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3.92/5 (sur 13 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 16/05/1944
Biographie :

Nicole Pellegrin, née le 16 mai 1944, est une historienne française contemporaine.

Elle est spécialiste de l'anthropologie historique des XVIe ‑ XIXe siècles et chargée de recherche au CNRS. Son domaine de spécialisation recouvre aussi l'Histoire du genre et du vêtement. Elle collabore également à Musea, musée virtuel d'histoire des femmes et du genre, édité par l'université d'Angers, pour lequel elle a conçu l'exposition "Les genres de Jeanne d'Arc".

Source : Wikipedia, Magazine Sciences Humaines
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La naissance est un “tranchant du réel” qui fait partir la narratrice du roman de Marie Richeux sur les chemins d'une délicate et émouvante quête généalogique pour découvrir un double héritage : celui d'une lignée des “filles-mères” et celui du milieu des tisserands auquel appartenait l'une des aïeules de l'héroïne. Le cours de ces vies minuscules de femmes sages est ainsi associé à “l'ouvrage cousu” du texte : la métaphore filée de la matière à tisser permet de fécondes mises en lien, notamment avec les travaux de Nicole Pellegrin sur l'histoire des femmes et de la culture matérielle (en particulier, celle des textiles). Retrouvez sur notre webmagazine Balises : L'infographie "Le textile, tout un art" https://balises.bpi.fr/le-textile-tout-un-art/ L'entretien avec Sophie Brodier : "Histoires de filles-mères, histoires de femmes" https://balises.bpi.fr/sophie-bredier/ Suivre la bibliothèque : SITE http://www.bpi.fr/bpi BALISES http://balises.bpi.fr FACEBOOK https://www.facebook.com/bpi.pompidou TWITTER https://twitter.com/bpi_pompidou

