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Critiques de Olivier Abel (12)
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Le Oui de Paul Ricoeur

C'est une autre superbe proposition de cette maison d'édition "Les petits Platons" dont je vous parlais là.

Paul RICOEUR, à la fin de sa vie, reçoit la visite d'une chouette et reprend en dialogue avec elle la trame de ses réflexions philosophiques. L'homme a vécu une vie riche et dramatique où se sont côtoyés la mort, la barbarie humaine et la richesse des partages, le bonheur des amitiés.

La chouette, matérialisation de ses objets de décoration nichés dans son intérieur mais aussi symbole de la sagesse, partant en retrait, offre ainsi la possibilité d'un échange entre cette vie ancrée et dure et les réflexions optimistes sur la vie humaine en général.

Les livres, en tant qu'écrits anciens ou témoignages d'une vie, preuves d'une existence, ont eu une valeur profonde pour l'homme. Il s'en entoure, se délecte de ces paroles écrites, les retranscrit, les traduit. Paul RICOEUR s'échine à proposer des nuances, à expliciter les discours pour améliorer la compréhension, délier les partages, anéantir dans l'œuf les futurs massacres historiques.

C'est aussi une philosophie de vie, une manière d'être au monde, de se construire, de se reconnaitre. "La question n'est pas d'accepter de mourir, mais d'accepter d'être né: se dire oui à soi-même." Cette présentation en fait un philosophe presque intimiste, pour plus de compréhension de l'homme, au plus près de notre volonté, de nos refus, de nos engagements et de notre existence dans un monde avec ou sans dieu.

(...)

Ce livre mérite de nombreuses lectures. Il s'agit d'une proposition pour les (pré-)adolecents mais les adultes se pencheront avec délice dans ce texte, y reviendront pour repartir aussitôt chercher dans leurs bibliothèques d'autres livres.



l'avis complet en suivant le lien
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Paul Ricoeur, Jacques Ellul, Jean Carbonnie..

Olivier Abel est allé interroger quatre penseurs protestants, chacun engagé dans son métier. Il les interroge sur leur vie, sur l'état du monde.
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De l'amour des ennemis et autres méditations ..

Le livre date. Il a été publié en 2002 et réuni, sous une même couverture, des articles écrits entre la fin des années 1980 et 2001, soit pendant mon enfance, pour des revues et des journaux de presse. Il a été acheté par un pur hasard, il y a bientôt quatre ans, pour son prix qui défie toute concurrence, ayant été "offert" à l'achat pour un euros. A ce prix, je m'étais dit pourquoi pas; pourquoi pas faire un saut dans l'inconnu. L'auteur m'était étranger, le titre m'intriguait. L'achat effectué, je l'ai déposé dans ma P.A.L où il est resté toute ses années. J'ai fini par le sortir et, surprise, d'inconnu il n'y en avait pas.



Ce livre - à l'écriture souple, fluide et parfois poétique, agréable pour résumer- aborde des thématiques qui nous sont en effet familiers, qui sont encore d'actualité. C'est le désintérêt de plus en plus croissant pour la politique telle que présentée par nos professionnels, c'est l'importance de la parole politique de plus en plus décriée, c'est la nécessité de construire un vivre-ensemble, d'affirmer la puissance de la politique face à l'économie et sa financiarisation, c'est la critique du tout bureaucratique, l'éthique de responsabilité et de conviction etc etc... autant dire qu'au temps de mon enfance nos adultes parlaient déjà de ce qui fait aujourd'hui notre actualité. Triste et malheureux constat car c'est avouer que rien n'a changé, que rien n'a bougé, que tous savaient mais n'ont rien fait. On s'alarme aujourd'hui du réchauffement climatique, de l'affaissement du politique face au pouvoir et la puissance de l'économie, de la décrépitude du lien social, autant de thèmes sur lesquels s'est prononcé, avec intelligence et modération, le philosophe Oliver Abel. Ce livre a le mérite pour moi aujourd'hui de confirmer ce que j'ai toujours pensé: on est gouverné par des abrutis qui nous prennent pour des cons.
Lien : http://mezelamin.blogspot.fr..
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Le Oui de Paul Ricoeur

Je suis une petite chouette. Je vis sur l'étagère d'une bibliothèque, coincée entre deux livres de philosophie, aux pages cornées et remplies de notes.



