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Critiques de Nicholas Monsarrat (15)
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La Mer cruelle

La mer cruelle conte l’épopée de la Navy face aux U-Boote et l’intérêt du récit est de ne pas se limiter pas aux combats mais de débuter par la mobilisation et l’entrainement des équipages, la construction des navires, et de consacrer une large part du texte à « l’arrière », au sort des parents, des conjoints et des enfants subissant des bombardements destructeurs (Liverpool). Il décrit également la détermination héroïque des personnels féminins (WREN : Women's Royal Naval Service) soumis aux vicissitudes de la mer et de la guerre.



Scindé en 7 chapitres (un par année de conflit) le récit montre les progrès techniques (radars) et les évolutions tactiques qui permettent, en 1943 d’établir l’équilibre, puis d’assurer la supériorité. Paru aux débuts des années cinquante cet ouvrage est évidemment discret sur Enigma et « les écoutes » permettant à la Navy de décrypter le plan allemand.



L’intrigue repose sur deux réservistes : le Capitaine de Corvette Ericson et Lockart, un journaliste, qui devient le bras droit d’Ericsson d’abord sur l’escorteur Compass Ross, puis sur un destroyer quand Ericson est promu responsable de la totalité d’un convoi. Ceci offre une double perspective : au ras des flots d’abord, dans l’Atlantique, le Golfe de Gascogne, la Mer du Nord, avec des convois vers l’Amérique, Gibraltar et Mourmansk, puis, plus haut, sur la passerelle, dans la seconde moitié de la tragédie. Le lecteur passe, si je puis dire, de Roger Vercel, dans les soutes, à Edouard Peisson, au carré des officiers.



Mais l’originalité de ce texte est la large part consacrée « à l’arrière ». Nicholas Monsarrat décrit l’attente des épouses, l’angoisse des parents (la belle mère d’Ericson s’installe chez sa fille … occupe le fauteuil de notre Capitaine de Corvette … qui se retrouve ainsi confiné dans sa sweet home). L’auteur montre l’inconséquence des ouvriers des chantiers navals au début du conflit alternant joyeusement jeux de carte et grèves pendant que les navires sont décimés. Puis il décrit le carénage dans un chantier américain aux méthodes autrement plus industrielles. L’arrière ce sont aussi, dans chaque port, les fiancées, les amoureuses, mais aussi les femmes infidèles profitant de l’absence de leur mari …



La mer est cruelle, la météo est cruelle, la guerre est cruelle, peu de marins du Compass Ross survivent au conflit ; idem pour leurs ennemis.



Au bout de soixante huit mois de conflit, en mai 1945, Ericson confesse « je dois avouer que je suis bigrement fatigué » … Un des meilleurs romans sur le guerre navale car le plus « humain » me semble-t-il, donc le plus « vrai ».
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La Mer cruelle

Même très confortable et avec un beau jardin ensoleillé, le confinement a ceci de radical qu'il vous donne une puissante envie d'air du large. Attention cependant, quand on parle ici d'air du large, il ne s'agit pas d'aller remorquer un sharpei obèse sur la plage à Cabourg, en humant l'un ou l'autre embrun d'un air béat. Non : là, on embarque pour cinq cent pages sur un escorteur de convois dans l'Atlantique Nord, entre novembre 1939 et mai 1945. Cela raconte la guerre menée contre un ennemi impitoyable, le sous-marin allemand, et contre la traîtresse qui dissimule cet ennemi à tous les regards, la mer cruelle.



Dans ce roman, si on croise quelques dizaines de personnages, deux comptent plus que les autres, présents de la première à la dernière page : le commandant Ericson et son second Lockhart, le vieux briscard de la Royal Navy et le jeune officier tout frais sorti de l'école, deux êtres que la guerre va unir comme un père ombrageux et son fils adoptif.



Si on recherche des aventures trépidantes, de hauts faits d'armes, une épopée glorieuse, le soleil miroitant sur les vagues et les caprices du vent dans la folle chevelure des héros, il vaut mieux passer son chemin. Car le livre porte très bien son titre : cette mer-là est grise, froide et sombre. Elle a l'éclat terni de l'acier, elle sent le mazout en flammes, elle ressemble à un interminable hiver et est effroyablement meurtrière.



C'est un roman certes, et magistralement mené, avec une galerie de personnages auxquels on croit dès la première seconde. Mais c'est plus qu'un roman car l'histoire est très directement nourrie de l'expérience intime de l'auteur. Nicholas Monsarrat, en effet, fut lui-même durant la guerre ce jeune officier de marine qui sert de modèle au personnage de Lockhart.



