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Critiques de Nathaniel Ian Miller (72)
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L'Odyssée de Sven

Merci Mr Nathaniel Ian Miller de m’avoir embarquée dans votre version de l’odyssée de Sven.

Avec vous, je suis repartie au Spitzberg près d’un siècle plus tôt que mon propre voyage.

J’ai découvert ce qu’était Longyearbyen (1) quand ce n’était qu’un simple camp de mineurs, avant que cela ne devienne une vraie ville avec son musée, son jardin d’enfants, son école et …. Tous ces restaurants, magasins de souvenirs, hôtels où nous touristes pouvons nous préparer à vivre l’aventure du grand nord !

J’ai découvert ce qu’était Barentsburg du temps des néerlandais, avant que les soviétiques n’achètent la ville, quand c’était encore un simple camp de mineurs, avant que cela devienne une ville moderne avec ses hôtels, son théâtre où de gentilles danseuses exécutent des danses dans la plus pure tradition du folklore soviétique et … son bar moderne où on peut déguster une bière locale « la bière la plus septentrionale du monde » !

J’ai découvert ce qu’était Pyramiden du temps des suédois avant que les soviétiques n’achètent la ville, quand c’était encore un simple camp de mineurs, avant que ça devienne une ville fantôme avec ses bâtiments inhabités vestiges des glorieuses années avec ses Champs Elysées, véritable avenue desservant tous les immeubles de la ville, sa piscine, son théâtre, son hôtel, son gymnase … j’ai un souvenir grandiose du bortsch dégusté dans l’hôtel Tulpan !

J’ai découvert ces cabanes rescapées du temps de leurs occupations par ces pionniers dont Sven faisait partie, des cabanes dans des lieux improbables, loin de tout. Il y reste quelques traces de leurs passages, des meubles qui pouvaient ressembler à des bancs, des tables, des sommiers et quelques ustensiles et outils.

Au cours de mon propre voyage j’ai imaginé moi aussi la vie de Sven, sa solitude, sa relation avec la nature hostile qui l’entourait, la proximité avec la faune locale qui devait être très intéressée par la source d’approvisionnement que pouvait être ses ermites, ses occupations au cours d’une vie rythmée par le soleil de minuit, la nuit polaire. J’ai imaginé la richesse de leur vie intérieure pour leur permettre de vivre au milieu de cette solitude.

Dans ce roman, grâce à l’écriture fluide de son auteur, nous pénétrons au plus profond de la personnalité de ces ermites du grand nord, nous tournons les pages avidement pour retrouver les descriptions de ces paysages grandioses, qui lorsque on navigue, sont cachés par des bancs de brouillard et qui se dévoilent quand nous pénétrons dans les fjords pour nous révéler une nature en perpétuel changement.

J’ai retrouvé dans ces pages toutes les âmes de leurs occupants et ressenti l’attachement de ces hommes à leurs territoires durement conquis sur le froid.



(1)

Longyearbyen est la capitale administrative de l'archipel du Svalbard au nord de la Norvège. Elle comptait environ 2 115 habitants en 2015.



(2)

Barentsburg est une ville de Norvège. Elle est située sur la côte ouest de l'île du Spitzberg à 55 km à l'ouest de Longyearbyen. C'est le second lieu le plus habité du Svalbard après Longyearbyen et compte environ 400 habitants, quasiment tous des Russes et Ukrainiens. Aucune route ne permet d'atteindre Barentsburg. On ne peut atteindre la ville que par bateau par le fjord de Grønfjorden en été et motoneige en hiver. La principale activité économique de la ville est l'extraction de charbon par la compagnie russe Arktikougol présente sur l'île depuis 1932.

Le Svalbard est sous souveraineté norvégienne. Néanmoins, le traité concernant le Spitzberg, signé en 1920, autorise tous les pays signataires à exploiter les ressources naturelles de l'archipel. La Russie est aujourd'hui le seul pays étranger à exercer ce droit, et ce uniquement à Barentsburg depuis la fermeture de la mine de Pyramiden en 1998. La Russie maintient d'ailleurs un consulat à Barentsburg.

La compagnie Arktikougol, propriété de l'État russe, exploite des mines au Svalbard depuis 1932 et constitue la principale source de revenu de Barentsburg. La grande majorité de la population travaille à la mine ou dans les services liés (cantine, etc.).

Reste que les réserves de charbon s'épuisent et que la mine n'est plus rentable. Le charbon n'est d'ailleurs plus exporté et ne sert qu'à la consommation locale, notamment pour l'alimentation de la centrale thermique qui produit l'électricité et le chauffage de la ville.

À l'époque soviétique, Barentsburg servait de vitrine de l'URSS en Norvège et dans l'Arctique. La ville était très bien entretenue et ses habitants considérés comme privilégiés. On trouve d'ailleurs toujours à Barentsburg un centre sportif et une piscine olympique couverte. L'importance accordée à la ville n'était pas uniquement due à des questions de prestige, mais avait également des raisons stratégiques. Bien que territoire démilitarisé, le Svalbard n'en constituait pas moins un poste d'observation de choix pour les Soviétiques durant la guerre froide. Barentsburg était ainsi un point d'espionnage stratégique.

