Citations de Noël Simsolo (119)
Récemment, le photographe Brassaï lui avait fait part d'un commentaire de Picasso à ce sujet: "Le pli du pantalon de Jean Cocteau! Comme le fil d'un rasoir; comme le fil à plomb! Il est né avec le pli de pantalon dans son berceau. Il est né repassé..."
[Napoléon] J’aurais mieux fait de rester en Egypte : je serais à présent empereur de tout l’Orient.
Napoléon sait soumettre, mais il ne sait pas rallier.
Henry Langlois était venu dans le bureau d'André Laporte, de Pathé, pour demander 10.000 francs destinés à corrompre le gardien de l'entrepôt du service de contrôle des films.
- Il est tout seul là-bas, expliqua Langlois. Pour attendre les camions qui vont évacuer les films américains vers l'Allemagne. J'ai réussi à le persuader que son pays a perdu la guerre. Comme il est amoureux d'une Française, je lui ai promis une motocyclette et 10.000 francs contre les clés de l'entrepôt. Je peux ainsi sauver tous ces films, comme je l'ai déjà fait pour les collections venues d'URSS. Mais il n'y a pas une minute à perdre.
André Laporte lui avait donné l'argent. Maintenant, les bobines de films américains se trouvaient dans les caves du palais de Chaillot, une vraie pétaudière de pellicules-flamme qui pouvaient s'embraser en un instant et incendier tout le monument. Jean Painlevé l'avait fait remarquer à Henri Langlois, qui lui avait répondu: "Brûlés vifs, nous serons les Jeanne d'Arc du cinéma!"
- Je me fous de la censure américaine. Je ne veux pas tricher avec la réalité de la mort. Je tourne une fable, pas une farce.
- Autre chose, pour les gros plans que tu me demandes, les acteurs sont éblouis par la lumière des projecteurs. Et Eastwood plisse chaque fois les yeux.
- Aucune importance car Clint n'a que deux expressions. Une avec le chapeau et une sans le chapeau.
Vos souverains nés sur le trône peuvent se laisser battre vingt fois et rentrer toujours dans leur capitale ; moi, je ne le puis pas, parce que je suis un soldat parvenu. Ma domination ne survivra pas au jour où j’aurai cessé d’être fort et par conséquent d’être craint.
[Napoléon] Taisez-vous Tallleyrand ! Vous êtes de la merde dans un bas de soie.
[Talleyrand] Quel dommage qu’un si grand homme ait été si mal élevé.
Je sais que je peux faire mieux.
- J’apprends l’échec d’un complot à Paris, le 23 octobre dernier. Un certain général Malet a annoncé ma mort en Russie et tenté un coup d’Etat qui a failli réussir. Ma police a été bernée et emprisonnée par les conjurés. Ah ! Si Fouché avait été là, ça ne se serait pas passé de la sorte.
- Les coupables ont été fusillés ?
- Oui, mais l’inacceptable est que, me croyant mort, personne n’a voulu proclamer mon fils, le Roi de Rome, comme étant mon successeur ! L’empire ne repose donc que sur moi.
- Berthier, n’est-ce pas un beau spectacle ?
- Horrible, sire !
- Messieurs, rappelez-vous les mots d’un empereur romain : « Le cadavre d’un ennemi sent toujours bon ! »
[Napoléon] Si j’avais voulu opprimer la liberté de mon pays, si j’avais voulu usurper l’autorité suprême, je ne ma serais pas rendu aux ordres que vous m’avez donnés. La patrie n’a pas de plus zélé défenseur que moi.
- Et la Constitution ?
[Napoléon] La Constitution ? Peut-elle être encore une garantie pour le peuple français ? La Constitution ? Vous l’avez violée le 18 fructidor, vous l’avez violée le 22 floréal, vous l’avez violée le 30 pairial. La Constitution ? Elle est invoquée par toutes les factions, et toutes l’ont violée.