Je ne suis pas un animal, même si j'en ai l'apparence. Seulement une petite statuette. Un élément de la collection de mon maître. De son vivant, il aimait rapporter de ses voyages des représentations de notre espèce. Étrange comportement pensez-vous ? Pour moi, cela n'a rien d'étrange pour un philosophe d'être attaché à cet oiseau de nuit. Paul Ricoeur, mon ami collectionneur, y voyait Athéna, déesse de la sagesse. Dans ce domaine, j'ai encore beaucoup de choses à apprendre. Vous aussi. Pour commencer, il suffit d'ouvrir bien les yeux et d'écouter mon témoignage.
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De l'humiliation

Dans un essai convaincant, le philosophe montre qu’apprendre à ne plus humilier doit devenir une priorité des institutions.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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De l'humiliation

Le philosophe Olivier Abel analyse la campagne qui s’achève. Il revient également sur son lien avec le chef de l’Etat, qu’il a connu quand celui-ci travaillait pour Paul Ricœur.
Lien : https://www.nouvelobs.com/id..
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Violence, paix et réconciliation

J'ai découvert ce livre grâce à masse critique.

Le sujet m'a d'abord semblé très intéressant, mais je suis quelque peu déçu par la brièveté de ce recueil de témoignages.

Ce livre, certes bien écrit, et bien documenté m'a apporté une réflexion, non pas sur la violence, mais surtout sur la réconciliation et le pardon. Mais il m'a manqué un approfondissement et d'autres témoignages pour me satisfaire.

J'ai pris ce livre plus comme un résumé. Il me faut une suite ! Mais quelle bonne idée aux auteur de m'avoir ouvert l'envie d'en savoir plus !

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Violence, paix et réconciliation

Merci à Masse Critique !



Violence paix et réconciliation a été réalisé pour les cent-ans de l'armistice entre les Alliés et l'Allemagne (8 mai 1945). Les notions que développe le livre sont une lumière pour comprendre notre société aujourd'hui.Le conflit est intrinsèque à la nature humaine.



L'union européenne, à l'origine réduite à la CECA, a été une marche dans la réconciliation, sans précipitation entre la France et l'Allemagne. La préface insiste sur la nécessité de « légiférer » la paix, lui donner des règles juridiques. Sur ce théâtre juridique, seule la parole, peut jouer, et non la violence qui n'a pas sa place : une bienséance ? Nous rejoignons par là la conception kantienne de la paix (projet de paix perpétuelle) : donner des cadres juridiques. On a désarmé la paix, on a crée la SND, l'ONU, mais son impuissance a été de ne pas être capable de « désarmer les coeurs ». Il faut « un esprit de paix ».



La première partie recueille les témoignages (quatre en total) qui nous plonge dans le souvenir profond et douloureux de la shoah et du génocide rwandais. Par ces témoignages, une conscience humaine s'en dégage, en plus de l'essai-conférence sur la violence qui va suivre. On y sonde les fossiles de la violence, les responsabilités, les engagements qui naissent face à une violence féroce. Je n'irais pas à dire qu'elle est « inhumaine », car la raison qui est le propre de l'homme peut être destructrice. La raison n'est pas le couronnement du progrès, du bonheur de l'Humanité. On peut utiliser la raison non pas uniquement comme étendard du bien mais comme arme destructrice. Telle est la preuve qu'une vision positive qui lui est associée est réductrice. En effet, le nazisme n'est-il pas une idéologie appuyée par la raison, le mal germé n'est-il pas semence de la raison ? La raison n'est pas en soi la loi suprême du bien, c'est son utilisation, qui fait des actes négatifs ou positifs. Il ne suffit pas d'être doter de raison pour effacer les actes irraisonnables ou mauvais, il nécessite une volonté qui ait foi en la vie.



le témoignage de Raphael Esrail, ancien résistant et déporté soulève la question suivante : Comment réparer l'irréparable ? Il constate que sur des dizaines de milliers de nazis, seulement 3 mille condamnations ont été comptés. C'est que la justice n'est qu'un pansement pour le coeur meurtri, elle désigne tout au moins les bourreaux, punis les responsables. Certains échappent au filet de la justice.



