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Critiques de Nellie Bly (151)
Les fabuleuses aventures de Nellie Bly

Une superbe lecture qui fait voyager. Impressionnée par le courage et la détermination de cette journaliste. Ma culottée préférée ;) Un coup de cœur
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10 jours dans un asile

Petite lecture d'une œuvre non fictive (pour éviter le calque du terme anglais "non fiction") du XIX ème siècle entre deux romans.



Une journaliste américaine, connue sous son nom de plume Nellie Bly, décide en 1864 de faire une des premières expériences de journalisme infiltré. Pour cela, elle décide de se faire passer pour folle afin d'entrer au Blackwell Island Asylum, un hospice où, dit-on, les patients sont maltraités. Seulement il n'y a aucune preuve. Nellie Bly décide alors de palier à cette ignorance, et ce qu'elle y voit, subit et entend dépasse l'entendement.

D'abord paru en roman feuilleton dans le journal pour lequel elle collabore, le succès et le choc provoqué par son enquête l'amène à republier son expérience son forme de livre : 10 jours dans un asile.



Plusieurs anciens hôpitaux figurent dans des listes de lieux les plus hantés des États-Unis, qu'on y croit ou non, le récit de Nellie Bly finit par nous faire dire qu'il n'y a pas de quoi s'en étonner. Il y a quelques mois, le New York Times avait interrogé une ancienne gardienne d'un terrain sur lequel se trouvent plusieurs tombes anonymes où des patients d'un hôpital psychiatrique ont été enterré. J'avais trouvé indécent cette loi sur l'anonymat qui provoquait une seconde mort à ses pauvres personnes, mais la lecture de ce récit m' a retourné l'estomac. Bien sûr il y a de quoi être administratif face au courage et à l'audace de cette journaliste dont le travail a eu un impact juridique, mais se dire que des gens qui en plus n'étaient ni fous ni dangereux ont été traités plus mal que des prisonniers... Les simples évocations de ces mauvais traitements, du mépris quotidien de l'équipe soignante est tout simplement révoltante.



Ce récit ne fait que quelques pages mais il réconforte car il nous montre l'exemple d'une personne qui a son niveau a fait une chose qui peut être qualifiée d'héroïque. C'est aussi une lecture qui apporte du crédit à beaucoup d'engagements féministes que certains groupes (qu'on ne nommera pas) salissent en s'en prétendant les héritières.



Une lecture choc et marquante.





Défi XIX ème
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Les fabuleuses aventures de Nellie Bly

En ces temps de confinement, rien de plus idéal pour s'évader que de lire les récits de Nelly Blye !

Alors qu'elle fait encore l'objet d'un véritable culte aux États-unis (pièces, livres, prix qui porte son nom décerné aux journalistes), il faut bien dire que Nelly Blye était peu connue en France avant que Pénélope Bagieu ne lui consacre un chapitre dans Culottées. (C'est d'ailleurs grâce à la lecture de Culottées que j'ai découvert ce personnage).

Les Editions Points ont eu la bonne idée de regrouper les reportages de Nelly Blye dans un poche dont la couverture s'orne du portrait de la demoiselle croqué par la talentueuse Pénélope Bagieu.

Enfermée volontaire dans un asile d'aliénés de New York, première femme à faire le tour du monde, taupe dans une usine ou fausse domestique, sur le front pendant la guerre 14-18, Nelly Blye avait de la trempe, c'est sûr, mais aussi et surtout de la curiosité et le désir de dénoncer toutes les injustices et préjugés.

Si les reportages de cette fougueuse jeune femme sont aujourd'hui très rétros, parfois empreints de poncifs et d'inexactitudes, il n'en reste pas moins qu'ils constituent un formidable témoignage d'une pionnière de l'émancipation des femmes et du journalisme .









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Le tour du monde en 72 jours

Nellie Bly (1864-1922) est une journaliste américaine, connue pour un reportage clandestin dans un asile. En novembre 1889 elle part pour un tour du monde, bien décidée à battre le record de Phileas Fogg. Elle voyage léger : juste un sac, pas de robe de rechange, mais quand même un corset (ah ces tailles fines de l'époque!)