[Plateau de Gizeh, 21 juillet, lever du jour.]
Soldats ! Vous êtes venus dans ces contrées pour les arracher à la barbarie, porter la civilisation dans l’orient, et soustraire cette belle partie du monde au joug de l’Angleterre. Nous allons combattre, songez que du haut de ces pyramides, quarante siècles vous contemplent !
Annie Girardot
Avide de ravages et de rôles suicidaires. Mais indestructible puisque raffinée au point de ne jamais tricher avec son physique et, selon les époques, de jouer avec lui sans détours. Chez elle, on ignore où commence le vécu et, où finit la composition. Comment peut-elle avancer ainsi sur l'arête vive des précipices ? Annie Girardot doit avoir mille vies pour les risquer de la sorte. La chance et le talent ne sont pas tout.
[Malte, 14 juin 1798]
- Je déclare l’Ordre de Saint-Jean dissous, et ses richesses et ses biens iront dans les caisses de mon armée.
- Vous osez touchez à notre ordre ?
- La République est contre la chevalerie et l’esclavage. Je libère donc les barbaresques que vous teniez aux galères.
[…]
- Les chevaliers étaient furieux de vous voir faire retirer leurs armoiries de l’île.
- Vous savez bien Monge, que sur le plan militaire, Malte occupe une place stratégique de choix. Et il s’y trouve la plus grande imprimerie du monde. Il faudra tenir cette île coûte que coûte.
- Des esclaves libérés pourront nous servir d’interprètes en Egypte.
- J’y compte bien.
[Mars 1797, route de Trieste.]
- Quand Carnot m’a dit : « Bernadotte, rejoignez Bonaparte avec l’armée de Sambre-et-Meuse », j’ai obéi en bon républicain.
- Mais vous doutez que Bonaparte soit un vrai républicain.
- Il a 26 à 27 ans et veut paraître en avoir 50. Cela ne me dit rien de bon pour la république. Surtout qu’il se comporte en autocrate, en proconsul, ne tient pas compte des ordres qu’il reçoit du Directoire et agit partout en maître.
- Vous qui portez « Mort aux rois » tatoué sur le bras, il a donc tout pour vous déplaire.
- J’ignore s’il a des ambitions de souverain, pour l’instant, il fonde des républiques, pas des royaumes. Et puis c’est un génie sur le plan militaire. Et aussi un chef qui est aimé de ses hommes.
- Mais vous ne l’aimez pas.
- Et c’est réciproque. Cependant, je respecte le chef militaire. Il m’a nommé commandant de la quatrième division qui doit marcher sur Vienne. Alors je lui obéis.
[27 mars 1796, sur la route de Nice]
Sachez aussi, messieurs, que j’ordonne ou me tais.
18 juin 1815 prés du village de Waterloo 19h30
Napoléon:
- Ce fou de Ney attaque trop vite, il perd son avantage. Faites intervenir la garde impériale pour tenir en attendant Grouchy.
20 h
- Grouchy arrive, non c'est Blücher...
VON STERNBERG : Jim, ne croyez pas trop en Hollywood. Stroheim, vous et moi sommes juifs. On nous admire, on nous tolère… Mais pas si nous vivons avec une femme de couleur.
« Soldats, vous êtes nus, mal nourris. Le gouvernement vous doit beaucoup, il ne peut rien vous donner. Votre patience et l’ardeur que vous montrez du haut de ces rochers sont admirables, mais ne vous procure aucune gloire. Aucun éclat ne brille sur vous. Je peux vous conduire dans les plus fertiles plaines du monde. Vous y trouverez honneur, gloire et richesses, soldats d’Italie, manquez-vous de courage ou de constance ? »
- Diable d’homme ! On le suivrait en enfer.
- Pour l’instant, il ne demande que de le suivre en Italie.
[Barras à Bonaparte, 13 vendémiaire, an IV]
- Tu as sauvé la Convention.
- J’ai sauvé la République.