrir cette histoire que je n’ai point su maîtriser ma gourmandise. Ce premier tome est une mise en place (avec tout de même beaucoup d’action) qui expose l’arrivée de ces volontaires français dans la capitale entièrement dévastée du IIIe Reich. On se doute bien vite que ces hommes sont condamnés. Ils sont dans une ville où les ruines qui subsistent continuent d’être copieusement arrosées par l’artillerie et l’aviation soviétiques. Les soldats ennemis sont présents en masse et seuls quelques rares combattants leur font face si l’on exclut les vieillards de la Volkssturm et des gamins de la Hitlerjungend Ces Français n’attendent aucune clémence de la part des Russes. Ces derniers n’hésitent pas à faire payer très chèrement aux Allemands (civils pour la plupart) les crimes commis par les nazis en URSS. Les viols sont monnaie courante et les pauvres filles et femmes qui les subissent finissent souvent égorgées. Dès lors, Français, engagés dans la SS, qu’espérer ? Et à supposer que les Russes les fassent prisonniers (sort peu probable vu que d’un côté comme de l’autre, « pas de quartier » semble être la norme), ils seront probablement rendus aux gaullistes qui se feront un plaisir de les passer par les armes.



Même si les dessins des visages ne sont pas toujours pleinement aboutis, Michel Koeniger signe un scénario de très belle facture reposant sur une excellente documentation. C’est encore lui qui assure le dessin. Quant à Fabien Alquier, ses couleurs contribuent à renforcer ce sentiment de fin de monde.



Une page d’histoire où l’on voit des Français se battre avec panache pour une cause des plus douteuses…

Commenter  J’apprécie          280
Bushido, tome 2

Brooklyn NYC.



Cinq mafieux attachés sur des chaises attendent la seule issue possible, une issue fatale. Les Yakuzas qui les détiennent n’ont pas l’air gentil quand ils posent des questions. Pour accélérer les réponses, un coup de feu éclate de temps à autres diminuant le nombre de personnes aptes à répondre. Mais qu’est-ce qui a justifié le déplacement de ces Japonais dans la Grosse Pomme ? Eh, bien, je vais vous le dire…



Une autre fois…



Peut-être…



Critique :



L’auteur et dessinateur Michel Koeniguer nous la joue grand cinéma avec un scénario efficace même si nous ne sommes pas ébahis par son originalité : il y a ceux qui ne veulent pas parler par fierté machiste et mafieuse, mais si on trouve le bon argument ils se mettent à table ; il y a celui qui veut venger la mort de son fils chéri qui a payé son choix de vouloir être le digne héritier de son papa dans le milieu du crime ; il y a la gentille fille qui a quitté le milieu du crime et qui va aider notre héros ; il y a le fou sanguinaire qui veut toujours plus de pouvoir et qui est absolument sans morale et prêt au pire… Tous les ingrédients sont réunis pour obtenir un film très riche en actions plus violentes les unes que les autres. Un film ? Aurais-je écrit « un film » ? Pardon ! Une bande dessinée, mais tellement riche en mouvement que l’on en oublie que ce n’est pas une superproduction hollywoodienne. Attention aux éclaboussures de sang !

Commenter  J’apprécie          272
Bushido, tome 1

Japon. 1955.



Le petit Masanori est conduit par son oncle chez le Père O’Brian. Sa mère est décédée, quant à son père… C’est un soldat américain qui les a abandonnés... L’oncle estime que ce métis n’a pas sa place au Japon. En a-t-il une pour autant aux Etats-Unis ?



New York. De nos jours.



John Masanori est devenu un homme costaud qui sait y faire… en matière d’assassinats. Il est devenu tueur à gages… Il a rendez-vous avec un certain Zimmerman. Celui-ci lui apprend qu’il n’a plus que six mois à vivre. Est-il devin ? Un peu. Il est oncologue et les derniers examens ne laissent aucun doute : son cancer du colon est à un stade trop avancé. John n’a plus qu’une envie…



Critique :



Le scénario de Koeniger est du genre classique pour un polar. Un métis qui doit se faire sa place, qui pour cela n’hésite pas à se bagarrer, au point qu’il devient un tueur patenté. Ses dernières volontés ? Retourner là où il était né, au pays du Bushido.



