Olivier Delavault

La confusion des genres a jeté le nom du guerrier chiricahua en pâture pour des causes situées aux antipodes du monde apache et dont les natures profondes sont presque toujours en opposition avec lui, dans sa philosophie, sa spiritualité, et donc avec les motifs essentiels ayant animé Geronimo dans sa volonté particulière de résister jusqu'à la fin. Geronimo n'est plus désormais qu'un nom vide de sens. La confusion abîme le monde indien qu'il représente, le récupérant pour d'autres desseins. Geronimo est-il en passe de devenir à ses dépens une escroquerie historique et culturelle à l'échelle planétaire ? Oui, sans aucun doute.

Claude François était avant tout un artiste et sa spécialité, le chant. Deux autres encore : la danse et la chorégraphie. Sur celle qui l’a rendu célèbre, en a fait un homme public, à savoir la chanson, il n’y a guère de documents. À ce jour pourtant, on compte des centaines d’articles, des dizaines de livres sur sa vie, des biographies, des récits, des témoignages dont certains approximatifs ou fantaisistes comme d’autres très sérieux et remarquables. Plus de soixante volumes. Mais sur la musique qui donc porta son nom à notre connaissance, de cette « matière première » qui fit son exceptionnelle renommée : rien.

Ce dictionnaire arrive sans doute à temps. Si sa vie de star et/ou sa vie privée
n’étaient pas dénuées d’intérêt, reste que la matière première qui a amené l’homme à notre connaissance demeure la plupart du temps dans l’ombre, en un lointain second plan. Au regard de la qualité et de la diversité du répertoire de cet artiste, il m’a paru essentiel d’apporter un son nouveau quant au travail effectué par celui qui fut finalement bien plus qu’un simple chanteur : non seulement il fut une idole, au sens propre du terme qu’on donna en ce début des années 60 à de rares élus, mais également, cet ouvrage est là pour le rappeler et à l’occasion déboucher bon nombre
d’oreilles, un grand musicien.