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Critiques de Nic Pizzolatto (40)
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Galveston

Je viens de refermer un excellent livre. Oui , je termine une admirable lecture.

Suis déjà fan des James Lee Burke, Daniel Woodrell, Donald Ray Pollock et Tim Gautreaux de ce monde et là, Nic Pizzolatto vient prouver qu'il fait partie de cette grande confrérie d'auteurs de romans très sombres, de romans noirs sur l'Amérique blanche paumée.

Comme on l'a vue avec la série télé True Detective dont Nic Pizzolatto est le créateur, on sent bien son sens de l'ambiance, des non-dit dans le dialogue.

Galveston n'est pas une histoire avec beaucoup de chair sur l'os, zéro complexité dans l'intrigue mais un récit prenant de la vie de personnages perdus. Ceux dont " le passé est irréel", ceux dont on ne peut imaginer la détresse, la gêne, et l'extrême fatalité qui leur colle à la peau. Tous ces êtres en perdition vivant de la rue dans des motels minables , des hotels de passes...l'auteur nous les dépeint quand même avec amour.

Ce "road trip", la fuite, de cette espèce d'homme de main de la pègre accompagné d'une jeune prostituée de 18 ans nous prend aux tripes. Cette fatalité où on se demande s'il peut s'en dégager une fin heureuse, une vie autre.

Prix du roman étranger 2011 hautement mérité et lecture chaudement recommandée.
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Galveston

Galveston est le roman noir par excellence. Des personnages hauts en couleur, bien dans le style d'une histoire à l'américaine. Tout y est le gangster, homme de main d'un mafieux, que l'on implique dans un réglement de comptes qui tourne mal. La jeune prostituée à qui il s'attache, survivante de la fusillade. La fuite, les motels pourris, les bars douteux, une ambiance moite à l'approche d'un cyclone, le décor est planté, il en est même presque caricatural. Mais il n'en reste pas moins que l'on s'attache à ces personnages et que l'histoire, même avec son air de déjà vu, se suit avec plaisir. L'écriture de Nic Pizzolatto sait captiver le lecteur, ses descriptions et le rendu de l'atmosphère sont remarquables. Finalement c'est un bon roman que je conseille aux amateurs du genre.
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Galveston

Roy Cady ou l'anti-héros typique.

Dès le départ, on sent qu'il n'est pas 100% bad guy mais comme tout white trash respectueux de son état, la pauvreté additionnée à la sous-éducation additionnée aux mauvais choix additionnés à la malchance l'ont très normalement amené à devenir le porte flingue d'un petit mafieux sans grande envergure, propriétaire d'un bar et ayant la main mise sur deux ou trois affaires louches, rien de bien transcendant mais toujours assez pour mettre sous ses ordres des types comme Cady, exécutants et exécuteurs, qui ne se posent pas trop de questions et surtout n'aspirent pas à devenir calife à la place du calife.

Enfin ça c'est jusqu'au jour où, dans la même journée, Roy apprend qu'il est atteint d'un cancer des poumons avant de se faire envoyer en mission suicide par son boss qui souhaite se débarrasser de lui pour une sotte histoire de bomba latina.

Mais autant de poisse, c'est pas possible, à un moment ça tourne et pour Roy Cady, c'est quand il se trouve à deux doigts de se faire étendre qu'il se met à être verjot, et de sa Louisiane natale, entraînant avec lui une pauvre gamine prostituée qui se trouvait là, le voilà parti sur les routes jusqu'au Texas où, dans un motel minable, il essaye de se faire tout petit en ruminant une potentielle vengeance.



Galveston n'est donc pas au sens propre un road trip, sauf si passer d'un état à un autre au volant d'un pick-up en est la définition mais on est tout de même loin de Thelma & Louise. Pas vraiment un polar dans le sens classique du terme non plus. Non, Galveston, s'il reste difficile à classer, serait plutôt un récit sur la rédemption et la possibilité ou non de regarder dans le rétro sans avoir à rougir quand d'un coup on nous annonce la fin prochaine du voyage.

Pour Roy Cady, dont la vie n'a été qu'une succession de meurtres et d'escroqueries en tout genre, même pas la peine de se retourner pour faire le bilan, c'est tout vu ; alors maintenant que ses poumons se préparent à lui faire leurs adieux, il se verrait bien changer de côté en essayant d'aider une ou deux personnes à ne pas finir comme lui. Mais difficile parfois de tourner le dos à ce qu'on est, même avec la meilleure volonté du monde. Pourtant il s'y emploie Roy, il s'y emploie aussi fort qu'il peut...

Ces événements se déroulent en 1987.

A une vingtaine d'années de là, l'ouragan Ike frappera le Golfe du Mexique et l'île de Galveston où Roy (poumons malades mais costauds donc) s'est réfugié ne sera pas épargnée, catastrophe climatique en forme de réflecteur à sa propre existence, la route qu'il a suivie ne pouvant l'amener qu'à la violence, la destruction et l'anéantissement définitif.



