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Critiques de Olivier Guez (546)
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La disparition de Josef Mengele

Lecture éprouvante et révoltante. Celui que l'on nommait l'ange de la mort a utilisé ses connaissances en anthropologie génétique pour faire des expérimentations médicales sur les déportés. Dans le camp d'extermination d'Auschwitz, il était le symbole de la cruauté. Pourtant, en bénéficiant d'aides et de complicité d'anciens nazis, de fanatiques et surtout de l'argent que lui envoyait sa riche famille d'Allemagne, il a échappé à toutes les recherches jusqu'à sa mort...
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La disparition de Josef Mengele

L'histoire aurait pu être fascinante et avait, sur le papier, tout pour me plaire. Et pourtant. Je suis désolée de dire que j'ai trouvé ça mal écrit, les anecdotes historiques mal amenées, tout en me donnant l’impression que j’aurais dû connaitre tous ces noms qui étaient sans cesse cités comme des vérités absolues. J’avais juste très envie d’en finir pendant toute ma lecture, ce qui n’est vraiment pas le plus agréable des sentiments.
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La disparition de Josef Mengele

Il en a eu de la chance Josef Mengele !

une enfance privilégiée, des études de médecine, une famille riche, grâce à la prospère entreprise qu'elle possède et qui le soutiendra financièrement toute son existence.

Une vie de rêve à Auschwitz où, sous couvert d'expériences médicales, ignobles et farfelues, auxquelles d'ailleurs il devait croire, il pouvait assouvir ses penchants sadiques en toute impunité, en tuant, amputant, charcutant au nom du progrès de l'humanité ... euh, non de la race aryenne !

Tout change en 1945, pour cause de capitulation du 3ème Reich, celui-là même qui devait durer mille ans .... mais là encore la chance est avec lui. Il réussit à passer entre les mailles du filet se resserrant autour des dignitaires nazis. Peut-être aussi n'était-il pas, à ce moment là, considéré comme un assez gros poisson ! quoi qu'il en soit, voilà notre homme arrivant en Argentine, terre d'accueil de nombreux criminels nazis chaleureusement accueillis par le régime de Péron, dont les motivations en l'occurrence apparaissent assez obscures, ou même carrément utopiques.

Il y vit quasiment comme un coq en pâte pendant presque dix ans .... jusqu'à ce qu'enfin cette chance insolente le fuie. Il était temps !

Et ce, grâce à son sinistre collègue Eichmann, dont l'arrestation va lancer la chasse aux nazis.



Mengele ne sera jamais arrêté, mais pendant la vingtaine d'années qu'aura duré sa traque avant sa mort accidentelle, il aura au moins connu les affres de la peur, l'angoisse incessante d'une possible arrestation avec, en ligne de mire, une condamnation à mort quasi certaine .....

il vivra sur le qui-vive, terré dans la jungle, entouré de chiens de garde, scrutant indéfiniment l'horizon depuis son mirador ... !

Cet être méprisant, haineux, manipulateur égocentrique, parfaitement indifférent à tout autre que lui, va ressasser ses haines, vomir sa bile, confit dans ses certitudes d'avoir agi pour le bien de l'Allemagne et va achever son existence dans le stress, la solitude, les nuits blanches et la maladie. Ce sera son lot pendant ses dix dernières années et cette punition là est peut-être pire que le sort qui lui aurait été réservé s'il avait été arrêté !



Olivier Guez trace un portrait glaçant de ce sinistre individu, appuyant son propos sur de nombreux documents à l'authenticité avérée. Oui, il faut continuer d'évoquer ce que l'humanité a produit de pire, car l'avenir se construit avec les leçons du passé.

"Toutes les deux ou trois générations, lorsque la mémoire s'étiole et que les derniers témoins des massacres précédents disparaissent, la raison s'éclipse et des hommes reviennent propager le mal." nous dit l'auteur. Il est donc primordial de ne pas oublier.



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La disparition de Josef Mengele

Une fois de plus, et ce ne sera sûrement pas la dernière fois que ça m’arrivera, je demeure perplexe en refermant un livre qui a été louangé par la critique au point qu’on lui accorde le prix Renaudot.



En effet, je me demande encore pourquoi Olivier Guez, en ajoutant des détails forcément inventés, a choisi de faire de La disparition de Josef Mengele un roman plutôt qu’une enquête journalistique. Car c’est de cela qu’il s’agit. D’une véritable enquête afin de comprendre comment le médecin tortionnaire d’Auschwitz a pu échapper à la justice en se réfugiant en Argentine et en laissant (presque) tout derrière lui.



