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4.03/5 (sur 36 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) le : 8/12/1953
Biographie :

Politologue.
Fils de juifs survivants du ghetto de Varsovie, il se fait connaître par ses écrits sur le conflit israélo-palestinien et par les polémiques suscitées par sa critique de ce qu'il a appelé « l'Industrie de l'Holocauste », terme par lequel il désigne les organisations et les personnalités juives (notamment le Congrès juif mondial ou Elie Wiesel) qui selon lui instrumentaliseraient la Shoah dans un but politique (soutenir la politique israélienne) ou mercantile (obtenir des réparations financières de la part de l'Allemagne et de la Suisse). Sa thèse de doctorat concerne une critique du best seller publié en 1984, From Time Immemorial, de l'auteure américaine Joan Peters. Ce livre faisait écho à la théorie du « désert » dans lequel les premiers immigrés juifs se seraient installés.
En 2001, il est chargé d'enseignement à l'Université DePaul de Chicago. En 2005, il publie Beyond Chutzpah: On the Misuse of Anti-Semitism and the Abuse of History dans lequel il critique le livre The Case for Israel du professeur de droit de Harvard, Alan Dershowitz, le qualifiant de canular universitaire. Il y dénonce des généralisations hâtives et des accusations d'antisémitisme proférées par certaines organisations juives à l'encontre des opposants à la politique de l'État d'Israël.
Via une lettre de son président Dennis Holtschneider, le 8 juin 2007, l'Université DePaul de Chicago confirme le rejet de sa candidature comme professeur titulaire en science politique. La commission d'attribution a réprouvé le soutien du conseil des facultés. L'avocate Lynne Bernabei le défendra contre cette décision. Le 5 septembre 2007 l'université lui a interdit d'enseigner et a exigé qu'il libère son bureau. Il démissionne en septembre 2007 après que les deux parties ont signé un accord privé.
Suite à la publication en novembre 2006 du livre Palestine: Peace Not Apartheid de l'ancien président américain Jimmy Carter, il publie « Peace, Not Apartheid », une critique détaillée et plutôt positive de ce livre (tout en relevant plusieurs erreurs historiques).
Il est membre du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine dont les travaux ont commencé le 4 mars 2009.
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Source : Wikipédia et Catalogue de la BNF
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Avec Dara Barnat, Norman Finkelstein, Stephen Fredman, Andrea Inglese, Jena Osman, Ariel Reznikoff, Sarug Sarano, Carlos Soto Roman, Mark Scroggins & Frank Smith Rencontre animée par Xavier Kalck, Fiona McMahon & Naomi Toth J'aime cette promenade secrète dans le brouillard ; ni vu ni entendu, au milieu des buissons couverts de gouttes ; le sentier solide et invisible à cinq ou six mètres — et seul l'étroit présent est vivant. Charles Reznikoff, Going To and Fro and Walking Up and Down, Futuro Press, 1941 – Inscriptions: 1944-1956, 1959. Charles Reznikoff (1894-1976), poète américain considéré comme l'une des figures du mouvement « objectiviste », avec George Oppen, Lorine Niedecker, Carl Rakosi et Louis Zukofsky, est resté largement inconnu de son vivant, mais son héritage est revendiqué aujourd'hui par nombre de poètes dans la poésie expérimentale contemporaine. Pour la Maison de la Poésie, nous nous réunissons autant pour lire Reznikoff que pour faire entendre les résonances que son oeuvre continue à produire aussi bien dans l'aire anglophone que francophone et hispanophone. En savoir plus – colloque international, « Charles Reznikoff : Inscriptions (1894-1976) », Université Paris Nanterre,du 1er au 3 juin 2023. « Nos rencontres ont été si brèves qu'il vaudrait mieux les appeler séparations, et de toutes nos paroles je me souviens surtout des “au revoir” » La Jérusalem d'or, Charles Reznikoff À lire – Charles Reznikoff, Inscriptions, précédé de Ça et là, trad. de l'anglais (États-Unis) par Thierry Gillyboeuf, éd. Nous, 2018. Publications en anglais : Going To and Fro and Walking Up and Down, 1941 – Inscriptions : 1944-1956, 1959.

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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Il n'est que temps d'ouvrir nos cœurs à la souffrance du reste de l'humanité.

Introduction.
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À l'origine, l'expression " survivants de l'Holocauste " désignait ceux qui avaient subi le terrible traumatisme du ghetto puis du camp. On estime à 100 000 le nombre de ces survivants à la fin de la guerre (1). Aujourd'hui leur nombre ne peut guère dépasser le quart de ce chiffre. Comme ceux qui avaient souffert dans les camps se voyaient décerner la palme du martyre, bien des Juifs qui avaient passé la guerre ailleurs se sont fait passer pour des survivants des camps. Il y avait à cela un autre motif puissant, d'ordre matériel celui-ci. Après la guerre, le gouvernement allemand a versé des indemnités aux Juifs des ghettos et des camps. Beaucoup de Juifs se sont fabriqué un passé qui leur donne droit à figurer sur les listes des réparations (2). « Si tous ceux qui se prétendent survivants le sont réellement — se demandait souvent ma mère — on se demande qui Hitler a bien pu tuer. »

Chapitre III : La double extorsion.
(1) : Henry Friedlander, " Darkness and Dawn in 1945 : The Nazis, the Allies, and the Survivors ", in US Holocaust Memorial Museum, 1945 — the Year of liberation, Washington, 1995, pp. 11 - 35.
(2) : Tom Segev, The Seventh Million (trad. fr. par Eglal Errera, Le Septième Million : les Israéliens et le génocide, Paris, Liana Levi, 1993), New York, 1993, p. 248.
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La mémoire de l'Holocauste EST une construction idéologique liée à des intérêts précis.