Une lecture plaisante à laquelle il m'a malheureusement manqué ce petit truc qui n'a pas de nom (la Pasión, peut-être ?!) mais qui fait la différence entre un bon livre et un petit bijou.

Le portrait se cette Amérique sans espoir qui noie son No Futur dans l'alcool et la drogue est pourtant parfaitement représenté par Nic Pizzolatto, le style est fluide, sans chichis et les instantanés s'entassent rapidement pour former une structure narrative intéressante, entremêlant passé et présent avec en prime le joli choix de la narration à la première personne. Malgré tout ça, il reste difficile de s'attacher à ce personnage de truand sur le retour qui n'ouvre jamais vraiment la porte et on arrive à la fin du récit bardé de la désagréable impression d'être toujours resté à la périphérie de l'histoire. Un peu dommage mais pas mortel, on passe quand même un bon moment dans le Noir, simplement le risque d'oubli à court terme est présent.

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Galveston

Sur le fond, Nic Pizzolatto ne nous raconte pas grand chose.

La fuite éperdue de deux "déviants" dans le sud profond des Etats-Unis.

Elle ? Mineure, prostituée, paumée.

Lui ? Gros bras, vendu à la petite mafia de Crescent City, collecteur d'argent sale, malade du cancer.



L'histoire se résume en deux lignes, elle et lui vont tâcher de s'accorder le plus longtemps possible afin d'échapper à leur ancien boss et aussi aux flics.



Ça pourrait sembler banal, mais Nic Pizzolatto réussit à tirer tellement de cette situation, qu'il nous fait oublier la minceur du script initial. Il utilise tous les codes du roman noir mais son écriture réussit le tour de force de restituer la tension suprême qui pourrait exister lorsqu'on entreprend une telle fuite.



Finalement, c'est une nouvelle fois un très bon roman sur le Sud des USA, sur la marge qui ne cesse d'agiter les inspirations des écrivains américains, de James Lee Burke à Ernest Gaines ou Tim Gautreaux, ils montrent tous une Louisiane malade de son bayou, victime de son exploitation et dont les ouragans, les uns à la suite des autres, ne lavent jamais la lie humaine, se contentant de la transporter un peu plus loin.

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Galveston

A quoi ça tient le choix d'un livre ? De rumeurs fondées sur le tournage du prochain film de Mélanie Laurent et la curiosité de découvrir un roman qui a eu un certain succès puisqu'il a obtenu le prix du premier roman étranger en 2011.



Nouvelle Orléans, 1987 , Roy Cody, un gangster surnommé Big Country apprend qu'il a un cancer du poumons et que ses jours sont comptés ... Le même jour ,envoyé par son boss régler un différent , il tombe dans une embuscade et ne doit sa survie qu'à la chance des ivrognes .



Commence alors une cavale, accompagnée de Rocky, une jeune prostituée, elle aussi rescapée de la fusillade et que Roy embarque dans son pick up .



Un duo mal assorti de cabossés de la vie comme on en rencontre tant dans la littérature américaine, il faut du talent pour arriver à captiver son lecteur, l'histoire a du corps, les deux héros, toujours sur la corde raide sont attachants et Nic Pizzolato surprend .



Un excellent roman, rondement mené , dont je guetterai sas doute l'adaptation cinématographique !
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Galveston

Nic Pizzolatto nait en 1975 à La Nouvelle Orléans, en Louisiane, et grandi dans une famille ultra catholique. Passionné par les livres, il entame des études de littérature à la Louisiana State University, avant d'immigrer au Texas. Pendant quatre ans, il est serveur dans un bar d'Austin, avant de sortir diplômé de l'université d'Arkansas. Il enseigne ensuite dans plusieurs universités, et publie ses deux premières nouvelles à l'âge de 25 ans. Ecrivain, scénariste et producteur, il a écrit deux livres, Galveston le premier, est paru en 2011.

En 1987 à La Nouvelle-Orléans. Le même jour, Roy Cady apprend qu'il a un cancer du poumon et Stan, son boss proxénète et dealer, lui confie une mission qui s’avère un traquenard. Sorti vivant de ce piège, il s’enfuit en emmenant avec lui Rocky, petite prostituée, et Tiffany, quatre ans, en direction du golfe du Mexique jusqu'à Galveston au Texas. Un temps les fuyards envisagent un répit dans un motel perdu, mais comment échapper à une bande de tueurs quand on a en sa possession des documents compromettants et beaucoup de sang sur les mains ? Vingt ans plus tard, Roy vivote de petits boulots contre un modeste logement. Son corps porte les stigmates d'un terrible drame et il n'a pour seuls compagnons que sa chienne et ses livres, jusqu’au jour où son propriétaire l’informe qu’un homme est à sa recherche...