Depuis la chute de l'URSS, Barentsburg a été progressivement abandonnée par Moscou et est tombée en déliquescence. La ville se dépeuple progressivement (passant de 1 500 habitants, à l'époque soviétique, à environ 400, aujourd'hui) et les conditions de vie sont de plus en plus précaires. Les habitants, trop pauvres pour importer des marchandises de Russie, vivent aujourd'hui en quasi-autarcie, comptant notamment sur la ferme et l'élevage bovin situé le plus au Nord du monde. La compagnie Arktikougol a d'ailleurs été très critiquée pour sa mauvaise gestion et les promesses faites aux travailleurs (qui voient, en arrivant sur place, leur salaire divisé par trois par rapport à ce qui leur avait été promis en Russie). Trop pauvres, ceux-ci n'ont plus les moyens de rentrer chez eux. Pour survivre, ils n'ont pas d'autre choix que de compter sur l'aide humanitaire fournie par des associations norvégiennes. Le tourisme est également aujourd'hui une nouvelle source de revenu.



(3)

Pyramiden est une ancienne localité du Svalbard, un campement soviétique et une communauté minière située sur l'île principale de Spitzberg.

Son nom lui vient d'une montagne en forme de pyramide au pied de laquelle elle fut fondée par des Suédois en 1910. En 1926, les Russes l'ont rachetée, pour à leur tour la vendre à la compagnie minière Arktikougol en 1931.

La communauté fonctionnait de manière totalement autonome, et était gérée comme une vaste entreprise de près de 1 000 employés jusqu'à la fin des années 1990. L'arrêt de l'exploitation minière remonte au 31 mars 1998.

Pour acheminer le charbon vers le port, un funiculaire a été construit entre la ville et la mine, en hauteur, à flanc de montagne.

Au printemps 1998, la production de la mine cessa complètement, la ville a donc été abandonnée, et seulement 7 gardiens occupent la ville pendant la saison estivale. Elle fait désormais partie de la longue liste des villes fantômes du Spitzberg, comme Grumantbyen, Colesbukta ou Advent City. Les gardiens de la ville la font également visiter. Le tourisme y est ainsi contrôlé depuis 2006 à la suite des vols de reliques soviétiques perpétrés par les aventuriers qui arrivaient jusque-là.

En 2009, l'auteur norvégien Kjartan Fløgstad a publié un essai intitulé Pyramiden : Portrait d’une utopie abandonnée dans lequel il dépeint la ville sous ses différents aspects, après s'y être lui-même rendu.

En 2013, l'ancien hôtel de la cité minière a rouvert ses portes. L'Hôtel Tulpan est le second hôtel le plus septentrional du monde après le Nordpolhotellet situé à Ny-Ålesund (mais celui-ci n'est réservable qu'en dernière minute, la priorité étant donnée aux chercheurs travaillant sur place.)
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L'Odyssée de Sven

Dans le cadre du Prix du Roman FNAC, j'ai reçu ce roman de la rentrée littéraire. Ce pavé de presque 500 pages, sans aucune description mis-à-part son titre, l'auteur, et un dessin de montagne et d'une cabane, d'un homme et d'un chien dans la neige ou la glace.

J'ai été bluffée par l'écriture de l'auteur. J'avais sans cesse envie de poursuivre ma lecture, à la quête moi aussi d'une nouvelle aventure à dévorer des yeux. Parfois rocambolesques, ou tout au moins imprévisibles, j'ai beaucoup appréciée la lecture des aventures de Sven, ainsi que la description des paysages et de la vie dans la glace arctique. Les personnages sont bien ficelés, on comprend bien leurs rôles à tous, ils arrivent au compte-goutte, et cela permet au lecteur de suivre les années, en même temps que les trajectoires et les personnalités de chacun des personnages avec intérêt. On s'y attache, et la lecture est simple, distrayante.

Superbe lecture d'aventure dans un océan de blancheur, d'aléas de la nature, et de solitude !
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L'Odyssée de Sven

Au début du XXème siècle vivait dans les solitudes du Spitzberg un chasseur dont l'existence est mentionnée dans quelques ouvrages de l'époque, sans toutefois que personne n'en connaisse véritablement les détails.

C'est l'occasion que saisit Nathaniel Ian Miller pour faire de cet homme un héros de fiction nommé Sven Ormson, dont il imagine l'histoire au fil du récit que ce personnage fait lui-même de son parcours de vie.

Le lecteur est ainsi transporté bien au-delà du cercle polaire au coeur de l'archipel du Spitzberg, rebaptisé "Svalbard" lorsqu'en 1925 ces îles furent placées sous la souveraineté de la Norvège. Sven raconte son "odyssée", un titre, dans sa traduction française, qui convient tout à fait à ce long périple aventureux dans une nature sauvage, inhospitalière, dangereuse à maints égards, mais fascinante.