Le ton est froid, clinique, se contente sobrement de rendre compte d'un réel extraordinaire et épouvantable. Le récit ne concède rien au lyrisme, et encore moins à la grandiloquence. La guerre ne grandit pas les hommes, elle les endurcit. Et les hommes du bord, quand ils se retrouvent sur la terre ferme, ré-endossent comme un vieux paletot des flopées d'histoires tristes et sans espoir. A la fin du livre, de toutes façons, la plupart ne retrouvent pas la terre : la mer les a engloutis dans son indifférence, avec tout au plus quelques noms qui surnagent.



Sur le même sujet, j'ai trouvé ce livre bien supérieur à Bergers sur la mer, de Cecil Scott Forester. Forester, comme on le sait, est l'inventeur génial du capitaine Hornblower, immense personnage de fiction dont je suis un grand fan. Mais Forester écrivait ses romans de mer depuis sa villa de Beverly Hills. Il ne m'avait pas semblé très à l'aise dans l'évocation de cette lutte ingrate contre les sous-marins allemands, comme s'il n'avait pu se résoudre à un roman dont le romanesque devait rester absent. Monsarrat, au contraire, est dans cette guerre comme chez lui, et on comprend en lisant La Mer cruelle qu'il n'en est sans doute jamais vraiment revenu. Un récit de guerre de haute volée, et d'une grande force humaine malgré sa sécheresse apparente.
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La Mer cruelle

Paru en 1951, ce livre formidable est un roman fort que l'on doit à Nicholas Monsarrat, également l'auteur de l'excellent ouvrage "le bateau qui mourait de honte".

"La mer cruelle" est un des plus authentiques livre de mer que je connaisse.

C'est le récit de la vie de l' équipage d'une corvette anglaise, nommée "HMS Compass Rose" durant la bataille de l'Atlantique pendant la seconde guerre mondiale.

C'est une histoire véridique, une histoire vécue.

Mais Monsarrat, grâce à la sincérité de son récit, au style magnifique de sa plume fait de son témoignage un livre exceptionnel.

C'est un roman de guerre mais surtout c'est un récit maritime fort, tragique.

Il nous propulse dans une de ces aventures humaines et maritimes qui transforment ses personnages.

La force de Monsarrat est ici, dans un talentueux mélange des genres que peut-être avec Vercel il est le seul à pouvoir nous offrir.

Il nous relate un formidable récit de mer, mais il y ajoute une connaissance sensible des hommes, de leurs sentiments et de ce qu'ils sont vraiment.

Lorsque parvenu à l'épilogue de ce puissant roman, le lecteur peine à quitter un tel chef d'oeuvre, il peut se demander avec raison duquel de ces trois éléments de la mer, de l'homme ou du bâtiment, lequel est le vrai héros de cet ouvrage.

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Le bateau qui mourait de honte

Un recueil paru en 1973, de dix nouvelles écrites entre 1950 et 1960. Une grosse majorité à pour trame la mer ou les marins.

La première, l'une des plus longues et la meilleure à mon goût, porte le titre de l'ouvrage.

A la fin de la seconde guerre mondiale, la canonnière MGB-1087, effectue des missions éclaires à partir de l'Angleterre avec pour destination les côtes françaises, belges ou hollandaise. Soit ce sont des missions de ravitaillement pour les soldats sur le continent, soit des combats contre l'aviation ou la marine allemande.

Dix ans passent, la guerre est terminée, et le commandant Dick Randall s'ennuie ferme, il n'a pas réussi à se reconvertir et passe le plus clair de son temps à se remémorer le passé dans un bar. La délivrance viendra de son second qui lui propose de racheter la vieille canonnière et faire du commerce entre l'Angleterre et le continent. De fil en aiguille les marchandises transportées deviennent toujours plus illicites, et plus le commerce est immoral, plus la canonnière a des difficultés pour fonctionner. Jusqu'au jour où ...

Cette nouvelle, comme la plupart sont basées sur des faits réels. Soit c'est l'auteur lui-même qui les a vécu, soit ce sont des histoires qu'on lui a relaté. Celui-ci, marin aguerri, a le don, au travers des mots, de vous faire vivre sa passion. Pendant la seconde guerre mondiale, il fut un officier efficace, bien que pacifiste.

