AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Orna Donath (20)


Quand je suis devenue mère, j’ai soudain pris conscience qu’il fallait être féministe. Une femme, une fois qu’elle a un enfant, renonce à beaucoup de choses auxquelles un homme n’a pas à renoncer. Elle devrait en tenir compte lorsqu’elle prend la décision. Le système culturel dans lequel on vit nous piétine.
Commenter  J’apprécie          161
4. « Considérer que la maternité ou la vie professionnelle sont les seules options qui existent pour une femme et qu'il n'y a par conséquent pas d'autre raison pour qu'une femme décide d'être la mère de personne revient à oblitérer la diversité des identités féminines qui ne se limitent pas à "être la femme parfaite" ou à "vouloir être comme un homme". […]
Le patriarcat (qui presse les femmes de devenir mères) conjugué au capitalisme (qui pousse à un "progrès" constant dans l'esprit du "marché libre") crée une fois de plus un choix binaire ne laissant aucune place aux femmes pour qu'elles puissent se considérer elles-mêmes et être considérées par autrui comme des êtres humains capables de déterminer par elles-mêmes quel est le sens de leur vie sans que ce soit nécessairement lié à la maternité ou au travail, ou de décider que le sens de leur vie, c'est justement qu'il n'y en a pas. » (pp. 204-205)
Commenter  J’apprécie          20
C’est en effet toujours la même chose : chaque fois qu’une autre façon de penser se fait jour dans la vie des humains, cela nous dit quelque chose non pas de cette nouvelle façon de penser, mais des idées convenues sur lesquelles nous nous appuyons, bien souvent sans même nous en rendre compte.
Commenter  J’apprécie          10
3. « Certaines femmes dans mon étude ont également indiqué que la femme qu'elles étaient avant de devenir mère était relativement neutre en termes de genre, parce qu'elles avaient le sentiment de faire ce qu'elles voulaient sans être conscientes de leur "infériorité" due à leur condition de femme. […]. Le fait d'être devenues mères leur a donné le sentiment d'être enfermées dans un genre, celui de la femme qui n'est pas libre d'agir à sa guise comme si elle n'avait pas d'enfants. Bien que la société valorise cette féminité "ultime" qui passe par la maternité, plusieurs femmes […] ont décrit leur nouvelle expérience de la féminité ainsi que les contraintes que leur impose la société patriarcale comme une des pires choses qui leur soit arrivée après avoir enfanté, un piège auquel il est impossible d'échapper. » (p. 115)
Commenter  J’apprécie          10
1. « […] Sachant que le regret fait partie des réactions émotionnelles humaines possibles dans toute rencontre entre plusieurs personnes et entre nous-mêmes et les conséquences des décisions que nous avons prises ou qu'on nous a forcées à prendre, regretter d'être devenue mère éclaire sous un nouvel angle notre (in-)capacité à appréhender la maternité comme une relation humaine parmi d'autres, et non comme un rôle ou un royaume sacré. Dans ce sens, le regret peut contribuer à commencer à déconstruire la notion selon laquelle les mères sont des objets qui ont pour seule mission d'être en permanence au service des autres en associant étroitement leur bien-être à celui de leurs enfants, au lieu de les reconnaître comme des sujets distincts dont le corps, les pensées, les émotions, l'imagination et les souvenirs leur appartiennent, et qui sont à même de décider si tout cela en vaut la peine ou non. » (p. 14)
Commenter  J’apprécie          10
Les femmes ne savent pas toujours très bien si avoir des enfants est quelque chose qu'elles voulaient, quelque chose qui leur est juste arrivé ou quelque chose qui leur a été imposé.
Commenter  J’apprécie          10
Des enfants à naître sont parfois utilisés comme instruments de pouvoir et de négociation, ce qui conduit souvent les femmes à prendre des décisions visant à préserver la relation et assurer sa continuité.
Commenter  J’apprécie          10
