Nicolas Keramidas

A cœur ouvert est une histoire vrai, le récit d'un homme qui va devoir se faire opérer. Après avoir rapidement raconté son enfance de petit opéré du cœur, Nicolas Keramidas prend le temps de nous raconter le long cheminement jusqu'à la guérison, avec ses succès comme ses revers. De ses rendez-vous tous les deux ans pour surveillance à la première douleur, de la première douleur à la délivrance, enfin.

Avec son trait rond et plein de douceur et une sensibilité pleine d'émotions, on plonge avec lui dans son vécu de malade, les longues heures d'attente à l'hôpital, le parcours d'une chambre à l'autre, d'un service à un autre pour vivre avec lui le cheminement sans fin vers un retour à la vie d'avant. Entre l'espoir et les désillusion des variations de son état, l'auteur arrive quand même à donner à son récit une touche d'humour bienvenue pour ajouter de la vie à tout çà.

J'ai beaucoup aimé cet album qui nous plonge dans la maladie sans nous plonger dans le pathos.

Dans ce quatrième tome, Luuna doit accomplir une nouvelle épreuve. Elle doit se rendre au-delà de la mer de sable, qui n'est autre qu'un grand désert mais pour réussir une telle épreuve, elle doit prendre conseil auprès de la tribu des Yavapains qui pourront l'aider, elle et ses nouveaux compagnons de voyage, le dernier survivant des Oh-Mah-ah, la race des Grands-Pieds et son maître à résister à une telle épreuve et qui est sûrement l'une des plus dures : celle de la soif !

Aussi, se rendent-ils tous les trois, accompagnés de Noir, le dernier totem de Luuna et de ses petits génies les pipinuts auprès de cette tribu susceptible de pouvoir les aider dans cette épreuve. Cependant, ces derniers étant en guerre contre une autre tribu indienne, les Chiricahuas, la jeune Paumanok et ses amis vont eux aussi devoir les aider et notamment, en s'initiant à un étrange jeu de balle...



Cela vous paraît bizarre ? Ça l'est mais, en même temps, si on pouvait faire la guerre en ne jouant qu'à des jeux (pas toujours pacifiques malheureusement), le monde serait tellement plus beau, vous ne trouvez pas ?

Là, je ne peux pas dire que le choix des couleurs soit trop criard car, au fur et à mesure que l'on progresse dans cette saga, les ton sont de plus en plus sombres car le Mal rôde toujours et n'est jamais bien loin...

A découvrir !

Avec la série "Tykko des sables", Christophe Arleston continue d'exploiter le filon du Monde de Troy où tout le monde dispose de pouvoirs magiques à condition de se trouver dans la zone d'influence d'un mage relais (toute allusion à la magie des Nouvelles Technologique d'Information et de Communication n'est sans doute pas fortuite ^^). Sauf que dans le Désert de Delpont, la magie s'est tarie et qu'on doit toucher physiquement lesdits mages pour avoir accès à sa propre magie, et que lesdits mages opèrent à de tarifs à la seconde absolument exorbitants (oui nous vous voyons, opérateurs téléphoniques qui se sont entendus pour arnaquer la population en sa totalité)…





Dans ce tome 2, intitulé "La Cité engloutie", notre ex-orphelin est désormais un apprenti pillard suivant les leçons musclées mais numérotées de Kruug son géniteur : pour moi difficile de m’enlever de la tête le duo formé par Scott Mary / Giuliano Gemma et Frank Talby / Lee Van Cleef dans le western spaghetti "Le Dernier Jour de la colère"… ^^

Mais dans les ruines de la cité de Shantide, le jeune Tykko n’a de cessé de retrouver le fantôme d’Ayasha qui le fait passer de l’autre côté du miroir pour lui conter la triste histoire du peuple des sables et le moyen de le sauver par delà le temps et l’espace… A la première occasion, il prend la poudre d’escampette avec son monture Nuigre et sa mascotte Disney compatible Geck pour accomplir la prophétie, tandis que Flish à force de flatteries et de fourberies monte en grade dans la hiérarchie servile dans l’espoir de se venger de lui…



L’ensemble est d’autant plus sympathique que Christophe Arleston ne peut s’empêcher de multiplier les clins d’œil voire les empruntes en bonnes et dues formes :