Une jeune femme très décidée à obtenir ce qu'elle veut et ne craignant pas les aléas d'un tel voyage.

Son trajet : New York - Angleterre - France (où elle rencontre le couple Verne), train de Calais à Brindisi (hé oui), bateau via Suez Aden Colombo Hong Kong (visite de Canton et détails affreux), Japon (qui visiblement lui a fort plu) et retour aux Etats-Unis, avec train jusqu'au point de départ, 72 jours avant! Pari gagné.



Même si elle voyage 'seule' elle a quand même des contacts avec des employés de son journal (qui finance le voyage) et que ce soit en train ou en bateau elle est toujours en contact avec des gens fréquentables. Aucune péripétie dangereuse ne lui advient, elle connaît un peu de mal de mer et la crainte de ne pas gagner son pari, c'est tout. Elle a de l'humour, heureusement, mais pour elle je sens que rien n'est au-dessus des Etats-unis.On va dire qu'à l'époque on avait ce genre de façons de voir l'étranger... (pas toujours disparue de nos jours).



Un livre court, vif, sans longueurs, la narration étant entrecoupée d'articles de journaux détaillant pour les lecteurs où se trouve Nellie Bly. A lire, pour découvrir tous ces détails intéressants et bien racontés.



La lecture de ce voyage (pas vraiment à la roots) a été parfois pour moi source d'agacement, dû à un usage fantaisiste du passé simple et de l'imparfait. OK, je fais des fautes, comme tout le monde, mais je ne suis pas du métier! Par exemple : "Je descendis la passerelle et marchais à la suite du gardien dans la ville sombre. Il s'arrêta enfin etc." Pourquoi marcher a-t-il droit à l'imparfait alors que le reste est au passé simple? Bon, soit, ça peut se discuter, elle a marché un certain temps, on comprend. Mais que dire de ce "Je prenai donc le repas de noël"? Hélas cela suffit à me déconcentrer.
Lien : https://enlisantenvoyageant...
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10 jours dans un asile

Apprêtez vous à vous faire bousculer dans votre quotidien. Malgré une évolution des conditions d'hospitalisation de nos jours en hôpital psychiatrique, il reste encore beaucoup à faire dans l'amélioration de la prise en charge des maladies mentales. Alors je n'ose imaginer le ressenti quand au 19e siècle on se fait interner, "volontairement", pour dénoncer le quotidien de ces patientes pas toutes "folles". Dénoncer les méthodes inhumaines d'une société qui abuse de son pouvoir face aux démunis. Mais surtout de mettre en lumière celle, qui sera l'une des plus grande journaliste d'investigation de son époque voir de tout les temps. L'infiltration devient sa marque de fabrique. Une seule déception... C'est trop court! J'en veux plus. Sa façon d'écrire et de décrire est magnifique. Elle ne ment pas, on sent qu'elle le vit réellement de l'intérieur. Et c'est pour çà qu'on ne veut pas que refermer ce livre. Une vraie claque mais qui fait du bien!
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10 jours dans un asile

Voilà un livre qui ne donnent pas envie de retourner au 19ème siècle! Les conditions de détention dans les asiles d'aliénées décrites dans cette enquête de terrain, tout comme la facilité avec laquelle on y parquait les indigentes sont à hurler d'épouvante. En revanche ce qui force l'admiration, c'est le professionnalisme et le courage dont fait preuve l'auteur journaliste qui paye de sa personne et n'a pas hésité à expérimenter dans sa chair la réalité de son sujet en se faisant passer pour l'une de ces femmes et se laissant enfermer, pour en rapporter ce reportage glaçant.

