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EAN : 9782809812343
280 pages
L'Archipel (25/09/2013)
3.12/5   4 notes
Résumé :
Dans la nuit du débarquement des alliés en Normandie (5 à 6 juin 1944), Jean Leblanc, illusionniste et pickpocket, guette l'officier allemand Friedrich Wolf à la sortie d'un cabaret de Pigalle pour lui dérober une enveloppe. Mais celui-ci est abattu sous ses yeux par un homme qui s'enfuit en vélo. Sortant alors d'une porte cochère, le jeune résistant, Paul Saltion, fait les poches de la victime et emporte l'enveloppe que Leblanc convoitait.Quel est ce butin ? De l'a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
"Paris! Paris outragé! Paris brisé! Paris martyrisé! Mais Paris libéré ! »…
A Paris, c'est le chaos, et Noël Simsolo va s'attacher à nous dépeindre l'atmosphère qui règne dans la capitale du 05 juin au 20 août 44. L'ouvrage m'a beaucoup fait penser au Corps noir de Dominique Manotti, car il dépeint lui aussi l'impact du Débarquement en Normandie sur les Parisiens. Le D Day fait l'effet d'un violent coup de pied dans la fourmilière. Tout le monde s'agite, et pas pour les mêmes raisons. C'est la débandade générale, pour les collaborateurs « light » comme pour les plus enragés, pour les truands pour qui l'Occupation fut une véritable vache à lait, pour les Allemands qui sentent que la guerre est perdue…
Paris Chaos s'ouvre sur l'assassinat de l'officier Friedrich Wrang au sortir d'un cabaret de Pigalle, devant Jean Leblanc, un illusionniste magouilleur qui espérait lui faire les poches. Mais l'officier n'était pas un simple pigeon. Dans ses affaires subtilisées sous le regard incrédule du demi-sel par un voleur plus rapide que lui, il y avait une liste codée convoitée par la Gestapo, et la photo d'un tableau de Velazquez qui fait baver d'envie Goebbels et Himmler.
Le meurtre de l'officier, qui a lieu la veille du 06 juin, va bouleverser le microcosme faisandé du cabaret le Cramoisi, où Wrang avait ses habitudes.
Simsolo nous offre un voyage au bout de la nuit parisienne dans laquelle les voyous, les collaborateurs, les chanteuses de seconde classe, les entraîneuses, les amuseurs, les officiers allemands, les membres de la Cagoule, les résistants, les agents doubles, les opportunistes, les anonymes comme les célébrités (Céline, Camus…) tentent de survivre ou luttent pour que Paris se soulève. La multiplicité des personnages et la multiplicité des points de vue rend bien compte de cette effervescence. Les protagonistes sont à un tournant de leur existence, les décisions des uns ont des conséquences sur les vies des autres.
Paris Chaos exige une lecture attentive, car en plus d'une intrigue complexe, il donne à voir une réalité historique bien éloignée de l'image d'Epinal du grand roman manichéen de la Libération. Qu'il s'agisse du complot contre Hitler qui a lieu le 20 juillet ou des manoeuvres des services anglais et américains pour contrer l'influence des résistants communistes (Rol-Tanguy…), des affaires juteuses réalisées d'abord sur le dos des commerçants juifs voulant quitter la France au début de la guerre puis sur le dos des collaborateurs pressés de rejoindre l'Espagne ou la Suisse, des derniers massacres exercés par les Allemands comme un baroud mortel, Simsolo n'omet aucun détail sur ces jours sombres. Les derniers règlements de compte sont sans doute les plus sanglants.
Paris Chaos est un roman riche et enlevé, émaillé de nombreux dialogues, bourré d'anecdotes historiques connues ou méconnues et même si certaines pistes ou certains personnages disparaissent des écrans radar, on adore se perdre dans ce chaos ambiant.
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6 juin 1944/20 août 1944 telles sont les dates butoir choisies par Noel Simsolo pour son livre Paris Chaos .Vous l'aurez compris nous sommes à la fin de l'occupation allemande, au moment du débarquement allié sur les plages de Normandie et à celui où chacun s'interroge sur son proche avenir, alllemand, résistant , collabo , ou simplement témoin passif de cette tragédie.
Sur fond de polar classique, des bandes rivales s'entre-tuent pour la possession d'oeuvres d'art,ou de quelques milliers de francs qui permettront une vie acceptable ici où ailleurs. Himmler, Goering; la Gestapo, le Sd,sont les principaux acteurs de de roman, des figures célèbres passent devant la caméra, auteurs, comédiens, journalistes,des anonymes aussi qui sortent ou vont sortir de l'ombre le jour J.
Paris dans cette fin de guerre d'occupation n'est que confusion ,de Montmartre à l'hôtel des Saussaies, de la préfecture au Lutetia ..;
Simsolo nous livre ici un fort joli roman qui, s'il ne m'a pas transportée,m'a beaucoup appris encore une fois sur une période fort sombre de notre histoire;
Merci donc aux éditions L'Archipel et à Babélio pour cette lecture dans le cadre de masse critique
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Le thème de la Seconde Guerre Mondiale est souvent manipulé, pris, repris, écrit puis réécrit dans les romans. Ils n'en demeurent pas moins chacun unique dans leur genre, traitant différemment du sujet posé. Après avoir lu des romans traitant de la condition des déportés juifs, comme Elle s'appelait Sarah de Tatiana de Rosnay, ou même Pardonne-lui de Jodi Picoult, et après avoir lu une BD sur la Résistance, celle d'Alain Grand et Marc Lévy, Les enfants de la liberté, Paris chaos reste dans le thème, mais l'approche d'une tout autre manière.