- au "Dune" de Frank Herbert avec ces simili Fremens sans cesse en quête d’eau, la Bête qui remplace le Shai-Hulud, les douves des sables qui remplace les truites des sables, Tykko renommé Möh Adyb en l’honneur de l’ombre du ver sur la 3e lune alors que Paul Atreides avait été renommé Muad'Dib, la souris du désert dont on voyait une ombre sur la lune… J’ai aussi cru reconnaître un dénommé Feyd, et je ne vous parle même pas d’Arjakis / Arrakis ! ^^

- à "L’Histoire sans fin" de Michael Ende, avec cet ado rêveur mais aussi courageux que généreux qui doit sauver l’univers de poche d’une petite impératrice qui se réduit comme peau de chagrin face à l’avancée du néant…

- à "Prince of Persia" avec ses histoires de sables magiques, de cités perdues, de pièges diaboliques et de voyages dans le temps

Pas fan des dessins du dénommé Keramadas : plein de bonnes choses pourtant dans la mise en scène et le découpage, mais l'anatomie humaine est d'autant plus mise à rude épreuve que certaines personnages changent de morphologie d'une planche à l'autre, voire d'une case à l'autre… Par contre les couleurs de Bruno Garcia, assisté de Cyril Vincent, sont elles très agréables et tire la série vers le haut !

Sur le fond la série est victime de gros défauts, mais je préfère en parler dans la critique du tome 3…

Bien que je sache qu'un huitième tome est paru en librairie, cela ne me frustrera pas si jamais je ne le lisais pas car ce tome-là apporte une magnifique conclusion, une porte ouverte à quantités de possibilités quant à la suite des événements et c'est en cela que je trouve que le scénariste est très fort et réussit un magnifique tour de passe-passe.



Ici, le lecteur voit Luuna dans son ultime combat. Embarquée clandestinement à bord du navire le Mayflower en partance de Londres et ce, sous la protection de ses nouveaux amis, le professeur Athus et Lord Ethan Lancaster, Luuna doit rejoindre avec moult immigrés le Nouveau Monde. Cependant, arrivée en Amérique, Luuna et ses amis comprennent rapidement qu'ils ne sont pas les bienvenus car les colons sont assez méfiants envers Luuna et sa petite protégée, Shanook, celle qu'elle considère comme étant la dernière représentante des Paumanoks. Rapidement pris en charge par deux représentants de la tribu des Mohawks, notre jeune squaw, celle que l'on appelle la Reine des Loups et à qui l'esprit maléfique Unkui a offert l'immortalité afin qu'elle puisse se venger de la mort des siens et ainsi, répandre le mal autour d'elle, va devoir faire des choix. Bien que toujours attirée par le Mal, elle a cependant pris conscience qu'elle doit faire quelque chose pour rompre le maléfice qui la possède. Comment va-t-elle s'y prendre et surtout, arrivera-t-elle à se contrôler et à résister à ses pulsions meurtrières ?



Pour le savoir, je vous recommande vivement la lecture de ce magnifique ouvrage car, bien souvent, les choses ne sont pas ce qu'elles semblent être. Attendez-vous à prendre une claque en découvrant cet ouvrage (enfin, en tout cas, c'est ce qui m'est arrivée...et j'adore ça). A découvrir !

Voici encore une BD thérapie réalisé par un auteur victime d'une malformation cardiaque à sa naissance et qui a du subir une lourde intervention à cœur ouvert à 45 ans. Il a mon âge et évidemment, son témoignage m'a beaucoup touché. Face à la maladie, on est très peu de choses.



Ecrire dans un premier temps, puis dessiner dans un second temps va servir de planche de salut à l'auteur pour l'aider à surmonter cette terrible épreuve qu'il va décrire assez minutieusement. Le passage à l'hôpital sera d'ailleurs assez marquant mais réaliste.



Bref, cela peut toucher tout le monde et même un auteur de BD. Je ne le connaissais pas particulièrement bien que je n'avais pas tellement apprécié son Tykko des sables dans la collection des légendes de Troy. Mais bon, il n'était que le dessinateur et a parfaitement réussi son travail graphique. Le voilà un auteur à titre complet pour ce titre autobiographique.