Son écriture est simple sans fioriture au service de l'histoire qu'il raconte, et vous transporte par-delà les mers avec le vent qui vous cingle le visage. Je crois bien avoir entendu une ou deux mouettes rieuses à moins que ce ne soit des goélands. J'ai jamais su faire la différence.

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La Mer cruelle

30 000 marins tués, 3000 navires coulés, 780 sous marins allemands coulés. La bataille de l'Atlantique affiche un bilan terrible. Nicholas Monsarrat fait vivre ces chiffres froids au gré de la vie d'une corvette puis d'une frégate. La vie à bord est celle d'un monde en miniature. Les caractères des hommes s'y révèlent avec leurs forces et leur faiblesses que la guerre révèle. L'éternel combat de la lance (les sous-marins) et du bouclier (les escorteurs) illustre leur suprématies successives au gré des progrès de l'asdic (Anti-Submarine Detection Investigation Committee) et du radar. La guerre est effroyable dans la succession des naufrages, à la fois terreur et objectif des équipages. La vie humaine devient sans valeur, engloutie dans le combat. L'auteur s'inscrit dans le grande tradition humaniste des écrivains de marine. On pense à Roger Vercel. Les scènes de repas des officiers sont un modèle du genre, comme dans le film "De l'autre côté du monde" (Master and Commander) : il y est aussi question de Nelson, comme il se doit dans la Royal Navy. Instants suspendus de détente, au cœur du drame, et des éléments hostiles. La violence cruelle est celle de la mer autant que celle de la guerre. Les récits de tempête évoquent "Typhon" de Joseph Conrad. On y trouve même l'esquisse d'une jolie intrigue sentimentale. L'écrivain et critique Philippe Lançon, auteur du "Lambeau", y voit "le roman le plus juste sur la seconde guerre mondiale". Un excellent conseil de lecture !

On peut y ajouter, sur le même sujet, "Ouragan sur le Caine" de Herman Wouk, et de Dmyryk au cinéma. La même histoire, du point de vue des sous-mariniers allemand, a été admirablement mis en scène dans le film "Das Boat" de Wolfgang Petersen (1981).

Ah ! que la guerre n'est pas jolie ...
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La Mer cruelle





Churchill disait de la bataille de l'Atlantique : " C'est une guerre de tâtonnements, de noyades, d'embuscades et de stratagème, de science et d'habileté manœuvrière".





Nicholas Montsarrat sublime son expérience d'officier de marine, retrace l'épopée de ce conflit, à travers la figure d'un navire escorte dans sa mission de protection des convois de ravitaillement, cible des attaques perfides des sous-marins allemands. Leur vie à bord, au port, en permission, la narration, qui ne souffre d'aucun temps mort, aborde tout les aspects de la vie de ces hommes d'équipage à travers des portraits de personnages attachant incarnant la lutte homérique de l'homme contre la barbarie et les fureurs de la mer cruelle. Un chef-d'oeuvre du romans de guerre, écrit dans une langue superbe, illustrant un aspect moins connu de la Seconde Guerre mondiale.
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La Mer cruelle

Ce roman de Nicholas Monsarrat, tiré de sa propre expérience pendant la bataille de l'Atlantique ou il servit a bord d'une corvette anti-sous-marin , nous raconte la vie a bord d'un escorteur de convois en lutte contre les éléments et l'ennemi.

Ce qui frappe a la lecture de ce récit c'est d’abord les personnages.

Des hommes venant de différents horizon, réunis a bord d'un bâtiment de guerre, qui pour la plupart ne connaissent rien à la mer et qui malgré tout arriveront a faire de leur corvette un outil efficace pour la lutte anti sous-marine.

Si comme moi, vous êtes un Sous-marinier refoulé, et que le jeu de simulation sous-marine, "Silent Hunter", est l'un de vos préféré, vous aimerez lire cette histoire a peine romancée.
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La Mer cruelle

Et voilà, je viens de trouver cette perle en brocante. Instant de nostalgie...

L'auteur y décrit la bataille de l'Atlantique à partir de sa propre expérience, sans rien exagérer. Le livre, de 1951, n'a pas pris une ride. Il raconte la vie de l'équipage du "Compass Rose", commandé par le Capitaine Ericson puis du "Saltash", après que le premier eut été coulé et que très peu de membres d'équipages aient survécu. Certaines scènes de combat entre escorteur et U-Boot sont magnifiques.

Et puis j'ai une certaine tendresse pour ce livre. Je l'ai découvert au CDI du lycée et c'est grâce à lui (ou à cause de lui?) que je suis mordu de ce genre littéraire.

