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Critiques de Olivier Norek (5485)
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Entre deux mondes

Cher Olivier Norek,

Nous ne nous connaissons pas. Du moins, pas encore, et surtout vous, car moi je vous connais un peu. Tout a commencé quand une collègue m'a mis entre les mains Code 93. Elle connaît mon addiction, je n'ai pas eu mon mot à dire. Janvier 2017, j'ai un léger retard sur vos publications, mais est-ce bien important ? Je découvre alors Victor Coste et j'adhère complètement. A l'histoire, bien sûr, mais aux personnages, surtout. Comme cela ne suffit pas, je lis le même mois Territoires. Pas mal du tout, je commence à comprendre que vous maîtrisez le sujet. Vous êtes flic, c'est la clé. Je parle au présent, je pense que cela vous fera plaisir. Février 2017, je dévore Surtensions, je m'enorgueillis d'avoir rattrapé mon retard, j'en sais désormais autant que vos fans – qui sont nombreux – et je me dis : « Ok. Il n'est pas là pour rigoler. » C'est horrible et c'est génial. Une fin de roman en apothéose. Alors, évidemment, quand j'apprends que vous sortez un nouveau roman, il devient évident qu'il me faudra le lire, avec ou sans retard, qu'importe. Mais voilà, la presse s'en mêle, les premiers échos arrivent. Impossible d'attendre plus longtemps. Je vois votre passage à La Grande Librairie, on a dû beaucoup vous en parler, l'évocation de votre grand-père, et votre humilité, et l'intervention de Joann Sfar, et ce silence. Il m'a fallu ce même silence, avant de poser mes doigts sur le clavier. C'est ce qui arrive, toujours, quand on ferme un grand roman. Je ne sais pas ce qui m'a touchée le plus dans l'histoire que vous nous avez offerte, car tout y est profond, mesuré et émouvant. Cet homme qui laisse partir des bouts de lui pour leur offrir une vie meilleure et qui les attend, qui ne peut envisager le pire, qui se noie dans l'espoir. Ces deux êtres voguant sur l'océan de leur destinée, qui ne maîtrisent rien, qui ne demandent qu'à se construire une vie meilleure, loin du sang et des souffrances. Et cet enfant, mon dieu, cet enfant, son histoire, son courage… Ces deux solitudes qui un jour se rencontrent dans la Jungle de Calais et unissent leurs forces avec tendresse et discrétion, sans s'avouer les choses, sans poser les mots, juste parce qu'ils sont deux êtres humains qui se battent pour vivre et pour qui tendre la main est une simple évidence. Et au milieu de tous ces personnages, ce flic qui s'interroge et tente de comprendre comment et pourquoi, tout aussi humain que les autres, avec ses failles et sa bienveillance. Il y a tant d'humanité dans votre roman, tant de mains tendues, que cela fait du bien, même si le coeur est lourd. Il n'y a surtout pas de parti pris, pas de manichéisme. Il n'est pas question de juger mais de poser des questions et d'ouvrir des pistes de réflexion. Il y a des scènes qui sont formidables, des moments d'une rare intensité, des instants suspendus, qui resteront certainement gravés très longtemps dans la mémoire de vos lecteurs. Et comme à chaque fois que je ferme un roman de cette trempe, la même question qui se pose : que vais-je lire, maintenant ?

Merci, Monsieur Norek.


Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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Surface

Aujourd'hui , tout le monde le sait , si on se plonge dans un roman d'Olivier Norek , il est certaines précautions à prendre : ne pas débuter la lecture trop tard le soir au risque d 'arriver en retard le lendemain au travail , ne rien avoir sur le feu au risque de devoir faire le 18 , ne pas avoir de rendez - vous galant au risque de ......, ne pas avoir un train ou un avion à prendre ..... . Bref , quand on ouvre le livre , on le sait , il faudra aller " non - stop " au bout . C'est la cinquième fois que je suis purement et simplement " subjugué , scotché , avide de savoir ". Et oui , il faut s'y faire , fini le temps où on pouvait rencontrer facilement Olivier Norek dans les fêtes du livre ...Oui , ça , c'était avant . Aujourd'hui , il faut s'armer de patience et ....c'est vraiment mérité .

Paris , le prestigieux 36 , Decazeville et son " petit " commissariat , deux cadres de vie pour Noémie, une attachante capitaine de police touchée dans sa chair à la suite d'un terrible accident de travail . C'est son parcours que nous allons suivre , sa reconstruction dans ce superbe Aveyron où la vie s'écoule si paisiblement...enfin , d'habitude , car la " parisienne " semble attirer " les embrouilles " avec elle . Et quand il y a des embrouilles , l' intrépide ne " laisse pas sa place " même si le prix à payer est de voir remonter à la surface des évènements que les moins de vingt ans .....1994....