"L'odyssée de Sven", né à Stockholm, débute en 1916 alors qu'il a 32 ans. Il emporte avec lui sa jeunesse et une imagination fertile nourrie par ses lectures d'enfance et d'adolescence sur les explorations polaires. La réalité de l'époque va toutefois se révéler compliquée. D'abord ouvrier dans les mines de charbon du sud de l'archipel, gravement défiguré accidentellement, devenu plus tard trappeur dans le Haut-Arctique sur les bords du majestueux Raudfjord, Sven est contraint de résister à tout, la solitude, le froid, la neige, l'environnement d'animaux peu amènes, la topographie complexe des lieux. Mais il a pour lui l'endurance physique, la ténacité , la solidité d'amitiés qu'il parvient à construire, la tendresse à l'égard de ceux qui vont l'approcher de façon inattendue, et surtout peut-être, l'aptitude à s'adapter et à s'émerveiller devant la beauté des paysages austères du Grand Nord.

Quant au lecteur de ce récit, certes romanesque, parfois même rocambolesque, il fait un voyage insolite dans une géographie lointaine, parsemée ici de quelques touches de "Grande Histoire".

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L'Odyssée de Sven

Une épopée tragi-comique avec des personnages haut-en couleur. Sven le jeune Suédois, lassé de sa petite vie de citadin, décide de partir vers le grand Nord où il vivra de nombreuses aventures. Il rencontre des gens bruts de décoffrage et profondément humains qui vont lui apprendre à résister à la solitude de ces contrées sauvages et deviendront de vrais amis.

Aventures, nature, amitiés fortes, amours, un livre passionnant écrit avec brio et beaucoup, beaucoup d’humour. J’ai pris énormément de plaisir pendant cette lecture.

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L'Odyssée de Sven

A Stockholm, au début du XXe siècle, englué dans un quotidien terne et monotone, dont il ne s’extrait qu’en lisant des récits de voyages d’explorateurs arctiques, Sven décide de d’assouvir son besoin de grands espaces et de partir travailler aux confins du cercle polaire, dans le Spitzberg. Là-bas, alors qu’un accident le laisse défiguré et honteux de l’image qu’il renvoie, il décide de s’exiler en terres inhabitées. Ainsi isolé de la foule, Sven apprend d’abord à survivre dans un milieu hostile, à la blancheur immaculée, qui n’a d’égal que le froid polaire qui l’accompagne. C’est pourtant au milieu de ce désert blanc que Sven tissera des liens immuables avec quelques congénères qui lui seront fidèles toute sa vie durant. Et si le silence assourdissant peut paraître étourdissant, il permet également de spectaculaires moments d’introspection pour cet ermite attendrissant. Oscillant entre moments de désespoir profond et joie intense, Sven parvient tant bien que mal à trouver l’équilibre tant recherché. Mais le monde qui nous entoure n’est jamais loin et Sven se verra toujours rattrapé par la réalité du monde qui l’entoure, pour le meilleur, comme pour le pire.

Malgré certains rebondissements attendus, le plaisir de lecture est bel et bien présent. Nathaniel Ian Miller nous offre, dans ce roman d’apprentissage, une immersion totale au cœur d’un fjord hors du temps et d’une faune aussi hostile que merveilleuse. Roman lumineux et profondément humain, parfait pour la saison, "L’odyssée de Sven" vous emmène avec lui dans des contrées polaires, où lumière et les ténèbres n’ont de cesse de se faire face.
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L'Odyssée de Sven

Ne vous fiez pas au titre et aux apparences : "l'odyssée de Sven" n'est pas qu'un récit d'aventure et Sven n’est pas un beau suédois blond aux yeux bleus. Ce roman est un magnifique récit sur la solitude et les êtres atypiques, un roman triste et extrêmement drôle à la fois et le tout est sacrément intelligent.



Commencé une première fois il y a deux mois, j’avais abandonnée la lecture de ce roman au bout de quelques pages. J’étais tout de même intriguée et déçue de ne pas avoir accroché, et il faut croire que c’était avec raison, puisque le deuxième démarrage il y a une semaine fut le bon ! J’ai aimé ce personnage très attachant, qui choisit de suivre ses rêves et de vivre une existence d’ermite dans le Grand Nord. Les autres personnages qui cheminent avec Sven ne sont pas en reste : la sœur est dépressive mais décidée, le trappeur bougon mais avec un cœur énorme, l’ami écossais féru de littérature, la nièce fantasque et fugueuse, le chien bon et loyal, … Ils sont inoubliables.



Le tout se déroule dans un décor fait de glace et de pierre, peuplé d’ours blancs et d’autres créatures polaires, on jurerait que l’auteur a vécu là toute sa vie (et pourtant non ! c’est un éleveur du Vermont, qui a tout de même participé à une expédition sur le cercle arctique).



En résumé, ne passez pas à côté de cette Odyssée et de Sven !

