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3.17/5 (sur 6 notes)

Nationalité : Maroc
Né(e) à : Rabat , 1938
Biographie :

Né à Rabat en 1938, il passe son enfance à Fès.
Il fait ses études primaires et secondaires dans une école constituée par le Mouvement nationaliste
Il obtient une licence es-lettres de l'université du Caire en 1960,
un doctorat 3è cycle en sociologie de la littérature, de la Sorbonne eu 1973.
Il est maître de conférence à l'université Mohamed V jusqu'en 1999 et élu président de l'Union des écrivains du Maroc, de 1976 à 1983.
Il vit actuellement entre le sud de la France, Beyrouth et le Maroc.

Source : son livre
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// EN DIRECT // AUTOUR DU LIVRE TOUS TÉMOINS DE NAJAH ALBUKAI Avec Najah Albukai, Philippe Claudel, Nancy Huston, Laurent Gaudé, Jérôme Godeau, Bernard Lavilliers, Farouk Mardam-Bey & Wajdi Mouawad Musique : Dominique Mahut (percussions), Najah Albukai (guitare et oud), Nancy Huston (piano) Mise en scène de Wajdi Mouawad Lecture, musique & projection des dessins Soirée à l'occasion des dix ans de la révolution pacifique syrienne et en collaboration avec l'exposition des dessins de prison de Najah Albukai, dessinateur syrien, à la galerie Fait et Cause, par l'association Pour Que l'Esprit Vive. Lorsque, en août 2018, Libération consacrait cinq pages aux dessins de Najah Albukai, incarcéré et torturé par le régime syrien, Sarah Moon, Michel Christolhomme et Béatrice Soulé ont ressenti le besoin de partager leur sidération devant la violence de ces dessins autant que devant le talent de l'artiste. Et la nécessité que cette oeuvre soit exposée, éditée et accompagnée. Ils ont donc sollicité des auteurs pour écrire librement en résonance avec l'émotion suscitée par ces dessins, témoigner contre l'horreur et évoquer les dérives nées d'une révolution à l'origine totalement pacifique. Car la Syrie est devenue la métaphore de ce que Farouk Mardam-Bey appelle la syrianisation du monde. Lectures des textes de Santiago Alba Rico, Mohamed Berrada, Laurent Gaudé, Philippe Claudel, Jérôme Godeau, Nancy Huston, Farouk Mardam-Bey, James Noël, Wajdi Mouawad Pour poursuivre la soirée, rendez-vous à 20h30 sur la chaîne YouTube et la page Facebook du Mucem pour leur événement “Syrie. Mémoire vivante”, un débat accompagné en lecture et musique par le duo Catherine Vincent & Mohamed al Rashi. Avec Sana Yazigi (fondatrice du site Mémoire créative de la révolution syrienne), Agnès Levallois (spécialiste du Moyen-Orient et des questions méditerranéennes) et Yves Aubin de la Messuzière (diplomate, expert du monde arabe). Plus d'infos https://www.mucem.org/programme/syrie-memoire-vivante À lire – Tous témoins, dessins de Najah Albukai accompagnés de textes d'une vingtaine d'écrivains, sous la direction éditoriale de Farouk Mardam-Bey, co-édité par Actes Sud et l'association Pour Que l'Esprit Vive et la galerie Fait et Cause, Actes Sud, 2021.