Le mot fort : la foi en la paix, en la connaissance, en la perfectibilité de l'homme. Raphael Esrail souligne : « l'instruction, la connaissance, et la réflexion sont les meilleures armes pour avancer et grandir et pour développer un esprit critique. ». D'autres témoignages indirects ou directs sur le génocide du Rwanda, convergent vers cet esprit. Pour Jean Pierre Kabirigi, il s'agit de « travailler ensembles », « d'éveiller la conscience ». Damien Ngaboniza évoque « accepter l'héritage de ce passé récent, de cette souffrance commune » tout en mettant en avant la responsabilité des parties. Pour Laurien Ntezimana, il s'agit de conduire les autres dans la prise de conscience également : « j'aime à dire que je suis un conducteur passionné qui prend les gens à Mugonero ( où l'on ronfle) pour les amener à Rubona ( où on a l'oeil ouvert) ». Cette phrase imagée est frappante et exprime avec efficacité la volonté de guider les autres dans la compréhension.



Dès lors, les façons de dépasser les conflits, sont bien la compréhension des événements, léguant son héritage aux générations suivantes : des leçons mais combien terribles. C'est bien à cet égard que Hume affirmait que l'histoire est riche en expériences : « L'histoire n'est pas moins fertile en instructions qu'en amusements : elle est même la plus instructive de toutes nos connaissances. » Il s'agit de dépasser les conflictualités que d'autres ont rencontré et oeuvrer dans la marche pour la paix.



La deuxième partie porte sur la retranscription d'une conférence d'Olivier Abel sur le désaccord fondateur : « un conflit converti en courtoisie par un travail individuel dans lequel on fait coexister le désaccord et l'accord…. ». Selon le philosophe, le conflit est inhérent à notre société, à l'homme. Les structures anthropologiques de l'homme reposent sur une certaine conflictualité, notamment la famille : les intérêts sont différents. Il n'y pas de parfaite entente.



L'auteur fouille dans l'archéologie de la violence, en montrant ses divers moyens, ses diverses formes. Il n'y a pas dès lors pas qu'une forme de violence. Il met en garde contre les solutions comme le pardon qui portent leur germe de contradiction. Il s'agit de rejouer un drame et de réveiller les responsabilités de chacun : « on rejoue toute la scène ».



La conférence se clôt : «Il nous faut des machines à ralentir, des machines à retarder. Toute la littérature, et d'abord la littérature biblique, toutes les institutions, ce sont des machines à retarder. le mot religion pour veut dire cela : ce qui nous empêche d'aller trop vite ». La religion ne doit pas être gestionnaire des conflits, ce n'est pas sa place. La foi gouverne les coeurs, pas les conflits.



La littérature, les institutions sont des moyens de mettre des embuches sur la route de la violence. La religion met des embuches d'amour, la littérature grossit le regard de l'altérité, réveille la sensibilité, les institutions codifient et légifèrent, organisent des contraintes (droits, codes, règlements).

Il s'agit de ritualiser, de canaliser, d'organiser la violence selon les mots de l'auteur. C'est ce que fait une civilisation. Et c'est que nous devons faire, pour avancer vers la paix.





La lecture de ce livre a été plaisante, l'écriture est concise et claire. Après la lecture d'un tel ouvrage, les questions continuent de cogiter, la réflexion se lance. Cet ouvrage permet de réfléchir sur la violence et la paix. A ceux qui veulent avoir des éclairages sur ces notions, à ceux qui s'intéressent à l'homme, et qui veulent continuer à s'interroger sur les « énigmes » de notre condition, cet ouvrage est fait pour vous !



La complexité de la nature humaine est toujours là pour nous surprendre.





