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Citations de Paco Ignacio Taibo II (112)


Combien d’amis bossus avez-vous ? Moi aucun. Vous non plus, n’est-ce pas ? Je le disais bien. Voilà le problème. Personne n’a d’amis bossus. Cet emmerdeur de Victor Hugo s’est chargé de faire croire à tout le monde que tous les bossus tombaient amoureux comme des imbéciles, étaient gentils et un peu bêtes. Qui voudrait d’un ami pareil ?
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Moi je suis anarchiste syndicaliste. Tu ne t'en étais pas rendu compte depuis le temps qu'on se fréquente ? Moi j'aime le chorizo et je suis végétarien, comme toute la classe ouvrière espagnole, dit San Vicente, moitié sérieusement, moitié pour rire.
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- Tu serais capable de croire à des choses aussi absurdes qu'un message dans une bouteille flottant à la surface de l’océan ?
- Bah ! dit Sandokan, une chasse au trésor… Quand j’étais petit à Sarawak, je m’amusais à lancer des bouteilles à la mer, et j’imaginais la tête des imbéciles qui, suivant mes cartes, allaient tomber sur la mission presbytérienne de Kina Balu. Je rêvais qu’avec un peu de chance, ils torturent les religieux pour leur faire avouer où était le trésor tandis que les autres répondaient que le seul véritable trésor était la foi en leur Dieu.
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J’ai commencé à prendre des notes sur un bloc jaunâtre, et après être parvenu à remplir une page, je suis allé me coucher non sans avoir soigné au mezcal mes peines physiques et existentielles.
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C'était une femme superbe, genre costaud, de celles que j'aime bien pour un petit match de catch sans arbitre ; de gros nénés, une jupe plutôt courte et un porte-jarretelles rouge et apparent qu'elle mettait sans bas, parce qu'à Veracruz il faut être très bourgeoise ou très conne pour mettre des bas avec le cagnard qu'il fait.
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Si le roman devait servir à quelque chose, c'était à nous raconter comment étaient ceux que nous ne pouvions pas être.
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Si un ouvrier produit par jour trois mille grosses vis avec contre-écrou et que le coût total des matières premières qu’il a utilisées est de 60 pesos, et que l’usure des machines est évaluée à 6 pesos, et les dépenses d’installation, d’énergie, etc, sont de 11 pesos, et que le patron les vends 130 pesos, alors le patron est un salaud en long, en large et en détail.
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Il discutait autour d’une bouteille de rhum havanero extradry placée sur une table de nuit au milieu du salon désert.
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Il y a cinquante-deux San Vicente et trente-et-un Sanvicente dans l’annuaire de Mexico. Cela ne signifie pas grand-chose ; il y a trente-neuf pages de Sanchez en petits caractères de corps 6, et je n’ai pas osé compter les Gonzalez ou les Pérez.
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« Soyez réalistes : demander l'impossible et surtout soyez toujours capables de ressentir au plus profond de votre coeur n'importe qu'elle injustice commise contre n'importe qui, où que ce soit dans le monde. C'est la plus belle qualité d'un révolutionnaire »
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— Vous haïssez sûrement les technocrates ?
Hector acquiesça.
— Eh bien, moi aussi. Et je n’en ai rien à foutre si la merde inonde la ville. De toute façon, un peu plus un peu moins… En fait, si le canal de Miramontes, ou le grand canal, ou le réseau d’égouts qui débouchent dans le système d’eaux profondes partent en couille, je n’en ai rien à branler…
Hector acquiesça avec un grand sourire.
— Mais, je suis payé deux mille pesos pour chaque étude de résistance et de capacité et je vis de ça…
Il alluma son cigare.
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Notre époque a perdu le goût de l’héroïsme, le sens tragique de cette vie qui n’est rien de plus qu’une farce romantique aux conséquences inévitables. Disparus, ces hommes et ces femmes qui vivaient avec l’exigence que rien, rien du tout, pas un cheveu, ne sépare leurs paroles et leurs actes ; ces êtres humains qui ont traduit en actes chacun de leurs mots.