Olivier Norek connait " la maison " et sait aussi faire appel à ses anciens amis afin de ne jamais laisser place au doute . Tout est bien ficelé , avec justesse , sans fioritures mais de façon claire et précise. Les personnages sont vraiment bien décrits, attachants , humains , et si les uns montrent bien leurs "caractères " , certains autres sont de très habiles " cachotiers ". Les hommes et les femmes dévoilent leurs sentiments , leurs forces et leurs faiblesses ,une belle peinture sociale .

Le cadre de l'histoire , " un village englouti " créé une ambiance mystérieuse et nostalgique même si Olivier Norek sait glisser quelques pointes d'humour, en plaçant par exemple , dans le cimetière, les tombes de Claire Favan et Jacques Saussey . Leurs lecteurs fidèles , dont je fais partie , "apprécieront" et seront sans doute " heureux " de la facétie ....Ouf !!!! Une " fake news " .... de nature à amuser , sans aucun doute , les intéressés .

Chez Norek , ça va vite , pas de temps mort , pas de scènes sanglantes , non , mais du rythme , des fausses pistes , des rebondissements ...jusque dans les dernières pages . A lire les avis , pas de doute , le cercle des " supporters " s'agrandit , enfle , tout le monde ( ou presque ) est conquis , je parle bien entendu des amateurs du genre .Ne changez rien , monsieur Norek , merci et ...à bientôt. Et , oui , c'est ça le talent. .
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Dans les brumes de Capelans

Ah, revoilà enfin Victor Coste, l’enquêteur favori des lecteurs de la trilogie 93… sauf qu’il n’est plus capitaine de police au groupe crime de la SDPJ du 9-3, mais exilé à Saint-Pierre, une petite île française perdue au sud de Terre-Neuve. Ayant voulu mettre fin à sa carrière, totalement brisé, l’homme s’est vu proposé un emploi pépère sous secret défense et vit dorénavant totalement isolé en résidence surveillée dans cet endroit qui a la particularité d’être, chaque année, entièrement englouti par des brumes tellement épaisses que, durant plusieurs jours, l’on ne voit même plus sa propre main lorsque l’on tend le bras.



Pendant ce temps, sur le continent, des jeunes filles sont victimes d’un tueur en série insaisissable, jusqu’au jour où l’une d’entre elles est retrouvée vivante dans le sous-sol d’une maison inhabitée. Etant la seule à pouvoir identifier ce « monstre » qui court toujours, elle intègre le programme de protection des témoins et se retrouve en compagnie du Capitaine Coste dans la « safe house » de Saint-Pierre-et-Miquelon au large du Canada. Ce dernier aura pour mission d’apprivoiser cette jeune femme traumatisée et incapable de parler…



Cette traque au serial-killer est un véritable « page turner » pourvu de personnages hauts en couleurs qui trimbalent tous un vécu assez chargé. Outre une intrigue haletante et parfaitement ficelée, Olivier Norek livre également des dialogues qui claquent, ainsi qu’une ambiance pesante, amplifiée par le climat austère et la brume épaisse de Saint-Pierre.



Du polar comme j’en raffole !



Un gros coup de cœur !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Impact

Si l'idée de base est intéressante et louable.. aujourd'hui l'écologie est plus qu'importante, elle est vitale. Même si politiquement parlant, l'écologie c'est du grand n'importe quoi...car je pense qu'une écologie punitive n'arrangera rien a part peut être nous délester de quelques deniers supplémentaires. L'écologie doit être travaillée et bien pensée... Alors quand on vient m'en parler de la façon dont Olivier Norek le fait malheureusement ça ne me parle pas, mais alors pas du tout.



L'écriture de l'auteur est toujours formidable. Rien a redire là dessus.

Mais j'ai très peu de sympathie pour les terroristes. Et plus on avance dans le temps et pire c'est. Donc je n'ai pas aimé ses personnages, je n'ai pas adhéré a sa démarche, je n'ai pas apprécié ses explications ni ses argumentaires.



Je me dis que sur ce coup ci, Olivier Norek s'est doublement planté. L'histoire est moyenne et malheureusement peu intéressante. Et puis si la volonté de l'auteur est de nous faire réfléchir ou de nous faire nous intéresser un peu plus a l'écologie c'est loupé aussi en ce qui me concerne .

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Impact

J'ai lu Impact d' @oliviernorek



Beaucoup d'entre vous l'ont lu. J'avais découvert vos chroniques, qui m'avaient refroidie.



J'ai tout de même acheté et lu ce livre.



Pour moi, il ne s'agit pas d'un polar ou d'un thriller. Oui, il y a une enquête policière mais elle n'est pas le fil rouge. Oui, il y a des policiers mais ils ne sont pas les personnages principaux.



Oui, il y a un "méchant" mais qui ne l'est pas vraiment.



Certains parlent d'une tribune à l'écologie, d'un texte à charge contre les pollueurs.



Pour ma part, je comprends ce texte comme suit : une observation à l'instant T de notre monde, de nos comportements destructeurs et de nos soi-disants solutions.



