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Critiques de Nellie Bly (151)
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Le tour du monde en 72 jours

Quand la journaliste Nellie Bly proposa en 1888 à sa rédaction de battre les 80 jours de Philéas Fogg, quelle ne fut pas sa déception d'entendre: 'Vous n'y arriverez jamais ! Vous êtes une femme, vous aurez besoin d'un protecteur, et même si vous voyagiez seule, il vous faudrait emporter tant de bagages que cela vous ralentirait. En plus, vous parlez uniquement l'anglais. Rien ne sert d'en débattre : seul un homme peut relever ce défi.'

A quoi elle répondit: 'Fort bien ! Alors je partirai en même temps que lui pour le compte d'un autre journal et soyez sûr que je le battrai!'



Convoquée un an plus tard devant la direction du journal en cherchant quelle faute elle aurait pu commettre, quand on lui demanda si elle pouvait commencer son tour du monde après demain sa réponse fut: 'Je peux même le commencer dès à présent, répondis-je en essayant de ralentir les battements de mon coeur.'



Malgré le peu de préparation, elle revenait à New York 72 jours plus tard, dans l'unique robe qu'elle avait emportée et munie d'un seul petit sac de voyage.



Fraicheur et spontanéité illuminent son journal de bord, rencontres avec le personnel de bord, avec Jules Vernes et son épouse à Amiens, avec ses compagnons de voyage, témoignages sur les coutumes des pays visités, les plus atroces tortures chinoises encore en cours à Canton, la délicatesse des Japonaises, l'abomination des wagons enfumés: 'Nulle part en dehors de l'Amérique il n'est interdit de fumer!'



L'esprit de la course semble la reprendre lors de la houleuse traversée du Pacifique et quand de terribles congères compromettent la traversée San Francisco - New York, ce qui ne l'empêchera pas d'être fêtée à chaque arrêt du train comme 'celle qui oeuvre à l'émancipation de la femme' et par tous ceux qui avaient parié sur le succès du voyage!

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10 jours dans un asile

10 JOURS DANS UN ASILE de Nellie Bly



Non seulement Nellie Bly nous rend compte de son séjour dans un asile, à des fins d'observation, mais elle écrit très bien. Elle est l'une des pionnières du journalisme d'immersion et d'investigation. Son univers de prédilection est le monde ouvrier.
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Le tour du monde en 72 jours

Comment une jeune journaliste est partie, au culot, faire le tour du monde, en moins de temps que phileas Fogg, adoubée par l'auteur du tour du monde en 80j et suivi avec passion (avec un jeu à la clé) par les lecteurs d'un journal newyorkais.

Le journal du voyage est raconté a la fois avec naturel et étonnement, citant pleins d'anecdotes de voyage et décrivant les étapes avec à peu près tous les clichés de l'époque.

La jeune femme ne semble pas totalement mesurer quelles barrières, de son propre milieu notamment, elle a dû faire sauter pour arriver à ses fins, ni quels risques elle a véritablement pris, même si son voyage est plus du tourisme de luxe qu'une aventure.

L'écriture est vive et imagée, sans fioritures, positive et avec une pointe d'humour.

L'intérêt de ce livre aujourd'hui est aussi de mesurer la puissance de l'empire britannique puisque, à quelques exceptions près, il était possible de faire le tour du monde en ne rencontrant que des anglais.

Une des pionnières du féminisme de l'action, qui par sa démarche a démontré qu'une femme peut absolument tout faire comme les hommes, à commencer par voyager léger !
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10 jours dans un asile

Première journaliste d’investigation, Nellie va infiltrer un asile psychiatrique au large de Manhattan, le Blackwell's Island Hospital.



Comment y entrer ? Ceci n’est pas compliqué et ne lui prendra que deux jours . Une crise de folie ? Pas nécessairement . Il suffit d’être une femme seule, pauvre et evnetuellement accusée dl’adultere par les voisins. Et oui nous sommes en en 1890.



A l’intérieur c’est l’horreur : mal traitance, malnutrition, une déshumanisation complète.



Comment en sortir ? Est ce aussi simple que d’y entrer.



