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Citations de Paco Ignacio Taibo II (110)


- Qu'est- ce que vous pensez de Rivera, l'instituteur?
-Du mal, mais c'est un type honnête, répondit le flic.
-Et de Lupe Barcenas?
-Du bien, mais c'est un salopard.
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- Qui cherche des problèmes les trouve, mon fils dit le curé.

-Qui cherche la vérité fait chier un max, mais la fin justifie le dérangement... En plus, mon père était non seulement athée, mais honnête homme, répondit le détective en clignant de son seul oeil à l'adresse du curé.
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À son tour, la seconde bataille de Celaya, comme la première, subit la vision simplificatrice des historiens et des chercheurs. Jeffrey Pilcher, un analyste militaire américain, échafaudera une thèse selon laquelle « Pancho Villa chevauche vers la légende mexicaine, porté par le mythe de la cavalerie », et il parle des trente charges de cavalerie de Celaya dont il explique l’échec de la façon suivante : « Cavaliers contre mitrailleuses3, ajoutant une lapalissade un peu étrange : « Le cheval est tellement important dans la culture du fermier que ce dernier n’ose le perdre sous le feu des mitrailleuses. » Adolfo Carrasco associe les barbelés mythiques aux très réelles mitrailleuses, dont il attribue le commandement à des conseillers américains, et après avoir signalé justement que « la cavalerie villiste se retrouva piégée dans les tranchées », il invente de prétendus biplans d’Obregón qui auraient sérieusement mis à mal l’artillerie villiste. En résumé : charges de cavalerie contre mitrailleuses, suggérant de nouveau le primitif contre la modernité.
Wolf partira d’un présupposé erroné, celui de la supériorité numérique des villistes, et il soulignera que « la victoire ne fut pas du côté des Dorados, mais de leurs ennemis […] une armée spécialisée ». Malheureusement pour la thèse de Wolf, s’il y avait quelque chose de spécialisé dans le paysage guerrier mexicain, c’était bien la machine militaire de la division du Nord [NDLR : l’armée villiste], beaucoup plus professionnelle que l’armée d’opérations d’Obregón. Wolf s’égare en partant de l’analyse d’autres expériences de guerre paysanne, il ne veut voir dans le villisme qu’une horde chaotique de fermiers indisciplinés, ce qui n’a jamais été le cas, ne lui en déplaise.
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De tous les biographes de Pancho Villa, celui qui a le mieux dessiné les années obscures de sa jeunesse, en les dépouillant de toute démagogie, romantisme et anecdotes taillées sur le modèle de ce que serait le Pancho Villa historiquement futur, c’est Ramón Puente qui les résume ainsi : » Son histoire avant la Révolution est ordinaire, pleine de cruautés et d’infamies ; ce qu’il a de pittoresque, c’est le paysage ; ce qui le sauve, c’est le sentimentalisme qui guide souvent ses actes, ce qui l’éclaire, c’est l’imagination qui brille parfois au-dessus de ces ombres et lui permet de voir se transformer en bonheur la misère du pauvre, en libéralité et en esprit d’entreprise l’avarice et la turpitude du riche. »
Un auteur anonyme, dans un des nombreux fascicules publiés sur Pancho Villa, affirme que rien de solide ne peut étayer la première étape de sa biographie, mais que les légendes ont du bon, n’en ont que ceux qui les méritent. Et John Reed d’insister : « Il est pratiquement impossible d’avoir des détails précis sur sa vie de bandit. »
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Max Hölz un communiste révolutionnaire partisan de l’action directe, que les communistes appelaient anarchiste et que les anarchistes censuraient en le taxant de bolchévisme
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Le fils de l'Ange frappa du poing contre la paume de sa main. Il sentit que le coup avait été très doux, que cela ne valait pas la peine, que la douleur ne remontait pas au cerveau. Il recommença. Rien à faire. Héctor insista. Il connaissait trop bien ces moments où la douleur était incapable d'ôter la douleur. C'était une vieille histoire
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Je voudrais peut-être cesser de m'écouter moi-même pour pouvoir entendre quelqu'un d'autre. Savoir que la solitude est une bêtise qu'on s'invente pour jouer, mais qu'elle n'est que cela, rien qu'un jeu..
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Il y a des fois où même si on en a l'air, on ne pense pas. Le vide est facile à imiter, même sans le vouloir. Les idiots, les poètes célèbres, les ministres font cela constamment.