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L'Odyssée de Sven

Voici un très beau roman d'aventure, de voyage et d'humanité !



Nous allons suivre l'historie de Sven des années 15 à 19. Personnage atypique qui a toujours été attiré par les romans d'aventure et qui finira lui même par vivre dans une partie de l'Arctique. Autant vous dire qu'en lisant ce roman, on est pleinement plongé dans une ambiance froide et de glace. Sven est une personne très sensible et attachante, j'ai beaucoup aimé découvrir son évolution et ses choix de vie.

Malgré sa dureté, ce roman est aussi plein de bonnes ondes et nous fait voyager depuis notre canapé. Une belle découverte, et je repartirai volontiers dans un autre coin du globe, sous la plume de cet auteur.
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L'Odyssée de Sven

L'odyssée de Sven est un second coup de cœur de cette rentrée littéraire 2022.



Je n'ai plus lâché ce livre jusqu'à sa fin. L'aventure intérieure et extérieure de Sven résidant dans un simple cabanon au Spitzberg nous réchauffe le cœur et l'âme.



S'il se sent parfois seul, le lecteur cependant aime sa présence réconfortante. Ses doutes sont les notres.



Et je ne parle même pas de la galerie de personnages qui s'y rattache ! Un voyage indispensable au coin du feu.

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L'Odyssée de Sven

Fasciné par les récits d'exploration polaire, le jeune Sven quitte le confort de Stockholm pour rejoindre le Spitzberg, archipel de l'océan Arctique. Après un accident de mine qui le laisse défiguré, il est bien déterminé à passer sa vie en ermite solitaire...

Au début de cette histoire foisonnante, Sven est un jeune homme du genre égoïste et narcissique qui n'aime guère ses semblables. Le bonhomme est en outre très sarcastique, comme lorsqu'il parle de la nourriture anglaise ou des enfants de sa soeur Olga, ce qui rend ses réflexions souvent irrésistibles. Ses choix de vie sont d'autant plus surprenants : il débarque, dans tous les sens du terme, dans une contrée hostile (le froid, la glace, la neige, les bêtes sauvages...) sans aucune compétence particulière : c'est Candide au pays des trappeurs ! Un candide borgne qui plus est, ni bon chasseur ni bon marin... le lecteur ne lui laisse guère de chances de survie ! Heureusement, il va faire les bonnes rencontres, rares par définition mais vitales, entre trappeurs prêts à tout lui apprendre ou amis fidèles par delà les années. Probablement son affection pour sa soeur Olga et sa nièce, ainsi que pour son chien Eberhard, lui permettront de survivre à une nature grandiose mais guère accueillante.

Un magnifique premier roman sous forme de récit de voyage qui nous est raconté avec beaucoup d'humour et de mélancolie.
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L'Odyssée de Sven

"L'Odyssée de Sven" est un roman qui m'a captivé et qui m'a emmené au coeur des contrées arctiques, aux côtés de Sven, un personnage en quête d'aventures. Lassé de sa routine à Stockholm et suite à un accident minier, il décide de partir pour le Spitzberg, où l'immensité des paysages et la rudesse de la nature l'attendent.



Dès les premières lignes, je me suis laissée entraîner dans le périple de Sven, qui se révèle être bien plus qu'une simple exploration géographique. C'est aussi un voyage intérieur où Sven va devoir affronter ses peurs, ses doutes et ses désirs les plus profonds. Au fil des pages, j'ai découvert un homme en quête de lui-même, cherchant à trouver sa place dans un monde qui lui semble si vaste et souvent hostile.



Les rencontres que Sven fait sur sa route sont tout aussi riches que les paysages qui l'entourent. De l'excentrique géologue au trappeur socialiste en passant par un chien mystérieux, chaque personnage apporte sa touche d'humanité et de profondeur à l'histoire. Nathaniel Ian Miller est parvenu à m'immerger complètement dans ce monde nordique, à travers des descriptions précises et des dialogues authentiques.



Mais au-delà de la beauté des paysages et des rencontres, "L'Odyssée de Sven" est aussi une réflexion sur la solitude, l'amitié et la famille. Sven apprendra à ses dépens que l'isolement peut être aussi dangereux que libérateur, et que parfois, on a besoin des autres pour se dépasser et se révéler pleinement.



Ce premier roman de Nathaniel Ian Miller est une belle découverte, une ode à la nature sauvage et à l'âme humaine. J'en ressort enrichie et émue. Un roman à lire pour s'évader et se questionner sur notre propre quête de sens et de vérité.
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L'Odyssée de Sven

Dans le Stockholm de 1916, Sven est un jeune suédois un peu perdu : il ne court pas après les filles bien qu'il fréquente à l'occasion des professionnelles, est un éternel amoureux des livres d'aventures et n'est pas particulièrement à l'aise en société.



Ne parlons pas même de son travail, qui l'ennuie mortellement.



Le roman plonge son héros dans l'austérité d'une cabane perdue au milieu de nulle part et ce sont la rencontre avec un chien un morse des livres, un géologue écossais et un trappeur finlandais qui vont le faire sortir de sortir de sa torpeur..