Je ne suis pas une grande écolo mais je fais ma minuscule part, à mon échelle. Et à la lecture de ce livre, je comprends l'inévitable.



L'écologie n'est pas là pour sauver la Terre mais l'Humain.



Ne nous voilons pas la face, lorsque l'Homme disparaitra, la Terre pourra enfin retrouver sa santé d'avant. Et je peux comprendre son impatience.



Un Norek qui sort de l'ordinaire mais qui, pour ma part, ne m'a pas déçu.
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Entre deux mondes

Ce qu'il y a de formidable chez Olivier Norek, c'est qu'a chaque roman, on monte d'un cran, mais jusqu'où va-t-il nous emmener?



Celui-ci ne fait pas exception en mettant des noms et des visages sur des migrants les rendant attachants et profondément humains. L'horreur de leur situation nous saute aux yeux.



On a «l'habitude» en parlant des migrants d'entendre des chiffres et les désagréments que cela engendre. Norek nous met le nez dans nos propres contradictions, combien de temps encore allons-nous laisser faire...



Entre deux Mondes, effectivement d'un côté, un monde en paix, riche et apaiser de l'autre, la guerre, la fuite, la violence et l'horreur.



La «jungle» de Calais ici extrêmement bien décrite est le symbole de cet entre- deux...



C'est un roman qui a fini de m'ouvrir les yeux sur notre «impuissance», il y a tant à faire ici et dans les pays d'émigration, peut-être traité les réfugiés avec humanité serait déjà un premier pas...
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Surface

Cela fait un moment que j'avais envie de lire Olivier Norek, mais certains auteurs comme ça font peur, on hésite a le lire ... sa réputation, la peur d'être déçu…

Et puis ma copine Do a fait un beau billet sur ce roman et j'avoue il m'a aidé a sauter le pas.

Me voilà moi aussi conquise par l'auteur, a la fois par son scénario très prenant et très travaillé.

Par la psychologie de ses personnages. La reconstruction difficile mais nécessaire de No.

Et puis indubitablement par une écriture fluide, agréable et terriblement addictive.

Le cumul de tous ces facteurs fait qu'une fois qu'on entame ce roman , on a bien du mal a le poser.



Un polar comme je les aime, réfléchi, intense et addictif.



Olivier Norek est une très belle découverte… je vais bien évidemment ne pas trainer pour lire la suite de ses romans
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Impact

Virgil Solal et sa femme Laura ont perdu leur petite fille dès sa naissance en raison, semble-t-il, d'une maladie des poumons due à la pollution. Il va chercher à venger sa fille et, par tous les moyens, y compris les plus violents, à contraindre les pollueurs à adopter vraiment la transition écologique. ● Après nous avoir séduits par une trilogie de polars nerveux, musclés, magnifiques, à l'intrigue ciselée comme un diamant (Code 93 (2013), Territoires (2014), Surtensions (2016)), Olivier Norek s'est perdu dans des univers qui n'étaient pas les siens (Entre deux mondes (2017), Surface (2019)). Il revient aujourd'hui avec un thriller consacré à l'écoterrorisme qui lui permet de réciter l'évangile vert sans oublier le moindre verset et de se faire le porte-parole de la pasionaria adolescente Greta Thunberg. ● Son récit est alimenté par des articles de journaux et autres documents, certains fort douteux, qu'il liste à la fin, allant tous dans le même sens, sans aller voir une seule fois du côté de leurs détracteurs : non seulement sans écouter leurs arguments mais en refusant même ne serait-ce que de les entendre. ● D'où un roman outrancièrement manichéen, dénué de toute subtilité, de toute complexité, qui légitime et même glorifie sans vergogne l'écoterrorisme et reprend sans ambages tout le credo rouge-vert à la mode dans un récit apocalyptique à l'intrigue molle dont la fin se complaît dans une utopie niaise caricaturant la conclusion de Candide (« Il faut cultiver notre jardin »). ● Ajoutons en passant que le dialogue entre le président et sa « plume » (pages 105-110) est non seulement invraisemblable mais grotesque. ● Combien d'arbres sera-t-il nécessaire d'abattre, combien de litres d'eau sera-t-il nécessaire d'utiliser, combien d'énergie sera-t-il nécessaire de dépenser pour permettre à Norek de s'enrichir avec son ouvrage de propagande ? ● Une déception aussi forte que mes attentes étaient grandes, espérant qu'Olivier Norek allait renouer avec le brio de ses débuts.
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Impact

A peine cinq romans et Olivier Norek est devenue un des auteurs Français les plus lus en France mais aussi à l'étranger, Impact ne fera pas exception à la règle.



Dans son dernier roman on sent l'auteur remonté comme un coucou, il est en colère contre lui-même, contre nous, contre une partie de l'humanité qui par ignorance, par bêtise, par paresse ou pire pare cupidité, a laissé faire un désastre écologique dont on voie actuellement la partie émergée de l'iceberg.