En effet, peut-on affirmer que les femmes disposent réellement d'une marge de manœuvre dans le climat social actuel si notre liberté est limitée par les injections qui nous sont faites, ce qui signifierait que nous sommes libres de choisir uniquement ce que la société attend de nous ?
Commenter  J’apprécie          10
Le regret lié à une expérience personnelle de la maternité, en soi, est perçu soit comme inexistant et inconcevable, soit, lorsqu'il n'est pas nié, comme un sentiment illégitime et condamnable et à tout le moins comme un objet d'incrédulité.
Commenter  J’apprécie          10
C'est ainsi que les lois sociales relatives à la mémoire se sont formées, des lois qui institutionnalisent l'idée que certains moments et événements peuvent être revisités, qu'on peut s'en souvenir et qu'ils valent la peine qu'on les commémore ou qu'on s'y intéresse, tandis que d'autres, il faut bien le reconnaître, doivent être oubliés et laissés derrière soi.
Commenter  J’apprécie          10
"L'idée que la naissance et la mort sont étroitement liées est présente dans de nombreuses cultures [...].
Ainsi, même quand la femme reste en vie, il y a toujours une certaine forme de mort dans la maternité : la mort du soi d'avant et la création d'un autre soi, un nouveau soi. [...]
Commenter  J’apprécie          00
Ainsi, même quand la femme reste en vie, il y a toujours une certaine forme de mort dans la maternité: la mort du soi d’avant et la création d’un autre soi, un nouveau soi. L’identité qu’une femme avait (de mère de personne) doit mourir pour qu’elle puisse devenir une mère.
Commenter  J’apprécie          00
2. « De tels désirs [de maternité] s'expliquent en partie par le besoin d'adhérer à la norme en matière de fécondité. Mais ils peuvent aussi refléter ce que j'appellerais une volonté institutionnalisée, une volonté faite à la fois des désirs des femmes et des attentes sociales. Cette volonté institutionnalisée peut ainsi être un sentiment bien réel – tant physique que mental – […], mais il n'est pas rare qu['il] soit le fruit de l'intériorisation par les femmes elles-mêmes des images qui sont socialement assignées exclusivement à la maternité. » (pp. 42-43)
Commenter  J’apprécie          00
Mais ils sont nombreux à se rendre compte que c'est épuisant d'avoir un bébé à ses côtés et ils cherchent un moyen de fuir la situation. C'est accepté socialement. A l'inverse, si une mère disait "Aujourd'hui, je vais aller faire du yoga et demain j'irai prendre un verre avec mes amis", tout le monde serait surpris et se demanderait quel est son problème.
Commenter  J’apprécie          00
"Les études prouvent qu'après la naissance d'un enfant, les pères passent nettement plus de temps sur leur lieu de travail et sont à la recherche de nouvelles activités de loisir (...), de sorte qu'ils sont aussi peu disponibles que possible le soir ou le weekend."
Commenter  J’apprécie          00
Avoir du temps pour soi, cela ne fait pas de mal dans cette vie où l'on court constamment.
Commenter  J’apprécie          00
J'ai élevé mes enfants seule, parce que leur père ne s'intéressait pas à eux. Il n'a absolument pas participé à leur éducation et ne m'a jamais versé de pension pour eux.
Commenter  J’apprécie          00
Quand je rencontre des hommes qui sont dirigeants ou exercent de hautes fonctions et se targuent d'être de superpartenaires à la maison, je leur demande toujours quand ils ont vérifié pour la dernière fois s'il y avait encore du papier toilette ou du dentifrice.
Commenter  J’apprécie          00
Il apparaît ainsi qu'être mère et s'occuper de ses enfants ne suffit pas : il faut aussi montrer que l'on est une "bonne mère".
Commenter  J’apprécie          00
Être contrainte de devenir mère - en faisant constamment l'objet de tentatives de persuasion, d'intimidation et de menaces à la maison - est une réalité pour de nombreuses femmes qui passe pourtant inaperçue.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Orna Donath (76)Voir plus

Quiz Voir plus

Verres

Dans le conte de Charles Perrault, il est parfois écrit que Cendrillon porte une pantoufle de vair. Qu'est-ce que le vair?

Un synonyme de verre
De la fourrure

10 questions
72 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}