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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Une écrivaine distanciée
En Orient, Agatha Christie, auteure mondialement connue et travailleuse acharnée, se devait d’être à la fois une maîtresse de maison accomplie et la très digne épouse d’un archéologue, par force colonialiste, jusqu’au fin fond de l’actuelle Syrie (la zone où sévit aujourd’hui l’EI djihadiste). Une double tâche qu’elle assume avec humour et donc avec sérieux, comme le racontent ses deux recueils de souvenirs et les mémoires de son mari, tout comme les lettres ou propos des héroïnes ou victimes de Rendez-vous à Bagdad (1951) et de Meurtre en Mésopotamie (1936). Des devoirs qui ne sont d’ailleurs pas purement domestiques, car elle doit aussi être la collaboratrice scientifique de Max Mallowan et devenir, à l’occasion, son chef d’équipe face à une centaine d’hommes de peine qu’il faut encadrer, surveiller, soigner, etc. Elle sait dire, avec humour, la difficulté qu’il y a, malgré la présence d’une domesticité nombreuse, à concilier son propre travail littéraire et des tâches archéologiques (photographier les objets excavés, les nettoyer, les reconstituer) tout en prenant en compte les tensions politico-sociales qui traversent la communauté, hétéroclite, des fouilleurs et de leurs épouses différemment voilées, au physique et au figuré : Européennes, Turques, Kurdes, etc.
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Et la femme, alors, la femme parachevée, créatrice de lumière, de tendresse et de beauté, la génération consciente, fière de sa mission sacrée, de son sacerdoce librement rempli dans la joie, la quiétude et l'universel respect, de quelle indignation et de quelle pitié ne frémira-t-elle point en retrouvant dans les livres jaunis, parmi la poussière du passé, la douloureuse histoire de ses aïeules, des mères tragique d'aujourd'hui ! ... l'histoire de celles qu'écrase le fardeau de l'enfantement sans relâche, sans consentement, et souvent sans amour, pauvres créatures passives qu'un soir de ribote, une brute féconde inconsciemment ; qui, jusqu'à la dernière minute, traînent leur ventre endolori et lourds dans les ateliers infernaux et qui, rentrant au logis, exténuées, doivent encore "trimer" pour toute la famille, servant l'homme, soignant les marmots ; l'histoire de celles qui subissent sur le grabat de leur taudis, sans air l'été, sans feu l'hiver, l'épreuve suppliciante, l'indicible torture, et qui, au bout de trois ou quatre jours, reprennent toutes meurtries et pantelantes, leurs besognes de bêtes de somme, attendant avec angoisse la prochaine grossesse, qui ne tardera pas ; l'histoire aussi de ces filles-mères, des mères réprouvées, des mères maudites, de ces victimes entre les victimes, victimes de la lâcheté de l'homme et de l'ignominie sociale, qui souffrent dans leur chair, leur cœur et leur esprit, tout ce que les lois, les mœurs, les institutions et les préjugés peuvent ajouter de raffinements de cruauté de la Nature ; de celles que le fruit de leur amour trompé a menées au vice ou au crime, au ruisseau ou à la prison ; l'histoire de toutes les mères, enfin, riches ou pauvres, "honnêtes" ou "avilies", qui laissent leur beauté, leur santé, leur vie même, sur le champ de bataille de la maternité, de toutes les mères que leur travail sublime, qui les auraient faites reines chez les abeilles, a fait esclaves chez les humains ! (N. Roussel)
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Parce que les écrits d’Agatha se jouent des distances et de formes variées de mises à distance, ils méritent peut-être d’être relus sous l’angle de « l’inquiétante familiarité » chère à Freud4 (un lecteur friand de ses romans) et aux grands écrivains-voyageurs. À ce sentiment permanent d’étrangeté, on sait ne pouvoir échapper que grâce à la « pulsion d’investigation ». Or c’est peut-être là la clef de notre délectation à lire ou relire « de l’Agatha ». Ne serait-ce pas aussi la raison qui fait écrire celle que l’on a surnommée « la reine du crime » mais qui est aussi, sous le nom de plume de Mary Westmacott, une des étoiles – méconnues – du roman sentimental anglais5 ?
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Une déclaration, sans doute apocryphe, définit assez bien la vie conjugale d’Agatha Chistie et son humour : « Épousez un archéologue ; plus vous vieillirez, plus il vous aimera ». La solidité de leur union est étonnante malgré leur différence d’âge et d’activité : elle a quinze ans de plus que son mari et mène de front « science du crime » et un travail parallèle d’aide-archéologue compétente. Pendant environ trois décennies, à peine interrompues par la Seconde Guerre mondiale, le couple passera trois à six mois par an dans les déserts, irakien puis syrien, lors de séjours qu’entrecoupent parfois des retours en Angleterre
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Quant au petit Belge, s’il doit s’adresser à de tout jeunes gens de bonne famille, il sait s’abriter « derrière le double bouclier de paroles flatteuses et de traits caricaturalement étrangers, de façon à leur inspirer une espèce de doux mépris sous leurs dehors polis et leurs bonnes manières27 ». Chacun des stéréotypes que construit la romancière est en effet doté de nuances vestimentaires, biographiques ou psychologiques qui en font, au bout du compte, des entités singulières et, pour autant, rassurantes car répétitives.
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Agatha Christie, une jeune mariée meurtrie et fugueuse
Elle s’engage alors comme infirmière bénévole dans des activités hospitalières où elle se familiarise avec drogues et poisons. Elle s’implique aussi fortement dans l’accueil des réfugiés. À leur contact, elle imagine « le petit
détective au crâne en forme d’œuf » et aux suractives « petites cellules grises ». Hercule Poirot apparaît en effet dès la rédaction de sa première œuvre de fiction : La Mystérieuse Affaire de Styles.
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Mais enfin qu'est-ce que votre féminisme ? Qu'est-ce qu'il demande en plus de ce que nous offrons ?
(...) Le vrai féminisme c'est d'être socialiste ! (...) Le vrai féminisme c'est d'être syndicaliste. (...)
A u nom d'elles toutes, je voudrais essayer d'expliquer ici pourquoi c'est faux, pourquoi les militants hommes eux-mêmes n'y croient pas beaucoup et se sentent troublés et inquiets devant le féminisme qui s'affirme et qu'ils ne comprennent pas (...) - Hélène Brion
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L'éducation de la femme est dirigée de manière à comprimer toutes ses facultés morales et intéllectuelles (sic), on veut lui persuader qu'elle est inférieure à l'homme ; et l'on s'efforce de réaliser autant que possible cette odieuse supposition.
Si dés (sic) l'enfance on appercoit (sic) en elle des germes de franchise, de courage, et de hardiesse, on s'empresse de les étouffer comme contraire aux devoirs de son sexe, née pour la servitude elle doit apprendre à dissimuler, elle doit être humble et timide, les pleurs et la prière, sont les seules armes qu'elle doit employer contre l'oppression.
est-elle douée d'un esprit élevé, à (sic)-t-elle des penchants studieux, on s'efforce de comprimer en elle ce qui pourrait lui rendre sa force et sa dignité morale.
on lui inspire des gouts frivoles, on lui insinue que le don de charmer, l'art de plaire doivent être les seuls objets de ses vœux, l'unique but de ses actions, et si franchissant tous les obstacles elle s'élevait au dessus des préjugés de son séxe (sic), quand même elle parviendrait au plus haut degré de savoir et de supériorité réelle ; toutes les carrières lui sont fermées, elle ne peut prétendre à aucune fonction publique, l'entrée des lycées, des facultés, des académies, lui est interdite. (J. Deroin)
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une conclusion d’attente
Deux traits originaux, comme deux inquiétudes récurrentes mal explicitées, traversent l’œuvre d’Agatha Christie. Soulignés par Sophie de Mijolla-Mellor, ils complexifient le « sentiment colonial » et la morgue sociale que l’écrivaine laisse inévitablement parfois affleurer. Ils me semblent aussi expliquer, au moins en partie, son goût du voyage et le sentiment d’insatisfaction qui en est la cause et la conséquence.
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« Attendez une minute… Cela me semble terriblement familier. La colombe sur le mât, qu’on a prise comme appât, pleure et pleure, et pleure encore… C’est cela ? » (Témoin indésirable/Ordeal by innocence, 1958)2

Touriste dilettante dans sa jeunesse, puis archéologue-photographe après son deuxième mariage, Agatha Christie (1890-1976), est une écrivaine prolifique qui promène ses personnages un peu partout dans le monde
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