Cela dézingue à-tout-va dans le meilleur des mondes mafieux. Notre héros refuse à la dernière minute d’accomplir sa dernière « commande » pour ne pas violer ses « valeurs morales ». Du coup, il y a plein de méchants qui lui en veulent tout plein au point de souhaiter sa mort ! Si ! Si ! Ils sont souvent comme ça les méchants. Il faut dire qu’en refusant d’abattre sa dernière cible, il place un méchant dans une position très difficile qui pourrait lui valoir au minimum la prison à vie, et sans doute parce qu’il est aussi contribuable, il ne souhaite pas que les sous de l’état soient dépensés pour l’héberger. J’édulcore à peine.

Le dessin est très dynamique sans être fabuleux (un peu trop « comic » à mon goût). Je trouve plutôt réussie la mise en couleur d’Oscar Escamilla. Certains la trouveront sans doute tapageuse, mais nous sommes dans le milieu de la Mafia où les critères de bon goût diffèrent quelque peu de celui des du Beaugenre de la Clef des Champs de Mine de Patatras, vieille famille traditionnelle qui a su préserver la bienséance et le bon goût à la française.



Un bon défoulement.

Commenter  J’apprécie          254
Eightball hunter, tome 2 : Winner

Chastity, chasseuse de primes, pensait avoir juste à ramener un petit malfrat, Dino, qui avait « oublié » de se présenter devant la justice. Du moins, c’est la version qu’on lui a servie… Elle se retrouve avec, en fait, le comptable qui aide un trafiquant de drogue à blanchir son argent, mais le comptable en question, Dino, a informé des flics très ripoux, qui le faisaient chanter, d’une transaction pleine de gros billets entre son employeur colombien et des yakuzas japonais qui voulaient ramener la paix dans la bonne ville de Los Angeles en se partageant les différents secteurs. De plus, Dino travaille aussi pour LE big boss de la pègre russe aux USA qui l’a chargé de remettre une mallette très importante à l’occupant d’une chambre d’hôtel de Las Vegas. Dino n’a pu s’acquitter de sa mission vu qu’il a fait une mauvaise rencontre dans la ville des casinos.

Chastity embarque donc Dino et sa nouvelle copine. Sans le savoir et sans le vouloir, elle se retrouve avec, derrière ses très jolies fesses, deux Colombiens qui veulent récupérer leur fric et faire des papouilles à Dino, des flics ripoux qui veulent récupérer leur butin « honnêtement gagné » en volant les Colombiens et qui soupçonnent Dino de les avoir légèrement entubés, et trois Russes qui ont pour mission de récupérer la mallette et de présenter l’addition pour services non rendus au sieur Dino ! Planquez-vous ça va barder…



Critique :



Vos neurones sont fatigués ? Il n’y a rien à la télé ? Vous avez déjà tout vu sur Netflix ? Votre patron (ou vos collègues, ou votre compagnon/compagne, ou vos mômes, ou le concierge, ou le chien du voisin, ou…) vous tapent sur le système et vous avez besoin d’un défoulement ? Eightball est fait pour vous ! De l’action, des entourloupes, de magnifiques décors, des jolies nanas qui ont chaud, très chaud, et qui s’habillent en conséquence, et du pognon ! Attention ! On regarde sans toucher autre chose que le joli papier satiné sur lequel est imprimée cette aventure issue du cerveau de Michel Koeniguer et magnifiquement mise en images et en couleurs par Callixte.



Petit jeu, offert en prime : saurez-vous reconnaître les personnalités qui ont prêté, bien involontairement, leurs traits à divers personnages intervenant dans le récit ?

Commenter  J’apprécie          243
Berlin sera notre tombeau, tome 3 : Les der..

Paris. 1943.



Le journaliste Claudel est dans de sales draps. Son journal collaborationniste n’apprécie guère son sens de l’ironie. Il voudrait que Claudel écrive des articles enthousiastes quant aux victoires allemandes. Il lui est reproché aussi de n’avoir pas soutenu la thèse qu’Harry Baur était juif, ce en quoi il avait parfaitement raison, mais Vichy n’apprécie pas qu’on ait raison quand Vichy en a décidé autrement. Le journaleux n’en mène pas large. Heureusement, il peut compter sur la pire crapule de la gestapo française, Laffont, le boss de la rue Lauriston à Paris. Ce dernier l’apprécie pour quelques services rendus et ne tient pas à lui faire de misères, mais…



Berlin, 29 avril 1945.