Et quand on considère ce livre comme tel, et qu’on ne s’attarde pas trop à examiner de près les supposés faits à propos de l’intimité de Mengele, mais plutôt à prendre connaissance de toutes les façons qu’il a utilisées pour ne jamais se retrouver en mauvaise posture, on se laisse prendre par la lecture de ce livre.



Mais je le redis, ce n’est pas ce que j’appelle un roman. Et ce n’est pas un prix qui va rendre ce livre meilleur qu’il ne l’est vraiment. Mais au moins, Olivier Guez ne nous rend pas ce monstre sympathique. Et, si l’on ne savait pas d’avance que Mengele ne serait jamais pris au filet, on aurait presque pu espérer qu’un jour l’étau se referme sur lui tant il a parfois été à deux doigts d’être démasqué. Mais l’on savait.



Tout compte fait, hormis l’étiquette roman qu’on a donnée à cette enquête, qui me laisse perplexe, La disparition de Josef Mengele est un ajout éclairé à la large bibliothèque de titres portant sur cette part de l’Histoire qui devient de plus en plus méconnue à mesure que nous avançons dans le XXIe siècle. Et à cet égard, ce livre vaut la peine d’être lu.
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La disparition de Josef Mengele

Un peu froid et didactique on sens que l’auteur a puisé dans les sources politiques du nazisme et de l Argentine. Roman intéressant mais trop technique . En tant qu’ancien historien, ce livre appelle de ma part cette critique.

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La disparition de Josef Mengele

J'ai bien aimé cette façon de romancer, Mengele on le connait comme médecin à Auschwitz. Ni plus ni moins. C'est intéressant de connaître le parcours d'un criminel qui cherche à échapper à la justice comme bon nombre de nazis, de fascistes ou de collabos français. On apprend aussi comment ces assassins ont été protégés par Peron en Argentine. Et par d'autres enfoirés qui étaient sympathisants de Hitler.
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La disparition de Josef Mengele

il est bon de rappeler à quel point le monde pendant 20 ans a protégé les nazis .

en ce qui me concerne, méme si je n'ai pas vécu cette période, je suis toujours autant sandalisée et ... pessimiste .

ce livre est trés bien écrit sans emphase , précis , efficace,courageux et ..



d'actualité !!

Ne nous voilons pas la face .

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La disparition de Josef Mengele

Ce roman se concentre sur l’après Auschwitz et l’exil de Josef Mengele en Amérique du Sud. Les expérimentations de ce bourreau durant la guerre sont évoquées ici très brièvement car ce n’est pas l’objet de ce récit qui débute en 1949.



L’auteur, dont on ressent tout au long de cette lecture le considérable travail de documentation, nous dresse le portrait de ce médecin SS qui est mort sans avoir été jugé.



Sa fuite l’entraîne dans un premier temps en Argentine, terre d’accueil de nombreux nazis, où il vit quelques années de bonheur paisible. Puis, l’étau se resserre de plus en plus et la paranoïa s’installe. Traqué, il se terre ensuite au Paraguay et au Brésil où l’on assiste alors à sa déchéance.



Une lecture enrichissante qui permet de découvrir les facettes de ce personnage qui a tant fait parler de lui. On apprend ainsi avec stupeur qu’il a bénéficié du soutien financier de sa famille jusqu’à son décès.



La plume d’Olivier Guez est sobre, percutante et nous offre un éclairage nouveau sur « l’Ange de la mort ». Un tortionnaire qui n’a jamais éprouvé le moindre remords.



De plus, le contexte politique dépeint par l’auteur ne manque pas d’intérêt et nous entraîne notamment dans l’Argentine de Perón.



Concernant la lecture audio, les débuts ont été plutôt laborieux. Le ton monocorde de la narration a été un frein à mon immersion dans le récit. Heureusement, ce bémol a été vite oublié car le sujet abordé est vraiment saisissant.