Sacrée nénette, cette Nellie Bly!
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10 jours dans un asile

Nellie Bly, une des premières journalistes d'investigation aux Etats Unis, nous livre ici un reportage effrayant sur un asile d'aliénées ! Les conditions de vie de ces femmes sont intolérables : la violence des infirmières, l'indifférence des médecins, l'hygiène précaire, les interdits arbitraires,... Et toutes ces femmes enfermées, sans espoir réel de sortie, ne recevant aucun soin, ne sont pas toutes folles, loin de là... ce texte écrit en 1887 est à découvrir !
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Le tour du monde en 72 jours

Il s'agit tout autant d'un voyage terrestre que temporel ! Ce texte date de près de 130 ans, donc certaines remarques peuvent être choquantes , et il ne faut pas oublier de recontextualiser le texte ! ( je pense aux différents paragraphes sur les coolies )

En dehors de Canton où elle nous offre un vrai travail journalistique ( description de la ville, fonctionnement de la justice, évocation des lépreux ) , pour les autres haltes , elle se contente d'être un guide touristique avec indications des bons hôtels de l'époque et horaires de bateau ... Malgré ces petites déceptions, des passages m'ont beaucoup plu
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10 jours dans un asile

un reportage intéressant sur les conditions sordides de détention des femmes dans les hôpitaux psychiatrique. quiconque saint d'esprit rentre dans un tel endroit deviendrait fou en quelque semaines
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10 jours dans un asile

Nellie Bly, jeune femme pionnière du journalisme d'investigation outre atlantique, travaillait pour le New York World, sous la direction de Joseph Pulitzer, à la fin du XIXème siècle, lorsqu'elle décide de faire un reportage sur le Blackwell's Island Hospital.

Il s'agit d'un établissement psychiatrique, situé sur une ile proche de Manhattan.

Pour pouvoir rentrer dans cet hôpital, elle va jouer la comédie afin de passer pour folle, car le juge doit être convaincu qu'elle est mentalement dérangée et ainsi signer son internement.

De cette expérience riche en découvertes sur les conditions de vie des pensionnaires de l'établissement, elle écrira ce récit palpitant. Elle va ainsi lever le voile sur la violence institutionnelle, en décrivant ces lieux insalubres, la nourriture épouvantable, les humiliations subies, la vacuité de la prise en charge de ces patientes dites folles.

Ce reportage va conduire la justice et la ville de New York à se pencher sur la gestion de cet hôpital et à augmenter son budget de fonctionnement et améliorer les soins.



Ce récit documentaire au style fluide se lit d'une traite. Il s'agit avant tout d'une réflexion sur la folie humaine.



Plus d'un siècle s'est écoulé depuis cet écrit, les méthodes de soins se sont transformées, pourtant certains passages pourraient encore faire écho.

En effet le système de soins se dégrade, lentement mais surement, dans de nombreux pays, dont la France, tandis que d'autres en sont encore à peu près à ce stade. Il reste encore beaucoup de chemin à faire...

Pour amateurs de la psychiatrie et son histoire.

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Le tour du monde en 72 jours

J’ai passé un bon moment de lecture avec ce livre, malgré quelques défauts et quelques réflexions de l’autrice qui hérissent le poil par moment…



Le livre est très court, seulement 216 pages… Il est donc difficile de saisir en détails un tour du monde. Le livre est souvent expéditif (bien qu’il s’attarde sur des détails futiles de temps à autres), et j’ai eu du mal à me situer sur le globe à de nombreux moments. Malgré ce faible nombre, j’ai réussi à cerner la personnalité de Nellie Bly, sa spontanéité, son audace et sa franchise. La manière dont elle impose ses projets à sa hiérarchie, le respect qu’elle inspire aux autres, et la pression que cela génère chez elle m’a beaucoup parlé. J’ai beaucoup apprécié son culot, et la manière dont elle impose naturellement son talent et son autorité aux hommes qui l’entourent, confrères et supérieurs inclus.



Difficile également de rester insensible face à son projet (fou pour l’époque) de record du tour du monde. Le récit de Nellie elle-même, ponctué de dépêches issues de son quotidien, nous montre à quel point son projet a suscité l’enthousiasme dans le monde entier, de la part des peuples comme des dirigeants. Elle a même été reçue par Jules Verne en personne en France, et félicitée pour son parcours. En lisant cela, on ne peut que se rendre compte de l’impact que cette aventure a eu dans le monde pour l’image des femmes.