Nic Pizzolatto s’en tire plutôt bien avec ce premier roman, assez classique au regard du résumé mais astucieusement construit et rondement mené. Roy, la quarantaine, n’est pas vraiment un gentil garçon, sicaire d’un boss de la drogue, il vit dans la solitude depuis qu’il est séparé de la femme qu’il aimait mais « maintenant, j’avais l’impression qu’être seul n’était plus tout à fait satisfaisant. » Rocky, dix-huit ans, prostituée, chargée de la petite Tiffany et déjà démolie par la vie, partie en cavale entrainée par Roy, porte un lourd passé.

Un roman dur et touchant. Dur, car il y a quelques scènes de violence costaudes et une violence psychologique endurée par Roy et Rocky qui nous les rend sympathiques et auxquels le lecteur s’attache. Touchant, parce que derrière l’aspect gros dur de Roy, « je porte des jeans et des tee-shirts noirs avec un blouson et des santiags, comme je l’ai toujours fait, et j’ai les cheveux longs sur la nuque et je refuse de me raser la barbe », ses maladresses brutales avec les femmes et sa solitude induite, son père qu’il n’a pas connu, son cancer qui le bouffe de l’intérieur, sont autant de failles profondes qu’il a de plus en plus de mal à trimballer ; et Rocky, qui semble ne faire que de mauvais choix pour survivre, n’ayant jamais rien connu d’autre que le caniveau, n’oubliera pas Tiffany avant de s’enfuir. Roy et Rocky, deux solitudes qui ne fusionneront jamais, évoluant en parallèle vers leurs sombres destins, lui la portant comme sa croix, avec au bout une rédemption peut-être.

Un roman bien construit aussi. Deux époques alternent, la cavale et vingt ans après, laissant le lecteur dans l’impatience de savoir ce qui s’est passé entretemps, comment Roy a-t-il pu devenir cette épave physique, que sont devenues les deux filles ? Comme l’écriture est nerveuse et sans digressions, le lecteur n’a pas le temps de s’ennuyer. Le bouquin s’achève sur une note d’espoir pour l’un des protagonistes, légère éclaircie dans ce ciel couvert de nuages noirs annonçant l’approche de l’ouragan.



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Galveston

La Nouvelle Orléans, 1988. Roy Cady vient de passer une sale journée. Le matin, il a appris qu’il avait un cancer des poumons. Le soir, son patron mafieux qui l’utilise comme gros bras et recouvreur de dettes, a cherché à le liquider. Il s’en est tiré par miracle mais il a dû embarquer avec lui Rocky, seule survivante de la fusillade à laquelle il vient d’échapper. Avec elle, il part pour Galveston, une île située dans le Golfe du Mexique. Ce duo improbable, devenu en cours de route un trio, s’installe dans un motel miteux en espérant que personne ne viendra les chercher dans ce bout de terre du fin fond du Texas.



Vingt ans plus tard, Roy a survécu à une terrible épreuve. Lorsqu’il apprend qu’un grand costaud veut le rencontrer, il se demande si les démons du passé ne vont pas ressurgir…



Galveston est une tragédie moderne. Dès le départ, on se doute que les héros vont filer un mauvais coton. L’ouragan Ike qui s’annonce à la fin du roman (il a frappé l’île le 13 septembre 2008) est pour moi la métaphore du destin tragique de Roy. Durant ses années de fuite, il n’aura fait que repousser une échéance inéluctable. Au-delà de son cas personnel, l’auteur pose une réflexion sur l’existence, ce fil ténu qui finira un jour par casser, quoi que l’on fasse.



La structure narrative est intelligente, alternant le récit des événements de 1988 et le retour au présent, ce qui permet de comprendre l’état d’esprit d’un homme en bout de course. Autre aspect intéressant, les éléments « sociologiques » disséminés au fil du texte. Mike Pizzolatto met en scène une Amérique paupérisée, une population qui survit dans des conditions précaires, entre magouilles et petits boulots. A Galveston, au bout du Texas, les bars sont cradingues, les plateformes pétrolières ne sont jamais loin et les perspectives d’avenir se font rare. Cette peinture de l’Amérique profonde est parfaitement rendue.



L’écriture est fluide, les descriptions excellentes et les dialogues bien menés. Reste que l’on peut reprocher à l’ensemble un certain manque d’originalité : des héros en fuite « On the Road » cherchant à échapper à des tueurs, c’est du déjà-vu. Il n’empêche, ce premier roman possède une construction et une force d’évocation suffisamment puissantes pour emporter l’adhésion des lecteurs amateurs de bonne littérature made in USA.