Toujours très bien documenté, mêlant fiction et réalité avec brio, Norek m'a encore séduit et a sa manière s'il peut contribuer à une prise de conscience c'est déjà énorme, en tous les cas, s'il fallait convaincre encore certains, en lisant ce livre, on ne pourra plus dire que l'on ne savait pas...

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Surface

J'ai grandement apprécié les quatre polars précédents d'Olivier Norek ( Code 93, Territoires, Surtensions et surtout le magnifique Entre deux mondes ) et à nouveau, celui-ci est excellent !



Excellent comme son titre.



Surface comme le visage de l'héroïne, Noémie, capitaine de police à la brigade des Stups au 36, défigurée suite à une intervention policière, un malfrat lui tirant en pleine visage. Mutée de force en Aveyron, bassin de Decazeville, sa gueule cassée renvoyant trop sa hiérarchie à une trilogie insupportable échec – culpabilité – peur.



Surface comme celle du lac d'Avalone, lisse et calme mais qui cache un ancien village englouti suite à la construction d'un barrage hydraulique. le corps d'un enfant disparu il y a plus de 25 ans en remonte ...



Surface comme les secrets d'un territoire rural, ses rancoeurs et haines recuites qui refluent de toutes parts avec l'enquête de Noémie sur ce cold case qui semble toujours d'actualité .



Tout est parfaitement réussi et maitrisé dans ce polar, à commencer par l'intrigue, rythmée mais sans tachycardie artificielle : les accélérations arrivent pile quand il faut, permettant aux lecteurs de laisser travailler son imagination tout en suggérant des pistes à suivre, des « zones » à suspecter. Et tout en préservant les surprises des révélations finales, notamment l'ultime rebondissement, vraiment très bien amené.



Au-delà de toutes ces qualités qui suffisent à faire un très bon polar, c'est la patte Norek que j'ai appréciée, une nouvelle fois, mêlant ultra-réalisme et densité émotionnelle. Ultra-réalisme car tout sonne juste dans l'avancée de l'enquête, on sent que l'auteur a été sur le terrain en tant que lieutenant de police de la SDPJ du 93 : la plume est directe, sans chichi, musclée quand l'action se précise.



Densité émotionnelle car cet auteur aime les gens, aime ses personnages, c'est une évidence. Sa façon de décrire le microcosme d'une petite ville rurale, ses habitants, sa volonté de faire face aux difficultés socio-économiques, est très vrai, à hauteur d'hommes. Et puis, quel magnifique personnage que celui de Noémie Chastain. Cela fait longtemps que je n'avais pas autant aimé un enquêteur, que je n'avais pas vibré pour lui, pour son destin personnel en parallèle de l'enquête. Sa reconstruction après son terrible accident, sa résilience pour surmonter les cicatrices du corps et de l'âme sont tout aussi vitaux que la réussite de son enquête pour résoudre le cold case des enfants disparus d'Avalone.



Un excellent polar , efficace et sensible.

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Surtensions

Troisième opus des aventures du capitaine Coste et c'est «une claque», les deux premiers étaient déjà de bons polars mais là l'auteur s'est surpassé, il y a une intensité dramatique qui m'a sidéré et c'est bien amené car l'auteur nous prend par la main dès le premier chapitre et nous lâche plus.



L'écriture de l'auteur toujours aussi réaliste, direct et rythmé la violence des situations, en particulier la description de la vie carcérale m'a scotché.



Bien sûr on s'attache toujours autant aux personnages surtout la bande de copains composant le groupe de Coste.



Bon il paraît que c'est le dernier «Capitaine Coste», c'est dommage mais Olivier Norek ne veut probablement pas être prisonnier d'un personnage, c'est tout à son honneur.



En un mot j'ai adoré.

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Impact



Quand un auteur de polar écrit un livre qui s'intitule Impact, je ne sais pas pour vous, mais d'emblée j'ai imaginé un impact de balle.

Sur un mur ou un corps, sur une vitre ou un arbre. Une douille peut-être à proximité qui permettrait de relancer ou de résoudre une enquête.

Mais pas du tout.

C'est l'impact de grêlons gros comme des oeufs de pigeon sur une voiture, symboles d'une météo qui n'a plus ni queue ni tête.

"Devant eux, sur le capot, gisait un bloc de glace de la taille d'une boule de pétanque."

C'est l'impact qu'a l'homme sur son environnement, particulièrement certains d'entre eux, davantage intéressés par leur richesse immédiate que par la dégradation progressive de notre écosystème.

"Il semblait qu'on avait secoué le calendrier et les saisons puis jeté le tout au hasard."

C'est l'impact d'un seul homme qui, par ses actions violentes mais nécessaires, éveillera la conscience collective en espérant une révolution favorable à la planète comme à ses habitants.

Et plus encore, c'est l'impact d'un livre sur ses lecteurs.

Ils vont réaliser plus que jamais que si chacun persiste à ne rien faire, l'homme précipite sa propre destruction et ne laissera à ses descendants au pire qu'un champ de ruines, au mieux une planète régie par une pollution telle que les masques et les bonbonnes à oxygène deviendront la norme.