Nathaniel Ian Miller nous livre un très bon nature writing, un peu dans l'esprit d' Into the Wild dans le face à face entre l'homme et la nature hostile mais surtout entre l'homme isolé et lui-même.



Un excellent premier roman qui se lit très facilement, étonnamment moderne sur certaines thématiques et librement inspiré d'un homme qui a parait il réellement existé ..



Aventure épique en Arctique, roman d'apprentissage inspiré d'une histoire vraie, c'est surtout à un voyage intérieur d’une profonde humanité que le romancier suédois nous invite dans ce premier roman touchant et dépaysant.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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L'Odyssée de Sven

Comme disait Milan Kundera (écrivain français et auteur dissident tchèque) : “Le romancier n'est ni historien ni prophète : il est explorateur de l'existence". Telle est la promesse de L'odyssée de Sven. L'auteur explore l'intériorité, la solitude, la violence, la minéralité, le froid extrême, l'ensauvagement des êtres… Mais aussi leur humanité, leur solidarité, leur aptitude à (sur)vivre et aimer l'autre, leurs amitiés, leurs amours…

L'odyssée de Sven c'est l'exploration des contraires, depuis la vie sauvage de Sven dans le Grand Nord polaire jusqu'à son retour dans le monde des humains (lorsqu'il part à la recherche de sa nièce Helga après la guerre).

Finalement, une lecture agréable pour le premier roman de ce surprenant auteur américain, Nathaniel Ian Miller, par ailleurs éleveur de bétail dans le Vermont, entre New York et Montréal.

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L'Odyssée de Sven

Voilà un livre tout à fait inattendu qu’il serait dommage de ne pas découvrir. Car derrière cette belle couverture se cache l’ aventure humaine extraordinaire d’un homme qui n’avait pourtant que peu d’ambition dans la vie, comme quoi tout le monde peut se tromper.



En plus d’un dépaysement total qui vous fera découvrir l’Antarctique il y a fort longtemps, là où les icebergs sont nés auprès des ours et des renards polaires, des phoques et autres espèces animales menacées dorénavant d’extinction face au réchauffement climatique, vous partagerez l’aventure hors du commun de Sven, et de quelques personnages haut en couleur qu’il côtoie au cœur du cercle polaire.



Un récit introspectif d’un homme qui vit en ermite protégé par une bonne étoile et quelques anges gardiens attentionnés, qui se reconstruit une nouvelle vie et une nouvelle famille au cœur d’un endroit sauvage presque inhabitable.



L’odyssée deSven, vous garantit un voyage extraordinaire, emplie d’humanité, aussi bouleversant que drôle, une formidable ode à la nature, à la vie, à l’amitié.



Un récit qui vous fera fondre de plaisir malgré ses températures glaciales, pensez-y…

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L'Odyssée de Sven

Un livre magnifique dont le cœur est consacré à des amitiés qui se tissent dans cet archipel dont j’avais tout à découvrir, le Spitzberg. Une fois refermé, l’heure est venue d’en célébrer les personnages et les lieux pour en graver le souvenir : Sven et sa sœur Olga, l’indéfectible générosité de MacIntyre, Oncle Tapio, Helga, Skuld, Ludmilla. Et dans ces terres froides situées au nord du 75°N parallèle, Camp Norton, Longyear, Pyramiden, et tout au bout septentrional de l’île, dans le Raudfjord, Alicehamna et la cabane de Raudfjordhytta. Rassurez-vous, vous irez d’un point à un autre dans le Svalbard sans risque de trop vous perdre, grâce à une carte en tête de ce roman qu'on n'oubliera pas de sitôt.
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L'Odyssée de Sven

Tout d'abord, merci à Babelio de m'avoir donné l'opportunité de découvrir ce roman et merci aux éditions Buchet-Chastel pour l'envoi de ce livre.

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Je n'ai pas accroché à ce roman, dont je n'ai pas aimé l'intrigue, la construction et dont la langue m'a parfois gênée. Tous les ingrédients étaient pourtant là pour me ravir, au point de postuler à la rencontre avec l'auteur.

L'argument du roman est de combler les trous de l'histoire de Stockholm Sven, trappeur solitaire au Spitzberg dans la première moitié du 20ème siècle. J'ai trouvé l'idée intéressante, mais la mise en oeuvre forcée ou plaquée rendent l'ensemble peu crédible, sans la poésie de la fantaisie. J'ai été gênée par ce que j'ai jugé des anachronismes à la lecture - et puis après vérification sur internet, non, c'était possible (par exemple un moteur hors-bord à essence en 1927) mais sans que cela surprenne le héros ... de même des points de comportement social m'ont paru peu probables pour l'époque.

Des problèmes de traduction (ponctuation manquante, dialogues plats ou vocabulaire rare) m'ont parfois arrêtée. Certains personnages secondaires sont improbables et vraiment trop providentiels, mais cela relève du choix de l'auteur.