Indéniablement, Nellie Bly est une figure du féminisme qui ne fait pas assez parlé d’elle. En cherchant une biographie d’elle, je n’ai trouvé qu’un titre des années 50 destiné à la jeunesse… Hum, étrange qu’une si grande figure du journalisme n’ait pas droit à sa propre biographie, à part quelques planches et chroniques dans des BD et revues spécialisées… Après, peut-être que cette biographie ne la couvrirait pas que de paillettes, car il ressort du livre quelques réflexions très superficielles et racistes qui valent leur pesant de critiques ! On peut dire que c’est l’époque qui voulait ça, il n’empêche que ça hérisse les poils de lire ces choses-là…



Malgré ses défauts, ce livre m’a donné envie de découvrir Nellie Bly sous un autre jour, et surtout plus en détails. Peut-être via une biographie « officielle » si celle-ci voit le jour…
Lien : https://matoutepetiteculture..
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10 jours dans un asile

Et si c'était ça le journalisme !
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10 jours dans un asile

1887, New York. Nellie Bly, journaliste au New York Word et pionnière du reportage clandestin, se fait passer pour folle afin d'être internée dans l'asile d'aliénes, le Blackwell's Island Hospital. Un séjour de 10 jours lui suffira pour voir toutes les horreurs et tortures possibles infligés aux femmes internées. Ce témoignage est accablant : les médecins envoient n'importe quelle femme dans ces hôpitaux ( des étrangères qui ne comprennent pas un mot d'anglais, des femmes adultères, des femmes ayant toute leur raison...), une fois internées, ces femmes sont torturées par la faim, le froid et sévices infligés par les infirmières. Nellie Bly propose un témoignage humain, touchant et sans concession. Son reportage permettra à l'Etat de découvrir ce qu'il se passait réellement dans ces hôpitaux et d'investir un million de dollars pour améliorer le sort de ces femmes. Je vous conseille vivement de lire ce reportage et de découvrir la vie de cette journaliste intrépide. Nellie Bly !
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Le tour du monde en 72 jours

A court d'idée de reportage, la jeune journaliste américaine Nellie Bly , admirative du périple fictif autour du monde de Phileas Fogg en quatre-vingt jours, réussit à convaincre son supérieur, rédacteur en chef du New York World, de se lancer dans un tour du monde, réel celui-là, et le boucler en moins de soixante-quinze jours.....Côté logistique, Nellie est plutôt radicale, ne s'encombrant que d'un petit bagage de voyage et de l'unique robe qu'elle porte sur elle et un plaid contre le froid, et l'affaire est dans le sac, prête à partir... de New York le 14 novembre 1889, elle rejoint Londres puis la France pour ensuite via l'Italie, gagner l'Egypte, le Yémen, Columbo, Singapour, Hong-Kong, Canton, le Japon et San Francisco. Lors de son périple, le New York World lance un concours pour récompenser celui qui trouvera la durée exacte de son tour du monde, les bons attachés aux journaux s'arrachent comme des petits pains.......

Entre témoignages, impressions de la journaliste, articles de journaux relatant son voyage et même une soirée passée chez le couple Jules Verne à Amiens, le tour du monde en 72 jours est une agréable lecture, qui retrace l'audace et l'esprit d'aventure de la jeune américaine, féministe, pour qui rien n'est impossible, une sorte de Tintin au féminin, qui observe, échange, décrit et interprète intelligemment les us et coutumes des pays traversés, il faut néanmoins ré-contextualiser certaines réflexions qui pourraient paraître racistes ou colonialistes, mais c'est la mentalité qui avait cours à l'époque.