Impact est un roman avec quelques aspects policiers, mais c'est avant tout un docu-fiction. On pourrait le rapprocher dans une certaine mesure d' Entre deux mondes, tout étant largement documenté, mais autant le roman sur la jungle de Calais ne jugeait personne autant celui-ci désigne des coupables et propose des solutions pour sauver ce qui peut encore l'être.

Ces coupables, ce ne sont pas uniquement nous. Consommer moins, manger bio, rouler sans essence est parfois illusoire quand on continue à être matraqué par les publicités.

Trier ses déchets n'est qu'une goutte d'eau dans un océan dont le septième continent rassemble désormais sept millions de kilomètres carrés de plastic et autres détritus.

"L'écologie, sans révolution, c'est du jardinage."



Parmi les uchronies les plus connues revient notamment la question de savoir si on serait prêt à tuer Adolf Hitler bébé afin d'éviter la seconde guerre mondiale et le génocide juif, entre autres atrocités.

Le feriez-vous si vous pouviez remonter dans le temps ? Une vie encore innocente pour préserver des millions d'autres ?

"Défendrait-il des inconscients qui nous mènent à l'extinction ou défendrait-il un assassin prêt à tuer pour protéger les autres ?"

Pour Virgil Solal, témoin direct des désastres provoqués par les marées noires et la pollution parisienne, victime de la folie capitaliste qui entrave jusqu'à plus soif les progrès en matière d'énergies renouvelables, il est encore temps d'agir.

Et d'éviter un carnage imminent pour toute l'espèce humaine qui, à ce rythme d'inconscience, n'en n'a plus pour longtemps.



Parce qu'il s'agit bien d'éviter là encore un génocide programmé.

"La pollution de l'air dans le monde tue 600.000 enfants par an."

Pour la rédaction de son roman, Olivier Norek a fait un travail de recherche conséquent. Toutes les données chiffrées sont exactes, toutes les aberrations du monde dans lequel nous vivons aujourd'hui, tout est minutieusement référencé.

Comme pour dire au lecteur : Je n'invente rien. Si personne ne fait rien voilà ce qui va se produire. Les politiques le savent, les grandes sociétés le savent, mais seules l'économie, les dividendes et la richesse individuelle comptent.

Et pourtant ils sont conscients des dommages collatéraux.

Faute de réaction imminente de leur part, ça n'est ni plus ni moins que l'espèce humaine qui est menacée.

"Nous savons bien que rien ne se fera sans la finance et les grandes entreprises."

L'histoire d'Impact n'est au final qu'un prétexte pour nous faire comprendre ce qui est réellement en jeu, ce qui se passe déjà, ce qui va se passer à ce rythme là, et comment il est encore possible d'échapper à ce qui paraît inéluctable.

Loin de se contenter de dénoncer, Norek propose aussi des solutions pour éviter le massacre.



On sait tous que l'écosystème a totalement été chamboulé par l'homme.

Que des espèces entières d'animaux sont décimées.

Que le réchauffement climatique fait des ravages.

"Avec le réchauffement, les orages, les inondations et tous les autres caprices du ciel se multiplient et redoublent d'intensité."

Que les icebergs et les glaciers disparaissent, que les inondations plus fréquentes emportent tout sur leur passage, que les feux dévorent avec voracité les forêts pendant des journées entières.

On le sait mais on s'y est habitué.

On le sait mais on ne connaît en réalité pas la moitié de ce qui se passe loin de nos frontières, ni l'imminence du danger.

J'ignorais qu'au Niger certains endroits étaient tellement pollués par les marées noires que l'espérance de vie y était de quarante ans.

Que lesdits pollueurs avaient parfaitement conscience de l'augmentation de température liée à leurs activités minières ou pétrolières.

Qu'aux nombreux réfugiés demandant asile en Europe pour fuir les guerres s'ajouteraient les réfugiés climatiques victimes d'une famine ou d'une pollution dont nous sommes indirectement responsables.

"Certains disent 200 millions de réfugiés climatiques, d'autres vont jusqu'à 500 millions."

Je vous laisse imaginer les conséquences.



Avec Impact, Olivier Norek se projette en 2022, deux ans après le Covid auquel il est fait de multiples références.

Il invente des personnages forts à défaut d'être tout à fait crédibles, en premier lieu Virgil Solal qui est en quelque sorte un Dexter de l'écologie. Trouverez-vous ses actes compréhensibles ? Répréhensibles ? Nécessaires ? Tout ça à la fois ? Je vous laisse seuls juges, je ne crois pas qu'il y ait de bonne ou de mauvaise réponse.

Et surtout, il arrive à condenser de façon extrêmement précise et angoissante le désastre écologique imminent, conséquence égoïste et complices des plus grande fortunes mondiales qui sont prêtes à sacrifier faune et flore pour quelques euros de plus.

Prêtes à tuer des populations entières, enfants y compris, du moment que ça se passe loin.