Mais où sont donc les renforts allemands ? Les Français survivants de la Division SS Charlemagne vendent chèrement leur peau contre les Russes. L’un ou l’autre blindé allemand leur apporte parfois un soutien. Les Nordiques de la division SS se battent aussi. Ils ont beau tuer des Soviétiques, il en vient toujours plus…



Critique :



Michel Koeniguer nous fait vivre les dernières heures de la bataille de Berlin qui voit les derniers Français être décimés et découvrir qu’il n’y a plus aucun espoir de s’en sortir, la ville étant encerclée de toutes parts. Leur espérance de voir les Américains arriver dans la capitale du Reich n’existe plus. Ils savent qu’ils n’ont rien de bon à attendre des Soviétiques. Même au cas où ceux-ci ne les exécuteraient pas, l’option la plus probable, ils les remettraient aux gaullistes qui s’en chargeraient…

Les femmes allemandes se font systématiquement violer par les Ivans et sont souvent trucidées quand ils ont assouvi leurs envies.

Cette série de trois albums est très réussie pour donner une idée de l’enfer qui se déclencha sur cette ville qui devait être la capitale d’un Reich de Mille Ans… Et dans laquelle ne se trouvaient plus beaucoup d’Allemands pour la défendre, l’enthousiasme lié au nazisme ayant fondu comme neige au soleil… C’est paradoxal de constater que les derniers défenseurs les plus pugnaces furent des étrangers à l’Allemagne…

Commenter  J’apprécie          230
Misty Mission, tome 2 : En enfer comme au p..

Sans le savoir, les deux vieux amis se retrouvent en Alabama en permission. Larue pour rendre un dernier hommage à son père mort dans un « accident » dans sa caravane qui a complètement flambé et Baulieu pour revoir sa femme et sa fille… pour lesquelles il ne manifeste aucun intérêt…

Le père Baulieu se prépare à se lancer en politique. Ce serait bien de montrer à ses côtés un fils médaillé. L’ennui, c’est que les médailles pour ceux qui se battent au Vietnam ne semblent être distribuées qu’au goutte-à-goutte.



Pourtant, le lieutenant Beaulieu, à bord de son coucou prend des risques énormes pour dénicher les Viêts. Son ami Larue est rentré très secoué de sa permission. La femme qu’il aime a un autre boy-friend. Elle ne l’a pas attendu. Larue a le sentiment d’avoir tout perdu aux USA, son père, sa petite amie… Il lui reste les tracas du sergent Garcia… Pardon, du shérif local qui continue à tout faire pour l’em… . Son séjour au Vietnam n’est guère plus réjouissant. Chaque sortie se solde par des pertes. Le voilà promu sergent, le sien ayant été abattu. Une nouvelle qui ne lui fait guère plaisir…



Critique :



Michel Koeniger, seul maître à bord, réalise une fois de plus tout dans cet album. Les scènes où interviennent avions et hélicoptères sont splendides. Si faiblesse il y a dans le dessin, c’est du côté des personnages.

Quant au scénario, il donne un petit aperçu de ce qu’a pu être cette guerre du Vietnam dans l’horreur. On la voit bien du côté des soldats américains puisque nous suivons nos deux héros venus de l’Alabama, mais on la devine du côté vietnamien à cause de ces bombardements où le napalm est roi. L’auteur ne montre ce qui se passe du côté vietminh que lorsque les soldats sont engagés pratiquement au corps-à-corps au sol. Vu du ciel, juste des explosions, des boulles de feu, des fumées.



Le moral de tous les hommes est vite altéré par les pertes, mais pas que… On sent qu’il n’y a pas ce sentiment d’être des libérateurs comme pouvaient le ressentir les GI’s durant la Seconde Guerre mondiale. En plus de ce poids moral, il y a les conditions climatiques qui sont épouvantables : pluies, brumes, chaleur, humidité persistante…



Les Vietnamiens s’arrangent pour que jamais les soldats américains n’éprouvent un sentiment de sécurité, ne connaisse de vrai répit.

On devine que le retour au pays ne va pas se faire sans casse avec ces hommes brisés moralement et totalement incompris par leur propre population.



Vivement le troisième et dernier album de la saga !

Commenter  J’apprécie          210
Eightball hunter, tome 1

Los Angeles.



D’un côté, des Japonais. De l’autre, des Colombiens. Point commun : mafieux.