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Galveston

Premier roman de Nic Pizzolato, Galveston met en scène Roy Cady, 40 ans, encaisseur pour un truand de la Nouvelle-Orléans. En ce jour de 1987, il apprend qu’il est atteint d’un cancer du poumon et s’aperçoit que son patron l’envoie sur un coup dans le seul but de l’éliminer. Tout, pourtant, ne va pas se passer comme prévu. Et Roy de fuir vers Galveston, Texas, avec Rocky, une prostituée de 18 ans, et la petite sœur de celle-ci. Ces quelques jours de cavale, planqués dans un motel, vont rester définitivement gravés dans l’esprit et dans le corps de Roy.

Vingt ans plus tard, Roy est toujours vivant et cherche encore à se faire oublier, mais un homme se renseigne sur lui. Il va devoir faire face à son passé, à ces quelques jours à Galveston.



Road movie quasi immobile, Galveston prend pour prétexte une intrigue classique du polar et quelques archétypes qui vont avec, le truand dur au cœur tendre, la jeune effrontée fragile, la trahison… Cette intrigue reste cependant secondaire tandis que l’on écoute Roy nous dévoiler ce pan de sa vie, ces quelques jours où ses certitudes ont basculé et où il s’est mis à porter un autre regard sur son parcours.

Alors qu’il se sait condamné par le cancer, le fait que son patron veuille l’éliminer et qu’il échappe au traquenard qui lui a été tendu l’entraîne finalement à envisager de décider comment il entend mourir. La rencontre avec Rocky et Tiffany, elle, lui fait prendre conscience de la manière dont il veut vivre.

Brute épaisse, bouseux texan assumé avec santiags et coupe mullet, Roy Cady n’est a priori pas fait pour devenir un héros, ni un homme rangé. Élevé dans la violence, il va se confronter à son passé et s’employer à essayer, à sa manière rude et maladroite, de tirer de cet engrenage de la pauvreté, de l’ignorance et de la sauvagerie les deux filles qu’il a pris sous son aile. Combat âpre, dans lequel il part tout de même avec un sacré handicap.



Avec une belle économie de moyens, Nic Pizzolato nous entraîne à la suite de Roy dans cette épopée sur laquelle ne cesse de planer la certitude de l’échec immuable et imminent. Et on lit Galveston comme pris sous une chape de plomb, le cœur dans un étau. Pizzolato n’est pas là pour nous tirer des larmes mais il nous rappelle que pour certains, les parenthèses de joie ou d’insouciance finissent toujours par ce payer. Mais aussi que, peut-être, parfois, il est des raisons d’espérer.

Voilà donc une nouvelle plongée dans cette Amérique white trash où nous entraînent, chacun à leur manière, des auteurs comme James Lee Burke, Eric Miles Williamson ou encore Daniel Woodrell. Nic Pizzolato y fait aussi entendre sa voix, singulière, dans un roman noir, dur et brillant.


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Galveston

Encore un coup de cœur de l’été 2014. Tout a résonne en moi dans ce livre. Magnifiquement écrit, l’auteur nous entraine en 1987 à la Nouvelle-Orléans et sur les routes du Golfe du Mexique. Les personnages sont forts, passionnels et passionnants. Ils sont également superbement décrits. Roy Cady, un petit gangster à l’âme d’un chevalier écorché vif emmène avec lui une prostituée Rocky et sa jeune sœur dans un road movie étouffant. Pour pouvoir sauver une âme, va-t-il se sacrifier. Les dialogues intérieurs du personnage principal sont des pépites. J’ai beaucoup aimé ce premier roman, la fin est fort belle. Pour un premier roman c'est un coup de maître
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Galveston

Je n’ai jamais lu Nic Pizzolatto mais c’est le créateur de la série True Detective, ce qui a suffit à me donner envie de lire ce roman, et au final, bien m’en a pris ! Galveston n’est pas seulement un road trip même si Roy et Rocky ont la mort aux trousses tout au long de leur cavale qui les mènera de la Nouvelle-Orléans à Galveston, dans un motel miteux au sud du Texas. En réalité, ce roman tient beaucoup de la tragédie, il parle autant d’amour et de détresse que de violence ordinaire. Les personnages ne sont pas simplement ce qu’ils semblent être au départ, un tueur au sang froid et une petite pute larguée dans un monde de brutes, non, on se rend vite compte qu’en fait Roy est un homme en quête de rédemption et Rocky une jeune fille qui aspire à une autre vie et qui a la farouche volonté de s’en sortir. Après, malheureusement pour eux, ça reste des loosers et ils sont rattrapés par leur inéluctable destin. De toutes manières, on sait dès les premières lignes que tout ça ne peut que mal finir…

J’ai beaucoup aimé l’ambiance noire, sombre et violente et j’ai découvert avec plaisir dans ces pages autant d’humour grinçant que de poésie. Les décors sont à la hauteur de la noirceur ambiante : des villes à l’abandon, des cabanes au milieu de nulle part, des motels et des restos routiers crasseux, BbbRrRRr on en a des frissons dans la nuque !

