AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.01/5 (sur 761 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Ajaccio (Corse-du-Sud) , le 01/02/1860
Mort(e) à : Eaubonne (Seine-et-Oise) , le 08/08/1918
Biographie :

Fils de militaire, Zévaco suit son père dans toutes ses mutations mais, quand sonne pour lui l'heure d'embrasser une carrière, il choisit l'enseignement.

Par la suite, il s'engage un temps dans les Dragons. La discipline militaire n'enthousiasme guère ce futur socialiste et anarchiste mais il semble pourtant sincèrement attaché à certaines valeurs de la Grande Muette, tels le sens du devoir, l'amour de la patrie, l'héroïsme et l'esprit de corps.

En 1888, son engagement se termine et il sort son premier ouvrage, directement inspiré de la vie militaire, "Le Boute-Charge".

Rendu à la vie civile, il se rapproche des milieux socialistes et, en 1889, entre comme journaliste à "L’Égalité". Il devient l'un des piliers du quotidien, participant à tous les combats politiques de l'époque et créant même un feuilleton, "Roublard & Compagnie", qu'il sous-titre : "Les tripoteurs du socialisme."

Il devient anarchiste et son premier roman-feuilleton historique, "Le chevalier de La Barre", évoque d'ailleurs un méfait célèbre de la religion catholique dans notre pays, méfait que Voltaire fustigea en son temps.

Dans les dernières années du XIXe siècle, Zévaco connaît véritablement la gloire journalistique. C'est dans les périodiques que paraissent ses premiers grands romans populaires : "Borgia - Triboulet" et, bien entendu, quelques-uns des volumes formant le cycle des "Pardaillan".

Peu à peu, il abandonne le roman politique pour se consacrer exclusivement au roman historique. En 1904, ce glissement le fera quitter le journal de Jaurès pour émigrer au "Matin", où il retrouve Paul d'Ivoi et Gaston Leroux.

Michel Zévaco meurt dans sa propriété d'Eaubonne, le 8 août 1918. L'anarchiste s'était rangé des voitures.

Si l'on passe outre les tics de langage propres aux grands feuilletonistes du XIXe siècle et leur manie de "tirer à la ligne", on est vite séduit par la fougue, la justesse de traits et l'imagination débridée dont Zévaco fait preuve, non seulement dans "Les Pardaillan" mais aussi dans des livres moins connus comme "Le Capitan" ou "Borgia !" En outre, une lecture au second degré demeure possible, qui révèle bien, dans ces capitaines de fortune que le romancier affectionnait, des doubles historiques (et plus heureux dans leurs combats) à vocation anarchisante.
+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Michel Zévaco   (53)Voir plus

étiquettes
Podcast (10) Voir tous


Citations et extraits (144) Voir plus Ajouter une citation
– Ce n’est pas de l’anglais, monsieur, fit l’homme avec dédain. C’est du latin. Et ce latin là signifie que la voix du peuple, c’est la voix de Dieu.
– Voilà qui est bon à savoir, dit Pardaillan. Ainsi, en ce moment, c’est Dieu qui crie : Mort aux parpaillots !
Commenter  J’apprécie          340
Le bonheur, mon cher, est un fantastique palais où il faut se hâter d’entrer dès qu’on le peut. Si on hésite un instant, le palais s’effondre comme les nuages qu’on voit quelquefois, château maintenant, désert tout à l’heure...
Commenter  J’apprécie          230
Que peuvent être les catastrophes auprès de cette douleur : ne pas être aimé de celle qu’on aime !
Commenter  J’apprécie          230
Un roi désordonné, vicieux, c’est le malheur d’un royaume, ce sont les folles dépenses, ce sont les levées d’impôts, ce sont les émeutes, ce sont les guerres pour conquérir l’or nécessaire à satisfaire les insatiables maîtresses...
Commenter  J’apprécie          210
Jeanne-Antoinette n’était pas ce qu’on appelle un caractère contemplatif. C’était un esprit éminemment actif. Or, l’activité de l’esprit, c’est de la curiosité sans cesse en éveil. C’est avec une prodigieuse facilité qu’elle s’assimilait les sensations les plus subtiles. Il y avait en elle une sorte de besoin de bataille qui s’était longtemps traduit par un véritable emportement à tout apprendre : musique, peinture, gravure, littérature, rien ne lui était indifférent ou étranger.
Commenter  J’apprécie          180
Mais j’aurais dû me dire qu’un Ponthus n’est jamais fatigué de vaillance et de gloire. Quel malheur de vous avoir pour ennemi !
Commenter  J’apprécie          190
[...] Du Barry, ivre de fureur, fonça l’épée haute sur le chevalier, en criant pour la forme, car l’attaque précédait traîtreusement l’avertissement :
- En garde, monsieur, ou je vous tue !…
Le coup était porté avant que l’avertissement fût achevé. Mais d’Assas surveillait de très près son ennemi. Alors, les assistants, qui, déjà faisaient cercle virent avec une stupeur mêlée d’admiration que les coups furieux de cette épée traîtresse et qui cherchait à être mortelle était dédaigneusement parée… avec une canne, pendant que la voix vibrante et sonore de d’Assas disait avec un calme terrifiant :
- Salir mon épée contre la vôtre !… fi donc !… un bon bâton, voilà ce qu’il faut à un homme comme vous, monsieur l’assassin !…
Commenter  J’apprécie          170
- Sais-tu que tu n'es pas bête, Lancelot ?
- Heu ! dit Bigorne, je suis des environs de Béthune-en-Artois. Or, l'Artois, c'est presque la Flandre pour la sagesse, c'est presque la Normandie pour l'astuce, et c'est presque la Picardie pour la finesse... Supposez, monsieur, qu'il y a en moi un tiers flamand, un tiers picard et un tiers normand, et vous aurez trois serviteurs au lieu d'un.
Commenter  J’apprécie          170
Où est la musique qui pourra jamais traduire le douloureux lamento de la mère qui pleure son enfant perdue !...
Commenter  J’apprécie          180
- Il n’y a au monde qu’une chose de grave et d’inguérissable : c’est la mort ! Tout le reste peut et doit se guérir, même l’amour le plus vrai, le plus profond, comme celui que vous éprouvez !…
D’Assas secoua la tête avec une violence désespérée.
- Vous me parlez ainsi parce que vous n’avez jamais aimé ! dit-il.
Saint-Germain sourit…
- Qu’appelez-vous aimer ? dit-il avec une sorte de gravité plus poignante. Écoutez-moi. [...] Pour l’humanité dans son ensemble, l’amour est une forme de l’égoïsme. Un homme aime une femme. Cela veut dire qu’il la désire ; il en souhaite la possession ; il veut absolument que cette femme soit à lui et non à d’autres. Si elle est vénale, il l’achète comme un marbre, un objet de luxe quelconque. Si elle est honnête, il s’efforce de lui prouver qu’elle doit lui appartenir volontairement.
Commenter  J’apprécie          140

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Michel Zévaco (803)Voir plus

¤¤

{* *} .._..