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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Il n’est pas anodin de choisir de prendre soin de bébés, d’enfants qui ne parlent pas. Quel vécu les professionnels ont-ils eux-mêmes eu bébé ? Comment a-ton pris soin d’eux ? Tous les professionnels du « prendre soin » sont concernés par cette question.
Quelles que soient les raisons, les motivations propres à chacun, les postures professionnelles qu’exigent l’accueil et le prendre soin viennent de toute façon faire écho en chacun, viennent résonner avec les histoires personnelles. Les traces et mémoires anciennes et inconscientes amèneront telle ou telle réaction, tel ou tel positionnement dans l’exercice de ces métiers. Ainsi chacun réagit différemment aux pleurs : les émotions, les ressentis, les réactions devant les expressions des enfants oscillent entre une très grande sensibilité ou une apparente froideur, entre compassion ou reproches et exigences « éducatives ».
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Cette notion d'impact ne signifie pas que l'on pourrait faire des pronostics ou des prédictions, sur le devenir des enfants. Heureusement, rien n'est joué au perdu d'avance. Chaque humain se construit sur de nombreux facteurs, sur de nombreuses facettes. La plasticité cérébrale est particulièrement forte, dans les premières semaines et années. Et le persiste à tout âge et montre que tout peut se modifier, se moduler. Les bonnes expériences, l’attention reçue, la douceur, le sentiment de sécurité, le respect, l'expérience de l'empathie ont également des effets et laisse des traces à long terme. 

Ainsi il est nécessaire et urgent de prendre en compte ce que l'on sait du développement du bébé, de son psychisme et de son cerveau, de ses besoins et de ses spécificités d'enfants, et de ce fait de penser nos pratiques et postures professionnelles.
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Or, chacun a pu, au cours de sa vie, faire l’expérience des effets du regard sur soi lorsque celui-ci est jugeant. Un regard qui évalue, qui surveille les erreurs a des effets négatifs. Il induit un effet de stress, de peur, d’énervement ou de sidération et de paralysie. L’enfant lui aussi risque de s’angoisser, de s’énerver, d’avoir peur lorsque l’adulte le regarde dans l’attente ou dans l’idée qu’il va faire mal. L’inquiétude de l’adulte inquiète l’enfant. Cela se traduit le plus souvent par l’augmentation d’impulsivité et d’agressivité.
L’enfant capte nos intentions et nos pensées. Il colle aussi à ce qu’il perçoit qui est attendu de lui. 
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Le terme stimulus est un terme issu du vocabulaire de la physiologie.
« Un stimulus est une cause capable de provoquer la réaction d’un organisme vivant. » Le Robert.

C’est le contraire de l’utilisation qui est faite habituellement du mot « stimuler », compris généralement comme inciter, voire demander une action, dire « allez vas-y ! » ! Ainsi stimuler un enfant, dans le sens premier du terme, c’est mettre à sa disposition des « informations sensorielles », cela peut être lui donner la possibilité par exemple de toucher des matières, des texture variées, de goûter à des saveurs différentes. Ce ne devrait pas demander ou attendre de l’enfant un résultat, une production.

L’enfant reçoit ainsi un stimulus par ses récepteurs sensoriels. Il le capte, il est libre d’y réagir. C’est le sens premier du terme stimulation. L’enfant y est totalement acteur ou ré-acteur. Les informations sensorielles en elles-mêmes viennent solliciter l’enfant et viennent donc ainsi solliciter leur cerveau. Ce n’est pas à l’adulte de solliciter directement l’enfant, de lui dire ni montrer comment il doit ré-agir, de lui faire faire. L’enfant agir, explore sous le regard et l’attention de l’adulte, en relation avec celui-ci mais pas sous sa direction. L’environnement sollicite ou stimule l’enfant de façon indirecte. 
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Une des particularités de l'être humain et la grande immaturité du cerveau et du système nerveux à la naissance. Aucun autre animal ne naît aussi mature. La maturation nécessaire au développement du petit homme est très longue. Elle ne progresse pas la même vitesse selon les circuits et les zones cérébrales. Cette maturation passe par de longues étapes, de long cycle. Ainsi 25 années sont nécessaires pour que le cerveau humain soit mature. Mature ne signifie pas fini ou figé puisque le cerveau reste en perpétuel remaniement . A tout âge l'adulte mature peut encore apprendre, désapprendre, modifier ses manières d'agir, de réagir, de penser.