Il a travaillé pour Disney ce qui reste pour moi une grande référence malgré tout. J'ai beaucoup aimé son style d'écriture dans la franchise de ce que l'on ressent ainsi que son dessin lisible et coloré.



Cela reste un témoignage assez touchant de l'épreuve de la maladie et d'une opération pas comme les autres. A noter que l'auteur n'a pas beaucoup aimé que les praticiens ne le rassurent pas. Le risque zéro n'existe pas dans nos sociétés mais on ne l'assume pas. Il faut bien le comprendre et ne surtout pas accabler le monde médical qui se donne au maximum pour ses patients comme le démontre par exemple la crise sanitaire actuelle.



Un album réussi grâce à ses dessins agréables et une lecture assez fluide sur un sujet difficile et personnel mais avec une pointe d'humour et d’autodérision fort heureusement.

Lewis Trondheim et Nicolas Keramidas, nous font à nouveau le même le coup. Cette fois-ci c’est promis, nous ne nous laisserons pas prendre, quoique…



Après Mickey, c’est au tour de Donald de vivre une très grande aventure. Comme le titre l’indique le canard revêtu de sa célèbre tenue de marin va devoir rechercher le bonheur. Pour cela il peut compter sur plusieurs pistes : observer des gens heureux, partir vivre à la campagne, faire appel à un scientifique et même partir en Brutopie puis sous d’autres cieux encore…



Que les fans de la petite souris se rassurent, leur héros fera plusieurs apparitions, à des moments assez surprenants. D’ailleurs, plusieurs autres personnages, issus de l’univers de Carl Barks et de Don Rosa, seront également de la partie.



La lecture de Mickey’s craziest adentures n’est pas

indispensable (bien qu’elle soit recommandée pour saisir toutes les allusions). La construction est proche avec ce format en 48 planches qui se suivent, tout en pouvant se lire comme des comics-strip.



La mise en page est toujours aussi réussie, d’autant qu’ici, l’histoire ne comporte pas de trou. Tout est complet et se suit avec plaisir. L’histoire plaira aux plus grands comme aux plus petits, tant le scénario est maîtrisé. L’humour est bien présent et contrebalance habilement avec un sujet terriblement complexe : la recherche du bonheur.



D’un premier abord, le trait de Nicolas Keramidas peut surprendre, pourtant il est facile de se prendre au jeu, de s’immerger dans cet univers et cette ambiance si particulière.



Donald happiest adventures à la recherche du bonheur est donc une belle découverte, une petite pépite particulièrement sympathique, à lire et à relire.

Un tome cinq en demi-teinte, même si dans l’ensemble, il était très plaisant à lire. La première partie, dirais-je, conduit nos héros en Amérique du Sud, là où le Grand Esprit de la forêt avait dit à Luuna de se rendre. La fin du voyage ? C’est la grande question que je me suis posée tout au long du tome. Après seulement cinq volumes, cela me semblait un peu étrange, mais pourquoi pas.



Le fait de rencontrer un autre peuple, une autre civilisation était d’une part très plaisant, d’autre part, il permettait aussi de découvrir une autre mythologie. L’univers de Luuna continue donc à s’étoffer. Sa « dernière » quête laisse entrevoir un grand combat, un affrontement entre celle qu’elle est et la Luuna noire. On s’attend à de l’épique et d’un certain côté, on y a droit. Il y a un côté dramatique, de la renonciation, de l’acceptation, de la force de caractère. L’héroïne est mise en avant d’une jolie facile (et encore une fois, je ne parle pas de graphisme). Il y a aussi des pertes, à différents niveaux, dont un qui m’a beaucoup chagriné et qui change complètement la donne. Mais, cela va très bien avec les événements.



Là où j’ai été un peu dubitative, outre le béguin qui ne sort de nulle part (mais après cinq tomes, il fallait quand même caser un peu de romance), c’est que le dernier tiers du tome me donne l’impression d’un retour en arrière. J’ai eu ce désagréable sentiment que notre héroïne avait traversé de nombreuses épreuves, perdu énormément, pour au final revenir au point de départ, et encore un point de départ bien pire encore.