Bref, une belle expérience que j’espère pouvoir renouveler si Pizzolatto revient à la littérature.
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Galveston

J'ai acheté ce livre découvert grâce aux critiques de Babelio ( merci les amis!).

J'ai particulièrement aimé l'écriture; ici, les personnages sont bruts, noirs, sombres et sans beaucoup d'espoir..

Roy ressemble à un homme des bois qui carbure à la tequila, vit dans une caravane, cache dans ses bottes un 9 mm et conduit un pick-up aussi défoncé que lui. Tee-shirt noir, blouson, san­tiags, barbe jamais rasée, Roy Cady – alias Big Country – n’est pas du genre facile, un truand qui exécute de basses besognes.

Pour échapper à un coup monté, il s’enfuit sur les routes brûlantes du Sud avec, à bord de son pick-up, deux invitées inattendues: Rocky, une prostituée de 18 ans, et sa petite sœur de 4 ans, Tiffany. Drôle de trio, qui échoue dans un motel crasseux de Galveston, au Texas.

On finit par s’attacher à ce personnage meurtri, tiraillé entre le bien et le mal dans un univers hostile.

Belle découverte, que je recommande sans hésitation!

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Galveston

Dans cette première partie on est tout de suite dans l'ambiance du roman. Nic Pizzolatto nous fait partager la vie peu commune de ses personnages.

Ce que j'ai aimé c'est que ce sont des personnages que l'on pourrait rencontrer partout, ils sont simples mais pourtant ce qui leur arrive est tout sauf simple.

L'auteur prend le temps de poser les bases solides de son histoire. Il approfondit bien les personnages, et nous parle d'eux sans nous charger en informations.

On sent que pour le duo le futur ne va pas être simple. J'aurais peut-être aimé avoir une scène un peu plus forte comme une dispute violente entre deux personnages au fort caractère mais qui ont envie de continuer ensemble.

La deuxième partie est beaucoup plus courte. L'auteur fait un bond assez important dans le temps. Personnellement j'ai été assez déstabilisée et je me suis demandé ce qu'il s'était passé pendant toutes ses années.

Nic Pizzolatto arrive tout de même à nous plonger dans le quotidien de son personnage en quelques pages, je trouve cela vraiment bien. Par contre j'aurais aimé avoir un peu plus de descriptions que ce soit des personnages mais aussi des lieux. Ces dernières sont un peu sommaires, c'est dommage.



En ce qui concerne la troisième partie, Nic Pizzolatto continue à nous raconter le quotidien de son personnage. Nous revenons dans le passé, finalement je trouve l'idée de mélanger passé et présent assez intéressant.

C'est un peu calme, j'aurais voulu avoir un peu plus d'action, par exemple que l'auteur nous raconte le passé de son personnage. J'ai trouvé que certaines scènes manquaient un peu de rebondissements. J'aime bien connaître le quotidien et la routine des personnages mais là c'est peut-être trop.

Par contre certains personnages sont un peu plus mis en avant, c'est intéressant, même si pour ma part j'ai trouvé les scènes un peu sommaires. J'aurais aimé avoir plus de détails, plus de descriptions et surtout que cela dure. Or l'auteur résume le tout en une ou deux pages maximum, c'est un peu frustrant, on aimerait en savoir plus…

La fin de cette partie est bonne mais pas non plus très énigmatique… J'aurais aimé avoir plus de suspense…

L'avant dernière partie est très courte, c'est d'ailleurs un peu dommage que l'on n'en sache pas plus.

Il y a beaucoup de suspense, on se pose pas mal de questions et peu trouvent de réponses…

Ce qui m'a un peu déçu c'est que cette partie reste trop sommaire, les idées sont survolées et très peu approfondies. C'est pourtant une partie importante mais l'auteur décide de faire durer le suspense, c'est frustrant.

On approche de la fin et on a envie d'en savoir plus et que certaines questions, pour ne pas dire toutes, trouvent des réponses.

Même si l'auteur ne voulait pas trop nous en donner il aurait pu ajouter un peu plus de détails et de descriptions dans certaines scènes ou pour certains personnages.



La dernière partie nous explique certaines choses. Les personnages semblent plus humains, on sent que le personnage principal regrette certaines choses.

J'aurais aimé avoir un peu plus de détails et de précisions.

Les deux scènes de fin sont touchantes et très réalistes, j'ai beaucoup aimé, je ne m'attendais pas du tout à cette scène de fin. Une scène comme je les aime et comme on en lit peu !

Ce qui est un peu dommage c'est que les derniers chapitres se déroulent trop vite, j'aurais aimé avoir des scènes plus approfondies, plus travaillées. J'ai un peu eu l'impression que Nic Pizzolatto avait envie d'en finir avec ce roman. Heureusement que la scène de fin rattrape un peu les choses.