Introduction.
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Ce livre est à la fois une étude anatomique et une mise en accusation de l'industrie de l'Holocauste. Mon propos est de démontrer que " l'Holocauste " est une représentation idéologique de l'holocauste nazi*. (* Dans ce texte, " holocauste nazi " désigne l'événement historique réel, et " Holocauste ", sa représentation idéologique.)
Comme la plupart des idéologies, elle revêt un certain lien, même s'il est ténu, avec la réalité. L'Holocauste n'est pas une construction arbitraire, elle a sa cohérence interne. Ses dogmes centraux sont au service d'importants intérêts politiques et sociaux. L'Holocauste s'est vraiment révélé une arme idéologique indispensable. Grâce à la mise en œuvre de cette industrie, un pays doté d'une puissance militaire parmi les plus redoutables, présentant un dossier désastreux en matière de droits de l'homme, s'est assigné à lui-même un rôle d'État-victime, et le groupe ethnique** qui réussit le mieux aux États-Unis a lui aussi acquis un statut de victime. Cette façon spécieuse de se poser en victime rapporte des dividendes considérables et en particulier elle immunise contre toute critique, si justifiée soit elle. J'ajouterai que ceux qui jouissent de cette immunité n'ont pas échappé à la corruption morale qui va habituellement de pair avec elle. De ce point de vue, ce n'est nullement un hasard si Elie Wiesel est devenu l'interprète officiel de l'Holocauste. Il n'a pas acquis cette situation par ses engagements humanitaires ni par ses talents littéraires***. Il joue ce rôle important parce qu'infailliblement il donne corps aux dogmes et soutient les intérêts de l'Holocauste.

(**N. d. T. : " Ethnic group " est une expression très courante aux États-Unis pour désigner les minorités. On l'a conservée ici, dans ce contexte américain, malgré ses connotations désagréables en français.)
(*** Sur les états de service de Wiesel dans la justification d'Israël, voir Norman G. Finkelstein et Ruth Bettina Birn, " A Nation on Trial, the Goldhagen Thesis and Historical Truth ", New York, 1998 (trad. fr. par Denis Berger, " L'Allemagne en procès : la thèse de Goldhagen et la vérité historique ", Albin Michel, 1999). Son dossier sur d'autres points n'est pas brillant. Dans un nouvel ouvrage, " Et la mer n'est pas remplie : mémoires II " (Paris, Le Seuil, 1996), Wiesel explique son silence sur les souffrances des Palestiniens en ces termes étranges : « Malgré les pressions plus ou moins fortes auxquelles j'étais soumis, je refusais de prendre publiquement position dans le conflit israélo-arabe. » (p. 192) Dans sa revue détaillée de la littérature sur l'Holocauste, le critique Irving Howe évacue le vaste corpus de WIesel en un seul paragraphe où l'on trouve cet éloge nuancé : « Le premier livre d'Elie Wiesel, " La Nuit " [Éditions de Minuit, 1973] [est] écrit de façon simple et sans facilités rhétoriques. » Un autre critique, Alfred Kazin, est du même avis : « Depuis La Nuit, rien ne vaut la peine d'être lu. Elie n'est plus qu'un homme de spectacle. Il s'est défini lui même devant moi comme " un conférencier déchiré ". » (Irving Howe, " Writing and the Holocaust " in New Republic, 27 octobre 1986 ; Alfred Kazin, " A Lifetime Burning in Every Moment ", New Tork, 1996, p. 179)
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Norman G. Finkelstein
Et je trouve qu'il n ' y a pas plus dégueulasse que de profiter de la souffrance de mes parents et de leur supplice pour essayer de justifier la torture, la sauvagerie, la destruction des maisons qu' Israël commet chaque jour contre les palestiniens...
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Mes parents, bien qu'ils aient tous deux passé le reste de leur existence à revivre le passé, avaient à la fin de leur vie perdu tout intérêt pour l'Holocauste comme spectacle public. Mon père avait un vieil ami, un compagnon d'Auschwitz, un idéaliste de gauche apparemment incorruptible, qui avait refusé par principe l'argent des réparations allemandes après la guerre. Il avait fini par accepter le poste de directeur de Yad Vashem, le musée de l'Holocauste en Israël. Mon père, sincèrement déçu, avait été obligé d'admettre que même cet homme avait été corrompu par l'industrie de l'Holocauste, avait trahi ses convictions pour le pouvoir et l'appât du gain. L'interprétation de l'Holocauste prenant chaque jour des formes plus absurdes, ma mère citait souvent avec ironie Henry Ford : « L'Histoire, c'est de la blague. » C'étaient surtout les affabulations des " survivants de l'Holocauste ", tous héros de la Résistance dans les camps de concentration, qui provoquaient à la maison des sarcasmes grinçants. John Stuart Mill a fait remarquer, il y a longtemps déjà, que les vérités, lorsqu'elles ne sont pas soumises à une réévaluation permanente, finissent par « cesser d'avoir un effet de vérité par leur exagération qui les transforme en mensonges ».

Introduction.
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Mes parents se demandaient souvent pourquoi j'étais si indigné par la falsification et l'exploitation du génocide nazi. La réponse la plus évidente est qu'elles servent à justifier la politique criminelle de l'État d'Israël et l'appui des États-Unis à cette politique. J'ai aussi une raison plus personnelle. J'attache de l'importance à la mémoire des persécutions de ma famille. La campagne que mène actuellement l'industrie de l'Holocauste pour extorquer de l'argent à l'Europe au nom des " victimes de l'Holocauste dans le besoin " a réduit le statut moral de leur martyre à celui du casino de Monte-Carlo. Indépendamment même de ce souci, je reste convaincu qu'il faut préserver — et se battre pour — l'intégrité de l'enregistrement des faits historiques.

Introduction.
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