Le tour du monde en 72 jours est un témoignage intéressant, vite lu, et vite oublié pour ma part, tant les aventures se succèdent à un rythme effrénée - Nellie Bly ne restant que très peu de temps dans le pays, dépendante des horaires des bateaux, mais la découverte principale est l'esprit précurseur et aventurier de cette jeune femme libre, partie avec sa seule robe sur le dos, faire son tour du monde contre vents et marées, avec succès puisqu'il sera bouclé en soixante-douze jours au lieu des soixante-quinze prévus...

Une lecture originale, dynamique et rafraîchissante.
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10 jours dans un asile

"10 jours dans un asile" de Nellie BLY, la première journaliste à avoir écrit du journalisme d'immersion et quelle immersion!! Dans un hôpital psychiatrique, le Blackwell's Island Hospital à New York à une époque (1887) où on maltraitait les patients encore pire que de nos jours. Imaginez-vous! Privé de vos effets personnels, jugé fou même si vous ne l'étiez pas, nourri d'eau insalubre et de choses immangeables, en quantité infime,obligé de faire le ménage dans des locaux sous chauffés ouverts en hiver comme en été(ils gelaient sur place et tombaient malades, les plus faibles mourraient) au vent mais avec de grands barreaux pour ne pas s'enfuir, bains gelés obligatoires une fois par semaine, lavé de force par une autre convalescente sans douceur, pas de couverture assez grande ni assez chaude, couchée avec les cheveux encore humides, le même peigne pour toutes, la même serviette pour plusieurs patientes même si certaines avaient des boutons ou d'autres soucis graves cutanés, des infirmières malveillantes qui vous maltraitaient, vous torturaient psychologiquement,vous frappaient même les dames âgées aveugles et affolées...Aucune pitié ni décence ni intimité accordée. Un cauchemar! Ce documentaire est effrayant suivi de deux autres reportages undercover.

Une immersion Dans la peau d'une "domestique" et Dans la peau d'une "esclave moderne" assez succincts. Elle décrit les maisons de placements, qui extorquent de l'argent à celles qui désirent travailler et n'enquêtent jamais sur les références des futures domestiques ni des employeurs potentiels. Et dans la dernière, elle montre le travail des femmes dans des fabriques de boîte où ces dernières ne peuvent gagner décemment leur vie (deux semaines à l'essai où elles ne sont donc pas rémunérées!!) et dans des conditions loin d'être enviables.

Ce reportage a d'abord été publié en feuilleton puis en livre. Sa parution a permis de faire connaître le sort des interné(e)s psychiatriques, les méthodes criminelles du personnel des établissements et ainsi de les améliorer. Il a également marqué la naissance du journalisme "infiltré" et préfigure les luttes pour l'émancipation des femmes.
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10 jours dans un asile

Ce livre est le fruit du travail extraordinaire de la journaliste Nellie Bly. A la fin du XIX siècle, Nellie Bly échafaude un plan afin de rentrer dans un hôpital psychiatrique de New York, pour montrer la réalité sur les conditions de vie des femmes internées dans celui-ci. On ne peut qu'être choquée par la facilité avec laquelle elle s'est faite internée, par ce qu'elle a vécu une fois reconnue comme folle, les conditions d'internement et la cruauté du personnel soignant. Un témoignage intéressant et marquant.
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10 jours dans un asile

10 jours dans un asile est un reportage exceptionnel, mené par une journaliste Nellie Bly en 1887 dans le cadre d'une mission confiée par le journal New York World. La demande de Joseph Pulitzer, son rédacteur en chef est de décrire en termes simples et directs les soins apportés aux patientes et les les méthodes employées par la direction.



A 23 ans, Nellie Bly va se faire internée durant 10 jours au sein du Blackwell's Island Hospital situé à New-York sur une île aux abords de Manhattan et va y découvrir les conditions déplorables dans lesquelles vivent des femmes internées pour diverses raisons, d'ailleurs bien souvent consternantes (pauvreté, maladie non psychiatrique, de force par un mari/la famille ect...). Pendant 10 jours, la journaliste va se faire passer pour une aliénée qui a perdu la mémoire, va recevoir les mêmes traitements que les autres patientes et même être témoin de scènes de maltraitance morales et physiques.