A vous de le découvrir en vous longeant dans cette lecture.
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Le tour du monde en 72 jours

Après avoir lu pour la première fois Le Tour du Monde en 80 jours de Jules Verne cette année, j'ai découvert avec joie ce témoignage de Nellie BLY. Outre le fait que j'ai appris avec étonnement que des femmes (du moins davantage que je ne le pensais) effectuaient ces grands voyages au XIXème siècle, ce récit est une très belle découverte. Amusant, aventureux et si moderne.

Ce livre est resté un moment dans ma bibliothèque avant que je ne me décide à l'ouvrir, à cause des critiques qui en étaient faites. Or, peut-être m'en faut-il peu pour me captiver, mais il est indéniable qu'une femme travaillant, voyageant seule avec si peu de bagages est pour le moins hors normes pour le XIXème siècle.

Compte tenu du défi que se lance Nellie BLY de battre le record de Philéas Fogg, évidemment, il y a peu de place pour du témoignage touristique. Comme dans le roman de Jules Verne, les détails pratiques liés à la coordination du voyage en lui-même prennent une place importante. Au gré des moyens de transport empruntés et des dispositions prises par son journal pour permettre la réussite de son périple, elle n'est certes pas livrée à elle-même comme une ermite et voyage généralement entourée.

Il me semble qu'elle permet tout de même de laisser sa propre empreinte dans l'émancipation des femmes. La journaliste partage avec concision et générosité ses impressions face à la découverte de terres et de cultures inconnues, se trouvant souvent isolée de lien social festif faute de tenues vestimentaires adaptées. Cela nous rappelle, à notre époque où certains entrent en tongs et torse nu dans un restaurant, qu'autrefois, le vêtement avait une destination et un rôle social.

C'est un livre que je recommande fortement à ceux que les voyages, l'Histoire et l'histoire de la femme au XIXème siècle intéressent.
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10 jours dans un asile

Journaliste au New York World, journal de Joseph Pulitzer, Nellie Bly se voit confier la mission d’intégrer un asile d’aliénées pour y enquêter et faire un article. La jeune femme parvient à se faire interner, il faut dire qu’en cette fin de XIXème siècle il n’en faut pas beaucoup pour qu’une femme soit déclarée folle, et restera 10 jours au Blackwell’s Island Hospital. Elle y découvrira, et témoignera, des conditions terribles dans lesquelles sont maintenues les patientes, des maltraitances et des abus dont elles sont victimes et de la cruauté des infirmières qui ont la charge de ces femmes.



Son article participera à faire en sorte qu’une réforme des asiles soit lancée.

Passionnant. Cet article se lit d’une traite tant Nellie Bly a su décrire avec une grande justesse, une profonde humanité et beaucoup de vie les dix jours d’enfer qu’elle a vécu auprès de ses compagnes d’infortune.



On sent chez la journaliste une grande intelligence, soutenue par un humour dont elle ne se départit jamais, notamment face aux médecins dont le diagnostic est bien vite posé.



Elle dresse ainsi des portraits saisissants de vie des médecins et des infirmières auxquels elle est confrontée et dont la plupart sont plus des tortionnaires que des soignants. Mais aussi des portraits remplis d’empathie de toutes ces femmes qui ont été internées là, le plus souvent sous contrainte, et dont certaines ne sont pas plus folles que n’importe qui.



L’article permet en effet aussi de dénoncer la condition des femmes qui sont alors déclarées folles pour n’importe quelle raison et parfois simplement parce qu’elles ont eu des velléités de liberté.



Un livre édifiant, preuve d’une grande indépendance et d’une véritable modernité de la part d’une pionnière de l’enquête sous-couverture.

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Le tour du monde en 72 jours

J'ai bien aimé ce livre, l'écriture est plaisante et il est intéressant de voir comment étaient l'Inde, la Chine et le Japon en 1889.

J'ai été surprise de voir à quel point on prenait soin des riches voyageurs. Elle est qualifié d'intrépide mais en réalité son itinéraire était déjà tout tracé et des hommes se chargeaient des moindres détails.

Mais ce fut plaisant de constater qu'une femme ait pu voyager seule au travers du monde et gagner son pari, une grande étape pour les femmes de cette fin du 20ème siècle.

j'ai rapidement été immergé dans cette période grâce au détails et à la narration de l'auteure.
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Le tour du monde en 72 jours

Peut être en attendais je un peu trop, résultat,je fus déçue...