Alors fans de Hornblower, Bolitho, Aubrey et tous les autres n'hésitez pas!
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La Mer cruelle

L'auteur nous propose d'embarquer dans une Corvette de la Royal Navy en hiver 1939.Corvette qui, une fois armée, va accompagner en temps qu'escorteur les convois de cargos et de pétroliers chargés de ravitailler la Grande Bretagne pendant les années de guerre.

A bord, des hommes jeunes issus de toutes les couches sociales, sans expérience de la mer et du combat naval.

Hormis, peut-être les officiers..Et encore...

Dehors, l'océan atlantique pendant toute l'année, glacial, tempêtueux;

la mer perpétuellement démontée. Parfois le brouillard, visibilité quasi nulle..Voilà le lot quotidien de l'équipage, et ceci sans confort, partout le métal, l'acier du bâtiment froid et humide.

Et bien entendu, surtout la nuit, l'omniprésence sournoise et terrifiante des meute d'"U Boot".

Cinq années, en cas de survie évidement, de froid, de peur, de manque de sommeil, de stress constant...



Qui , de nos jours, serait encore capable de supporter cela ?

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La Mer cruelle

Un escorteur c’est d’abord un équipage et le livre se concentre beaucoup sur l’humain, ce n’est pas un récit technique sur la navigation ou sur l’histoire de la bataille de l’atlantique. Au début du conflit ce sont beaucoup de volontaires, des hommes inexpérimenté balancés sur des nouvelles classes de navires en sous-nombre, le commandant, le seul officier expérimenté, devra modeler tout ça, certains seront à la hauteurs, d’autres moins, disparaitront en mer ou plus pacifiquement à terre.



La vie à bord est dur, les premières années, les chasseurs sont les sous-marins, les convois subissent d’immenses pertes, les escorteurs pratiquent plus du sauvetage (quand il y a lieu) qu’autre chose. Les nerfs des marins sont mis à rude épreuve et c’est pas en permission que le moral remonte à cause des bombardements ou plus simplement des problèmes privés (les femmes…).



Au fil de la guerre, si les tempêtes, les naufrages, le stress ne sont pas moins terribles l’équilibre s’inverse quelque peu, le matériel se modernise, les alliés apprennent de leurs années d’expériences, les escorteurs sont plus nombreux. A bord d’une frégate, l’important équipage devient anonyme, la souplesse des débuts à disparu, on pourchasse les sous-marins jusqu’aux limites de la résistance physique, parfois on en repère et en coule un si on a de la chance.



La guerre est terminée mais les hommes, ceux qui ont survécu à la bataille pour la survie de l’Angleterre, sont maintenant usés et fatigués.



Malgré les tragédies racontées le livre est un peu froid (la faute à la traduction ?). Cependant la relative originalité du sujet, le point du vue centré sur les jeunes marins, concilié la vie en mer et à terre, la cruauté des combats en font un des récits de la seconde guerre mondiale à lire.
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La Mer cruelle

Un roman historique formidable, avec en toile de fond la 2ème GM, qui se recentre sur l'humanité de quelques hommes qui ont traversé des épreuves justement purement inhumaines. Ils vivent et meurent aussi subitement que frappent les U-Boats mais l'auteur a pu retranscrire avec force et grande conviction ce délire abominable et insensé que fût ce conflit. Probablement un des plus belles références de ce genre et très certainement un très beau livre.
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Don salvatore chapelain de malte

Les lectures en relation avec Malte sont peu nombreuses. La Religion de Tim Willocks raconte le Grand Siège de 1565. J'ai beaucoup aimé Malta Hanina de Daniel Rondeau. J'ai attendu un moment qu'arrive, par la Poste,  Don Salvatore, livre d'occasion que j'ai déniché un peu par hasard, " achevé d'imprimé en 1974 " ce n'est pas une nouveauté. Je n'avais pas prévu qu'il serait un pavé de 425 grandes pages imprimées en petits caractères.



Don Salvatore est le curé des maltais réfugiés dans les catacombes de 1940 à 1942 sous les bombardements italiens puis allemands alors qu'un blocus affamait l'île de Malte. L'auteur , Nicholas Montsarrat , est un journaliste anglais, (1910- 1979) diplomate , romancier ayant écrit des livres sur la mer. 



Je suis entrée avec peu d'enthousiasme dans ce livre de guerre, n'ayant que peu de goût pour les curés vertueux et exemplaires, les héros virils, aviateurs et marins, et un certain recul vis à vis des serviteurs de l'Empire britannique. Quoique, je suis fan de Durrell et  Fermor! 



