Olafur Jóhann Olafsson

Que dire?

Je me suis trompée d'auteur (vous savez ce que c'est avec les noms finlandais, islandais ou danois ...) et suis tombé par hasard sur ce livre. Attirée par la quatrième de couverture je l'ai lu.

Que dire?

Ce n'est pas franchement mauvais mais pas franchement bon non plus. Un ouvrage d'amateur que l'on lit jusqu'à la fin malgré l'ennui parce que l'éditeur a promis une fin surprenante. Quel mensonge.

L'histoire? Une passion amoureuse d'un ado égocentrique et de caractère faible qui se venge par dépit amoureux. La culpabilité lié à son "petit crime" lui pourrira l'existence et l'existence de ceux qui le cotoieront. Devenu patron d'industrie il finira sa vie seul avec pour compagnon une jeune cambodgienne qui lui sert de femme de ménage, d'infirmière, de cuisinière et qu'il aimerait bien avoir la force de mettre dans son lit. Il aime mais ne sait pas se l'avouer.

On n'apprend rien de l'occupation allemande du Danemark ou de celle de l'Islande par les alliés. On apprend peu de l'immigration des iIslandais en Amérique.

Ce livre est un catalogue de moi, personnellement, je.

On peut se passer de le lire.

Parfois comme une petite vanité me saisit à l'idée que je vais lire un livre probablement très peu lu en France. On se dit ainsi comme dépositaire d'un secret, d'un marché passé avec l'auteur, d'une merveille dont on serait l'intime. Fatuité du lecteur souvent car l'on a rarement le monopole total. J'ai choisi ce livre en bibliothèque en partie parce que l'auteur Olafur Johann Olafsson, Islandais devenu grand patron en Amérique, présente un visage très différent de la plupart des écrivains. Il a écrit ce livre à trente ans et ainsi donc, on peut être businessman et homme de lettres. Et j'aime cette idée. Publié d'abord en islandais puis immédiatement réécrit en anglais Absolution a des accents que certains ont qualifiés de dostoievskiens.



Par les matins clairs, quand tout est baigné de soleil et que rien n'échappe à la vue, il est difficile pour notre esprit de pallier l'absence de zones d'ombre. Je préfère le crépuscule, les récits inachevés, les alliances de lumière et de ténèbres.



Peter (Petur) Peterson, homme âgé, riche solitaire misanthrope, vit à New York avec une "jeune personne" cambodgienne. C'est toujours ainsi qu'il la définit. Il ne fréquente plus depuis longtemps les Islandais de la ville. Ses deux mariages ratés sont aux oubliettes, ses deux enfants aussi ou presque. Peter Peterson n'est pas un type très sympathique et il n'en est que plus intéressant. Torturé par le cauchemar récurrent d’un petit crime, c'est son expression, qu’il aurait commis cinquante ans plus tôt par dépit amoureux, un crime qui a eu une influence décisive sur sa vie, il vit mal ses dernières années. Oscillant de l'Islande de sa jeunesse au Danemark de l'occupation allemande et à l'Amérique de 1990, ce mini Crime et châtiment est très bien orchestré, assez en froideur et en distance, Peterson ayant écrit ses mémoires en islandais, destinés à être publiés posthumes, mais traduits après sa mort en anglais par un compatriote plus jeune.



Vu ansi cela semble un peu tordu et très nordique, un peu expressionniste, bergmano-strindbergo-ibsenien. Ca l'est mais c'est surtout un très bon roman que le businessman Olafsson a écrit il ya déjà plus de vingt ans, que j'ignorais tout à fait et pour lequel les mânes du grand Fedor peuvent être, toutes proportions gardées, éventuellement évoqués.

L'histoire : Disa, jeune femme d'origine islandaise, vit dans l'Angleterre de l'après Seconde Guerre mondiale. Elle tient, avec son ami Anthony, une auberge. Elle est une excellente cuisinière. Suite à une mauvaise nouvelle médicale, elle décide de faire un voyage sur son île natale.







Mon avis : Une belle histoire de femme. Le voyage est source de nombreux aller-retour dans la vie de Disa. Nous apprenons ainsi à la connaître et à la situer dans le temps. Son portrait par petites touches rend le personnage principal sympathique et permet de la suivre dans les choix qui ont échelonné sa vie.



Cette femme qui paraît solitaire a connu le grand amour avec Jakob mais la guerre les a séparés.



Elle est bien entourée grâce à son vieil ami Anthony et une grande complicité les unit.



Ce petit livre est très agréable à lire et distille un suspens tout en douceur.


Lien : http://mapetitepause.over-bl..