Un tour du monde, différents pays,différentes cultures, des découvertes incroyables et bien non...le récit est très succinct ! Pas beaucoup de détails,pas beaucoup de ressenti...Nous embarquons d'un bateau à un autre et hop,c'est fini!

Pas beaucoup de description des personnages,des compagnons de voyage ( elle parle de ses amis..) mais qui sont ces fameux amis?

Pas de description du quotidien, à part les déjeuners et dîners somptueux !

Question pratique comment a t elle fait pour ne garder qu'une seule robe ?

Oui, j'aurais vraiment aimé ressentir ce voyage autour du monde,le toucher,le palper... m'y retrouver.

Bon, dommage, cette grande dame a fait qqchose d'incroyable pour son époque, la retranscription ne l'est malheureusement pas...

Cela reste un" journal de voyage" qui se lit très vite.
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Les fabuleuses aventures de Nellie Bly

Quelle incroyable femme que Nellie Bly. le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle force le respect. La journaliste d'investigation, pionnière du genre, a su relever des défis que peu d'entre-nous n'auraient entrepris...

Cependant, malgré son humour, sa plume sincère et délicate et ses trésors de témoignages, la forme journalistique est pour moi vite lourde et monotone. C'est avec difficulté que j'ai lu le tour du monde en 72 jours et les 6 mois au Mexique. Son expérience au sein d'un asile et la dénonciation des dysfonctionnements de celui-ci, m'ont bien plus tenu en haleine. Ce livre plaira très certainement aux personnes curieuses des us et coutumes pratiqués dans les pays visités par l'auteur mais aussi aux lecteurs intéressés par la condition de la femme, la politique économique et sociale de l'époque et bien d'autres sujets dont on apprend multiples détails. Mais attention il faut aimer la forme, apprécier 500 pages de récit.
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10 jours dans un asile

Un monument honorant la journaliste pionnière Nellie Bly est érigé en 2021 à New York, près de l'ancien site de l'asile d'aliénés pour femmes où Bly a mené sa première enquête sous couverture en 1887.

Nellie Bly est née 1864 en Pennsylvanie. En 1885, elle lit dans un journal que toute femme qui participe ou s’intéresse aux affaires publiques est "une monstruosité". Bly, furieuse, écrit au rédacteur en chef. Impressionné il lui offre un emploi de chroniqueuse. Nellie Bly écrit des articles sur les intérêts des femmes, mais n’a pas le droit à autre chose, elle démissionne et part pour New York.

Elle se heurte aux préjugés envers les femmes journalistes. En 1887, Cockerill, directeur de la rédaction du New York World de Joseph Pulitzer, lui propose de s'infiltrer pour se faire interner dans l'un des asiles d'aliénés de la ville, où la rumeur veut que les patients soient maltraités. Elle a 23 ans.

Après avoir été examinée par quatre médecins différents, elle réussit à se faire passer pour folle, en fait, elle fait semblant d’être juste un peu "absente". Elle est internée à l'asile d'aliénés pour femmes de Blackwell's Island.

Pendant 10 jours, Bly est témoin, et endure le traitement inhumain des patientes de l'asile. Les patients sont battues, leur nourriture est avariée, elles sont peu vêtues et leur literie est pourrie, elles en tombent malades, quasiment pas d’hygiène possible, agressions verbales et physiques incessantes de la part du personnel. L'asile dégrade au lieu de guérir ou apaiser.

Le plus flagrant pour Bly, est le nombre de patientes qui ne présentent aucun signe de maladie mentale : des femmes sont internées en raison de circonstances pénibles ou de l'épuisement physique dû à un travail pénible. Ou parce qu’elles sont des immigrantes, ne parlent pas anglais, prises dans un système juridique étranger et incapables de communiquer. Ou simplement internées par d’horribles maris.

Après la publication de son livre, la ville de New York a donné 1 million pour réformer les asiles et réfléchir au traitement des aliénées.

Cela a aussi permis une considération nouvelle pour les femmes journalistes et reporters sous couverture.


Lien : https://www.gabrielle-dubois..
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10 jours dans un asile

J'ai lu il y a quelques mois le roman graphique Dans l'antre de la folie, tiré de ce livre-ci, et je peux dire qu'il s'était énormément inspiré de ce petit reportage de Nellie Bly. Je pense que si vous lisez l'un ce n'est pas la peine de lire l'autre.



