Interview de Monisha Rajesh (anglais) a propos de son livre Around India in 80 Trains
To understand India you have to see it, hear it, breathe it and feel it. Living through the good, the bad and the ugly is the only way to know where you fit in and where India fits into you.
In a year, even in six months, neither truth would be valid; here, in the city, hotels would multiply, bars would open, business would thrive, pollution would choke, and the population would explode. Meanwhile, on the steppe, climate change would dominate, temperatures would rise, grass would dry up, livestock would die, and herders would migrate to the city. If we ever returned, this Mongolia would no longer exist, and another one would be waiting.
Les voyages sont importants pour les Indiens, mais ce qui compte vraiment, c'est atteindre sa destination. Dans un pays où survivre est le mot d'ordre, cette règle s'applique à tout ce qu'ils entreprennent. C'est mal de mentir, tricher, soudoyer, arnaquer - mais si grâce à cela on obtient ce qu'on veut, la notion devient brusquement plus flue. Acheter son diplôme de médecin, griller les feux alors qu'on n'est pas un VIP et inviter les électeurs d'une circonscription à son mariage en échange de leur vote sont des classiques. Tout le monde le sait, et tout le monde le fait.
En résumé, les Indiens sont racistes. Jamais ils ne l'admettront, mais le plus paradoxal c'est qu'ils en sont fiers. D'un côté, les gens du nord sont catalogués comme étant sans éducation et vulgaires quand ils sont riches, de l’autre ceux du sud sont vu comme des intellos rétrogrades à la peau foncée - l'abomination ultime dans un pays où la crème "Blanc +" de Clarins a pour slogan : "La baguette magique que vous attendiez."
Un talus boueux, derrière lequel on devinait une épaisse couche d'ordures en plastique, bordait la voie la plus proche de la route.... Cette bande de terre était les WC communs, et les habitants venaient y faire leur offrande quotidienne. Je trouvais leur gestion du temps admirable. De la même manière que les Anglais se retrouvent au pub après le boulot, ils se rencontraient là pour échanger les derniers potins.
la jeep [...] fini[t] par s'immobiliser dans un ornière. Il n'y avait vraiment qu'un guide indien pour proposer à ses clients d'aller se dégourdir les jambes en attendant qu'on nous sorte de là, alors qu'on était au beau milieu d'une réserve de lions.