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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Je me demande parfois ce qui différencie une conscience intuitive des choses et une conscience qui répond à des questions concrètes dans un but précis. Lorsque j'avais une conscience intuitive et instantanée du monde, du temps de ma jeunesse, j'étais attirée et ouverte à tout ce qui était nouveau et amusant. mon père encourageait ma fougue et cette façon d'approcher la vie. p. 227
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Peut-être enviait-il secrètement ses parents. Ceux-ci vivaient dans la quiétude de l'instant présent, comme si aucun questionnement ne venait déranger leur sommeil. Ils préservaient un mode de vie dont ils avaient hérité, tout en montrant de l'intérêt pour les nouveautés arrivées dans leur pays : la radio, la voiture, le téléphone...
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Aqqad avait une bête noire : le communisme et tous ses adeptes. A un journaliste qui lui demandait
pourquoi, il répondit : “Je préfère la démocratie avec tous ses
inconvénients au communisme avec tous ses avantages.”
Hammad a tout oublié ou presque de ce qui se disait dans ces
séances, mais il se souvient très bien du parfum particulier qui
se dégageait de l’assistance serrée autour d’Aqqad causant,
riant, raillant, détendu dans sa tenue de nuit. C’est peut-être
cette absence totale de gêne ou d’affectation dans sa manière
d’être qui mettait à l’aise les visiteurs et leur procurait une
agréable sensation de connivence avec ses jugements et ses
partis pris.
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Il rêvait d’une démocratie
qui concilierait libéralisme politique et droits sociaux du
citoyen. Mais l’histoire va rarement dans le sens qui semble
logique ou raisonnable. Elle a plus d’une logique, et plus d’une
vérité. Qui peut nier que Nasser, pendant plus de quinze ans,
avait convaincu tout le monde que la révolution se construisait
sur le terrain et avait mobilisé toutes les voix ou presque pour
chanter l’hymne de la libération et du changement socialiste ?
Dire après coup que les choix faits n’étaient pas les bons risque
d’être totalement inutile ; l’action efficace est celle qu’on
accomplit au milieu du tourbillon, au risque de l’erreur.
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Freud est venu briser les chaînes du passé. Il n'est désormais plus possible que l'homme se blottisse au creux d'un passé rose bonbon, orné de légendes et de cantiques sublimatoires et abstraits. p. 211
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Face au français adossé à la puissance technique, l’arabe s’appuyait sur les gloires d’un passé occulté, sur
une mémoire vivante, productrice de paroles qui traduisent
l’élan intime de l’être. Se réapproprier la patrie, n’est-ce pas
élire domicile dans la langue qui exprime les composantes de
l’identité et ses transformations, habiter cette langue, n’est-ce pas
explorer ses espaces ? Interprétation non exempte de mythologie, mais qui éclaire cette passion précoce pour l’écriture puis
cette identification avec le parler égyptien.
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Parfois nous passons un seuil sur lequel nous avions placé un
espoir qui se révèle factice, ou se transforme en un souvenir
négligé. Hammad tourne toujours autour du seuil du voyage
au Caire sans parvenir à une interprétation définitive. Dans
quelle mesure était-il délibéré ? Quels furent les points de passage vers cette nouvelle contrée : le wijdân, cette part intime
de l’identité ? La langue ? Le romanesque ?
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Des peuples impatients qui
buvaient les paroles du héros à la peau brune qui avait osé
recoudre les blessures, panser les plaies, annoncer le changement d’une voix puissante, à la face du monde entier. Quand
Hammad revoit cet instant-événement dans son contexte et sa
temporalité propre, il ne laisse pas de place à la distanciation
avec laquelle il a appris à relire les événements et à comprendre le rôle de Nasser dans leur production et leur exploitation. C’était, comme beaucoup l’ont dit, une sorte de père,
un guide de peuples orphelins, écrasés sous le joug de tuteurs
injustes. Hammad sentait confusément que Nasser inaugurait
une ère nouvelle, trop longtemps attendue, dont le mot d’ordre
serait que désormais, à compter de la nationalisation du canal
de Suez, l’Egypte et les Arabes participeraient directement à
l’écriture de leur histoire.
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Il erre dans ses rêves et son imagination, sans choisir de point d'ancrage. Le sentiment d'avoir trop à porter le fait se tourner et se retourner dans son lit, sans trouver le sommeil. Son attachement à sa mère n'a pas de bornes. C'est elle qui va le guider sur cette route semée d'embûches.
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S’il avait opté pour Le Caire et non pour Damas, à l’instar
d’autres camarades, c’est parce qu’il avait la tête emplie de
scènes de films comme Vive l’amour, Défense d’aimer, Passion et
vengeance, de chansons de Mohammed Abdel-Wahhâb, Farid
el-Atrache, Asmahane et Oum Kalsoum, de noms d’écrivains
– Taha Hussein, Tawfik el-Hakim, Manfaloûti, Ahmed Lotfi
el-Sayyed – qui s’étaient fait un chemin en lui au fil de ses lectures à la bibliothèque de Bâb Chellah, près des écoles
Mohammed-V… Maintenant seulement, tandis qu’il sort sur
la place de Bâb el-Hadid avec sa valise et son costume, sous le
soleil brûlant d’août et dans un vacarme inconnu de la paisible Rabat, il réalise qu’il pénètre un monde inconnu, sans
rapport avec ce qu’il a vu dans ces films à l’eau de rose.
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