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4.5/5 (sur 1 notes)

Nationalité : Argentine
Né(e) à : Toay , le 17/03/1920
Mort(e) à : Buenos Aires , le 15/08/1999
Biographie :

Olga Orozco , nom de plume de Olga Noemí Gugliotta, poète argentine, née à Toay, La Pampa, le 17 mars 1920. Elle passa son enfance à Bahía Blanca, puis à l'âge de 16 ans elle s'en alla vivre à Buenos Aires avec ses parents. C'est dans cette ville qu'elle débuta sa carrière littéraire.

Elle travailla comme journaliste en employant plusieurs pseudonymes et dirigea quelques publications littéraires.

Elle fut membre de la génération «Tercera Vanguardia», de tendance surréaliste.

Sa production poétique est influencée par Arthur Rimbaud, Gérard de Nerval, Charles Baudelaire, Milosz et Rilke.


Source : wikipédia
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INTRODUCTION : « Le siècle qui commence trouve une Argentine confiante en l'avenir. le positivisme à la mode met une foi illimitée dans les avancées du progrès et de la science, et la croissance de la jeune république autorise une vision optimiste du destin national. La classe dirigeante a bâti son programme sur la base d'une instruction publique et gratuite pour tous, destinée à réaliser l'intégration culturelle de la deuxième génération d'une masse énorme et hétérogène d'immigrants à peine débarqués d'Europe. Cette Argentine, qui est à l'époque une toute jeune nation - sa guerre contre les Indiens n'est terminée que depuis vingt ans -, dépend économiquement de l'Angleterre, est fascinée par la culture française et admire autant l'opéra italien que la technologie allemande. Ce qui ne l'empêchera pas de tâtonner à la recherche de sa propre identité, à la faveur d'un sentiment nationaliste exacerbé dès 1910 […]. L'avant-garde poétique porte le sceau du modernisme, largement diffusé à Buenos Aires par Rubén Darío qui […] marquera d'une empreinte durable la vie culturelle du pays. […] La quête de la modernité inscrite dans le nouveau courant anime déjà ce pays avide de rallier un monde qui ne jure que par Le Louvre, la Sorbonne et Montparnasse. […].  […]  La seconde décennie du siècle […] marque un tournant décisif dans la réalité argentine. […] Hipólito Yrigoyen accède au pouvoir. Avec lui surgit une nouvelle classe sociale, issue de l'immigration et amenée, pour un temps, à prendre la place de la vieille oligarchie qui a dirigé le pays depuis les premiers jours de l'indépendance. […] Cette modernité, qui relie les poètes argentins à l'avant-garde européenne, se concrétise avec le retour au pays de Jorge Luis Borges, en 1921. […] Dans un article polémique paru dans la revue Nosotros (XII, 1921), Borges explique : « Schématiquement, l'ultraïsme aujourd'hui se résume aux principes suivants : 1°) Réduction de la lyrique à son élément fondamental : la métaphore. 2°) Suppression des transitions, des liaisons et des adjectifs inutiles. 3°) Abolition des motifs ornementaux, du confessionnalisme, de la circonstanciation, de l'endoctrinement et d'une recherche d'obscurité. 4°) Synthèse de deux ou plusieurs images en une seule, de façon à en élargir le pouvoir de suggestion. » […] […] les jeunes poètes des années 20 se reconnaissent au besoin qu'ils éprouvent de revendiquer une appartenance et de se trouver des racines. […] Il faut attendre une dizaine d'années encore pour que, dans le calme de l'époque, de jeunes créateurs, avec l'enthousiasme de leurs vingt ans, apportent un élan nouveau et de nouvelles valeurs poétiques. Prenant leurs distances par rapport à l'actualité, ils remettent à l'honneur le paysage et l'abstraction, ainsi qu'un ton empreint de nostalgie et de mélancolie. […] Les années 60 correspondent en Argentine à une période d'apogée culturel. le secteur du livre est en plein essor ; de nouvelles maisons d'édition voient le jour et, conséquence du boom de la littérature sud-américaine, la demande d'auteurs autochtones augmente, ce qui facilite l'émergence de noms nouveaux. […] La génération des années 70, à l'inverse, est marquée au coin de la violence. Plus se multiplient les groupes de combat qui luttent pour l'instauration d'un régime de gauche, plus la riposte des dictatures militaires successives donne lieu à une répression sanglante et sans discrimination qui impose au pays un régime de terreur, torture à l'appui, avec pour résultat quelque trente mille disparus. […] » (Horacio Salas.) CHAPITRES : 0:00 - Titre 0:06 - Enrique Molina 2:09 - Atilio Jorge Castelpoggi 3:37 - Olga Orozco 5:57 - Roberto Juarroz 7:44 - Générique RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Horacio Salas, Poésie argentine du XXe siècle, traduction de Nicole Priollaud, Genève, Patiño, 1996. IMAGES D'ILLUSTRATION : Enrique Molina : https://es.wikipedia.org/wiki/Enrique_Molina_(poeta)#/media/Archivo:EnriqueMolina.JPG Atilio Jorge Castelpoggi : https://issuu.com/nuevociclo/docs/nuevo_ciclo_julio_2016/15 Olga Orozco : https://www.unibarcelona.com/es/actualidad/noticias/olga-orozco-testimonio-de-una-derrota Roberto Juarroz : https://www.bertrand.pt/autor/roberto-juarroz/22813 BANDE SONORE ORIGINALE : Veill