Là, où par contre, je pense qu’il y a du potentiel, c’est le parallèle qui se profile entre Luuna, son aventure, sa malédiction et le mythe des loups garous. Je ne sais pas si Crisse va exploiter cela, mais il est clair que pour moi, cela serait vraiment intéressant et redonnerait une nouvelle perspective à la nouvelle trame. Je ne suis pas vraiment fan des héros en mode vendetta pure et simple, surtout qu’à priori, Luuna serait capable de finir cette énième quête très rapidement.

J'attaque de nouveau la dernière série en ma possession de Crisse, c'est-à-dire Luuna. Et j’avoue qu’avec Atalante, elle fait partie de mes préférées. J’avais de vagues souvenirs de ce premier tome et j’avoue que je ne me souvenais pas que le dessin avait des allures aussi rondes et un peu enfantines, surtout pour le personnage de Luuna dans les premières pages. C’est en même temps, un très bon parallèle avec la naïveté de la jeune native, une rondeur qu’on perd peu à peu par ailleurs au fil du tome. Le dessin est toujours aussi agréable à l’œil, le choix des couleurs parfait pour l’univers et nous plonge aisément dans les forêts pleines de mystères de cette contrée.



L’histoire en elle-même est plutôt intéressante. L’auteur se focalise essentiellement sur l’initiation de notre jeune héroïne et ses conséquences. Nous découvrons bien entendu une jeune femme aux nombreuses qualités, chérie par sa tribu et qui peut communiquer avec les êtres de la nature. J’accroche beaucoup au personnage. Je pense qu’elle a beaucoup à nous faire découvrir et sa malédiction, avec cette dualité omniprésente, ne peut que rendre Luuna de plus en plus intéressante. Nous sommes aussi dans un univers que je dirais plus violent que celui d’Atalante, Ishanti ou Canari. Ce n’est pas non plus gore, loin de là, mais il y a un côté « animal » qui est plus mis en valeur. Cela correspond très bien à l’univers, d’autant plus que les totems, représentés par des animaux, ont aussi leur belle part.



Reste à savoir ce que les tomes suivants vont donner. Je suppose que la jeune native va chercher un moyen à tout prix pour lever sa malédiction, ou au pire, apprendre à vivre avec, mais combien de temps va durer cette quête et sera-t-elle assez passionnante pour durer dans le temps. A voir.

Luuna, jeune squaw, participe par une nuit de pleine lune à son initiation, au terme de laquelle lui sera révéler son totem. Mais les événements vont se dérouler sous le signe d'Unkui, un dieu maléfique.

Cette aventure des grandes plaines est assez bien menée, avec comme toujours les acolytes comiques (des esprits des bois farceurs), les conseillers : l'élan Papaki, le vieux hibou grognon et le grand esprit cerf de la forêt.

La figure du totem double n'est pas sans rappeler le duo démon/diablotin sur les épaules de certains personnages de dessins animés (le côté comique en moins). Le rendu graphique est très réussi et bien ancré dans les légendes indiennes, jusqu'au format des bulles narratives. Les couleurs bien marquées rendent parfaitement l'humeur du personnage principal. Et cette quête initiatique teintée d'imprévu et de sombres augures promet une bataille intérieure aussi bien qu'extérieure. Une série qui donne envie de continuer et de suivre Luuna et ses compagnons.

Tebo (Captain Biceps, Samson et Néon) et Nicolas Keramidas (Luuna) s’associe pour nous faire une suite des aventures d’Alice au Pays des Merveilles. Exit le Pays des Merveilles, ici, Alice se retrouve perdue dans la jungle, celle de Mowgli mais où l’on ne parle que de Tarzan. On y mélange allègrement, de façon ludique et loufoque, Lewis Carroll, Edgar Rice Burroughs et Rudyard Kipling pour notre plus grand bonheur. Les références y sont nombreuses, se percutant sans cesse, avec un humour farfelu. Les dessins sont servis par une mise en page féérique, déstructurée et partant dans toutes les directions, et des décors foisonnants. On pourrait certes reprocher aux auteurs de ne pas être partis dans des délires à la manière de leurs références, on est plus dans le burlesque que dans l’onirisme, mais la mayonnaise prend tout de même bien, c’est une belle histoire, drôle, plaisante, avec des personnages sympathiques (même la plante carnivore végétarienne), un graphisme dynamique et une colorisation élégante.