Cette jeune femme était une reporter avant l'heure, dans un monde évidemment dominé par les hommes, dans cette Amérique du 19e siècle.



Elle décide de se faire interner dans un asile psychiatrique pour en dénoncer les conditions. Pas sûre de son coup, elle verra malheureusement qu'il suffit d'un rien pour se faire traiter de folle et se retrouver à l'asile !



Ce qui m'a fait le plus de peine c'est quand elle décrit ses camarades, car on comprend que la plupart sont absolument saines d'esprit, mais que ce sont des femmes dont on se débarrassait à l'époque pour tout un tas de raisons !



Son écriture est simple et fluide, et le livre est assez court. Aujourd'hui on décrirait peut-être beaucoup plus de choses, mais tout est dit et tout est là et est affligeant. :(
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10 jours dans un asile

A l'origine, traduction et réédition des Editions du Sous-sol, puis édité en poche par Points, ce petit livre contient trois reportages de Nellie Bly : 10 jours à l'asile, Dans la peau d'une domestique et Nellie Bly, esclave moderne - Une immersion dans une fabrique de boîtes.

Les trois textes se complètent très bien, car ils décrivent chacun dans un milieu particulier la vie des femmes pauvres à New York, souvent venues dans cette grande ville pour trouver du travail, sous-payées, hébergées dans des pensions misérables, et mal traitées.

10 jours à l'asile montre d'une façon terrible comment la moindre attitude étrange ou non conforme peut être jugée comme de la folie. Au début de son reportage, Nellie Bly ne sait pas trop comment s'y prendre : elle ne veut pas recourir à des personnes de sa connaissance et risquer de les impliquer contre leur gré dans une supercherie. Elle définit elle-même sa stratégie, l'applique sans aide aucune.

A chaque étape de son parcours vers l'asile, elle pense se heurter à la sagacité des médecins et être rapidement démasquée. Surprise et ravie de la facilité avec laquelle elle a pu se faire interner, elle démontre l'incompétence et la légèreté des médecins qui la déclare folle, simplement parce qu'elle se trouve déjà dans l'asile. Et si y elle arrive aussi facilement, c'est que ni la police, ni la justice ne savent quoi faire d'une jeune femme sans protection, à l'esprit apparemment égaré. Le parcours de ses compagnes d'infortune est plus terrible encore : des femmes seules, pauvres, souvent étrangères, que personne ne connaissait, pouvaient, sans autre forme de procès, être enterrées vivantes à Blackwell's Island, et parfois même avec leur enfant. Nellie Bly s'attache de façon touchante à les appeler par leur nom, s'enquiert de leur situation une fois libérée, mais certaines ont purement et simplement disparu. Personne ne peut dire ce qu'elles sont devenues.

A l'asile, c'est surtout la folie des infirmières qui se déchaîne, brutale et sadique , c'est la violence en toute impunité envers des personnes enfermées, qui ne trouvent aucun soutien, et surtout pas auprès des médecins complices par surdité volontaire.

On regrette de ne pas disposer en fin d'ouvrage de plus de renseignements sur l'évolution de l'asile et du traitement des internées, de savoir si la prise de conscience de la ville et le million de dollar octroyé ony permis un vrai changement et la libération de celles qui avaient toute leur tête à leur arrivée.

Aujourd'hui, l'asile a disparu, et Roosevelt Island, de son nouveau nom, peut être décrit comme un ""îlot de paix au coeur de New York"" sur un site internet.



Les deux autres reportages sont des immersions dans la vie de domestiques et ouvrières, à la merci du bon vouloir des agences de placement ou des patrons des petites fabriques, travaillant dix à douze heures par jour pour des salaires qui suffisent à peine à payer leurs loyers. Ces trois reportages nous plongent dans une histoire de New-York oubliée dans le mouvement perpétuel de cette ville moderne et gigantesque, et elle le fait du point de vue d'une femme jeune, intrépide, libre et intelligente, curieuse de la vie de ses contemporaines pauvres et méprisées
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10 jours dans un asile

Admirons le courage de Nellie Bly qui a osé s'infiltrer, en tant que patiente, dans un asile pour en dénoncer les traitements abusifs (autant physiques que moraux) et les conditions de vie des internées. Elle nous y relate l'incompétence et la cruauté du personnel soignant. Elle montre aussi la facilité pour se faire interner. Certaines femmes y sont enfermées, mais leur seul tort est leur sexe. L'humanité ne semble plus exister dans ce lieu. Un reportage qui fait froid dans le dos.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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10 jours dans un asile

Dans ce livre on vas suivre Nelly Bly (Elizabeth Jane Cochrane de son vrai nom) une journaliste à qui on demande de partir en infiltration pendant 10 jours au Blackwell's Island Hospital à New York.