"Cent mille morts africains prendront toujours moins de place aux informations que quatre gamins français décédés dans un accident de manège."

Invisible, inexorable, la fin du monde est proche si personne ne souhaite prendre ses responsabilités, si les préconisations de l'Otan comme de la commission européenne sont ignorées, si les accords de Paris ne sont pas respectés.

La conscience collective que va progressivement provoquer Virgil Solal n'est ni plus ni moins la même que celle qu'Olivier Norek cherche à insuffler à ses lecteurs.

Les mêmes mots. Seule la méthode pour faire passer ce message crucial diffère.

Sans violence, il a rédigé une histoire qui n'a de roman que la forme. Parce que ce sont des faits réels.

Et c'est bien ce qui les rendent terrifiants.

Est-ce que l'impact sur les lecteurs sera suffisant pour changer la donne ?

Probablement pas assez pour pouvoir entamer une révolution, mais c'est en tout cas une pierre de plus à l'édifice d'un combat qui doit être mené de toute urgence contre ceux là même qui nous gouvernent et nous manipulent.

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Entre deux mondes

Un sacré roman que celui-ci… encore une fois Olivier Norek frappe fort.

Si j'ai moins été emballée par l'intrigue, j'ai été bluffée par sa maîtrise et sa façon de gérer la fameuse jungle de Calais.



Si je suis d'origine belge j'ai passé ma jeunesse (mon adolescence pour être plus précise) en France, et plus précisément dans le pas de Calais. J'ai souvent été pour des compétitions à Calais, une ville magnifique, avec ses bourgeois. Mais ça s'était bien avant la jungle.

J'ai gardé des contacts avec des gens qui habitent ou ont habité cette ville encore récemment.

Olivier Norek a admirablement retranscrit toutes les situations dans ce roman : Le calaisien qui a perdu son travail et ne peut revendre sa maison depuis que la jungle s'est installée. Du flic facho qui cherche a bastonner du migrant, Du flic écoeuré par des ordres inhumains, mais des ordres quand même auquel il doit obéir car lui aussi a une famille. Au migrant qui subit la guerre chez lui, qui se retrouve dans une autre guerre celle de l'exploitation par d'autres migrants qui profitent ignoblement de la situation. Sans compter les enfants au milieu de tout ça, des enfants qui n'en sont plus depuis bien longtemps.

J'ai donc trouvé l'auteur très juste et très impartial dans ces descriptions. Chacun pourra d'ailleurs faire sa propre opinion.



L'auteur n'a rien laissé au hasard tout est très travaillé. Mais il faut reconnaître qu'Olivier Norek est maître dans la création des personnages écorchés vifs. Et nous écrire des romans dérangeants, non pas dans la forme mais dans le fond de son sujet.



Si j'ai eu peur de sauter le pas avec l'auteur, aujourd'hui je me rattrape volontiers…. Olivier Norek est très certainement une valeur sûre.
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Dans les brumes de Capelans

Le voilà, le retour de Victor Coste après la très réussie trilogie du 9.3 ( Code 93, Territoires, Surtensions ), personnage riche et contrasté que je suis ravie de retrouver, six ans après la perte d’une coéquipière qui l’a laissé brisé, dévastépar la culpabilité. Il n’est plus capitaine de PJ en Seine-Saint-Denis, délocalisé sur l’île de Saint-Pierre au large du Québec, avec une couverture, officiellement à la tête de la police des frontières.



En fait, il est « peseur d’âmes » pour le programme secret défense Protection des témoins et des repentis ( créé pour de vrai en 2017 ). Dans une safe house, résidence surveillée protégée comme un bunker, il interroge des criminels repentis voulant intégrer le programme afin de s'assurer qu'on peut leur faire confiance. Tout bascule lorsqu’il doit s’occuper d’une victime, Anna, une jeune femme type Natascha Kampusch, retrouvée par hasard dans une cave, elle y a été emprisonnée pendant dix ans. Il s’avère qu’elle est la numéro 1 d’une série de femmes enlevées, séquestrées, violées et assassinées par un tueur en cavale qui pourrait chercher à la retrouver jusqu’à Saint-Pierre.



Dès la rencontre entre Coste et Anna, s’installe une tension psychologique

intense qui ne fait que grandir crescendo jusqu’à devenir oppressante. Fidèle à lui-même, Coste se montre à la fois empathique et tête brulée, sauf que l’empathie, il faut s’en méfier lorsqu’on est flic car elle ouvre à des sentiments parasites. D’autant que le personnage d’Anna est formidablement insaisissable d’ambivalence. Seule rescapée d’un tueur en série impitoyable, elle a survécu, elle, dix ans entre ses griffes là où les autres victimes n’ont tenu en captivité que quelques semaines.