Encore une fois rien à redire de ce quatrième tome. Je trouve qu’au fil des tomes, la série gagne vraiment en potentiel. Je ne m’attendais vraiment pas à ce que Luuna se retrouve avec un groupe autre que ses totems et les Pipintus. Pour moi, elle était condamnée à faire sa quête seule. Mais ce n’est franchement pas plus mal, surtout quand on voit la tournure des événements. La fin du tome trois avait conduit notre héroïne sur une pente dramatique, et le début de ce volume ne fait rien pour arranger les choses. C’est intriguant, mais en même temps, je regrette le choix scénaristique. La disparition de certains personnages font qu’une part de l’intrigue que je voulais voir développer ne la sera probablement pas. Après, comme nous sommes dans un environnement mystique, il faut s’attendre à tout.



La quête de Luuna l’amène à un village où des choses étranges se passent. En soit, cette « rencontre » n’a pas vraiment eu d’intérêt pour moi, ce sont plus les à-côtés qui se révèlent avoir de l’importance. Je ne dis pas que l’intrigue dans le village n’est pas non plus passionnante, mais je suis vraiment dans la recherche d’approfondissement sur Luuna et sa malédiction. Le « combat » final permet une avancée, mais pour le reste… La bande dessinée se lit très bien pour autant, c’est juste moi qui chipote.

Cher Nicolas,



Rarement un album ne m’aura autant émue tout en me faisant sourire.



D’un côté ce texte qui décrit avec une précision toute clinique, qui décortique le parcours du patient en explicitant tous les termes techniques liés à la pathologie et à son traitement (depuis ton album je parle couramment le médical cardiaque...).



De l’autre, l’illustration qui atténue le propos sans pour autant faire l’impasse sur la réalité de ce que tu as vécu. Les dessins apportent une touche d’humour, une exagération du propos qui prête à sourire, parfois un aspect cartoonesque pour évoquer les douleurs, les angoisses, l’aspect tragique.



Mais ce qui transparaît par-dessus tout, ce sont tous les ressentis, les tiens et ceux de tes proches, ce sont les doutes et les espérances, cette déshumanisation subie dès lors que tu intègres l’univers hospitalier, c’est ce que l’homme devient quand il confronté à sa fragilité, quand il ne sait plus quels projets faire pour le lendemain surtout quand il se demande quel sera son lendemain.



Ton récit, se lit comme un reportage réaliste, on rien n’est caché, ou l’envers du décor est dévoilé sans éviter les détails crus ou plus intimes, et cela rend l’ensemble facilement accessible, on se sent concerné, on est totalement impliqué dans la lecture de ce très bon roman graphique pour lequel j’ai eu un vrai coup de cœur.
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Il ya deux ans, Lewis Trondheim et Nicolas Keramidas avaient proposé avec Mickey’s Craziest Adventures, une histoire totalement loufoque qui reposait sur un principe original :



Les auteurs disaient en effet avoir retrouvé dans un vide grenier une série d’épisodes en une planche parus en 1965 , des épisodes qui se succèdent en planches gags, qui, mis bout à bout, forment une histoire au long cours., et incomplète car avec pas mal de trous.





Le duo Trondheim-Keramidas semble manifestement prendre un grand plaisir à pasticher les vieux classiques de l’Oncle Walt puisque après Mickey, c'est le célèbre et malchanceux Donald qui a le droit au même traitement vintage avec un principe d’épisodes proche de ce Mickey’s Craziest Adventures mais dont on a cette fois-ci retrouvé tous les numéros.

Picsou confie une mission à Donald : non pas trouver un trésor comme dans les véritables aventures de Disney, trouver le secret du bonheur. On retrouve donc Donald dans une quête initiatique à la découverte du monde, des autres mais aussi de lui-même.



Keramidas et Lewis Trondheim s'éclatent donc à explorer.les grandes notions philosophiques du bonheur de façon aussi rocambolesque que profondément hilarante.



On attend maintenant de pied forme les Dingo's Scariest Adventures ou les Picsou's cheapest adventures et on signera les yeux fermés pour les dévorer !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..