Et  je me suis laissée entraîner pour le plaisir de vivre Malte de l'intérieur. L'auteur nous conduit dans les ruelles de La Valette, au Palazzo Santo-Nobile où est né le héros, dans les 3 cités autour du Grand Port, à Sliema, dans la demeure bourgeoise de la famille de sa sœur et même à Gozo et Mdina. J'ai visité à Rabat des abris anti-aériens et j'ai eu plaisir à peupler de personnages ces catacombes. 



L'histoire met en scène tous les acteurs de la société maltaise, aussi bien les aristocrates de la famille de Don Salvatore que le petit peuple, réfugié dans les catacombes ou pêcheurs, passeurs dans le port, conducteurs de qarrozzin, épiciers et contrebandiers actifs dans le marché noir, marins et aviateurs et même des traîtres, fidèles à l'Italie et à Mussolini comme le mari de la sœur du chapelain. Sous l'enfer des bombardement qui détruisent les maisons et les vaisseaux  du port, on assiste à des scènes tragiques,  souvent cocasses. 



Don Salvatore, pour remonter le moral du peuple des  Catacombes, ne prêche pas l'Histoire Sainte, ne parle ni de l'enfer (ils le vivent suffisamment) ni même du paradis. Il raconte l'histoire de Malte: 



"FAISONS à présent l'éloge des hommes illustres, commença-t-il dès qu'il eut fini ses brèves prières, et que fut venu le moment accoutumé à l'homélie..."



et en six "hexameron" Don Salvatore raconte les Phéniciens et Carthage, le passage de saint Paul à Malte, l'arrivée des Normands avec le comte Roger, le Grand Siège de 1565, Bonaparte et Nelson, comment Malte est devenue britannique .... occasion pour le lecteur d'apprendre l'histoire maltaise facile et distrayante. 



C'est donc une lecture que je recommanderais à chaque touriste en partance pour La Valette. Lecture édifiante? Peut être,  le chapelain a aussi ses doutes. Et puis Malte, c'est cela : fortifications et églises. Une histoire d'amour   allège les récits plombants des bombardements. 
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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La Mer cruelle

Très belle lecture que cette histoire d'hommes ordinaires plongés dans la guerre sous marine

Rien d'héroïque forcé dans la description du quotidien de ses marins, aucune grandiloquence verbale, mais une empathie formidable

A lire absolument..
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Le bateau qui mourait de honte

Nouvelles "inégales", mais bien dans l'ensemble.

- Pour celle qui donne son titre au bouquin, les "caprices" du bateau peuvent parfaitement s'expliquer par la fatigue du matériel, d'autant plus qu'un bateau militaire n'est pas initialement conçu pour durer longtemps..

(le chasseur allemand "Me-109" était donné pour une "durée de vie opérationnelle" de .... 8 heures !, ce qui était pourtant déjà plus long que l'espérance de vie du pilote)

Mais on peut parfaitement attribuer une âme à un vieux compagnon mécanique..

- La nouvelle que j'ai préférée est "Rapt dans les îles": un trio de médiocres truands enlève la fille d'un riche homme d'affaire, avec une idée de rançon.

Mais il se glisse un grain de sable dans leur combine: avec la fille il y a son copain, "inoffensif" dirait-on, mais plus malin que prévu. Et c'est ça qui va faire tout foirer: son principe est "une arme pour chaque type de gibier..."

- "La liste" est bien aussi.. Daniel Mfutu, jeune Bassouto (du Bassoutoland) vient d'être admis en tête de "liste complémentaire" d'un concours administratif, et il demande à Peremboli (le sorcier de la tribu) de le faire admettre sur liste définitive...

Peremboli est imaginatif et ... cher..

Mfutu a mis le doigt dans un douloureux engrenage.
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La Mer cruelle

Le meilleur récit maritime que j'aie rencontré jusqu'à présent.

Une plongée dans la marine de guerre des années 40, alors que se livre sur et sous l'Atlantique une lutte sans merci... Un monde impitoyable traversé par l'humanité et les souffrances de ses protagonistes, avec pour cadre cette immensité magnifique et traitre dont on tombe si facilement amoureux dès lors que l'on s'y est risqué... Roman de guerre, roman maritime, empreint d'horreurs et de grandeur... Une ode à ceux qui - malgré tout - aiment ou ont aimé la mer. Un ouvrage puissant, d'autant plus qu'il surgit de l'expérience vécue de l'auteur.
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