Un roman passionnant qui nous fait revivre la cavale de l’un des plus monstrueux criminels de guerre. Un récit historique captivant.
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La disparition de Josef Mengele

La justice des Hommes est si imparfaite qu'on aimerait parfois croire en une justice céleste qui passerait au crible la vie des défunts pour les diriger au gré de leur moralité vers les cercles de l'enfer, du purgatoire ou du paradis. Nous sommes à la fin des années 40 et des hommes plaisantent en allemand dans un salon bourgeois de Buenos Aires. La vie est belle pour Eduard qui a fait assassiner pendant la guerre trente mille juifs lettons, pour Herbert dont le loisir était d'enfermer des juifs dans leur synagogue avant d'y mettre le feu, pour Gerhard qui a fait gazer soixante-dix mille handicapés ou encore pour Josef qui sélectionnait les déportés à leur arrivée à Auschwitz. Alors bien sûr, les mois qui ont suivi la fin de la guerre ont été délicats pour eux. Il leur a fallu être discrets puis choisir l'exil sur un autre continent. Direction l'Argentine où ils sont accueillis à bras ouverts par le Président Perón. Ce dernier parie sur l'émergence d'une troisième voie, entre les impérialismes américain et soviétique et offre un refuge aux savants et aux criminels de guerre nazis. Si des réseaux ont permis les exfiltrations, d'autres aident à leurs installations. Et certains d'entre eux – bien qu'inscrits sur une liste de criminels de guerre en Allemagne- prospèrent rapidement et envisagent même de reprendre le pouvoir en R.F.A. Mais le vent va tourner. Les chasseurs de nazis et le service de renseignement israélien du Mossad organisent la capture d'Eichmann. Les criminels vont devoir se terrer au cœur de la jungle.



Le livre est centré sur Josef Mengele, surnommé « l'ange de la mort », mais son parcours illustre celui des nombreux criminels exilés en Amérique du Sud. Il a été un des médecins en charge de la sélection au camp d'Auschwitz. le front proéminent, un trou entre les dents, le regard perçant et des sourcils méphistophéliques, il se distinguait de ses collègues par son investissement. Il a mené de nombreuses expérimentations sur les déportés avec un sadisme effrayant. Dans sa fuite, il bénéficiera du soutien de sa famille, de riches industriels de Bavière. Il connaîtra la paranoïa, la solitude et la misère mais jamais, au grand jamais, le repentir. Olivier Guez a opté pour la fiction pour passer outre les nombreux points restés obscurs de cette « disparition » parfaitement orchestrée. Ce roman est un nouvel éclairage opportun sur la période qui suivra la Shoah. Et on s'étonne que la prise de conscience de cette tragédie ait été si tardive dans un monde entré en pleine Guerre froide. L'auteur sait clarifier un contexte politique et peindre des psychologies minées par des conflits personnels ou des inimitiés. Une lecture terrifiante mais salutaire.



Merci à Netgalley et aux éditions Grasset de m'avoir permis de découvrir ce roman.
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La disparition de Josef Mengele

Froideur, absence de remord, cruauté, manipulation, manque d'empathie et ingratitude - voici les caractéristiques de ce Josef Mendele en cavale en Amérique du Sud que nous dépeint Olivier Guez. Mais l'auteur s'attache aussi à expliquer comment ce criminel de guerre a pu rester caché jusqu'après sa mort. Incroyable et édifiant. Je recommande ce livre à tout passionné de la seconde guerre mondiale.
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La disparition de Josef Mengele

Joseph Mengele, médecin nazi tortionnaire, s’enfuit vers l’Argentine en 1949 pour échapper à la justice. Soutenu par sa famille et quelques nostalgiques du troisième Reich, Joseph Mengele vivra de planque en planque avec la sensation permanente d’être traqué pendant trente ans.



Ce roman analyse la personnalité d’un « monstre ». En replaçant un homme coupable des pires horreurs dans la platitude d’un quotidien, ce récit montre la petitesse du médecin, auto-centré et vil et, par extension, la banalité des circonstances qui ont pu le conduire à l’horreur.



Ce livre dissèque très bien les rouages qui ont permis à de nombreux coupables des pires atrocités de finir leurs jours sans rendre de comptes et ce n’est pas sans intérêt.



Néanmoins, je n’ai pas pris plaisir à cette lecture. C’est toujours avec beaucoup de difficultés que j’écris ce genre de phrases quand il s’agit d’un roman qui fait l’unanimité contre moi. Mais je me suis ennuyée. Je n’ai pas été transportée comme on peut l’attendre d’un roman et la construction du récit ne m’a pas conduite à réfléchir ou à apprendre des informations qui alimenteraient ma pensée sur les criminels de guerre comme je l’attendrais d’un documentaire.