En résumé un bon roman, un peu sombre, où j'aurais aimé que l'auteur approfondisse certaines scènes. Mais les dernières pages surprennent et cette fin me plaît vraiment !
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Galveston

A la nouvelle Orléans, les surprises se succèdent pour Roy Cady. Il doit assurer un « contrat » avec Angelo, mais se retrouve piégé dans un sombre traquenard et les morts s’accumulent. Pour s’en sortir il n’a qu’une issue, la fuite. Mais il embarque avec lui une jeune prostituée, Rocky, rescapée des lieux du dernier carnage. Tous ses sens lui disent de fuir, mais venus du plus profond de lui, quelques sentiments diffus sont là et lui dictent un autre comportement. Les années sont difficiles pour les petits malfrats, mais Roy suit ses sentiments au risque de se perdre, au risque de tout perdre d’ailleurs.

Le lecteur s’attache à Roy et à Rocky, l’aventure est rondement menée et le lecteur a envie de suivre ces personnages meurtris par la vie, et envie de savoir ce qu’il va advenir d’eux. les bons sentiments sont présents au milieu de ces vies parfois bien sombres. C’est un roman assez surprenant , étonnant et intéressant.
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Galveston

Lecture en Cinémascope !

Road-movie par excellence, ce livre est d'abord une lecture cinématographique, l'auteur réussit par son écriture à imprimer sur vos rétines, son histoire.

C'est un polar, un roman noir, vraiment noir. Pizzolatto arrive à nous rendre attachant des personnages marginaux et perdus, les "laissés pour compte" comme il y en a tant aux Etats-Unis.
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Galveston

Avant de connaître le succès avec sa série True Detective, Nic Pizzolatto avait écrit en 2011, un roman intitulé Galveston que la maison d’édition 10/18 s’est empressé de réimprimer en ornant l’ouvrage d’un bandeau rouge et blanc stipulant que l’auteur est le créateur de la série phare de l’année 2014. Ce genre de démarche peut s’avérer ambivalent tant l’on a subit à de trop nombreuses reprises les calvaires de fonds de tiroir en vue d'amasser quelques deniers supplémentaires en surfant sur une vague de succès commerciaux.



Mais que l’on se rassure, Galveston est en fait une espèce de prélude confirmant le grand talent d’un auteur qui est parvenu à rassembler de manière plus que convaincante les amateurs de séries policières. Malgré ses qualités indéniables, l’ouvrage passa quasiment inaperçu lors de sa sortie à l’exception de quelques critiques, dont celle de Yan, animateur du blog Encore du Noir que vous retrouverez ici.



Roy Caddy, petit gangster sans envergure, passe une sale journée en apprenant qu’il est atteint d’un cancer des poumons et en échappant à un traquenard orchestré par son boss qui a décidé de se débarrasser de lui. Contraint à prendre la fuite, Roy prend sous son aile, la jeune Rocky, prostituée complètement paumée et sa petite sœur Tiffany. En longeant les côtes du golfe du Mexique, ce trio bancal va apprendre à se connaître et à s’apprivoiser tout en essayant de semer les tueurs lancés à leurs trousses. Vingt ans plus tard, alors qu’il pense s’être débarrasser de ses poursuivants, Roy Caddy s’aperçoit qu’un homme mystérieux tente de se renseigner sur lui.



Nic Pizzolato bâtit son récit sur une trame ultra classique de cavale et de gangster en quête de rédemption pour mieux s’écarter des schémas convenus de la road story afin de se concentrer sur la relation qui unit les trois protagonistes principaux. C’est à Galveston, station balnéaire du Texas, que le destin de Roy, Rocky et la petite Tiffany va se jouer sur l’espace de quelques jours que l’auteur évoque avec une intensité peu commune et qui se conclura vingt ans plus tard avec un chapitre final bouleversant chargé d’émotion.



Dans Galveston comme dans True Detective c’est sur le plan de la temporalité que l’on retrouve la marque de fabrique déconcertante de Nic Pizzolato avec une histoire qui se déroule sur l’espace d’une vingtaine d’année. Outre l’absence d’alternance régulière entre les évènements de 1987 et de 2008, l’auteur retient des éléments du passé pour nous les restituer dans le présent et inversement, ce qui décontenancera plus d’un lecteur surpris par cet artifice narratif peu commun.