Sous alimentation, nourriture avariée, bâtiment infesté, chauffage défectueux et trop onéreux, manque de fournitures hôtelières, effectifs réduits et bien souvent incompétents... telles vont être les découvertes de Nellie Bly qui seront dénoncées au cours de la publication d'un article. Cette découverte va non seulement faire la une de la presse, mais va aussi créer un véritable scandale, déclencheur de changements radicaux qui entraîneront des enquêtes et un déblocage de fonds afin d'améliorer les conditions de vie des patientes internées.



Nellie Bly de son vrai nom Elisabeth Jane Cochrane, est une pionnière du journalisme d'investigation et une femme de caractère, intrépide qui tout au long de sa carrière va se lancer de nombreux défis entre autres celui de faire le tour du monde en 72 jours pour battre le héros de Jules Verne. Y'a pas à dire, on peut dire qu'elle en avait pour son époque... ;) !
Lien : https://promenonsnousdansles..
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10 jours dans un asile

Nellie Bly, de son vrai nom Elizabeth Jane Cochrane, est née en 1864 en Pennsylvanie. Dès 1880, elle devient journaliste et écrit des reportages suite à des périodes d'infiltration clandestine en usines, hôpitaux... où elle enquête sur les conditions de travail, de vie, d'hygiène. Cette femme forte, curieuse et rusée devient ainsi la pionnière du journalisme d'investigation et sera plus tard correspondante pendant la Première guerre mondiale ! A sa mort, en 1922, la presse pleure la "meilleure journaliste d'Amérique".



En France, 3 livres ont été traduits :

- 6 mois au Mexique

- Le tour du monde en 72 jours

- 10 jours dans un asile



Dans ce dernier, Nellie Bly part en mission pour le journal où elle travaille, le New York World. Son but ? Se faire passer pour folle afin d'intégrer l'asile Blackwell's Island Hospital à New York. Elle y passera 10 jours. Elle y constate les conditions de vie abominables auxquelles sont condamnées des femmes, qui parfois n'ont d'ailleurs rien à faire dans cet asile ! L'hygiène y est déplorable, la nourriture infâme, les soins quasi inexistants, et la cruauté des infirmières dépassent l'entendement. Les docteurs prêtent peu d'attention à toutes ces patientes. Dans ces conditions, n'importe qui sombrerait dans la folie, car au final c'est l'humanité qu'on soustrait à ces femmes !



Suite à la publication de ce reportage et au scandale qu'il provoquera, la ville de New York allouera 1 million supplémentaire aux hôpitaux psychiatriques.



A la fin de livre, figurent 2 autres reportages : Dans la peau d'une domestique, une étrange expérience dans deux bureaux de placement / Nellie Bly, esclave moderne, une immersion dans une fabrique de boîtes.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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10 jours dans un asile

Immersion en eaux troubles

*

Intéressée par ce roman-reportage suite à de nombreux articles parus relatant la difficulté de journalistes undercover (sous couverture) notamment dans le milieu carcéral.

Ici c'est le récit de la première femme journaliste a avoir osé s'infiltrer dans un endroit réputé dangereux. Chapeau!

Un reportage bien documenté et riche d'une expérience humaine qu'un ouvrage de fiction n'aurait pû égaler.

Une immersion totale dans une institution psychiatrique respectable - selon l'entourage new-yorkais.

*

Dix jours intenses relatés de manière très froide et clinique , sous forme de feuilleton, pour alerter l'opinion publique, tirer la sonnette, lever des fonds. Pour dénoncer les conditions effroyables des patientes, pour stopper cette folie de comportement des soignants. (qui est fou? le soignant ou la patiente?).

*

J'ai moi-même travaillé en tant qu'infirmière en hôpital psychiatrique, je connais donc un peu le milieu. Et je peux vous certifier que les avancées sociales, humaines et sanitaires ont fait un immense bond en avant (et c'est tant mieux!!).

*

Je trouve que Nellie Bly a été très courageuse et audacieuse pour oser franchir la ligne d'un établissement aux portes vite fermées (et en 1887, difficile de sortir vivante et saine d'esprit!).