Je reste un peu sur ma faim en refermant cet ouvrage à mi-chemin entre l’enquête et la fiction. Probablement parce que je n’aime pas, quand je lis, ne pas savoir si les faits narrés sont réels ou reconstruits par l’auteur.
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La disparition de Josef Mengele

Josef Mengele était médecin dans le camp d'extermination d'Auschwitz. Ce chercheur zélé affectionnait particulièrement les expériences sur les jumeaux et les nains. Il collectionnait les yeux bleus, qu'il épinglait tels des papillons sur les murs de son bureau.

Comme de nombreux criminels nazis, Mengele est parti se cacher en Amérique du Sud après la guerre, où il a bénéficié du soutien de pairs également en exil, et de l'aide financière de sa famille - des riches industriels - restée en Allemagne.

Comment et pourquoi, à la fin des années 40, le gouvernement argentin acceptait de recueillir ces hommes et éventuellement leurs proches, leur épargnant ainsi les procès qu'ils auraient dû affronter en Europe ?



Olivier Guez explique cela dans cette biographie romancée parfaitement documentée, en exposant le contexte politique argentin : dans sa mégalomanie, Juan Perón entendait profiter de la Guerre froide qui opposait l'est et l'ouest pour tirer son épingle du jeu et créer un IVe Reich, aidé en cela par de jeunes et fringants fascistes, brillants scientifiques, issus d'Allemagne ou d'Italie, et dont le bel avenir promis en Europe avait été fauché en plein vol...



J'ai parfois peiné dans ma lecture, le contexte géopolitique est assez complexe (Guerre froide, conflit israélo-palestinien), d'autant que les personnages sont nombreux (noms allemands, et parfois plusieurs pseudonymes pour un même individu)... Quoi qu'il en soit, le portrait de ce criminel en fuite lâche et geignard est saisissant. On espère que sa frousse et sa paranoïa croissantes l'ont autant torturé qu'un procès et quelques années de détention ? Car des remords, il ne semble pas en avoir eus...



Parfois ardu, mais passionnant.
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La disparition de Josef Mengele

J'ai ouvert et une drôle d'impression m'a envahie : n'étais -je pas en train de lire du Philip Kerr en moins bien ? Alors j'ai arrêté car j'ai mieux à faire. Plus que déçue par les Renaudot, Goncourt et Médicis de cette année, je vous conseille "l'art de perdre" d'Alice Zeniter : on y apprend des choses, c'est personnel et vrai, elle est jeune et prometteuse et originale. J'en ai marre de lire les niéme reprise de biographioe par des journalistes qui devraient se contenter d'écrire des articles et pas des romans.
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La disparition de Josef Mengele

Joseph Mengele, médecin-bourreau à Auschwitz, a disparu ; il est en fuite.

Joseph Mengele est médecin à Auschwitz, il met en pratique les grands principes de la race pure allemande. A la chute du Reich, il s'enfuit, aidé par sa famille, de gros industriels à Günsburg. Il se retrouve en Argentine sous un faux nom, où se sont réfugiés bon nombre de nazis et où la dictature péroniste ferme les yeux sur ces étrangers au passé trouble. L'argent arrange bien des choses. Mais le Mossad israélien veille et donne des sueurs froides à ce « Grégor » ! Heureusement pour lui qu'il est protégé par des proches qui le font déménager au Paraguay, au Brésil.

Olivier Guez a réalisé un remarquable travail de recherche autour de ce personnage abject qu'est Joseph Mengele. Tout ce qu'a réalisé Josef Mengele a Auschwitz est horrible, mais selon une idéologie bien orchestrée par une propagande au service de l'Etat. Cela fait réfléchir le lecteur ; est-ce possible que pareille idéologie revienne en vainqueur ?
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La disparition de Josef Mengele

« Procul recedant somnia, et noctium phantasmata ». « N’est perdu que celui qui s’abandonne à lui-même ».

Nous suivons la route du célèbre Josef Mengele « le prince des ténèbres européennes » qui aura traversé de nombreux pays et villes pour échapper à son jugement.

Joseph, cet « ange de la mort » mais également tant d’autres noms sous de fausses identités pendant de nombreuses années de cavale.

À la fois course poursuite et état des lieux de ses atrocités, cet homme se montre un peu plus pervers et abominable au fil des pages. On en apprend sur sa vie, ses méthodes, on découvre toutes les séquelles et les actes cruels du passé.

Un roman qui ne m’aura pas laissé de marbre c’est certain ... en deux mots brillant et terrifiant !
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La disparition de Josef Mengele

L'auteur nous présente ce livre comme un roman.