Pour Roy Caddy, c’est l’heure des choix qui s’imposent car l’homme va devoir se pencher sur son passé pour tenter de trouver un sens à une vie qu’il n’est pas certain de maîtriser tout comme Rocky, sa compagne de cavale. Deux êtres cabossés par la vie qui essaient de prendre en main leur destinée par l’entremise de la petite Tiffany sur laquelle ils déposent tous leurs espoirs. Sur fond de paysages flamboyants et lumineux, Nic Pizzolato dresse le portrait sombre et saisissant de personnages entrainés vers une destinée dont les lecteurs les plus avertis seront bien en peine de deviner l’issue, ceci d’autant plus que l’auteur nous gratifie de quelques rebondissements violents qui apportent encore d’avantage de souffle à ce splendide roman qui se lit d’une traite comme la tempête qui s’abat sur Galveston.
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Galveston

Un type paumé vivant d'expédients louches et évoluant dans un climat violent est amené à fuir sur la route, entraînant avec lui une jeune femme et une fillette dont il se sent responsable à son corps défendant. L'auteur nous décrit avec précision le côté plus moche des bords de mer de la Louisiane et du Texas mais son récit, raconté du point de vue du narrateur seulement, a conduit à une histoire plutôt désincarnée.
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Galveston

Roy Cady, alias « Big Country », est un « gangster » d’origine texane. C’est un recouvreur de dette dans la ville de Jefferson Heights à la Nouvelle Orléans, pour le compte de Stan Ptitko. Tout commence un jour de juillet en 1987, une sale journée pour Roy. Il apprend qu’il a un cancer des poumons. Il n’a personne à qui en parler, pourtant il aimerait bien. Entre temps, à la demande de son patron, il se rend chez un syndicaliste pour lui mettre la pression, donner un avertissement. La routine quoi. Sauf qu’il s’agit d’un guet-apens. La fine gâchette qu’il est s’en sort presque par miracle. À la suite de quoi, un dossier compromettant sous le bras, il est en cavale avec Rocky ; une jeune prostituée débutante, naïve, fière et courageuse, qu’il a extirpée du bain de sang. Le duo imposé fait route vers Galveston, un îlot au sud du Texas, où ils s’installeront au Motel Emerald Shores.

« Le passé n’arrête pas de surgir, ici. La surface s’érode sans cesse. » (P114)

Déboussolés par un changement catégorique de quotidien. Le temps s’arrête pour eux. Passer d’une misère sans savoir ce que c’est que de penser à l’avenir, des journées dormantes et assassines ; à la beauté de l’instant présent, à la notion d’espoir naissant. Tout cela provoque un impact dévastateur dans la vie de ces deux personnes. C’est l’histoire de deux individus qui ont la possibilité de se reconstruire, de s’intégrer dans ce qu’ils appellent la normalité. Par où commencer quand tout devient possible ? Ils sont déstabilisés, une relation forte avec des sentiments violents (mélange de contradictions, de méfiance, de francs jeux, de confiance, de peur, de protection) est réveillée par les réminiscences du passé jusqu’alors complètement occultées. Il s’agit de survivre. Les souvenirs n’étaient que des sortes d’intuition émanant d’une époque lointaine presque confondue avec un songe. Des souvenirs anesthésiés au Johnny Walker. Il s’agit de destins croisés d’où naît un affrontement percutant. Les prémisses d’une fin de parcours rédemptrice.



Comment un homme, un cow-boy de 40 ans, drillé pour tuer, proche de la mort, va-t-il s’en sortir ? Comment se fait-il que 20 ans plus tard, Roy, devenu boiteux, un œil en moins, le corps à la ramasse, est toujours là ? Et qu'est devenue Rocky ? C'est une petite contradiction qui intensifie le doute du lecteur qui sera taraudé entre cette fuite, ces rencontres, cette cache idéal à Galveston, et ce moment où l'on pense qu’il aurait dû être mort d’un cancer aussi longtemps après. Belle tactique que ce jonglage entre « deux passés présents » et un « présent futur », dans un endroit où le temps s’est figé. C’est un tour de force intéressant et servi dès les premiers chapitres. Ce livre est si bien développé que le lecteur s’attache à un tueur autant qu'à cette miséreuse qu'on a envie de sauver ! C’est presque déprimant et pourtant l’auteur évite ce dérapage. Roy ouvre une porte sur son vécu, surpris par ses réactions calmes. Il subit une cure de vérité douloureuse et inquiétante, car elle est imprévue. C’est un roman noir qui raconte la vie de personnages insignifiants qui cherchent un sens à leur présence dans ce bas monde glauque, et très triste. Ils vivent une espèce de renaissance, et découvriront peut-être la normalité des choses.



Je suis sûr que vous vous êtes déjà trouvé dans une situation similaire à celle-ci : une image parvenue après coup. Ou pendant, je ne sais plus. Avec ou sans rapport… Mais elle était là.

Seul dans la forêt, le vent souffle, il incite les branches à se bousculer. Il provoque un chant de feuilles pareil à celui des vagues qui s’échouent sur une langue de plage ; pareil au chuintement intense que provoque un steak déposé cru sur une plaque de cuisson rougeoyante. Vous êtes plongés dans un instant d’absence, de concentration, d’écoute. Jusqu’à ce qu’un craquement d’une branche plus loin en dehors du chemin boisé, un aboiement d’un chien surgissant des dunes, la viande cuite à point ; attire votre attention et rompt ce moment d’absence. Un changement s’est produit.