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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Olga Orozco
Avec cette bouche, ici-bas
     
Jamais je ne prononcerai ton nom, verbe sacré,
même si je teignais mes gencives de bleu,
même si je glissais une pépite d’or sous ma langue,
même si je versais sur mon coeur un chaudron d’étoiles
et si le courant secret des grands fleuves passait sur mon front.
     
Peut-être auras-tu fui du côté de la nuit de l’âme,
celui qu’on ne peut pas atteindre à partir d’une lampe,
alors qu’il n’existe pas d’ombre qui guide mon vol sur le seuil
ni de mémoire qui vienne d’un autre ciel prendre chair sur cette neige dure où seuls se gravent le frôlement de la branche et la plainte du vent.
     
Et nul frisson qui fasse tressaillir les pierres muettes.
Nous avons trop parlé du silence.
Nous l’avons décoré comme une vigie sur l’arc final,
comme si la splendeur gisait en lui après la chute,
le triomphe du mot, langue tranchée.
     
Ah ! il ne s’agit pas de la chanson ni du sanglot !
J’ai déjà dit ce qui fut aimé et perdu ;
avec chaque syllabe j’ai entravé le bon et le mauvais que je craignais le plus de perdre.
Au long du couloir monte et retentit l’obstinée mélodie ;
comme le tonnerre grondent et se propagent
quelques rares monnaies tombées des visions ou arrachées à la nuit.
     
Notre long combat fut aussi un combat à mort contre la mort, poésie.
Nous avons gagné. Nous avons perdu.
Car, comment nommer avec cette bouche ?
Comment nommer ici-bas avec cette seule bouche ici-bas avec cette seule bouche ?
     
- - -
     
Con esta boca, en este mundo
     
No te pronunciaré jamás, verbo sagrado,
aunque me tiña las encías de color azul,
aunque ponga debajo de mi lengua una pepita de oro,
aunque derrame sobre mi corazón un caldero de estrellas
y pase por mi frente la corriente secreta de los grandes ríos.
     
Tal vez hayas huido hacia el costado de la noche del alma,
ese al que no es posible llegar desde ninguna lámpara,
y no hay sombra que guíe mi vuelo en el umbral,
ni memoria que venga de otro cielo para encarnar en esta dura nieve
donde sólo se inscribe el roce de la rama y el quejido del viento.
     
Y ni un solo temblor que haga sobresaltar las mudas piedras.
Hemos hablado demasiado del silencio,
lo hemos condecorado lo mismo que a un vigía en el arco final,
como si en él yaciera el esplendor después de la caída,
el triunfo del vocablo con la lengua cortada.
     
¡Ah, no se trata de la canción, tampoco del sollozo!
He dicho ya lo amado y lo perdido,
trabé con cada sílaba los bienes que más temí perder.
A lo largo del corredor suena, resuena la tenaz melodía,
retumban, se propagan como el trueno
unas pocas monedas caídas de visiones o arrebatadas a la oscuridad.
     
Nuestro largo combate fue también un combate a muerte con la muerte, poesía.
Hemos ganado. Hemos perdido.
Porque ¿cómo nombrar con esa boca,
cómo nombrar en este mundo con esta sola boca en este mundo con esta sola boca?
     
     
« Con esta boca, en este mundo », 1992.
Traduit de l’espagnol (Argentine) par Claude Couffon.
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