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Paul Ricoeur. La promesse et la règle

Excellente introduction à la pensée de Paul Ricoeur par un de ses plus proches et plus fidèle disciples, parce que manifestment humble.
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Violence, paix et réconciliation

J'ai reçu ce livre grasse a Masse Critique.

Le sujet est intéressant mais traité ici trop superficiellement, trop en surface à mon goût. Il y a des choses très intéressantes à y puiser mais je trouve l'agencement du livre perturbant.

En effet, le livre commence, après une préface très intéressante, par 4 témoignage de personnes ayant vécu la violence extrême : 1 rescapé d'Auschwitz et 3 personnes originaires du Rwanda. Ces témoignages sont très intéressants et apportent beaucoup au lecteur sur le vécu dans ces situations extrêmes.

Puis le livre transcrit une conférence du philosophe et théologien Olivier Abel sur "Le désaccord fondateur de la permanence et du dépassement des conflits". Conférence qui me semble très intéressante à écouter mais qui pour moi fut difficile à lire. En effet, une conférence transcrite à l'écrit n'apporte pas le ton, les accents sur telle ou telle partie, les liens que le locuteur y met a l'oral, d'où l'impression de lire un livre mal écrit. De plus, la conférence n'est pas liée aux témoignages, il n'y a pas de références directe à ceux-ci d'où l'impression de lire 2 livres distincts. Enfin, cette conférence, bien qu'apportent de nombreuses idées intéressante, me semble ne faire qu'effleurer ces mêmes idées sans les approfondir, sans les argumenter.

Je pense que cette conférence mériterais, si elle a été enregistrée ou filmée, d'être mise à disposition des lecteurs du livre en format audio ou vidéo téléchargeable.

Ce sujet et ces idées très intéressantes méritent mieux que l'agencement et la présentation qu'en font ce petit livre.
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Pierre Bayle : Les paradoxes politiques

Pierre Bayle est un penseur paradoxal : sceptique prônant la tolérance, il adhère à l’absolutisme royal. Il veut tenir ensemble une pensée de l’ordre politique et de la pluralité. Le geste est fort et susceptible, encore aujourd’hui, de nous inspirer.
Lien : http://www.laviedesidees.fr/..
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La conversation

La philosophie peut être un art de vivre, qui, en cultivant la conversation, nous fait grandir.



Ce petit livre de philosophie est une perle. Dans une langue claire, riche de sens, où chaque mot est posé avec finesse, intelligence et poésie, Olivier Abel décortique nos conversations.



L’auteur évoque l’importance du respect de la parole d’autrui, le courage que peut représenter une prise de parole, tout en rappelant une règle d’or, si peu souvent respectée, dans un monde qui veut tout faire vite : « (…) il ne faut pas enfermer l’autre dans ce qu’il a dit, il faut le laisser s’essayer » (p. 46).



Tout est question de délicatesse dans l’art de converser, puisqu’il s’agit d’explorer « la pluralité du monde (…) mais sans argumenter jusqu’au bout, juste en suggérant » (p.47).



La proposition est belle, « élargir ensemble nos horizons », car, en effet, converser est au centre des relations humaines et sous-tend à la fois l’amour, l’amitié et la démocratie. « L’amour va les yeux fermés là où la conversation est la plus belle » (p. 40) et, entre accords et désaccords, « en soutenant avec humour nos réparties, il nous faut bien trouver les règles ensemble » (p. 57).



Le livre s’adresse aux adolescents à partir de 11 ans et aborde des thèmes chers à cet âge mais qui restent essentiels pour tous. Les références sont nombreuses, simples, très justement placées pour étayer le propos. Le texte est bien structuré grâce à des chapitres courts et des chapeaux clairs, qui montrent bien la progression de la pensée.



Enfin, le plaisir est d’autant plus grand que le livre est beau, servi par une belle mise en page sur un papier de qualité. La gaité des couleurs permet, notamment, la mise en valeur de certains passages clefs du texte. La collection « Chouette penser ! » est aussi ludique grâce, ici, aux dessins humoristiques d’Anne Simon, et à la petite chouette toujours prête à donner une petite définition utile.



A lire et faire lire, lentement, pour mieux savourer.



Mel

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