*

Dommage que ce témoignage soit si court. Il y a également deux autres expériences d'infiltration dans ce livre. Mais beaucoup moins détaillées.

*

Je suis très admirative devant ces journalistes "undercover" d'hier et d'aujourd'hui qui prennent autant de risques pour faire éclater la vérité.

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10 jours dans un asile

New York, 1887. Le New York World confie à la journaliste Nellie Bly une mission : celle de s’infiltrer incognito dans un asile d’aliénés pour relater ensuite cette expérience. La jeune femme, qui n’a pas froid aux yeux, accepte et entreprend de se faire interner au Blackwell’s Island Insane Asylum, sur Roosevelt Island. Une sorte de cité des fous : 1 600 femmes, de la simple dépressive (comme nous dirions aujourd’hui) à la folle furieuse, y sont parquées, dans des conditions épouvantables.



C’est le récit véridique de ces dix jours d’internement volontaire que nous pouvons lire, y compris en français pour ceux qui le souhaitent (10 jours dans un asile, paru aux éditions Points).



Nellie Bly, de son vrai nom Elisabeth Jane Cochrane (1864-1922), est une pionnière de ce type particulier, et alors très nouveau, de journalisme d’investigation qu’est le journalisme sous couverture. Esprits mal tournés que je vois sourire intérieurement à l’emploi de cette expression imagée, passez votre chemin ! Ce n’est clairement pas le genre de cette jeune femme bien élevée et un tantinet snob, très consciente en tout cas de sa classe sociale, comme le révèlent dans le récit qui nous occupe certaines notations condescendantes telles que :



"Even if the nurses were kind, which they are not, it would require more presence of mind than woman of their class possess to risk the flames and their own lives while they unlocked the hundred doors for the insane prisoners."



Au temps pour le regard objectif. La tendance à faire du petit peuple une masse grossière, méchante, opposée aux bonnes manières et à l’urbanité des personnes cultivées est particulièrement marquée dans la première partie du reportage (phase où la journaliste se fait passer pour folle pour être déférée devant un juge et envoyée à l’asile – le tout avec une facilité qui fait froid dans le dos). Sans doute faut-il y voir le reflet d’une conscience de classe involontaire.



Mais peu importe : l’expérience narrée reste exceptionnelle. Pour la première fois, le monde « du dehors » découvre la réalité cachée derrière les murs gris des institutions qui n’ont de charitables que le nom. On se croirait dans un roman de Dickens tant c’est sordide. Froid, faim, mauvais traitements, vexations, mépris des faibles, arrogance de ceux qui détiennent le « savoir », et ce mal éternel : le sadisme des gardes-malades et des infirmières qui sont ici d’authentiques tortionnaires. On reste un peu sur sa faim, on aurait aimé plus de détails et peut-être moins de narration mettant en scène la journaliste (durant toute la phase préparatoire surtout, quand elle s’arrange pour se faire interner) ; mais cette lecture reste passionnante.



Évidemment, depuis, on a appris bien d’autres choses sur les horreurs perpétrées dans les établissements psychiatriques, des livres et des films ont exploité le sujet, mais on imagine sans peine le scandale que suscita à l’époque un tel coup de projecteur sur une réalité qu’on maquillait tout autrement entre gens de la bonne société.



En bref, ce récit, quoique évidemment daté tant par le fond que par la forme, demeure intéressant à bien des égards : d’abord, il donne un point de vue féminin sur la société de l’époque, et montre l’attitude des gens de tous états vis-à-vis d’une femme d’un certain niveau social. Ensuite, il dépeint le système bien huilé qui peut conduire, en 24 heures, du foyer pour femmes à l’asile. Enfin, il dresse du milieu « hospitalier » caritatif un tableau saisissant qui doit, aujourd’hui encore, mutatis mutandis, nous inviter à réfléchir au regard porté sur et aux soins apportés aux malades mentaux, handicapés et autres personnes en situation de dépendance et de souffrance.
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