Un livre acheté par curiosité sur internet, un auteur islandais inconnu, une quatrième de couverture se terminant par "Absolution est une brillante anatomie de l'obsession, du désir et de l'illusion.".

Un livre provenant d'un vieux fond de bibliothèque, dont la rotation devait être si nulle, que les gestionnaires ont choisi de le faire disparaître.

Un livre écrit en islandais, par un islandais qui vit aux USA, immédiatement traduit en anglais, puis en français à partir de sa version anglaise.

Les critiques sur babelio font état de rencontre de hasard avec ce patron d'industrie, manager islandais vivant à New York bien intégré dans le monde économique américain.

L'auteur a réussi dans la vie tout comme son héros mais a t il lui aussi escroqué ses concurrents ?

Olafur Jòhann Olafsson n'avait même pas 30 ans lorsqu'il a rédigé ce roman, un roman d'adieu, un roman testament d'un vieil homme rongé par le remords !

Un roman lourd à porter, sur la vieillesse, sur les relations familiales compliquées, sur l'approche de la mort.

Une réflexion sur ce qui restera peut être de nos vies après notre mort !

J'ai beaucoup aimé ce récit raconté à la première personne, construit autour de courts chapitres qui constituent des allers/retours entre présent et passé, entre Islande et Angleterre.

Que sera le dernier voyage en Islande de Disa ( alias Asdis en islandais) ? Elle sait que ce sera l'ultime. alors elle veut rencontrer son fils âgé d'une vingtaine d'années qu'elle a dû confier à sa naissance à une famille d'accueil.

Un beau livre et un épilogue particulièrement émouvant par sa justesse psychologique.

Expatriée en Angleterre depuis de nombreuses années, Asdis sait que sa vie s’achèvera bientôt. Elle décide alors d’entreprendre un voyage qu’elle a longtemps repoussé: le retour sur la terre qui l'a vu naître, l’Islande. Là-bas l’attendent un être qui lui est cher et ses souvenirs d'enfance et de jeunesse.

C’est avec beaucoup de finesse et de subtilité que Ólafur Jóhann Ólafsson retrace la vie de son personnage. Femme au passé douloureux, passionnée par la cuisine, Asdis retrace au fil des chapitres les périodes les plus marquantes de sa vie. Ses pensées s’échappent désordonnées et dévoilent petit à petit des blessures profondes encore ouvertes.

Ce roman est tout simplement magnifique, agrémenté d’images parlantes, mystiques et poétiques (telle la mort représentée sous la forme du cheval, figure ici récurrente). Ces tranches de vie sont relatées sans prétention, sans rebondissements retentissants, la lecture en est donc facile et simple, reposante. Il n'y a qu’à se laisser porter vers ce retour en Islande !

Un secret est difficile à porter, plus le temps passe, plus la rencontre avec la mort se fait imminente, plus le poids des remords augmente. Petur était jeune, un peu trop docile et sensible, manipulable. Un événement marquant fait de lui l'homme que l'on côtoie tout au long du roman: un être misanthrope, avide d'argent, aveuglé par la réussite. Entre son passé de jeune homme et son présent de vieux requin, tout une vie s'est écoulée avec le souvenir d'une jeune femme.

L'intrigue est mise en place dès les premiers chapitres avec un personnage au caractère très tranché, déroutant, on l'aime ou on le déteste. Les autres protagonistes apparaissent plus ternes, émergeant de souvenirs lointains.

Le style est sobre, dirige la pensée du lecteur toujours vers le point important du récit: le "petit crime".

Ce n'est que dans les dernières lignes que le dénouement a lieu: simple, efficace et subtile!

quand d'entrée en matière on sait que le héros (l'héroïne en l'occurrence) est condamné(e) généralement je pars en courant... ici pourtant rien de lourd, de larmoyant : tout au contraire, tout est en subtilité rien n'est caricatural, un de mes meilleures lectures de ces dernières années

Un livre plein de délicatesse, l’on suit cette femme dans ce périple où les thèmes de l’amour, la mort, la séparation, l’absence sont abordés. Une très belle découverte.

Je poursuis l'exploration de la littérature islandaise (hors policiers) alors un nouvel auteur à découvrir. Le personnage principal semble porter le poids d'un crime, le récit entremêle son présent et le passé lourd de frustrations et d'échecs, l'étude psychologique est fine mais le dénouement trop convenu m'a déçue. Cependant il s'agit d'un premier roman et je lirai sans doute le deuxième livre de l'auteur.

Très déçue. J'imaginai un roman sur le retour au pays, l'Islande ect.... encore une histoire compliquée et sans intérêt.