Elle nous raconte ici comment elle a fait pour y entrer et évidement tout ce qu'elle a vécue, sans oublier de nous faire part de témoignages d'autres femmes internées.



Je la félicite pour son courage et sa force, très peu auraient étés capable d'en faire autant. C'est également à elle qu'on doit les améliorations des conditions de vies dans les hôpitaux psychiatriques et à son témoignage (aux États Unis en tous cas, je ne sais pas ce qu'il en est pour la France).



J'étais choquée, au bord des larmes tout du long de ma lecture. Je me doutais que les choses n'étais pas aussi faciles que maintenant mais jamais je n'aurais pu imaginé un tel comportement de la part du personnel médical envers ces pauvres femmes qui n'on rien demandées !
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Le tour du monde en 72 jours

Lecture rafraichissante et moderne !

le récit atypique d’une journaliste Nellie Blye, pionnière du journalisme d’infiltration qui en 1890 va boucler le tour du monde de Phileas Fogg en 72 jours Vs 80 jours pour ce dernier. Et le tout armé de son seul sac à main !

Je me suis targuée en Chine, il y a déjà quelques années de cela de partir en we prolongé avec ce seul petit sac Kipling en photo.

Mais j’étais vraiment une petite joueuse comparée à Nelly Bly. Au 19ème siècle, partir faire un tel voyage, certes en accéléré, pour une femme avec aussi peu d’équipements, cela force l’admiration. On appréciera sa plume acérée, son esprit d’aventure et toutes les réflexions au gré des escales qui préfigurent déjà les écueils du tourisme de masse et autres arnaques, les précautions à prendre en tant que femme sur les routes, finalement rien ne change si ce n’est les accessoires et l’époque.

Cela donne aussi des idées de logistique dépouillée pour les prochains voyages. Il y a un sentiment de liberté à s’affranchir ainsi de nombreux accessoires superflus ou dont on s’aperçoit justement de leur inutilité trop tard tel que son enclume de voyage en pleine balade dans la prairie.





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10 jours dans un asile

Après avoir lu la BD « Nelly Bly dans l’antre de la folie » de V. Ollagnier & C.Maurel j’ai eu envie de lire l’œuvre originale.



Comme dans « le tour du monde en 72 jours » de la même autrice j’ai été stupéfaite de la contemporanéité de l’écriture de N.Bly. Le style est très fluide et l’on pourrait douter qu’il a été écrit il y a plus de 130 ans !



Dans ce reportage N.Bly  se fait volontairement enfermée dans un asile pour pouvoir décrire et dénoncer les conditions de vies inhumaines dans cette institution, mais aussi pour rendre compte du nombre de femmes saines d’esprit qui y sont enfermées sous un prétexte ou un autre, le plus souvent la pauvreté et/ou la maladie.



Grâce à ma double lecture j’ai pu comparer la BD à l'œuvre originale. Je l’ai trouvé assez fidèle, même si peut-être la cruauté des infirmières n’est pas si bien rendue dans la BD. J’en ai en tout cas été plus horrifiée lors de la lecture du reportage.  A la lecture de ce reportage, il apparait clair que la personne la plus saine d’esprit risquerait de devenir folle après quelques jours d’enfermement et de mauvais traitement dans l’asile Blackwell’s Island. C’est d’ailleurs ce qu’elle craint pour elle-même !



Petit bonus, l'édition de ma médiathèque contient 2 autres courts reportages de N. Bly. L’un sur un « bureau de placement » des domestiques, l’autre dans une fabrique de boîtes.  A travers ces 3 reportage on se rend bien compte de l’engagement de cette femme pour l’amélioration du sort des femmes pauvres et populaires.



En bref, j’ai apprécié ma lecture et je suis toujours plus admirative du travail mené par cette pionnière du journalisme d’investigation !
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Le tour du monde en 72 jours

Il m'a fallu un peu de temps pour écrire ce commentaire. Je ne voulais pas écrire sans prendre un peu de recul. En effet, j'avais acheté cet ouvrage et commencé sa lecture avec énormément d'attentes et en le refermant, j'avais un vrai sentiment d'inabouti et un peu de déception.