La documentation pour le roman a certainement été sérieuse, mais amène peut-être à des développements de l'histoire qui s'articulent de façon peu fluide à mon goût.

Les descriptions de la nature de la région m'ont bien plu et m'ont fait voyager comme je l'espérais, par contre !
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L'Odyssée de Sven

malgré des passages que j'ai trouvé assez lent, je n'ai pas pu abandonner la lecture de ce livre. Notamment parce que j'ai trouvé les personnages attachants et que j'avais vraiment envie de connaître leurs histoires. Mais j'avoue qu'à certains moments, je trouvais cette lecture longue et lente. Malgré ça, j'ai aimé l'histoire, ces histoires d'hommes et de femmes. J'ai aimé ces personnages solitaires qui se créent de nouvelles familles tout en pudeur. J'ai aimé cette nature qui ne pardonne pas, ne se dompte pas. J'ai aimé Sven et ses difficultés à avoir des rapports sociaux mais qui parvient quand même à nouer des liens forts avec des personnages aussi marginaux que lui et aussi bons que lui. J'ai aimé cette histoire de solitude, d'amitié, d'amour et d'harmonie avec la nature. Ce roman est inspiré de l'histoire d'un personnage ayant existé.



Par certains aspects, ce livre m'a fait penser à un de mes livres préférés "les chaussures italiennes" de Henning MANKELL.
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L'Odyssée de Sven

1916, fatigué du tumulte de la vie à Stockholm, le jeune Sven décide de quitter sa ville et son travail qui l'ennuie. Rêvant de devenir explorateur polaire, il rejoint l'île norvégienne du Spitzberg dans l'archipel du Svalbard où l'hiver dure plus de six mois. Mais un drame peu de temps après son arrivée et le démarrage de son nouveau travail le pousse à s'exiler encore plus loin de tout et de tout le monde. C'est dans ces fjords isolés où il ne pensait croiser personne qu'il va pourtant faire des rencontres qui changeront sa vie à tout jamais. En effet il fera la rencontre d'un géologue amoureux des livres, d'un trappeur finlandais, d'un chien de traineau très attachant et d'autres compagnons de route inoubliables. Ces derniers lui enseigneront l'art de la survie en conditions extrêmes. Alors qu'il apprend à chasser, pêcher, construire une cabane, étudier les icebergs et se protéger des attaques d'animaux sauvages, des conflits mondiaux font rage des kilomètres plus loin et pourraient bien venir perturber sa nouvelle vie d'ermite de la banquise ...







Amateurs de romans d'aventures, de nature et du Grand Nord ne cherchez plus, ce roman inspiré d'une histoire vraie est fait pour vous. Je connaissais cet archipel de nom et arrivait à peu près à le situer sur la carte mais je n'avais aucune idée de ce qui s'y passait et de quelle manière les habitants et travailleurs faisaient au quotidien dans ces conditions extrêmes. Véritable hymne à la nature, l'auteur rappelle que ce poumon du monde est en péril et doit absolument être préservé (notamment avec le réchauffement climatique et la fonte des glaces) au travers de la description de paysages grandioses, aussi fascinants qu'hostiles, de la faune et de la flore locales grouillantes de vie(s). On croise plein d'animaux tels que des ours, des renards, des lièvres ou encore des morses qui comme les humains qui habitent ces terres doivent sans cesse s'adapter pour survivre. Cela passe aussi bien par l'alimentation au travers de la chasse, que Sven va devoir apprendre, que par leur comportement qui change lui aussi. Sous ses airs austères d'ermite un peu bourru liés aux difficultés qu'il a vécu dans sa vie et à la dureté de son nouveau quotidien sur l'île, Sven cache pourtant un coeur qui bat et ses questionnements sur sa place dans la société, sa solitude, ses rêves d'enfants qu'il entreprend enfin d'atteindre avec ce voyage et la définition de la famille (celle que l'on quitte VS celle que l'on se créé) m'ont beaucoup émue. J'ai adoré l'amitié naissante qui se tisse avec son chien et j'avoue avoir versé quelques larmes à certains moments. Toutes les rencontres qui vont marquer sa nouvelle vie sont d'ailleurs très belles car chacune va lui apporter une perspective d'avenir différente de celle qu'il imaginait, 100% seul. Peut-être que la solitude n'était pas la clé mais juste une porte ouverte vers l'inconnu ... A noter également un contexte historique passionnant avec les deux guerres mondiales et la révolution russe que l'on évoque en toile de fond et qui vont impacter d'une manière insoupçonnée les habitants de ce coin du monde. Vous n'avez pas étudié ça à l'école je vous le dis ! 