L'auteur décide de nous parler des mouvements de Résistance des français, mais également de la Gestapo allemande, de la police française, du régime de Vichy... vous l'aurez compris, il faut un minimum de connaissance sur cette partie de l'histoire pour pouvoir comprendre un tant soit peu le récit.

La première chose qui peut surprendre, quand on débute la lecture de ce roman, c'est le peu de pages que contiennent les chapitres. Je n'ai pas été outre-mesure surprise, ni gênée par ce peu de pages, bien au contraire, il a donné du rythme et de la vitesse au récit, comme si toute l'histoire se déroulait à vive allure.
A chaque fin de chapitre, c'est à un nouveau narrateur auquel nous avons à faire. L'auteur a choisi d'alterner la prise de parole et l'histoire des personnages, en les mélangeant assez simultanément, en faisant se suivre un chapitre concernant la Résistance par un nouveau sur les nazis. Ces changements brutaux rajoutent de la dynamique à l'ouvrage. Ne soyez pas surpris de ne pas retenir dès le départ le nom et le rôle de chaque personnage... au fil de votre lecture, vous arriverez plus aisément à apprivoiser chacun.

Noël Simolo ajoute, au début de chaque chapitre, le jour et l'heure à laquelle se déroule la scène qui va suivre. Connaissant les grands événements de cette seconde Guerre Mondiale, c'est avec une sorte d'anxiété que nous suivons ce chronomètre qui s'égrène lentement, et inexorablement...

Paris chaos représente bien la guerre telle quelle ; violente, cruelle et effroyable. Les scènes macabres sont nombreuses, plus sanguinolentes et cinglantes les unes que les autres. C'est avant tout un roman noir et sombre, telles les années de guerre qui se sont écoulées.
Mais à travers ses abondantes séquences bestiales, des scènes plus touchantes ont prouvées qu'il restait un semblant d'humanité et de sentimentalité dans cette guerre noire et sans merci.