Ces « gentlemen » s’apprêtent à « signer » un accord historique : un traité de paix qui délimite les territoires où chaque gang exercera ses lucratives activités. Mais comme tout a un prix, les Japonais casquent une jolie somme dont le montant donnerait le tournis, même à des gens qui ne sont pas des sans-abris. Tout se passe bien. La confiance entre les deux gangs est aussi élevée que possible (c’est-à-dire très limitée) lorsque la famille Simpson débarque en survêtements verts, braque les gangsters des deux « familles », fauche les biffetons et se taille. Les protagonistes des deux gangs ont la « haine », et même un peu plus, je vous la mets quand même ? La confiance n’est plus de mise, mais on ne va pas se canarder avant d’avoir retrouvé le pognon laborieusement acquis ! On fait partie du grand monde (du banditisme) !



Et les auteurs de ce braquage sont…



Critique :



Du cinéma hollywoodien en BD ! Diagnostic, docteur ? De l’action, de l’humour, des stars au générique, dessins de Callixte qui manie aussi avec brio la palette des couleurs, scénario testostéroné de Michel Koeniguer, assurent un thriller très agréable à suivre où l’on ne s’ennuie pas une seconde. Une histoire de ripoux, de gangsters, d’indics… Et une chasseuse de primes au physique avantageux et à la baston facile, le tout baignant dans une ambiance de filles peu vêtues et faciles, pour ceux qui ont le billet vert généreux. Justement, c’est le cas de Dino qui est un comptable qui a su vendre quelques informations, ce qui n’est pas nécessairement du goût de tout le monde. Notre belle Diane chasseresse se voit confier la mission d’appréhender Dany de Vito… Pardon ! Dino ! il ne s’est pas présenté à un contrôle judiciaire. C’est le comptable par qui les infos permettant le braquage ont fuité. Dino qui va se rendre à Las Vegas, chargé de mission par un gangster russe, Arnold Schwarzen… Heu… Monsieur Oulianov ! Sa mission ? Une chose toute simple : remettre, sans y jeter un œil, une mallette à l’occupant de la chambre 652 du Caesars Palace. Simple comme bonjour, non ? Au cas où il faillirait à sa mission, il recevrait la visite des lieutenants du caïd russe, Igor et Grishka, accompagnés du petit Joseph, genre petit musculeux dans les deux mètres de haut et qui, en des temps différents, menait des interrogatoires pour le KGB.



Notre belle héroïne, elle, elle aimerait bien récupérer la garde de sa fille. Elle a besoin de temps pour effectuer du rangement chez elle en vue de la visite de l’assistante sociale. Visite qui déterminera si Chaz pourra récupérer sa gamine. Son boss doublant la prime pour la capture de Dino, elle se sent obligée d’accepter de filer à Las Vegas.

Commenter  J’apprécie          193
Misty mission, tome 3 : Des ténèbres au purga..

Louisiane, à proximité de la base England de l’USAF.



Pourquoi Nicholas Beaulieu, de retour aux USA ne se rend-t-il pas chez lui, voir sa femme et sa fille, son vieux père ? Pourquoi passe-t-il son temps à évoquer des souvenirs du Vietnam avec d’autres pilotes ?



C’est là qu’Heather, l’ex-petite amie de son meilleur ami, Josh Larue, qui s’est fait passer pour sa cousine auprès des collègues de Beaulieu, débarque pour l’interpeler. L’engueuler serait plus exact.

Elle aimerait aussi avoir des nouvelles de Josh. Beaulieu lui avoue que Larue est toujours vivant mais qu’il lui a fait promettre de dire à Heater qu’il était mort.

Finalement, Beaulieu s’engage à demander une permission pour aller retrouver sa famille. Mais va-t-il tenir parole ?



Critique :



Cette bande dessinée, dont l’histoire se compose de trois albums, a le grand mérite d’évoquer les changements que la guerre a opérés sur ces combattants. Après les horreurs qu’ils ont connues et commises, y a-t-il une réinsertion possible dans un monde tel que les USA ? Un univers où les gens ne comprennent pas ce qu’ils ont vécu et où on ne leur pardonne pas de ne pas revenir en vainqueurs. Il fallait être sur place pour se rendre compte que c’était un combat que les Américains ne pouvaient pas remporter. La drogue fait des ravages, beaucoup de combattants ayant l’impression qu’ils n’ont plus rien à perdre.



