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Citations de Michèle Corrotti (31)


- Nous nous trouvons à six kilomètres de la ville, très exactement de la piazza del Littorio, le point culminant du plateau, 2 465 mètres, où se situe le siège du Parti. On peut dire que c'est le point culminant du fascisme!
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Quand, la nuit venue, il parvient aux abords d'un pont en contrebas d'un rude escarpement, une lune écornée dessine en grisaille des fantasmagories. Il met pied à terre, conduisant le cheval par la bride. Il lève les yeux. La cité se dresse menaçante, construite sur d'énormes blocs rocheux. Il suit le chemin qui contourne la ville haute et arrive devant les abruptes façades des premières maisons. Qu'il s'en trouve de telles est en soi une bonne nouvelle, tant il a eu l'impression d'une forteresse d'un seul tenant.
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Pom, j'abandonne, dit Madame Petitmiaulis excédée.
Non mais, regarde-toi,
Encore des bonbons collés à ton pantalon,
De la confiture plein la figure,
Du cacao sur ton tricot!
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Le voyage de retour, serrés dans la diligence, dure deux longues journées jusqu'à Ajaccio avec des enfants remuants, suivies d'un jour dans une carriole où ils sont affreusement ballottés. Passé Propriano, Giovanni éprouve soudainement la curieuse impression de rentrer chez lui. Le paysage, qui lui a paru si chaotique et si sauvage lors de sa première traversée de la Corse, est devenu lisible et il revoit les yeux fermés l'écartement des griffes de l'Incudine, au nord la Punta di a Cioccia, au sud l'Omo di Cagna, au fond la Vacca Morta et les pics déchiquetés des aiguilles de Bavella. Une splendeur printanière éclate sur les flancs des collines qu'encadre la dentelure évanescente des cimes. L'air léger, les feuilles neuves qui se déplient, la verdure opulente jusque dans les fossés et le tapage d'or, d'argent, de blanc des fleurs du maquis lui font tourner la tête. Puis en remontant de Propriano il aperçoit Sartène, la mélancolique, la renfrognée, perchée sur son piton, et en dépit de lui-même son coeur bondit.
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Le soleil levant lustre de rose l'envers des ailes des goélands. (page 26)
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-Livia, galopine, tu me fatigues. Je suis fâchée. Livia! Cette fois, c'est décidé, j'appelle la Galipotte!
Galipotte! Galipotte!

- Livia, birbachjola, mi dai fastidiu. So ammusciata. O Li! Sta volta, hè decisa, chjamu a Zampugnotta.
Zampugnotta! Zampugnotta!

Mais tu ris, petit monstre!
Tu n'as donc peur de rien!

Ma ti ne ridi, mustrusella!
Un ai po paura di nunda!
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Le pouls de la ville bat fort sous son couvercle de nuages. La grisaille domine la place attristée par les branchages d'hiver. Arrivée longtemps à l'avance, une invasion houleuse venue de tous les villages enfle la foule des Sartenais endimanchés. Nobles, propriétaires gros et petits, rentiers, bergers, laboureurs se disputent le pavé sans trop se mélanger. Les robes, regroupées dans un chatoiement de soies bigarrées, tranchent sur la monotonie des redingotes sombres et des paletots. Les discussions se confondent dans le bourdonnement d'une attente fiévreuse. Soudain les cloches sonnent à toute volée. Le grand portail de Santa Maria Assunta s'ouvre. Et une poussée a lieu lorsque entre la foule avide d'assister à un spectacle qui, reprenant une ancienne tradition de l'Eglise, apporte sa caution morale et spirituelle à la résolution des guerres privées. En ce 7 décembre 1834, sous les auspices du général baron Lallemand, gouverneur militaire de la Corse, les familles puissantes, ennemies bien qu'alliées et consanguines, du quartier Sant'Anna et du Borgo se préparent à signer un traité de paix sur le maître-autel en marbre polychrome, avant d'entonner le Te Deum.
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En ce mois de décembre 1768, tout semblait tranquille, les montagnes sommeillaient sous leurs manteaux de neige, les Corses sous leurs manteaux de laine et les Français sous la protection des citadelles génoises même si, dans leurs cantonnements, les soldats du roi grelottaient la nuit faute de couvertures que certains fournisseurs juifs des Carrières de Carpentras n'avaient pas livrées.
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De la pointe de sa chaussure, le diplomate brisait une motte de terre. L'herbe était verte, les asphodèles déjà en fleurs. Il regardait l'établissement où était entré le libraire, une espèce d'auberge de campagne, une construction basse, peinte du même rouge que les maisons cantonnières des routes italiennes. Une petite terrasse accueillante, couverte d'une treille. Le tableau était charmant, éclairé par le soleil d'un printemps précoce. Ce n'était pas le lieu d'un drame, mais Arrivabene se souvint alors d'une auberge presque identique, sur la Piave, qui servait d'infirmerie et où il était resté longtemps, au chevet des blessés de son bataillon.
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Février. L'odeur des mimosas flottait, entêtante, dans les jardins, sur les terrasses, et s'insinuait partout comme l'eau qui monte, dans les pièces, les couloirs, tous les recoins du consulat.
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- Livia! Où es-tu?
-Livia! o Li, induve si?

Maman appelle sa petite fille en bas dans l'escalier, en haut dans le grenier. Livia n'est pas dans sa chambre ; elle n'est pas dans le salon.
Mamma chjama a so zitellucia disottu pè e scale, disopra in granaghju. Livia in càmera ùn ci hè, nemmancu in salottu.

- Livia réponds-moi!
- Livia rispondimi!
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