Je tiens cependant à souligner qu'il y a eu quelques longueurs lorsque Sven sombrait dans la folie et partait dans des divagations de son esprit assez répétitives. Il y a également des scènes difficiles à lire lorsqu'il chasse ou que des animaux se chassent entre eux. Cependant il s'agit de chasse pour la survie, pas pour le "loisir" comme certains et concernant les animaux c'est juste la vraie vie sauvage donc on ne peut pas ne pas en parler.  
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L'Odyssée de Sven

« Je m'appelle Sven. Certains me connaissent sous le nom de Stockholm Sven, d'autres sous celui de Sven le Borgne ou Sven le Baiseur de Phoques. Je suis arrivé au Spitzberg en 1916. J’avais trente-deux ans et pas grand-chose à mon actif.

J’ai une idée de ce que les gens disent sur moi, du moins les rares personnes susceptibles d'en dire quoi que ce soit : que j'ai mené une vie de trappeur solitaire dans la vaste baie et les chasses du Raudfjord, tout au bout du Grand Nord; que j'ai été la malheureuse victime d'un accident minier; que je ne pouvais contenir mes extravagances et que je rejetais la société. Tout cela est vrai, dans un sens, pourtant ça ne saurait être moins vrai. Et qu'on efface des tablettes cette idée que j'aurais été un cuisinier enthousiaste et doué, comme d'aucuns l'ont prétendu, car c'est on ne peut plus faux.

J'ai passé la majeure partie de ma vie au Spitzberg, un archipel situé au nord de la Norvège […]»



L’odyssée de Sven, Nathaniel Ian Miller @nathanielianmiller @editionsbuchetchastel



Un humour caustique, une aventure polaire hors pair, des personnages hauts en couleurs et sans commune mesure, une véritable odyssée, certes, une traversée de l’Histoire et d’une époque, mais surtout un personnage attachant comme on n’en fait plus, digne d’un Jim Harrison: bougre, sauvage, rustre… Sven Le Borgne! qui aurait préféré qu’on le nomme… Le Dur! « Je ne fus jamais appelé par le titre que j'avais toujours souhaité avoir - Sven le Dur -, mais on ne choisit pas son surnom. »



Ah cette aventure! Je pourrais vous en parler pendant des heures tant elle est riche, foisonnante, passionnante… et si pleine d’humour!



« J’entrai donc en apprentissage, en quelque sorte, auprès d'un autre intendant, l'heureusement nommé Samuel Gibblet, à mon arrivée au Camp Morton, au début de l'été 1917.

« Songes-y, mon jeune fantôme de l'Opéra de mes deux, me dit-il à notre première rencontre, avec son accent presque incompréhensible - cockney, appris-je plus tard, rien à voir avec le grasseyement chantant de MacIntyre.

Songe que sans le "l" de Gibblet, j'aurais été bon pour faire

bourreau. »

Je n'aurais pas pu demander meilleur professeur. »



L’humour dans un décor froid de bout du monde, le mythique Svalbard, voilà qui vous réchauffe le cœur et les tripes! Y’a rien à r’dire!

Et les discussions politiques pour traverser les steppes immaculées, c’est relevé, choix de fin gourmet!



« Dans l'immensité blanche, Tapio pouvait être volubile. Il discourait sur la théorie politique et le marxisme, maintenait que, si les zélotes avaient leur place dans toutes les révolutions - une foi inébranlable pouvant mener quelqu'un de marginalisé vraiment très loin -, chaque idéologie avait ses failles. S'il voulait réussir à vivre dans le monde qu'il avait contribué à changer, le penseur radical devait en embrasser les amers compromis.

Tapio était submergé par ces compromis. L'humanité l'avait déçu. »



Car oui, ce roman décapant est tout à la fois odyssée sauvage de la nature inviolée ou presque…



« Le repli du chien dut déclencher quelque chose chez l'ours, vu qu'il s'élança. Il ne courut pas - c'eût été superflu - mais sa taille et son agilité lui permirent de couvrir le terrain à une vitesse proprement hallucinante. Il se mouvait comme de l'eau, comme une vague inexorable. Quand il s'approcha, je vis distinctement ses yeux : deux cailloux noirs et brillants, pareils à ceux d'un corbeau, mais profondément enfoncés dans l'énorme masse blanche de sa tête. »



… et sauvagerie de la nature humaine quand elle écrit l’Histoire à grands coups de couteaux!



« "Ton ami est fasciste?

- Ciel, non. Socialiste. »

Illya renifla.

«C'est à peine mieux. Regarde-moi ces imbéciles qui se fourvoient. Ils s'imaginent que le Parti va veiller sur eux, alors que le Parti ne pense qu'à se remplir les poches. Ils ont placé leur foi dans un système qui valorise seulement la production de l'homme, et non l'homme en soi.» »



Ah ce roman! On s’y perd, on s’y noie… on dérive au gré des pérégrinations de Sven, au flot de ses états d’âme, à l’aune de ses espoirs, des aventures de ses compagnons qui sous-tendent les siennes… on s’emporte, on s’éloigne… loin de toute civilisation, loin de l’Histoire qui avance à grands pas… on s’émeut, on s’emballe, quand les coups du sort s’acharnent, quand le destin implacable s’abat… mais toujours le vent du Nord soufflera sur le Svalbard, une aventure nouvelle…



En renfermant ce livre, je m’arrête quelques instants et je songe à l’avis de ma chère amie Joalie que je partage: on le quitte à regret…



« Dis-lui que j'ai trouvé son fjord.

