- Il paraît que l'amour sans patience est un amour qui ne peut être éternel.
- Tu parles comme un livre, répond Clarisse en me tirant la langue.
- Si tu savais tout ce que je fais de mieux qu'un livre.
La Tour du diable
Si Dieu n'a pas assisté Adolf Hitler, le Diable lui était sans nul doute de la partie.
Soudain, elle perçoit un frôlement au niveau des hanches, comme des mains qui l'effleurent. Elle essaie de se retourner, mais un poids fait pression dans son dos, l'empêchant de se relever. Elle se sent ankylosée et a du mal à réfléchir comme si on l'avait droguée. La panique commence à la gagner.
Quand on aime une personne, on souhaite ne jamais être séparés et pourtant, la meilleure façon de lui prouver qu'on tient à elle, c'est de la laisser partir.
Capturer la biche de Cérynie fut le troisième des travaux d'Héraclès. Elle était blanche avec des cornes dorées, des sabots d'airain, et réputée insaisissable, points communs avec beaucoup de ces cervidés de légende.
Dans la mythologie celtique, la biche blanche est un guide qui va diriger les hommes vers une sorcière ou les faire entrer dans un autre monde, par exemple le royaume des fées.
Je cherche une explication rationnelle: peut- être s'est-il brûlé par mégarde avec la bougie allumée entre nous sur le comptoir, peut-être n'ai-je ressenti qu'une projection psychologique de sa souffrance à lui… Est- ce aussi simple que cela?
Je l'observai attentivement. Elle ne souriait pas. Les rares fois où elle avait été si sérieuse et si morne, c'était lorsqu'elle faisait de violentes migraines, et encore. Je sentais bien que les derniers événements l'avaient irrémédiablement changée. Elle mettrait du temps à redevenir comme avant, pourtant, elle parvenait à masquer son malaise aux autres : elle souriait au plus grand nombre, semblait ravie lorsqu'une bonne nouvelle frappait ; les élèves du monastère étaient sûrs que ce mariage était heureux. Mais lorsqu'on l'avait connu comme moi, on se rendait compte que ses sourires étaient comme fanés.
Ce besoin de connaître son passé et celui de ses parents, lui aussi l'avait connu... Il comprenait bien ce que Sôtô ressentait, mais il n'avait jamais osé rien dire de son passé. Il avait toujours eu peur que ses enfants ne le jugent... Mais il valait mieux que son fils apprenne par lui ce qu'avait été sa vie... Il savait mieux que quiconque que les gens manquaient d'objectivité, et il refusait que Sôtô soit aussi déçu que lui l'avait été en apprenant le passé de ses parents.
Sous des allures très pieuses se dissimulaient la défaite de la foi et le triomphe des démons.
J'imagine que le diable a transformé les hommes en couleurs, a transformé ses victimes en matière première avec laquelle ses ennemis, sans le savoir, peindraient eux-mêmes son triomphe.
– Est-ce que ça ira, Élizabeth ? demanda l'homme en noir.
– Oui. Merci Madara... »
Tchakkari se tourna vers elle en souriant. Ce n'était pas un sourire mauvais ni même sarcastique comme à l'accoutumée. C'était un doux sourire qui le rendait étrangement moins laid.
« De rien », lui répondit-il d'une voix relativement agréable.
Je me rendis soudain compte que c'était la première fois que j'entendais quelqu'un remercier cet homme froid et cruel, que ce soit pour ses cours, pour les soins qu'il pratiquait ou pour les informations qu'il livrait, personne ne s'était jamais dit que des remerciements pourraient lui faire plaisir... J'étais sûr qu'en fait, personne ne pensait qu'il pouvait ressentir des sentiments quel qu'ils soient...