Citations de P. M. Freestone (54)
Il m'a toujours dit de ne jamais oublier la différence entre le devoir et la loyauté : le devoir s'exige, la loyauté se mérite.
Le problème, c'est que dans une guerre, il n'y a pas de vainqueurs : juste des survivants.
À quoi sert la connaissance si on ne la partage pas ?
Lorsque vous craignez de perdre une chose, vous saisissez toutes les occasions de la savourer.
Père m’a dit de ne jamais oublier la différence entre les deux : le devoir s’exige, la loyauté se mérite.
Préserver la connaissance, c’est une chose. Mais à quoi bon si c’est pour qu’elle reste entre les mains d’une poignée d’élus qui n’en font rien ?
Si j'ai appris une chose à la cour, c'est que les actions des dirigeants ne correspondent pas toujours à leurs paroles. Que dans l'intérêt général, ils sont parfois obligés de dire une chose alors qu'ils comptent en faire une autre.
C'est drôle comme les gens qui s'en sont sortis répugnent à appeler la servitude par son véritable nom : l'esclavage.
- Je suis le prince héritier. Je ne peux pas me rendre à une réunion officielle dans cet état.
- Quel état ? demandé-je.
- Pas lavé, pas coiffé et tout dépenaillé ! Je n’ai pas reçu de vêtements propres et repassés depuis la dernière lune. C’est la deuxième fois que je porte cette robe de chambre. Elle sent mon odeur ! s’indigne-t-il en soufflant pour chasser une épaisse boucle brune qui lui tombe dans les yeux.
Je jette un coup d’œil à Kip, qui croise les bras sur sa poitrine.
- Je suis garde du corps, pas blanchisseuse.
Nisaï la dévisage, bouche bée.
- Vous aurez beau faire une tête de merlan frit, ça ne changera rien, Votre Altesse.
J’étouffe un ricanement. Nisaï n’est guère à cheval sur le protocole, mais de toute évidence, s’attendre à ce qu’il fasse sa lessive lui-même, c’est trop lui en demander.
– Je rêve, lancé-je à voix haute, ou nous venons de recevoir des ordres d’une espionne-parfumeuse qu’aucun de nous ne connaissait il y a un demi-tour ? Au nom de Kaïsmap le clairvoyant, pourquoi devrions-nous lui obéir davantage qu’à un pain de savon noir ?
Nisaï croise ses mains sur la table et répond calmement :
– Parce que c’est elle qui a les meilleures idées.
Dans une guerre, il n’y a pas de vainqueurs : juste des survivants.
Le temps nous talonne telle une meute de chiens affamé qui fait claquer ses mâchoires derrière nous et n'attend qu'une occasion de nous coincer dans une ruelle sans issue.
Plus tard, j'arpente le fond du canyon . En d'autres circonstances , cet endroit m'émerveillerait avec ses bassins où s'écoule une eau aussi limpide que de l'aigue-marine polie. Des figuiers géants s'accrochent aux falaises, leurs racines noueuses saillant de la roche en leurs larges feuilles étendant leur ombre sur l'eau. Si seulement je n'étais pas trop tendu pour apprécier tout ça !
— On a toujours le choix. Même quand aucune de nos options ne nous paraît vraiment satisfaisante.
La confiance brisée est la blessure la plus difficile à refermer. Elle laisse toujours une cicatrice. Toujours.
Le problème, c’est que dans une guerre, il n’y a pas de vainqueurs : juste des survivants.
Le jour s'étire avec une lenteur plus irritante qu'une paire de bottes neuves.
- Vous pourriez vous exprimer clairement, pour une fois ?
- Les mots ne sont jamais simples.
[...]
- Toutefois, poursuit-elle, je crois en Asmudtag, et il insuffle de l'équilibre en toute chose. Les ombres naissent de la lumière. Chaque mal doit posséder un remède.
Rakel s'arrête et renifle l'air de cette façon qui m'est devenue si familière.
— Qu'y a-t-il ?
— Une odeur que je n'ai encore jamais sentie... Ça ressemble à du poisson avarié, mais en moins fort. De la boue ? Des plantes qui pourrissent au soleil ? C'est un peu...
— Salé ?
Elle hoche vigoureusement la tête.
— La mer. On doit approcher de la mer.
Et de fait, nous arrivons bientôt en vue de la côte.
Rakel siffle tout bas.
— Sacré spectacle !
— On peut dire ça.
Le devoir s’exige, la loyauté se mérite.