Il s'attache aux pas de Mengele de son départ de l'Allemagne en 1945 jusqu'à son décès en 1979 en Amérique du sud. On connait avec certitude quelques déplacements, quelques lieux de vie. Et ce que l'on ne connait pas, l'auteur s'est permis de l'inventer puisque ce n'est pas une biographie, donc aucun soucis d'exactitude. Il rappelle lui même que c'est un roman. De ce coté là, pas de problème.

Sauf en ce qui concerne l'écriture, je n'ai pas du tout eu l'impression d'être dans un roman. J'ai simplement lu une suite d'évènements accolés les uns aux autres. L'écriture reste très froide et comme détachée des personnages. Du coup, je ne suis jamais entrée dans ce livre qui n'a déclenché aucun sentiment chez moi. Ce qui est quand même très fort puisqu'on parle d'un monstre qui faisait des expériences in vivo sur des enfants !

Grosse déception de ce coté là. L'auteur aurait peut être du s'impliquer plus dans son histoire (même si elle se passe après toutes ces horreurs, elles font partie intrinsèque de l'homme). En tous les cas, c'est ce que j'attendais et je ne l'ai pas eu.



Pioche de mai 2022 choisie par Herchalex
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La disparition de Josef Mengele

Le livre retrace les tribulations du médecin tortionnaire d' Auschwitz à partir de 1949, date à laquelle il arrive en Argentine . L'histoire est romancée mais force est de constater que beaucoup de nazis n'ont pas eu à répondre de leurs actes, dont Mengele qui bénéficia de l'aide financière de sa riche famille.

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La disparition de Josef Mengele

Bizarre que ce roman / biographie romancée ait obtenu le prix Renaudot 2017. Car finalement, bien que remarquablement écrit, ce qu’Olivier Guez décrit n’est qu’un long reportage romancé sur la fuite après-guerre du médecin tortionnaire d’Auschwitz : Joseph Mengele.

Ou comment ce nazi convaincu des théories raciales est passé de la toute puissance du quai recevant les trains de déportés à Auschwitz, envoyant d’un geste de sa cravache certains au travail forcé ou vers les blocs médicaux pour des expériences inhumaines, et la plupart directement aux chambres à gaz, à un fuyard pathétique cherchant une planque en Argentine, puis au Paraguay et au Brésil.



Arrivé à Buenos Aires en 1949, il doute un temps, avant de retrouver d’anciens camarades qui lui fournissent faux papiers et emplois. Le régime de Peron accueille avec une certaine bienveillance ces anciens SS et leur trouve même des compétences. L’idéologie populo-nationnaliste de Peron s’accommode bien de ces « experts » en matière civile et militaire : exploitations agricoles, organisation militaire, armes, interrogatoires, et même recherche nucléaire.

Rapidement Mengele retrouve une vie à sa convenance en Amérique du Sud. Il s’y sent à l’aise, d’autant que sa riche famille, qui a réussi dans la construction de machines agricoles, lui apporte (et lui apportera toute sa vie durant) un soutien financier.

Le cercle des anciens nazis l’a accueilli et entre eux ces ex-officiers supérieurs de la SS se soutiennent. Leurs rencontres sont l’occasion de se remémorer « le bon vieux temps ». Aucun doute, aucun regret, chez ces allemands « bien tranquilles ». Guez mentionne juste à chaque nom évoqué le nombre des victimes de ses crimes de guerre. Terrifiant rappel.



Mengele a droit à une deuxième vie en Argentine. Il parvient à divorcer de son épouse restée au pays, et à se remarier avec son ex belle sœur, veuve de son frère, qui vient le rejoindre avec son fils.

Les premières angoisses viendront plus tard, avec la capture de Eichmann par le Mossad, son procès à Jérusalem et son exécution. Mengele passe au Paraguay dans une exploitation agricole. Terrible déchéance pour sa femme, qui avait appris à apprécier sa vie de bourgeoise citadine à Buenos-Aires.

Malgré le soutien tacite de la dictature du général Stroessner, la cavale du médecin – vendeur ambulant de machines agricoles – gérant d’hacienda se poursuit au Brésil. Une famille hongroise l’abrite, moyennant larges subsides adressés par les cousins bavarois, toujours là pour le soutenir.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, ni le Mossad, ni Simon Wiesenthal, le chasseur de nazis, ne parviendront à le retrouver. Sa piste disparaît dans la moiteur des tropiques. Sa légende enfle. Il devient dans l’imagerie des magazines et du cinéma le soit-disant insaisissable chef d’une organisation nazie clandestine. Lui se terre, craint d’être dénoncé et devient acariâtre.