« Mouvements lents. Couleurs changeantes. Je remarquai de nouvelles choses » (P139).

C’est avec talent que l’auteur nous entraîne dans une ambiance violente, un arrêt dans l’espace et le temps, un décor poussiéreux et étouffant. Une écriture profonde, douce et brutale, avec une insistance sur l’attitude et la réflexion intérieure de personnages tristes. Un style très proche de ceux de Roger Jon Ellory (Seul le silence) et de kem Nunn (Tijuana Straits). J’ai été secoué entre la tension et la curiosité. Happé par un arrêt sur image me dévoilant une société dégueulasse, j’ai chevauché une ligne du temps sombre. Un trait imaginaire où l’attention accordée au paraître devient futile et risible, où certains font tout pour échapper à la normalité ; alors que d’autres seraient prêts à n’importe quoi pour y accéder. C’est violent à tout point sans qu’il y ait des balles perdues à chaque page.

« J’ai découvert que tous les faibles ont en commun une obsession fondamentale, ils font une fixation sur la notion de satisfaction. » (P112)

« Tu nais et quarante ans plus tard tu sors d’un bar en boitillant, étonné par toutes les douleurs. Personne ne te connaît. Tu roules sans lumière et tu t’inventes une destination parce que ce qui compte, c’est le mouvement. Et tu te diriges ainsi vers la dernière chose qu’il te reste à perdre, sans aucune idée de ce que tu vas en faire. » (P188-189)

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Galveston

Galveston est le premier roman de Nic Pizzolatto. Roy Cady, tueur à gage pour la mafia, n’exécute pas un contrat et se voit poursuivi par son boss.

Magnifique roman ! Roman captivant, élégant qui décrit un monde cruel et violent mais où le héros, par ailleurs anti-héros, montre beaucoup de sensibilté malgré sa force musculaire. Les personnages sont très attachants et l'histoire est envoûtante.

A lire absolument, particulièrement recommandé à ceux qui ont aimé la série True Detective.

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Galveston

"Un roman fiévreux, d'une beauté insoutenable", voilà les mots de Dennis Lehane que l'on peut lire en quatrième de couverture. Ce sont des mots très justes pour résumer ce roman noir.

Roy est un dur à cuire, un gros bras pour le mafieux local. La quarantaine, sans vrais amis même dans son milieu, il doit donc affronter seul l'imminence de sa mort. Les métastases auront sa peau à petit feu...

Il y a des journées comme ça, qui commencent mal. Et Roy n'est pas au bout de ses peines. Son boss l'envoi pour un job, de ceux qui sont taillé pour lui. Roy sent venir le coup fourré mais trop tard, et le voilà sur la route à fuir un carnage prémédité, avec dans ses bagages une jeune prostitué choquée et perdue. Le duo trace sa route de la Louisiane jusqu'au Texas, de bars louches et motels de bord de routes....

Une fin de route, un bout de piste, voilà ce qu'écrit Pizzolato. Roy n'a pas trop d'espoirs quant à son avenir, alors il se raccroche malgré lui à la jeune Rocky. Tout les deux sont las, l'un remonte le fil du souvenir sans y trouver de salut, la seconde en a déjà vu trop pour son âge, elle ne croit pas en grand chose.

Un roman à la fois intime et haletant. Pizzolato alterne entre l'introspection et le suspense de la fuite, mêlant l'ensemble à la chaleur étouffante du sud. Une ambiance noire pour un roman dur, avec une violence soudaine tapie derrière le calme apparent qui peut s'emparer de ceux qui se croient presque à l'abris.
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Galveston

Les 40 premières pages de ce roman m'ont laissé plutôt perplexe : les situations décrites m'ont fait penser à une resucée d'éléments épars repris d'un grand nombre de polars et séries américaines.

Et puis au fur et à mesure, le récit trouve son rythme et son identité propres, un vent d'originalité parvient à souffler sur ce qui m'avait semblé une morne compilation de clichés cinématographiques et romanesques mille fois vus et lus.

La psychologie de Roy, le personnage principal, se décante et finit par nous livrer un solide personnage de fiction, sorte de "tough guy" inquiétant au grand coeur, taciturne et totalement désespéré, silhouette typique du roman noir, auquel l'on finit par s'attacher.

La construction narrative anti-chronologique produit aussi son petit effet sur le lecteur blasé en quête d'originalité.

Une solide "road-novel" dont tout l'arôme corsé est distillé par petite touches, pour lecteurs non pressés et amateurs de récits noirs adultes.

Une formidable découverte en ce qui me concerne et un auteur à surveiller.
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