Chapitre 1 :
«… Hunter se surprit à sourire – la ville entière ressemblait à une carte postale. Il devait l’admettre. Pour un moment, il apprécia l’amour de sa mère pour cette fête. Les décorations rouges, vertes et argentées dans les vitrines des magasins, les guirlandes lumineuses réfléchies sur la surface luisante de la rue, les tas de neige empilés le long du trottoir donnaient cette impression de Noël blanc.
De l’eau glacée gâcha ses pensées enjouées.
— Merde !
Hunter sauta automatiquement en arrière alors que l’eau, un véritable torrent, l’atteignit jusqu’à la taille, trempant ses vêtements et ses bagages. Elle transperça immédiatement son jean.
— Merde !
Les injures dégringolèrent de ses lèvres alors qu’il tenait ses affaires en hauteur.
— Regarde où tu vas, idiot ! cria-t-il en direction de la camionnette qui ralentissait.
Le conducteur se gara et les phares arrière se reflétèrent sur la surface mouillée de la route avant que le contact soit coupé et que la portière s’ouvre.
— Désolé, dit l’homme en sortant de son véhicule.
— Et tu peux l’être. À conduire comme un malade…
— Hé ! Pas besoin de m’insulter. C’était un accident. Ce n’est pas comme si j’avais fait… Hunter ?
L’homme fit une pause le temps de faire le tour de la camionnette.
— Hunter Cavendish ?
— Aaron ?
Et merde, se dit-il intérieurement. …»
Chapitre 1 :
«… Il relâcha la main d’Aaron et hissa son costard sous protection plastique plus haut pour empêcher le bas de tremper dans une flaque.
— Et pourquoi pas ? Tu penses que j’aurais raté la grande fête ; une fête tenue en l’honneur d’une étape importante de la vie de mes grands-parents ?
Son interlocuteur eut la décence de sembler embarrassé.
— Euh… Tu n’es pas venu depuis longtemps, alors j’ai cru que…
— Tu ne sais rien de moi, s’énerva Hunter. Plus maintenant. Alors, ne fais pas de suppositions.
Aaron leva les mains, paumes visibles, et recula d’un pas.
— Hé, je disais ça comme ça. Peu importe, je suis désolé de t’avoir éclaboussé. Je n’ai pas réalisé que la flaque dans la gouttière était si profonde et tu étais si près…
— Alors maintenant, c’est ma faute ?
Il savait qu’il agissait de manière irrationnelle, mais il ne pouvait pas se retenir quand il était question de lui – trop de souvenirs, tellement d’antécédents.
— Je suis sur le trottoir, exactement là où les piétons sont supposés se trouver. Ce n’est pas ma faute si tu ne faisais pas attention.
— Je faisais attention à la route et j’allais difficilement au-delà des trente kilomètres par heure. Je ne peux pas contrôler la météo et la neige fondante. Et je n’ai pas mon mot à dire quant à la maintenance des rues non plus.
Hunter agrippa les anses de ses bagages fermement.
— Si tu insinues que j’ai quelque chose à voir avec ça parce que des membres de ma famille font partie du conseil municipal…
— Ce n’est pas ce que j’ai dit. Écoute, Hunter, je ne veux pas qu’on se dispute. Je me suis juste arrêté pour m’excuser et voir si tu avais besoin que je te conduise quelque part. …»
Chapitre 3 :
«… Harvey était un bel homme avec ses cheveux couleur sable, ses yeux verts et ses lèvres pulpeuses, mais il n’avait rien à voir avec son frère. D’accord, les lèvres se ressemblaient peut-être un peu. Parker était en train de se mordiller la lèvre inférieure, fixant Rafe avec de grands yeux, et Rafe avait envie de se pencher pour arracher la chair tendre d’entre ses dents.
— Ah, c’est donc ton petit frère, dit-il en s’adossant à son siège.
— Eh, pas si petit ! objecta Parker, les yeux brillants.
Rafe s’esclaffe. Petit diable en effet. …»
« J’ai toujours senti une connexion entre nous. Tu sais ? Une étincelle d’électricité. Quelque chose de plus que de l’amitié. J’ai eu l’impression que tu as aussi ressenti quelque chose. »
Chapitre 2 :
«… Parker n’arrivait pas à croire qu’il était assis sur un canapé avec HyperOctane. Ou plus précisément, il n’arrivait pas à croire qu’il était assis en face de Rafe Moreno. Rafe Moreno !
Parker frotta ses mains sur son jean pour les débarrasser de la moiteur qui était subitement apparue, puis attrapa son verre intact qui trônait sur la table basse, soudain désespéré de trouver quelque chose pour hydrater sa gorge desséchée.
Rafe rit de ce qu’avait dit son voisin. Dieu sait quoi, parce que l’esprit de Parker était ailleurs. Il était trop occupé à admirer la beauté frappante de Rafe – ces yeux brillants d’un brun doré, ce teint lisse, et la barbe de plusieurs jours sur son visage. … »