Le récit de Guez est impressionnant. Voilà un des médecins d’Auschwitz – il y en avait d’autres, tout aussi terribles -, exécuteur zélé d’une idéologie délirante, qui finit sa vie comme un vieil homme rouillé et amer en 1979 au bord d’une plage brésilienne.

Ses chefs, des scientifiques qui recevaient le produit de ces expériences, ou des corps rapidement exécutés et bouillis pour n’en garder que les os, n’auront eux connu aucune condamnation. Ils conserveront leurs titres universitaires. La RFA d’après guerre a oublié, pressée de remettre le pays en marche. Mengele jusqu’à sa mort vivra cela comme une injustice. Après tout, lui était au premier rang des serviteurs du nazisme. Aucun regret. Même quant il rencontrera son fils, qui vit cette filiation comme une tragédie. Aucun doute, aucune honte, et c’est sans doute cela le plus accablant dans le roman trop vrai de Guez.
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La disparition de Josef Mengele

La disparition de Josef Mengele retrace la cavale en Amérique Latine dudit Mengele, médecin chef à Auschwitz et à ce titre grand expérimentateur de l'horreur, après la défaite du régime nazi.



C'est un roman, mais issu de recherches approfondies, de sorte qu'on ne sait pas exactement ce qui relève de l'imagination et ce qui relève de l'Histoire. Cela m'a un peu gênée, comme souvent dans les biographies romancées.



Ce qui m'a encore plus gênée, c'est Josef Mengele lui-même. Ce n'est pas dommage qu'il ait disparu, c'est dommage qu'il n'ait pas été jugé, ou même simplement qu'il ait existé !



Naïvement, je pensais que les nazis s'étaient rendu compte de la barbarie de leur idéologie et de leurs actes après la guerre. Ce n'est pas du tout le cas du Mengele de ce récit : il se voit en pauvre victime obligée de s'expatrier et de se cacher alors qu'il est si brillant. Il ne renie rien de ce qu'il a pensé et fait. Il continue de se sentir supérieur et de tyranniser ceux qui l'entourent.



Je n'ai pas éprouvé une once d'empathie ou de sympathie pour ce "héros" sauf peut-être une microseconde pour la couronne à l'enterrement de son père. En ce sens, le livre est très dérangeant.



Il n'en demeure pas moins extrêmement intéressant. A la fois pour le portrait d'un psychopathe pas repenti. Et pour la peinture d'un microcosme nazi constitué un peu comme les groupes d'expatriés aujourd'hui... qui vit par périodes quasi normalement, qui continue à militer pour son atroce idéologie et qui est (heureusement) ponctuellement poursuivi par le Mossad ou les autorités internationales.
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La disparition de Josef Mengele

J'ai un peu honte , mais quand j'ai entendu parler de ce livre , j'ai cru qu'un dictateur africain avait disparu ! Un cousin au bucolique Mugabé sans doute.

J'ai un peu honte , mais j'imagine à peine ce qu'a dû endurer un furieux comme Josef de porter un nom qui sonne aussi peu aryen! Bien fait pour toi Josef!

Parce que Josef n'est pas né à la bonne époque .Il a 22 ans quand Hitler arrive au pouvoir et ses qualités de médecin, sa folie et la doctrine nazie vont lui permettre de commettre les pires exactions sur des cobayes , juifs ou tsiganes , monsieur n'est pas difficile .

Son terrain de jeu : Auschwitz, pourquoi s'embêter ?

Alors Josef va en toute impunité tuer, dépecer, expérimenter, cobayiser des milliers d'individus , convaincu d’œuvrer pour la grandeur de l'Allemagne et donc du monde.

Il passera entre les gouttes lors de la défaite et après quelques années à faire le fermier en Bavière, il part comme beaucoup de ses potes en Argentine , où Peron l'attend les bras ouverts.



La suite, sa cavale , la traque , Olivier Guez nous la raconte très bien, moults documents à l'appui. Il y a surement un peu de romance , mais sans doute peu et ce livre va devenir une référence quand on voudra se renseigner sur cet enc... de Mengélé.

Cela se lit d'un trait, il n'y a pas de suspens , sauf pour les incultes comme moi qui ne savaient rien de Mengele :), on y apprend beaucoup de choses , on a dû mal à imaginer que quelqu'un ait pu confier le rôle d'Evita à Madonna dans le film éponyme :), on a mal de savoir que des pourritures aient festoyé des années après leur défaite ...Le livre a atteint son but .

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