Les dessins d’avions, hélicoptères, véhicules et paysages sont toujours aussi beaux. Les couleurs sont magnifiques et le scénario est solide. Alors pourquoi cette bande dessinée n’est-elle pas plus connue ?

Commenter  J’apprécie          180
Bushido, tome 3 : La mort des guerriers

John s’est fait un solide ennemi en la personne d’un yakuza sans foi ni loi : Sato !

Ce dernier est monté en puissance en éliminant le chef de clan Sagawara et en faisant porter le chapeau à John. La fille du défunt déteste Sato (pas difficile) et souhaite son élimination. Elle requiert l’aide de son oncle, qui a aussi un œuf (de gros dinosaure) à peler avec l’aimable Sato, pour fournir à John l’artillerie nécessaire afin de dézinguer l’affreux. Petit problème, le tonton yakuza n’a pas de calibres en stock…



Critique :



Il faut attendre la huitième planche pour trouver un gars qui en aura besoin de six. Michel Koeniger nous avait habitués à davantage d’hémoglobine dès les premières pages. Je vous rassure, c’est normal ! On est dans la phase « diplomatie ». Les tractations se suivent dans les deux camps. Mais rassurez-vous, bande de vampires, vous l’aurez votre dose de globules rouges.



Cet album clôture la mini-série de façon très prévisible. Bon défoulement sans que les neurones n’aient à s’user à la tâche.

Commenter  J’apprécie          170
Misty mission, Tome 1 : Sur la terre comme ..

Ils sont amis depuis l’enfance. Leurs familles sont aux antipodes l’une de l’autre. Beaulieu père est l’homme le plus riche du comté et détient pas mal d’entreprises dont une tannerie où le père Lacour aurait chopé cette satanée maladie qui l’oblige à vivre sous oxygène. Il est en procès avec son ex-employeur. Josh Larue est le témoin de son vieil ami Nicholas Beaulieu. Pour se rendre au mariage de ce dernier, pas d’autre solution que d’emmener sa petite amie, Heater, en moto. Il ne se doute pas encore que le shérif du coin mijote un sale tour à son encontre…

Quant aux raisons qui poussent Nicholas Beaulieu à se marier avant de partir pour le Vietnam comme pilote de F-100D, un polichinelle dans le tiroir de la mariée pourrait être pour beaucoup dans cette décision.

En rentrant du mariage, toujours à moto, Josh Larue se fait arrêter par le shérif qui l’accuse de conduite en état d’ivresse. Pas besoin de preuves dans ce coin de l’Amérique. La parole du policier suffit. Mais le shérif agit-il pour son propre compte ? Le lendemain, le juge condamne Josh à six mois de pénitencier. Eh, oui, c’est ça l’Alabama ! Alors Josh prétend qu’il voulait s’engager dans l’armée pour servir son pays et que son arrestation l’empêche d’accomplir son devoir. Le juge revient sur sa décision à la condition qu’il s’engage dans les quinze jours. S’il ne tient pas son engagement, la peine de Josh passe à un an de pénitencier. Pas sûr que le Vietnam soit moins infernal que le pénitencier auquel Josh voulait échapper…



Critique :



Michel Koeniger, à la fois scénariste et dessinateur, nous entraîne dans une trilogie qui ne se contente pas de narrer les atrocités de la guerre du Vietnam à laquelle vont être confronté les deux jeunes gens. Il nous présente aussi un aspect des USA, en particulier celui de l’Alabama, dans le sud, où un petit nombre possède tout tandis que la plupart vivent dans la pauvreté. Et quand on possède tout ou presque, ce n’est pas difficile d’avoir les politiciens et les policiers à sa botte…



La guerre du Vietnam est montrée dans son horreur qui frappe les deux camps. Le scénario met en évidence les raisons pour lesquelles les Vietnamiens sourient aux Américains tout en les détestant. Faut dire que les Amerloques n’y vont pas avec le dos de la cuiller. Ils ont le napalm facile, et comme si cela ne suffisait pas, faire incendier des villages par les troupes au sol fait aussi partie du « jeu » auquel ils se livrent.



Il est question aussi de l’incompréhension aux USA de la part de ces gens qui n’imaginent pas ce qu’est l’enfer du Vietnam et qui ne comprennent pas comment, avec tous les millions dépensés, cette guerre ne soit pas encore terminée victorieusement.