Même si parfois certaines scènes ont pu être un peu brouillonnes, et qu'il était facile de se perdre dans le rôle que tenait chaque personnage, l'intrigue en elle-même est très bien menée, et nous apprends énormément de choses.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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Livre en main, on pourrait s'attendre à lire un polar sur fond historique : couverture noire avec en photo une broche allemande, le mot "suspense" et en 4e de couverture l'indication que l'auteur, Noël Simsolo, nous propose un polar. du suspense il y en a certes un peu mais pas à la mesure des grands maîtres du polar. Et le contenu se rapproche plutôt d'un "roman d'ambiance" sur fond historique avec une touche de roman noir.
L'histoire se déroule entre le 5 juin et le 20 août 1944, à l'orée de la libération de Paris. le récit se termine d'ailleurs sur un air de "Paris brûle-t-il ?"
Le thème : un officier allemand est égorgé à la sortie d'un cabaret Montmartrois par un résistant isolé puis dans le même temps dépouillé d'une enveloppe par un voleur. Or outre de l'argent, celle-ci contient des documents intéressants la Gestapo et le SD (services secrets SS), des officiers opposés à Hitler, la Résistance et Jean Leblanc (l'un des personnages principaux, prestidigitateur et voleur, chasseur de tableaux pour le compte de Goering).
L'histoire se déroule principalement dans les quartiers de Montmartre et Pigalle, dans ces lieux interlopes où se croisent Français et Allemands, résistants, collabos et français indécis, pègre et policiers. Pléthore de personnages donc, il m'a été difficile au départ de bien tous les identifier. Dans ce microcosme parisien, ce village presque, une pléiade de personnages célèbres entrent en scène : Camus, Cocteau, Céline, Guitry, le docteur Petiot. Sont cités également : Picasso, Signoret, Aragon, Breton, Jean Marais, Brassaï, Maria Casarès, Arletty et la liste est longue ! A tel point que ce défilé en devient artificiel : besoin de "valeur ajoutée culturelle" de la part de l'auteur ?
En tout cas, l'atmosphère trouble de l'époque est bien mise en valeur. Tout comme les dessous politiques agitant d'un côté les allemands non nazis préparant un "après-Hitler" par un attentat et par ailleurs les Alliés et les Résistants (Gaullistes et Communistes) sur le futur Etat Français avec l'insurrection de Paris.
La fin du roman n'est pas selon moi, à la hauteur de l'ensemble, j'ai été déçu par cette conclusion digne d'un médiocre mélo. Je n'en dirai pas plus pour ne pas déflorer l'histoire.
En résumé, Paris Chaos est un roman agréable à lire même s'il n'est pas LE roman de l'année. Il intéressera à coup sûr celles et ceux qui ont envie de se plonger dans l'ambiance de Paris sous l'Occupation. Un roman que j'ai apprécié malgré les réserves émises.
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Nous sommes à Paris le 5 juin 1944. Un officier allemand est assassiné alors que Jean Leblanc, illusionniste et pickpocket, s'apprêtait à lui dérober une précieuse enveloppe. C'est Paul, jeune étudiant (et voisin de l'écrivain Céline) qui s'en empare. le contenu l'intrigue : de l'argent, des messages secrets, une liste de noms (une conspiration contre Hitler ?). Leblanc va tenter de retrouver le voleur car il y avait aussi la mystérieuse photo d'un Vélasquez dans cette enveloppe...La réalité et la fiction prennent corps sous nos yeux avec la Libération, les opposants, les opportunistes, les intellectuels d'alors (Céline, Cocteau, Camus,...) dans ce feuilleton trépidant.

Le roman est léger, le rythme enlevé, les dialogues vivants. Pourtant, est-ce la multiplicité des personnages qui m'a perdue, ou ce mélange que j'ai trouvé artificiel entre la réalité et la fiction ? En tout cas je n'ai pas du tout accroché à ce roman dont l'intrigue policière se perd rapidement.... Des avis plus élogieux, d'autres plus modérés, sur Babelio que je remercie pour cet envoi.
Lien : http://les-routes-de-l-imagi..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Henry Langlois était venu dans le bureau d'André Laporte, de Pathé, pour demander 10.000 francs destinés à corrompre le gardien de l'entrepôt du service de contrôle des films.
- Il est tout seul là-bas, expliqua Langlois. Pour attendre les camions qui vont évacuer les films américains vers l'Allemagne. J'ai réussi à le persuader que son pays a perdu la guerre. Comme il est amoureux d'une Française, je lui ai promis une motocyclette et 10.000 francs contre les clés de l'entrepôt. Je peux ainsi sauver tous ces films, comme je l'ai déjà fait pour les collections venues d'URSS. Mais il n'y a pas une minute à perdre.
André Laporte lui avait donné l'argent. Maintenant, les bobines de films américains se trouvaient dans les caves du palais de Chaillot, une vraie pétaudière de pellicules-flamme qui pouvaient s'embraser en un instant et incendier tout le monument. Jean Painlevé l'avait fait remarquer à Henri Langlois, qui lui avait répondu: "Brûlés vifs, nous serons les Jeanne d'Arc du cinéma!"
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Récemment, le photographe Brassaï lui avait fait part d'un commentaire de Picasso à ce sujet: "Le pli du pantalon de Jean Cocteau! Comme le fil d'un rasoir; comme le fil à plomb! Il est né avec le pli de pantalon dans son berceau. Il est né repassé..."
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Quelles que soient les difficultés, tout vaut mieux que d'être mis hors de combat sans combattre.
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Et maintenant, Jean aimait à nouveau.
Une nazie, un monstre.
Ingrid Schwartzblutt.
- Tu dénoncerais des juifs pour elle ? demanda-t-il.
Le visage de l'illusionniste se décomposa.
- Mais tu es fou, Pierre. Notre amour est au-delà de tout ça. Rien d'autre n'existe quand nous sommes ensemble. Ni la guerre, ni les horreurs, rien. Tu ne peux pas comprendre. Tu n'as jamais aimé vraiment. Tu baises, c'est tout.
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Nous avons tous une face obscure qui nous salit et nous dévore. C'est le paradoxe de l'être humain depuis le début des temps.
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Vidéo de Noël Simsolo
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