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J’ai commencé à prendre des notes sur un bloc jaunâtre, et après être parvenu à remplir une page, je suis allé me coucher non sans avoir soigné au mezcal mes peines physiques et existentielles.
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Il discutait autour d’une bouteille de rhum havanero extradry placée sur une table de nuit au milieu du salon désert.
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Si un ouvrier produit par jour trois mille grosses vis avec contre-écrou et que le coût total des matières premières qu’il a utilisées est de 60 pesos, et que l’usure des machines est évaluée à 6 pesos, et les dépenses d’installation, d’énergie, etc, sont de 11 pesos, et que le patron les vends 130 pesos, alors le patron est un salaud en long, en large et en détail.
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Combien d’amis bossus avez-vous ? Moi aucun. Vous non plus, n’est-ce pas ? Je le disais bien. Voilà le problème. Personne n’a d’amis bossus. Cet emmerdeur de Victor Hugo s’est chargé de faire croire à tout le monde que tous les bossus tombaient amoureux comme des imbéciles, étaient gentils et un peu bêtes. Qui voudrait d’un ami pareil ?
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Il y a cinquante-deux San Vicente et trente-et-un Sanvicente dans l’annuaire de Mexico. Cela ne signifie pas grand-chose ; il y a trente-neuf pages de Sanchez en petits caractères de corps 6, et je n’ai pas osé compter les Gonzalez ou les Pérez.
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C'était une femme superbe, genre costaud, de celles que j'aime bien pour un petit match de catch sans arbitre ; de gros nénés, une jupe plutôt courte et un porte-jarretelles rouge et apparent qu'elle mettait sans bas, parce qu'à Veracruz il faut être très bourgeoise ou très conne pour mettre des bas avec le cagnard qu'il fait.
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Moi je suis anarchiste syndicaliste. Tu ne t'en étais pas rendu compte depuis le temps qu'on se fréquente ? Moi j'aime le chorizo et je suis végétarien, comme toute la classe ouvrière espagnole, dit San Vicente, moitié sérieusement, moitié pour rire.
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- Oui, mais tu sais faire la différence entre un camarade et un salopard. Il y a quelques mois, à San Luis Potosi, un compatriote m'a montré une carte postale du village où je suis né, dans les Asturies... Il m'aurait montré une photo de la Guinée, ç'aurait été pareil. Je n'en ai rien à fouttre de ces conneries de pays. Le pays, c'est l'espace qu'on occupe, point. Cinquante centimètres carrés. Un peu plus quand on t'enterre.
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"Allez, prof, redites moi à quoi sert le journalisme" lui ai - je demandé en m ' asseyant sur le sol de la cour.
Santos a disparu dans la maison. Il est revenu avec un cigare allumé qui dégageait une fine ligne de fumée. Pendant qu' il parlait, son cigare traçait des petits dessins dans les airs.
"C'est la dernière saloperie de barrière qui nous empêche de tomber dans la barbarie. Sans journalisme, sans circulation d ' information, nous lèverions tous lamain aux oordres de Big Brother. Le journalisme, c'est la voix des muets et l ' oreille supplémentaire que Dieu donne aux sourds. C'est l ' unique saloperie de métier qui vaille encore la peine dans la seconde moitié du XXe siècle. C'est l ' équivalent moderne de la piraterie éthique, le souffle de rébellion des esclaves. C'est l ' unique saleté de boulot amusant qui puisse encore se pratiquer. C'est ce qui empêche le retour au primitivisme des cavernes.
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Une étrange plantation, un sous-marin sans propulsion, un groupe d’étudiants fraichement diplômés, un siège de cabinet en porcelaine, un officiers de lanciers, un music-hall à Berlin, un temple hindou à la mode française au milieu de Bornéo, énuméra Yanez. Génial. Enfin une énigme de notre niveau
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Vous parlez de civilisation mais à l’époque où dans cette partie du monde se multipliaient les pagodes et s’édifiaient les plus beaux temples du monde consacrés à l’amour, votre civilisation était formée de guerriers qui soulevaient leur jupette pour pisser et dormait sur la terre battue dans des chaumières en paille
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C'était une relation coupable ? Putain d'ange déchu. C'était un péché : coucher avec le passé. Ceux qui couchent avec le passé meurent, vieillissent. Ils tombent amoureux de hier, et y restent à jamais, raides, congelés, sans espoir de retour.
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