Le dessin des personnages décevra certainement nombre de passionnés, par contre coup de chapeau pour les dessins des engins, avions, hélicoptères, voitures…

Ce qui est sûr, c’est que demain j’attaque le deuxième album !

Commenter  J’apprécie          170
Berlin sera notre tombeau, tome 2 : Furia f..

Berlin, 26 avril 1945.

La ville est envahie de toutes parts par les Russes. Les dernières forces du IIIe Reich défendent pied-à-pied chaque quartier, chaque rue, chaque maison, chaque cave.

Parmi ces derniers défenseurs, des Français et des Européens du Nord qui font partie de la Waffen-SS. Des Français au service d’Hitler ? Eh, oui ! Pourquoi se sont-ils engagés au service de l’ennemi ? Chacun d’entre eux a sa propre histoire, ses raisons personnelles, mais ce qu’ils savent c’est qu’ils n’ont quasi aucune chance de s’en sortir : s’ils ne sont pas balayés par les Russes, ils seront faits prisonniers et fusillés. Aussi sont-ils déterminés à se battre jusqu’au bout…



Critique :



Mais que voilà un sujet délicat ! Comment présenter les hauts faits d’armes de ces hommes, en les qualifiant de « glorieux », alors qu’ils servent l’ennemi… Et quel ennemi ! Ils se sont mis au service de la monstruosité nazie. Des fanatiques fascistes ? Quelques-uns certainement. Mais pas tous. Les combats les ont soudés et ils sont frères d’armes. Les raisons des uns sont politiques, mais pas nécessairement pour tous. Certains ont vu l’engagement dans la Légion des Volontaires français comme une opportunité. Cependant, dans ce tome 2, ce n’est pas très explicité. On y assiste aux combats d’une rare violence entre les Soviétiques et les reliquats de l’armée allemande dont les volontaires de la division Charlemagne font partie.

Michel Koeniger est à la fois à l’œuvre au scénario et au dessin. Et il s’en tire brillamment dans les deux cas en respectant au mieux l’Histoire. Fabien Alquier, à la couleur, crée des atmosphères idéales pour faire ressentir l’inquiétude, l’horreur des combats, mais aussi les rares moments de calme.



Si la Deuxième Guerre mondiale vous intéresse, voici un des meilleurs albums, en particulier pour vivre la chute de Berlin et quelques-unes des dernières horreurs de cette guerre.

Commenter  J’apprécie          170
Berlin sera notre tombeau, tome 3 : Les der..

Berlin sera notre tombeau, tomes 1 à 3.

Ces 3 tomes nous font vivre la bataille de Berlin, en avril - mai 1945, du côté de la division Charlemagne de la Waffen-SS constituée de Français engagés volontaires. Ces Français, espérant l’arrivée des Américains, se battent avec courage pour ralentir Ivan, l’ogre russe, et essayer de protéger les civils de ses exactions. Une plongée dans le chaos et l’âpreté des combats assurée par des dessins de qualité. Il n’en ressort par moins lors de cette lecture un certain malaise… ces combattants restent des soldats de la SS…
Commenter  J’apprécie          160
Berlin sera notre tombeau, tome 1 : Neukölln

Optique rarement explorée (l'histoire est généralement écrite par les vainqueurs qui ont souvent la mémoire sélective), nous suivons dans cette BD une Division de soldats français de l'armée allemande, engagés de façon plus ou moins volontaire (selon les cas) afin de combattre les Bolcheviks.

Je trouve que, rien que pour cette page d'histoire souvent censurée, cette BD a le mérite d'exister et la démarche est à saluer.

Pour le reste, je ne peux que m'avouer un peu déçue.

La narration est décousue avec de trop nombreuses ellipses et un rythme trop saccadé.

Les personnages sont peu identifiables et ne sont pas suffisamment exposés pour qu'on puisse s'y attacher.

Il a par moment beaucoup trop d'informations qui perdent le lecteur, surtout dans les premières pages.

Je n'ai pas accroché au dessin. Je ne suis pas certaine de lire la suite.
Commenter  J’apprécie          130
Brooklyn 62ND, Tome 1 : Latinos Requiem

Ultra classique, ultra efficace.



"Sergent Reyes ! Lieutenant Kotchenko !!! J'aimerais vous parler...".

