Plus de 30 000 ans avant notre ère, plusieurs espèces d'humains ont cohabité, dont les Homo Sapiens et les Homo Neanderthalensis. Que se passerait-il si ces espèces pouvaient à nouveau se rencontrer ? Noëlle Michel a exploré cette question dans un roman, appuyée par l'éclairage scientifique de Marylène Patou-Mathis.
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Nous faisons partie du monde, nous sommes en état de fusion avec lui, nous ne vivons pas à côté. Eva se dit que c'est parce que l'humanité a oublié tout ça qu'elle détruit son environnement de cette façon. Qu'il faudra sans doute attendre que les hommes n'aient plus d'oxygène à respirer et plus d'eau à boire pour comprendre que l'argent ne se mange pas.
Les crises environnementales et climatiques démontrent pourtant une cruauté aveugle que, malgré tous leurs efforts, les humains ne contrôlent pas grand-chose. Cependant, l'esprit est ainsi fait qu'il peine à le croire ; ce qui explique peut-être en partie l'engouement pour les théories du complot en tout genre qui fleurissent sur la rhizosphère. Comme si l'idée que nous ne maîtrisons rien ou si peu était trop insupportable; certains humains préfèrent se réfugier dans des histoires abracadabrantes impliquant l'hypothèse d'un contrôle quasi absolu plutôt que d'accepter l'insoutenable imprévisibilité de l'existence.
Si tu veux mon avis, le libre arbitre est un mythe bien pratique : chaque individu est le seul et unique responsable de tout ce qui lui arrive, succès comme malheurs. Note que comme ça, on remet pas le système en question... Elle est là, la poudre aux yeux ! Bien sûr, on a une certaine marge de manoeuvre - supérieure à celles des Neans, je te l'accorde -, mais elle est surestimée. Notre inconscient, notre passé, notre couleur de peau, notre genre, le pays où on est né, le milieu social dans lequel on a grandi... Tout cela nous conditionne et détermine notre vie. Personne n'est vraiment libre.
La souffrance n' as pas disparu, au contraire ; on dirait presque qu'elle sublime chaque parcelle de bonheur, le contraste qu'elle offre fait briller l'instant d'un éclat particulier, le rend plus précieux.
Il existe un endroit, intime et précieux, où l'on n'est plus un, où l'on ne fait plus qu'un. Les différences s'effacent, l'altérité s'évapore, les frontières s'estompent. L'individu disparaît au profit du tout, le corps se dissout dans l'espace, son enveloppe charnelle est pleine de trous. Elle prend conscience de sa porosité., elle n'est pas un objet aux limites bien étanches, séparé du monde, elle est un amas de poussière traversé par le vide, Un flux, un flux qui se mêle aux autres flux- eau, vent, chaleur, fusion des souffles, communion des peaux.
Le souffle, c'est à la fois ce qui nous anime et ce qui nous échappe. Atteindre l'âge du souffle, c'est admettre que nos actions et notre volonté seules ne déterminent pas notre vie. Cesser de chercher des coupables ou des responsables, et puis accepter ce qui a été et ne peut être changé. Accueillir nos propres défauts, notre impuissance...nos ombres.
Et ces séjours à l'étranger pourraient se réduire à peau de chagrin avec la mise en place des quotas environnementaux, qui octroie chaque citoyen la même empreinte écologique annuelle autorisée. Ceux qui privilégient une alimentation végétale, par exemple, pourront continuer à s'offrir quelques rares trajets en avion.
Chaque chose en son temps. Il sent l'endorphine le soulever de terre chaque fois qu’il s’imagine projeté sur les rhizolentilles de millions de fans. Ses rhizopotes, partenaires de stimulaction, son père, et même sa sœur, il en est sûr : tous le regarderont, béats d’admiration ou rongés par l’envie.
"Nous avons le destin que nous avons mérité." Il paraît que la phrase est d'Einstein. Eva est dubitative. Est-ce l'état bancal de sa vie affective qui la rend cynique? Il lui semble que le destin est plutôt un hasard que l'on habille de sens pour traverser le néant hivernal de l'existence.
Si on les élevait de manière respectueuse, avec empathie. Après tout, ils n'ont peut-être pas le même niveau de conscience et d'intelligence que nous, ils n'en sont pas moins vivants, capables de sensations et d'émotions, et même d'une certaine conscience de soi.