Dessin vif, décors merveilleux, références nombreuses, humour burlesque qui alterne avec le pétillant et le loufoque, ton décalé, inventions fantastiques, pour moi, la sauce prend, c’est drôle, déjanté, dynamique, beau et fantastique, j’en redemande !

Sacré mélange d’Alice, de Peter Pan, de monstres marins légendaires, de voyages d’îles en îles en passant par des portails → les estomacs de créatures et bien sûr leurs sorties…



Une BD original avec des très belles couleurs, le tout reprenant des personnages connus qui font une très bonne recette à déguster.

Pas de baisse de niveau pour ce troisième tome et c’est très plaisant. D’autant plus que j’ai trouvé que Crisse allait vraiment plus loin en ce qui concerne la malédiction de Luuna et ses conséquences. Et c’est exactement ce que je souhaitais pour la suite, je ne m’y attendais pas forcément aussi rapidement, mais je ne m’en plaints pas.



Luuna fait encore de nombreux rencontres dans ce troisième tome. Des créatures du folklore indien et des animaux assez loufoques. Je suis vraiment fan de tout ce petit monde. Etant donné que Luuna fait tout pour éviter les êtres humains, il est agréable de pouvoir la voir interagir avec des animaux ou des esprits. Et nous n’y perdons pas du tout à mon goût.



Ici, Luuna doit faire face aux conséquences de ses actes, même si techniquement parlant, elle n’a pas vraiment conscience de faire du mal lorsqu’elle est sous l’influence de son totem Noir. Bien sûr la jeune femme fait tout pour quelque soit ce qu’on lui demande. Une nouvelle quête s’ouvre à elle. Mais ce n’est pas vraiment le plus intéressant pour moi dans ce tome. La relation entre ses deux totems l’est beaucoup plus. Il y a une dualité flagrante, mais ils restent tous les deux des loups. Nous sommes donc aussi face à une relation plus complexe, plus fusionnelle. Par contre, même si en un sens, c’est assez logique, Noir commence à avoir plus d’influence sur Luuna dans le sens où il arrive à avoir une ascendance sur elle, à la métamorphoser alors qu’il ne devrait pas. De ce constat, on peut peut-être s’attendre à un basculement total de notre héroïne, ou bien une fusion de ces deux « personnalité ». Cette idée me plairait bien (j’avoue ne plus me souvenir des tomes suivants…).



Je parlais aussi du fait dans ma critique du tome deux, que « j’espérais » que la malédiction de Luuna la touche personnellement. Pour moi, pour l’instant, elle est très détachée de ses actes quand elle bascule. Elle veut réparer ce qu’elle a fait, mais on ne voit pas réellement de remord. L’arrivée d’un personnage et surtout la dernière scène pourrait nous permettre d’exploiter cela. Pour ma part, je trouve encore le traitement de cet aspect de l’histoire pas assez poussé.

Un deuxième tome vraiment sympathique. Je ne me souvenais plus du tout de cette histoire, ma relecture a donc été une surprise ce qui est plutôt pas mal. Nous poursuivons donc la quête de Luuna afin de trouver une solution à sa malédiction. Bien entendu, comme nous n’en sommes qu’au deuxième tome, il n’y a pas d’avancée à ce niveau-là. Cependant, le poids que porte notre héroïne devient de plus en plus lourd. Le fait qu’elle soit loin des siens est sans aucun doute une bonne chose, car, au final, elle ne fait du mal qu’à ceux qui ont le malheur de croiser son chemin et comme c’est souvent le cas, ce sont des personnes voulant lui faire du mal. Pas vraiment de remord pour l’instant à avoir, mais il serait bien d’attaquer aussi ce point-là à un moment donné, même si je ne le souhaite pas à Luuna. Cependant je pense que ce serait quelque chose d’intéressant à explorer. La malédiction prendrait alors toute son importance.