Nos deux flics trainent depuis trop longtemps dans les quartiers les plus misérables de Brooklyn. du coup, ils se sont un peu laissés aller, niveau corruption.



Une affaire interne sur les bras, la toute nouvelle capitaine qui les alpague dès la première heure... Et en plus il va falloir faire le job, rapport à un dealer qui leur a demandé d'enquêter sur la disparition d'une de ses copine.

Sale période...



Une couverture qui ne paye pas de mine, des séquences vues et revues des centaines de fois au travers des dernières décennies, et pourtant…

On a là une petite trouvaille très sympa, je ne me lasse jamais de ce type d'histoires, de flics pas clean serpentant dans les bas-fonds des mégalopoles, mais qui ont quand même quelques principes.



C'est plaisant, c'est maitrisé, un petit artisan de la BD, le sieur Koeniguer, du genre qui me plait bien.

(plus d'avis sur PP)
Commenter  J’apprécie          120
Bushido, tome 3 : La mort des guerriers

Résumé de la trilogie :

Né d'un père militaire américain et d'une mère japonaise, John Masanori n'est qu'un gaijin. du fait de l'ambiance au Japon à cette époque, son oncle décide de le confier à la communauté chrétienne, avec laquelle il partira dans le pays de son père. Enfant en colère, il finira par devenir tueur à gages au service de la mafia. Lorsque débute l'histoire, il apprend qu'il est rongé par un cancer et n'a plus que six mois à vivre. Il accepte néanmoins un dernier contrat pour rendre service à son employeur. Cependant, ce contrat fait une victime collatérale : un jeune yakuza qui refuse de laisser mourir son ami sans combattre. John est obligé de l'abattre. Il peut maintenant aller mourir au pays de sa mère.

Une fois au Japon, il va présenter ses regrets au père de sa victime, le chef du clan Sagawara. Celui-ci refuse le pardon et confie l'exécution du gaijin à Sato, un ambitieux indigne de confiance... qui saisit l'occasion pour prendre le pouvoir.

A défaut du pardon du père, John obtient celui de la soeur, Iori, et de l'oncle, Keijiro. Pour s'en montrer digne, il les aide à mettre fin à la guerre de succession déclenchée par Sato...



Ce triptyque imaginé et dessiné par Michel Koeniguer tient ses promesses. Le scénario, sans être renversant, est distrayant et fort bien mené. Le dessin, et les couleurs d'Oscar Escamila, servent correctement cette histoire de gangsters. Pas de grandes surprises, mais une lecture plaisante.
Commenter  J’apprécie          100
Berlin sera notre tombeau, tome 2 : Furia f..

Deuxième tome de la trilogie de BD consacrée aux derniers survivants de la division SS Charlemagne, des volontaires français pour combattre les bolcheviques dans les rangs de l'armée allemande, qui formeront le dernier carré autour du bunker d'Hitler encerclé par l'armée russe.

Cette fois, dans cette guérilla urbaine, quelques éléments isolés vont obtenir, malgré le caractère désespéré et sans issue de leur lutte, quelques résultats spectaculaires face à l'armada stalinienne, notamment les chars, d'où le sous titre "furia francese".

Rien de bien nouveau par rapport au premier tome, celui-ci comporte à peu près les mêmes limites, propres à l'exercice : si les dessins sont de très bonne qualité et que le travail d'historien de Koeniguer est sans doute irréprochable, les échanges entre les personnages ne sont guère passionnants, et pour cause, ils se battent quasiment sans arrêt et n'ont aucun temps mort, ce n'est donc pas le moment pour les conversations philosophiques. Par conséquent, il y a de nombreuses scènes de combat et d'explosions dans les ruines de Berlin qui sont plus là pour mettre une ambiance que pour raconter une histoire, et l'ensemble continue à donner une impression assez confuse.
Commenter  J’apprécie          90
Berlin sera notre tombeau, tome 2 : Furia f..

Berlin, 26 avril 1945



L'armée soviétique est entrée dans la capitale allemande, et y livre d'âpres combats.



La bataille se joue quartier après quartier, rue après rue, maison après maison.



À ce petit jeu, les forces allemandes livrent un combat exemplaire, à l'image de la division Charlemagne. Des Français qui défendent les derniers gravats du IIIe Reich...