Dans cet ouvrage Nellie Bly nous narre son projet de tour du monde en 72 jours à la poursuite du record de Philéas Fogg et sa réalisation. La jeune journaliste, en manque de sujet, décide de proposer à son journal ce défi. Après un an d'attente elle peut partir et les lecteurs de son journal seront tenus informés de l'évolution du périple et un grand concours sera organisé pour déterminer le temps qu'elle mettra pour effectuer son tour du monde.



Le plus difficile était de lire ce livre en réussissant à se mettre dans le contexte de l'époque et non de le parcourir avec un regard actuel. Dans cet état d'esprit la lecture était plus intéressante et moins superficielle. Sinon, l'impression était de suivre une femme de la petite bourgeoisie en croisière autour du monde et écrivant son journal de bord avec un regard détaché et sans affects sur les événements et les personnes qu'elle croisait.



Il y a malgré la petite déception qu'il reste un véritable intérêt dans ce livre, nous suivons une jeune femme qui part seule pour un tour du monde, qui va faire de belles rencontre comme Jules Verne par exemple et nous faire découvrir des lieux « exotiques » et les modes de vie alors effectifs dans ces pays.



Une lecture un peu décevante pour moi, malgré tout avec un vrai intérêt et parfois aussi un peu agaçante.
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Le tour du monde en 72 jours

J'avais déjà fait un post en fin d'année 2021 sur cette journaliste pionnière dans l'investigation grâce à une BD qui retranscriait son infiltration dans un asile pour femme en Amérique et des pratiques moyenâgeuse appliquées.

J'ai voulu découvrir sa biographie lors de son tour du monde en 72 jours à l'age de 26 ans. Cette femme est juste "extraordinaire ", battante, motivée, un peu caractériel il faut bien l'avouer, mais une aventurière et surtout une progressiste ! Une contemporaine de Jules Verne, elle a pu rencontrer l'écrivain lors de son voyage et se mettre dans les pas de phileas fogg pour démontrer la détermination des femmes à l'aube du 20eme siècle dans des pays aux cultures bien différentes.

Ce petit livre de 200 pages se dévore, alors n'hésitez pas à monter avec Nellie Bly, dans des paquebots ou à bord des trains pour vous aussi faire le tour du monde.
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10 jours dans un asile

Pour un journaliste d’investigation, c’est le graal, d’interpeler les pouvoirs publics mais aussi la société civile. Nellie Blye, de son vrai nom Elizabeth Jane Cochrane, parvient à se faire interner sur l’île de Blackwell, au large de Manhattan. Dans un récit précis et sobre, Nellie Blye raconte ses démarches pour passer pour folle auprès de médecins, ses déboires au sein de l’asile. On croise des patientes saines d’esprit, des forcenées. La malnutrition, les humiliations psychologiques et physiques, l’absence d’écoute des médecins, la violence des infirmières, rien n’est travesti, ni falsifié, ni fabulé. C’est un engagement militant sur un sujet brûlant. Le lecteur découvre des âmes fragmentés, des corps martyrisés.

Le second reportage raconte son expérience dans deux bureaux de placement. Elle se fait passer pour une domestique. Dans le troisième récit, Nellie Blye évolue dans une fabrique de boîte autour d’ouvrières mal payés. Tout cela avant les années 20. Elle meurt en 1922.

J’aime son indépendance et son engagement.

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10 jours dans un asile

Nellie Bly est une femme hors du commun. Elle est admirable et devrait être un modèle pour beaucoup. Dans ces pages, elle retranscrit son enquête publiée dans le journal où elle s'est faite embauchée. Cette enquête est en fait une immersion dans un hôpital psychiatrique très connu de New York. Ce dernier n'a d'hôpital que le nom car on y voit bien que les femmes y sont tout simplement incarcérées car jugée inapte à vivre en société. Certaines finissent par devenir vraiment folles et on comprend pourquoi devant tant d'horreur et de mauvais traitements. Nellie Bly aura tenu 10 jours et on sent bien qu'il s'agit là d'un maximum avant de péter un câble véritablement.



Je vais me pencher sur ses autres écrits avec plaisir !
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