Olivier Norek nous fait vriller le cerveau : comment a-t-elle survécu ? quelle a été sa relation avec le tueur ? qu’a-t-elle dû accepter pour survivre ? aidera-t-elle efficacement Coste à traquer le bourreau avant qu’il ne les trouve ? Cela fait longtemps que je n’avais rencontré un personnage de

victime aussi riche et complexe dans un polar, obligeant le lecteur ( et Coste ) à se départir de tout jugement moral pour essayer de percer le mystère Anna et essayer de comprendre qui elle est vraiment, au-delà de la fascination qu’elle peut susciter.



Le scénario repose sur une construction efficace et habile qui pousse le lecteur dans des retranchements qui lui font craindre à chaque instant que cela bascule dans le mauvais sens tant Coste est troublé par Anne. Une menace opaque infuse, bien aidée par le décor singulier de Saint-Pierre qu’Olivier Norek utilise avec un sens du détail très immersif. Toute la dernière partie de la traque haletante entre Coste et le tueur se fait dans les brumes de Capelans, les brumes les plus denses du monde, phénomène climatique qui s’abat sur l’île de juin à juillet suite au choc thermique entre le Gulf Stream et le courant du Labrador. Trois semaines durant laquelle lorsqu’on tend son bras, on ne voit pas sa main. Décor et ambiance renforcent chaque action de cette course contre la montre dans la brume.



Un excellent thriller, très au-dessus du lot, qui m’a totalement embarqué… même si, au vu du tombereau d’éloges couronné par le Prix Babelio, je m’attendais à être plus estomaquée. C'est toujours le souci lorsqu'on lit un roman avec d'énormes attentes.
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Entre deux mondes

♫Dans la jungle, terrible jungle

Le lion est mort ce soir

Et les hommes tranquilles s'endorment

Le lion est mort ce soir

A-wimboé, a-wimboé, a-wimboé, a-wimboé

A-wimboé, a-wimboé, a-wimboé

A-wimboé, a-wimboé, a-wimboé, a-wimboé

A-wimboé, a-wimboé, a-wimboé

Et les sages dans le village

Le lion est mort ce soir

Plus de rage plus de carnage

Le lion est mort ce soir♫

Pow-Wow-1992-



Le B-A-BA pour quitter l'Afrique

Une question de fric

Faut prendre une Barque.

Te faire muter, t'es Re-Calais si tu es flic

Manque de volontaires pour la BAC

Accord du Touquet = syndrome la Tourette

Calais, un vrai merdier

Zone tampon quand les anglais débarquent

Demandeurs d'Asile : "potentiels Réfugiés"

Statut bâtard, nul ne peut les interpeller!!!?

puisque non intégrés à une France réfractaire

on ne peut les faire rentrer dans le système judiciaire

Dans cette jungle terrible jungle

Ils sont 10.000 entassés,

Fantômes coincés entre la vie terrestre quand de l'autre coté céleste

Bloqués entre deux mondes, Espoir et Purgatoire

viser un pays qui s'est refermé voire contracté

fuir un pays réputé des plus violents

de l'Afrique et du Moyen-Orient

victime d'un obscurantisme assassin

Peut-on échapper à son triste destin !?

Les flics planquent dans un Qaschqaï véhicule

Un recruteur d'Al-Qaïda , étale ses tentacules

Les Afghans installent leur tente à culs

On abuse des enfants, des migrants on bouscule

Rester occupé pour ne pas laisser la place à l'ennui

graver la mémoire de ce qui pourrait un jour changer la vie

Incapable de n'être que témoin

oeil POUR oeil

Syrien né Fée

l'Adam l'a fait

la loi du Ta-LION... est mort ce soir



Polar sans cibles, où même dans la sauvagerie extrême, pointe une part d'Humanité 😬

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Surface

Ce que j'aime chez Olivier Norek, c'est sa capacité à nous faire rentrer de plein fouet dans son récit dés les premières lignes. Et dans SURFACE, il est loin de me faire mentir…



Noémie, capitaine de police se fait tirer en plein visage lors d'une intervention qui tourne mal. Après plusieurs semaines de soins, là voilà prête à retourner à sa vie de capitaine. Mais sa gueule cassée et sa hiérarchie vont en décider autrement …



Olivier Norek signe, une nouvelle fois, un bijou du genre. Frappé, frappant, Percutant et marquant. A travers le portrait d'une femme qui en a. Qui va se battre, surtout contre elle-même.



J'ai particulièrement aimé de ne pas savoir où j'allais. Olivier Norek quitte sa banlieue parisienne et part se mettre au vert sans pour autant perdre de la tension qui anime son écriture ! Un roman qui file à toute allure et nous rend Noémie indispensable.



Entre Paris et Decazeville, on suit le parcours de cette gueule cassée et de cette âme abimée. A la fois un sacré portrait de femme et un polar imparable ! Un roman qui porte bien son titre. Où il ne fait pas bon aller voir ce qui se cache sous la fameuse surface …



L'occasion même pour les plus attentifs de croiser un ancien ami de la team Norek au début de ce roman. le clin d'oeil m'a fait sourire.