Les russes ne se soucient guère de leurs pertes, ce qui en aurait fait reculer plus d'un, ils ont l'avantage du nombre, et d'une certaine manière, une abondance de biens. Pour chaque char détruit, ils peuvent le remplacer par 3 autres, pour 2,000 Allemands tués, ils laissent 20,000 des leurs, mais ils ne lâchent rien, l'Allemagne sera à genoux, se rendra, et ils comptent bien occuper et nettoyer la ville avant les américains, pointés à 80 km de là.



Pour vivre cette chronique d'une débâcle annoncée, autant la vivre de l'intérieur, et c'est ce que cette série nous propose en suivant les victoires et déboires du Lieutenant De Varennes dont l'unité SS est rattachée au groupe Nordland.



Les troupes allemandes étant encerclées, pillonées par l'artillerie soviétique, se regroupent maintenant en grande partie dans les caves, sous-sols ou autres bouches de métro et mènent une véritable guérilla contre les troupes russes, mais à chaque combat, des hommes re reviennent pas et les effectifs commencent à se clairsemer alors qu'il faut aussi se rendre à l'évidence, d'un moment à l'autre, le ravitaillement en vivres et munitions cessera aussi.



Mais pour la Division Charlemagne, le choix est simple, c'est mourir en héros au combat, ou être fusillé dans le déshonneur au retour, autant montrer au monde et à ces russes ce qu'est la Furia Francese !!!
Commenter  J’apprécie          91
Berlin sera notre tombeau, tome 1 : Neukölln

J'étais déjà tombé, il y a un moment déjà, sur un numéro de la revue Historica qui racontait l'histoire et les derniers combats et instants de cette fameuse 33e division SS Charlemagne.

C'est pour le moins déroutant, en effet, que ces types aient combattu les Russes avec une telle vaillance, jusqu'aux extrêmes limites de leurs forces et au prix de la mort de la plupart d'entre eux, pour protéger une ville qui n'était pas la leur, dans un pays qui n'était pas le leur, alors qu'ils savaient déjà la guerre perdue et qu'ils connaissaient l'issue désespérée de leur combat.

Eux qui avaient déjà trahi leur pays, on se serait plutôt attendu à ce qu'ils désertent pour sauver leur peau, et pourtant, ils se sont battus comme des poilus de Verdun, comme si l'avenir de leur pays en dépendait... Étrange, vraiment.

Cette BD est un travail tout à fait honnête, qui se contente de narrer les faits de manière a priori assez fidèle à la réalité, et qui se garde de porter le moindre jugement, et c'est tant mieux. Pour autant, l'auteur a dû composer avec deux handicaps majeurs :

- Les personnages ont tous le même uniforme (bien sûr) et il est donc souvent difficile de les différencier.

- Nous sommes dans des combats de rue, et intuitivement je sens qu'il est plus difficile de faire une narration fluide de ce type de guerre, plutôt que d'un affrontement en rase campagne.

L'un et l'autre contribuent ici à rendre la narration parfois confuse, même si je n'ai rien à dire de particulier sur la qualité des dessins pris séparément.

J'ai également trouvé que les conversations entre les personnages, au début, étaient parfois un peu convenues et manquaient de naturel.

Au passage, je me permets un petit big up pour cet éditeur, Paquet, qui a fait le choix de mettre les versions e-book de ses BD à des tarifs tout à fait abordables (3,99 pour celle-ci alors que la concurrence est généralement à 9,99). C'est un pari gagné en ce qui me concerne, car cette BD m'intéressait suffisamment pour y mettre 4 €, mais pas pour l'acheter en papier. Une BD numérique est illisible sur liseuse, on doit donc la lire sur écran PC, ce qui n'est pas non plus très confortable... donc en mettant la version numérique presque aussi chère que la version papier, c'est vraiment la double-peine.

Résultat des courses, j'en ai acheté une deuxième de Paquet en même temps.

Peut-être que les autres éditeurs de BD devraient y réfléchir ? Je dis ça, je dis rien.
Commenter  J’apprécie          90




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Michel Koeniguer (128)Voir plus

Quiz Voir plus

le Roi Arthur de Michael Morpurgo

Pourquoi le jeune garçon se retrouve-t-il piégé au milieu de l'océan?

Il voulait aller pêcher à la crevette
il voulait assister aux grandes marées d'équinoxe de printemps
il voulait accéder au rocher de Great Ganilly pour remporter son pari

20 questions
3828 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}