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Max Hölz un communiste révolutionnaire partisan de l’action directe, que les communistes appelaient anarchiste et que les anarchistes censuraient en le taxant de bolchévisme
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Le DF est pour moi le seul personnage possible du néo-polar méxicain (bien que Trujillo fasse une incursion à Tijuana, et Hernandez Luna à Puebla, avec succès). Le DF c'est la grande folie, le grand cimetière d'éléphants de notre génération de narrateurs et l'obsession de n'importe quel écrivain néo-réaliste. Cette ville produit plus d'histoires en un jour que Balzac aurait pu en raconter en plusieurs vies.
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"De toute façon, je ne sais pas vous, mais moi j'en ai marre de ces polars où tous les personnages sont super intelligents et cultivés, et où le seul imbécile c'est le lecteur."
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(...) le mieux, c'est que le gouvernement des États-Unis nous oublie, (...) Les révolutions ne s'exportent pas, elles surgissent des conditions d'exploitation que les gouvernements latino-américains exercent contre les peuples (...)
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Je me trouvais face à l’acteur le plus célèbre du Mexique. Il n’était pas plus grand que moi. Ce n’est pas peu dire car à Los Angeles on me prenait pour le huitième nain de Blanche Neige. Il portait une veste en daim couleur lie de vin qui crissait, une chemise blanche à manches courtes col Mao et des lunettes de soleil de la taille d’un pare-brise. Il avançait lentement. Délicatement. À mesure qu’il s’approchait de moi, j’ai estimé qu’il devait avoir la cinquantaine mais qu’une récente opération de chirurgie esthétique lui faisait paraître dix ans de moins. Il portait encore quelques bandages. Sur son visage tiré, il y avait comme une légère patine qui rappelait la couleur de l’argent : celle des dollars gringos. (F.G. Haghenbeck, Le Comique qui ne souriait jamais)
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Je t'écris entre deux tétées, deux biberons et deux changements de couches des jumeaux. Tu imagines ? Imagine, s'il te plaît. Rien à voir avec celle que j'étais il y a deux ans. Celle d'aujourd'hui Nestor, s'il te plaît.
Je ne sais pas pourquoi tu te souviens de moi maintenant et tu m'écris ce fichu petit mot de deux lignes : « Notre histoire ? Raconte moi notre histoire » ?
Notre histoire c'est d'être tombé l'un sur l'autre comme nous aurions pu aussi bien tomber par terre. Il y avait un tel vide autour de nous et des gens que nous voyions, que n'importe quelle relation, pourvu qu'elle passe par le lit et par ces promenades interminables dans l'horrible et révulsant Mexico (qui était si beau en 68, et si terrible en 69, gens, rues, images), ressemblait à une histoire d'amour.
Pour parler franchement, nous aurions effectivement mieux fait de tomber par terre.
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À chaque fois, Ferraiulo revenait avec nous, sur Bakou et Kropo, un large sourire aux lèvres tout le long du chemin. Paolo Salgari, que Béatrice et moi avons coincé un jour dans un coin pour l'interroger, a fini par décider, après avoir fumé une cigarette et nous avoir fait tourner en bourrique, que nous étions en âge d'apprendre que Ferraiulo passait les heures de classe dans un bordel appelé le « Juste au coin », où il était très apprécié et connu sous le surnom de « Rêve des ânes » à cause de la taille hors du commun de son burin. Après ça, pendant des semaines, Béatrice et moi n'avons pu nous empêcher de l'observer attentivement en échangeant de petits rires, et j'en ai gardé la malheureuse habitude, aujourd'hui encore, de me regarder la quéquette quand je pisse, en me sentant minable.
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Il n'est pas question de pirates face à des commerçants civilisateurs. Vous avez construit un empire à base de sang et d'exploitation commerciale. Vous l'avez fait en Inde, à Sarawak, à Singapour, à Ceylan, à Hong-Kong. Quand les affaires étaient menacées les canonnières arrivaient pour les protéger. Vous avez empoisonné des milliers de chinois en faisant du trafic d'opium. Vous avez fusillé des milliers de cipayes en 1857. Vous avez manipulé des rajahs et des petits sultans pour les dresser les uns contre les autres et prendre le contrôle de leur terres. Vous parlez de civilisation mais à l’époque où dans cette partie du monde se multipliaient le pagodes et s’édifiaient les plus beaux temples du monde consacrés à l'amour, votre civilisation était formée de guerriers qui soulevaient leur jupette pour pisser et dormaient sur la terre battue dans des chaumières en paille
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