Pour ce deuxième tome, Luuna rencontre un vieil indien en quête de rédemption. Les deux natives vont s’entraider, et au final, l’un comme l’autre en retireront quelque chose de bénéfique. L’histoire était très touchante par certains moments, apportant aussi sa dose de morale. Les totems sont aussi mis en avant. C’est de toute façon, un point central de la saga et il est toujours intéressant d’en apprendre plus sur la mythologie de cet univers. Le fait que les deux loups de Luuna s’expriment et agissent de plus en plus, enrichit d’ailleurs beaucoup le récit, à mon goût. Nous rencontrons aussi d’autres petites créatures, et bien entendu, la dose d’humour est toujours présente. Les trois Pipintus sont vraiment des personnages que j’apprécie. Ils contrebalancent très bien le côté dramatique de la série et allège l’ensemble.



Le graphisme est aussi beaucoup moins « rond » que le premier tome. Je trouve cela plus plaisant, moins enfantin, qui colle plus à l’histoire, et surtout à ce que peut ressentir Luuna. Les palettes de couleurs sont toujours sublimes et là-dessus, je n’ai rien à redire non plus.



Encore un très bon moment, et je vais enchaîner avec le tome trois de ce pas.

• Donjon Monsters, tome 12 : Le grimoire de l'inventeur

• Sfar & Tronheim (Scénario) & Keramidas (Dessin)

• Delcourt



Ce tome 12 de Donjon Monsters est le 32éme tome de la franchise Donjon, tout confondu. Et s'il est tout à fait possible de ne lire que l'une ou l'autre des différentes séries de cet univers, je ne le répéterais jamais assez, je vous conseil de tout lire par ordre chronologique de sortie des tomes.

C'est un plus non négligeable pour la compréhension globale de l'univers et les tomes se répondent souvent d'une série à l'autre.



Ce tome 12 de Donjon Monsters fait normalement suite au tome 11 de la même série. Bien que se passant des années plus tard, nous y retrouvons le personnage de Cormor.

Mais ce n'est pas tout, faisant aussi suite au tome 6 de Donjon Zénith (eh ouais, je vous ai dit que lire toutes les séries ensemble c'était un plus ?), Cormor se retrouvera confronté à Herbert et ses amis.



Un tome sympathique à lire qui vient en quelque sorte clore le chapitre consacré aux Vancanson.

🆄🅽🅴 🅻🅴🅲🆃🆄🆁🅴 🅲🅾🅲🅾🅾🅽🅸🅽🅶 - 𝕔𝕒𝕤𝕖 𝟙𝟡 𝕕𝕦 ℂ𝕒𝕝𝕖𝕟𝕕𝕣𝕚𝕖𝕣 𝔹𝕦𝕓𝕓𝕝𝕖 ℙ𝕒𝕣𝕥𝕪

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Quoi de mieux pour un instant cocooning que de plonger dans une BD intitulée 𝘓𝘢 𝘉𝘋 𝘲𝘶𝘪 𝘧𝘢𝘪𝘵 𝘥𝘶 𝘣𝘪𝘦𝘯 ?



40 auteurices réuni.e.s au service d'une belle cause.

(L'ensemble des bénéfices de vente a été reversé à l'association 𝘐𝘮𝘢𝘨𝘪𝘯𝘦 𝘧𝘰𝘳 𝘔𝘢𝘳𝘨𝘰, qui lutte contre le cancer des enfants).



L'occasion de découvrir des univers et talents variés mais au but commun: transmettre humour et tendresse à travers une succession d'histoires courtes.



En toute logique, certaines d'entre elles ont eu ma préférence pour une simple question de sensibilité (au trait ou au propos) mais toutes ont atteint leur but, faire du bien (spoiler alert, le titre n'est pas usurpé 😁).



Cette BD, sortie en 2018, n'est (je crois) plus disponible à la vente mais vous pouvez certainement vous la procurer d'occasion.

Voici à nouveau un tome bien noir et terriblement désabusé mettant à l'honneur un personnage récurent et important des Donjon Monsters qui n'apparait que très anecdotiquement dans la saga principale.

On croise à nouveau l'insupportable Delacour...faudrait tout de même qu'il finisse par perdre définitivement sa tête celui-là.

Ce tome semble clore l'histoire des automates de Vaucanson. Toutefois, on peut se demander, sur le coup, la question du pourquoi...en effet, cela n'a aucune incidence sur le récit ni sur le destin de Terra Amalta (du moins pour l'instant).

Le dessin, tout en rondeur, est sympa.

A suivre.