Cette immaturité est certes, en premier lieu un facteur de grande vulnérabilité de l'humain. Mais elle s'accompagne d'une grande plasticité qui permet une infinité d'apprentissages .Dès les premiers mois in utero et tout au long de la vie, le cerveau se modifie, ce modèle, il est malléable. Le champ des possibles est donc immense. Chaque être humain né et sera unique. Cela donne à l'humain c'est grande possibilité d'adaptation et d'évolution. C'est ce qui fait sa puissance et sa force. 
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Mais il est vrai que le besoin de bouger des enfants, pourtant si légitime, si impérieux, vient souvent déranger les adultes. Par exemple, les enfants ont-ils le droit de bouger pendant les temps autour des livres et des histoires ? Quelle tolérance ou quelle compréhension ont les adultes face à ce besoin de bouger?Pourtant l’enfant peut écouter en bougeant. Cela peut même lui ermettre d’être plus attentif.
En effet, écouter est intense. Il peut alors être plus facile pour certains enfants d’écouter tout en restant plus à distance. L’enfant peut être plus détendu, et donc plus ouvert, s’il est dans un espace plus grand.
L’enfant est plus libre pour écouter s’il n’a pas besoin, en même temps de contrôler sa position, son territoire, s’il n’a pas besoin de mettre une barrière entre lui et un autre enfant, lorsque celui-ci est trop proche.
Au cours de leur journée, quand et où les enfants ont-ils le droit de bouger ? Combien de temps leur est-il demandé de rester immobiles ? Sont-ils autorisés à bouger, par exemple pendant les repas, les ateliers de jeux, de motricité fine ?
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C’est parce que l’enfant vit des sensations de mouvement et que son cerveau les enregistre, qu’il ira ensuite chercher ces sensations, qu’il saura les analyser et les utiliser dans sa motricité. Un bébé immobilisé, qui vit peu de sensations et de mouvements aura plus de difficultés à construire une motricité coordonnée, adaptée, harmonieuse.
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Lui proposer un univers riche et adapté, c'est mettre à disposition sans imposer et sans envahir l'enfant.

C'est veiller aux quantité aux intensités : ni trop nombreuses, ni trop fortes.C'est être attentif aux réactions de l'enfant, lui donner la possibilité de s'en approcher ou de s'en éloigner. C'est lui donner l'occasion de les découvrir à sa façon, à son rythme et sans les subir.

Ce respect est d'autant plus important que chacun a un seuil de sensibilité différent. Les « thermostats sensoriels » de chacun n'ont pas tous les mêmes réglages. À même stimulus, un hameçon, une même pression sur la peau peut-être à peine perçue par certains enfants et perçu au contraire de façon très intense et désagréable par d'autres. Les sensations d'une étiquette sur la peau, d'une serviette un peu rêche, d'un grumeau dans la purée, de la musique des voisins, sont vécues très différemment pour chacun.
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Bouger, se mouvoir fait partie des besoins fondamentaux du jeune enfant, de ses besoins physiologiques. Pas de vie sans mouvement. Pas de mouvement sans vie. Chaque cellule de nos organes vivants est en mouvement perpétuel, la vie est mobilité.
Le mouvement est aussi le moyen pour l’enfant de se connaître, de construire et donc de pouvoir s’adapter à son environnement. Les sensations apportées par le mouvement participent à la construction de l’image que l’enfant se fait de-même, à la connaissance de son corps
La découverte du mouvement autonome et du plaisir qui l’accompagne est fondatrice. En effet, le mouvement actif est le meilleur moyen d’apprendre, pour l’enfant comme pour l’adulte.
Dès que la maturation neurologique le lui permet, c’est en bougeant par lui-même que l’enfant apprend le mieux. Il apprend alors en profondeur.
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Parfois le regard du professionnel se charge d’intentions différentes. Regarde-t’il cet enfant pour le protéger ou le surveiller ? Le regarde-t’il pour le soutenir dans son jeu ou pour l’empêcher de faire telle ou telle chose ? Le regarde-t’il par plaisir, par émerveillement, par intérêt ou par crainte ?
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