Olivier Norek est un de mes favoris dans le registre du thriller qui tape fort. Car il y met tant d'humanité. Tant de réalisme. Qu'il en devient rare. Et du même coup, précieux.



Sa connaissance du milieu policier rend toujours aussi réaliste ses histoires, ses personnages.



Olivier Norek continue ici à tracer sa voie et à nous en mettre plein la vue ! On en redemande ! Alors soyez prêts, dans toutes les librairies le 04 avril !


Lien : https://labibliothequedejuju..
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Dans les brumes de Capelans

Qu'on se le dise , Olivier Norek effectue un retour en force aprés s'être quelque peu égaré, à mon avis , avec les romans qui ont suivi la parution de la trilogie du 93 , moins percutants , même si la barre était placée " haut "..Heureux hasard , ce retour aux sources nous permet de retrouver le capitaine Coste , dont on avait perdu la trace . Il faut dire qu'il était loin , sur l'île Saint - Pierre , isolé pour mieux exploiter les ressources que pouvaient lui offrir des ...repentis . Mission " top secret " s'il en est ...

Malgré cet isolement , le monde continue de tourner , les hommes continuent de s'adonner à des atrocités auxquelles il semble malheureusement difficile de mettre un terme . La mission est redoutable car , à tout moment , le danger peut s'extirper des brumes de Capelans ...surtout lorsque Anna....Mais je vous laisse le plaisir de la découverte de ce roman bien maîtrisé tant au niveau de l'intrigue que de la psychologie des personnages avec ce brin de subtilité auquel Olivier Norek nous a habitués. Pas de " linéarité " mais des petites incursions qui font basculer le " prévu " dans " l'imprévu ", des rebondissements du plus bel effet .Une belle réussite, vraiment , comme en témoignent la grande majorité des élogieuses critiques des amies et amis babeliotes . Pour ma part , je ne puis que joindre ma voix à cette pluie de louanges ....et vous inciter à vous " lancer " , si ce n'est déjà fait ....Mais les vacances arrivent ...
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Code 93

Bon, on sent quand même que c'est le tout premier d'Olivier Norek, pour avoir lu les suivants, il a quand même bien amélioré son intrigue.

parce que si l'écriture est prenante on devine malheureusement assez vite.



Du coup il faut reconnaître que dans un polar ça gâche quand même pas mal le truc ! mais les idées sont bonnes et j'aime bien en plus quand on reconnait que les puissants se servent de un peu de leur pouvoir ou de leurs relations pour arriver a leurs fins.



Mais bon on reconnait que l'ancien flic qui maitrise et franchement il est vraiment bon dans pas mal d'explications.



J'ai trouvé ce roman pas suffisamment abouti , mais je sais que la suite ne sera que meilleure, j'ai passé un bon moment de lecture malgré tout.
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Surtensions

Un livre qui porte bien son titre.



Car la tension est là dés le départ et ne quittera jamais la lecture.



Un début en vase clos dans un univers carcéral. Je ne dévoilerais pas l'histoire sous peine de gâcher le plaisir mais si vous avez aimé Code 93 et Territoires, vous allez adorer Surtensions. Dans le troisième (dernier à ce jour) tome consacré à Coste et son équipe de choc, on suit une enquête à 100 à l'heure, toujours aussi réaliste puisque l'auteur est de la maison !



Le lecteur est familier avec Coste et ses acolytes et chacun d'entre eux nous est cher.



Du coup, comme dans les précédents, je me suis passionné pour la description du travail de terrain. Les flics y sont pugnaces, humains, touchants. Mais les voyous également ! Les personnages de Norek sont réalistes, ni trop noirs, ni trop blancs. du coup, le lecteur se demande parfois dans quel camp il se trouve. Et c'est là la réussite de ce très bon bouquin !!! On se surprend à souhaiter qu'un « malfaiteur » s'en sorte alors qu'on tremble d'indignation devant l'attitude de certains représentants de l'ordre …



Olivier Norek compte dorénavant dans l'univers du roman noir à la française et je suis persuadé que ce n'est pas terminé, tant chaque nouvel opus est encore meilleur que le précédent !

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Surface

Olivier Norek n'a plus besoin de prouver qu'il est rentré pour de bon dans la cours des grands.

Ce récit vient confirmer sa maîtrise.



Sur un ton faussement grincheux l'auteur dose parfaitement son cocktail d'humour et de suspense. Il se sert de son incroyable sens du rythme et de quelques dialogues explosifs pour conquérir le lecteur au bout de quelques pages.



L'intrigue est peut-être un peu plus banale que les précédentes mais Olivier Norek joue avec le sens de l'incarnation pour nous présenter une femme courage, une flic hors pair, il veut saisir la force qui l'anime, la peur qui la propulse à se battre avec l'acharnement dont seuls sont capables ceux qui ne se laissent jamais anéantir.



L'auteur possède l'art de radiographier la société et d'étaler ses peurs et ses horreurs, en prime il nous offre un rebondissement final bien exploité.





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