Dis-lui que j'ai trouvé son silence. »

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L'Odyssée de Sven

"La vie dans le vide est sans blessures, car rien ne peut vous toucher. Mais le vide est froid. Et le froid mord alors même qu'il engourdit."



Ne parvenant pas à s'intéresser à sa vie à Stockholm, le jeune Sven décide de suivre les traces des explorations polaires et rejoint le Spitzberg. Là-bas, de nombreuses épreuves l'attendent, mais la force de Sven lui permet de s'adapter peu à peu.



L'auteur s'est inspiré d'un véritable chasseur spitzberguien dont on ne sait presque rien, pour imaginer cet ermite atypique.



Ce que j'ai aimé :



L'âme de Sven semble obscurcie par une chape de plomb pesant insidieusement sur son âme, une pesanteur qu'il ne parvient pas vraiment à définir mais le pousse à quitter les régions peuplées pour évoluer dans un paysage qui lui ressemble. Cette sourde mélancolie traverse le livre, même si les amitiés tissées en chemin ou l'amour de la famille apportent une once de lumière. Certains personnages croisés sont tout aussi atteints par cette sourde tristesse, comme Tapio, le chasseur finlandais, ou encore la nièce de Sven. Les êtres ne se laissent pas saisir facilement, hantés par leurs histoires mais aussi par ce fond gris inexplicable de leur âme. Ils se soutiennent, s'entraident pour rompre cette solitude inhérente à l'homme, et parviennent malgré tout à créer un semblant de bonheur...



Ce que j'ai moins aimé :



Je pense qu'il peut y avoir une confusion dans les attentes du lecteur : la présentation laisse penser qu'un grand roman d'aventures à la Jack London nous attend, quand finalement, il s'agit plus d'un roman psychologique, une réflexion sur la place de chaque être humain dans une société. L'aventure arrive un peu en arrière plan...



Bilan :



Un beau roman centré sur l'humain...
Lien : http://www.lecturissime.com/..
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L'Odyssée de Sven

Tout d'abord, merci à Babelio de m'avoir donné l'opportunité de découvrir ce roman et merci aux éditions Buchet-Chastel pour l'envoi de ce livre.

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Sven est un homme qui se cherche. Peu agréable avec les autres, il n'aime que ses livres qui parlent d'explorations et de voyages.

Grâce à sa soeur, il va trouver un emploi de mineur dans le Spitzberg. A partir de ce moment-là, il va changer petit à petit. Son « voyage » ne se fera pas sans épreuves, ni sans rencontres.

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Quand je dis que Sven est peu agréable, je suis gentille. Il est froid, cynique, amer et même odieux, y compris avec ceux qui essaient de lui tendre la main. Au début de ce roman, j'ai presque eu envie de le gifler tellement je le trouvais détestable et imbuvable. « Limité comme il l'était sur le plan affectif » dit-il en parlant de son beau-frère qui pourtant l'accueille à bras ouverts. « D'horribles monstres vraiment abominables, comme la plupart des enfants », en parlant de son neveu et de sa nièce. …

Et puis, à partir de son arrivée au camp de mineurs, il commence à changer. Il finit par s'apercevoir qu'il a besoin de certains contacts humains, d'avoir une certaine stimulation intellectuelle. Et il rencontre Charles, le géologue fumeur de pipe et amateur de livres. C'est en grâce à lui que Sven va commencer à s'ouvrir aux autres.

On le voit évoluer au fil des pages ; tout en gardant une certaine réserve il devient plus « abordable ». Il est beaucoup moins antipathique et là j'ai eu un réel plaisir à le suivre dans son cheminement.

L'auteur a su trouver les mots justes qui nous font ressentir l'état d'esprit de cet homme solitaire, ses doutes et ses envies.

C'est un roman d'aventures, qui parle du froid, du rêve, de l'idéal, de la solitude et de l'amitié. C'est le parcours d'un homme désabusé, qui ne s'intéresse à personne, même pas à sa famille, ou si peu. Un homme non pas imbu de lui-même, mais qui trouve sa vie plate, morne et sans relief.

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J'avoue avoir eu un peu peur au début. Je le trouvais tellement odieux que je ne savais pas si j'allais pouvoir le suivre longtemps. Cette arrivée dans le Spitzberg a été la bienvenue.

A partir de là, le plaisir de lecture est décuplé. L'auteur a parfaitement restitué de magnifiques paysages, il a su rendre ses personnages vrais et attachants au final (là je parle surtout de Sven, parce que les autres le sont souvent d'emblée !). L'écriture est jolie et fluide, elle nous entraine à la suite de cet homme dans ce jolis paysages blancs et immenses.

Un voyage en immersion aux côtés d'un personnage ayant choisi de vivre dans la solitude (relative vous verrez) du grand Nord, loin de tout pour mieux se trouver lui-même.

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