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3.83/5 (sur 123 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1959
Biographie :

Après avoir travaillé pour Libération, Pascale Hugues est correspondante du Point à Berlin.

Pascale Hugues vit à Berlin, elle est mariée et a deux enfants. Depuis 2006, elle est Chevalier de l'Ordre National du Mérite.

Source : Amazon
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3 Jours à Berlin - Pascale Hugues .
3 Jours à Berlin : Rencontre avec Pascale Hugues autour de son ouvrage "La robe de Hannah, Berlin, 1904-2014" aux éditions Les Arènes. Traduction des passages en allemand par Daniel Mirsky. http://www.mollat.com/livres/hugues-pascale-robe-hannah-berlin-1904-2014-9782352043256.html 1. Podington_Bear_-_Program_Reverie http://podingtonbear.com/ 2. Droit réservé ®


Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
L’époque actuelle n’est-elle pas le reflet inverse du monde dans lequel nous avons grandi ? Là où les années 1960 étaient optimistes, téméraires, excessives, hyper militantes, porteuses de promesses, ce début de XXIe siècle est morose, anxieux, frugal, sans illusions, angoissé par les lendemains. À la pétillante ivresse de cette période de prospérité a succédé une gueule de bois qui nous empâte la bouche. Les Trente Glorieuses se sont lentement embourbées dans une crise qui n’en finit pas. Toutes ces règles et ces habitudes qui ont corseté notre enfance sont remises en question. Ce qui était porté aux nues à l’époque est condamné aujourd’hui. Fini, le toujours plus, le tout-plastique, le tout-jetable, le tout-en boîte, l’accumulation d’objets dont on ne sait que faire dans les intérieurs pleins à craquer, toute cette frénésie, tout ce gaspillage, les lumières allumées du matin au soir dans les pièces où on ne se trouve pas, le chauffage qui tourne à bloc, la viande à chaque repas, les deux voitures par foyer, les dimanches en famille sur les terrasses des aéroports à suivre des yeux le fil cotonneux dessiné par les avions dans le ciel d’été. Aujourd’hui, prendre l’avion est un péché et nos filles véganes nous rappellent que chaque fois qu’un steak parade sur notre assiette la forêt amazonienne perd quelques millimètres. L’injonction est maintenant au toujours moins. Moins de gaspillage, moins de déchets, moins de pub, moins d’objets. Réparer, arrêter de tout jeter, de tout remplacer par du neuf. 
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Un job et un mari à vie ? Qui peut prétendre à ça aujourd’hui ?
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Elle rêvait pour sa petite-fille adorée d’un mariage princier. Et comme le prince Charles était vraiment trop laid avec ses oreilles décollées et ses joues roses, elle fondait tous ses espoirs sur le prince Albert de Monaco.
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Jamais on n'aurait même prononcé le mot avortement chez Martine. Rien que le dire à voix haute eût été déjà un péché capital. Martine est persuadée que sa grand-mère Emma, 'hyper catho', est responsable de sa faramineuse fratrie [11 enfants], "elle courait à confesse chaque fois qu'un acte de chair avec son propre mari ne débouchait pas sur une procréation."
(p. 263)
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La France des années 1960 était d'une pruderie méthodique. Pour se déshabiller et mettre son maillot sur la plage, on se glissait dans un fourreau en tissu éponge resserré au cou par un élastique. Encore un objet qui n'existe plus. Marie-Anne fut la première à apercevoir un sexe d'homme en érection dans la pénombre d'une porte cochère. 'Ça ressemblait à un gros tube de dentifrice', nous raconta-t-elle. Rien à voir avec le 'pipeau de Bichounet' ou le 'petit bout de chair', ces sobriquets rigolos dont les femmes de ma famille affublaient le sexe des petits garçons. Pour celui des filles, il n'y avait pas de mot.
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Les barricades au Quartier latin, c'était pour les grands. Nous avons vu Woodstock et le Summer of Love dans les magazines, mais nous ne comprenions pas quel plaisir tous ces jeunes trouvaient à s'embrasser dans la boue. Notre génération est sans contours particuliers. Nous enviions les soixante-huitards. Ils sentaient le gaz lacrymogène et le sexe. Alors que nous, avec nos parfums de riz au lait et de savonnette, nous n'étions que des mômes en 1968.
(p. 30)
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Je reconnais tout de suite son rire clair et joyeux. C'est le rire de cette petite fille potelée (...). Le même rire qu'aujourd'hui, quand elle nous ouvre grand la porte de sa maison. C'est comme ça que j'imagine le rire d'une vie sans drames. Mais qu'est-ce que j'en sais ? Les rires sont si souvent trompeurs.
(p. 84-85)
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En 1968, lors d'une réception à l'Hôtel de ville, le maire de Strasbourg rendit hommage aux Italiens : "Ils ont apporté leur conscience professionnelle et leur gentillesse dont nous, Alsaciens, gens rudes, avions parfois besoin." C'était l'époque où les Alsaciens découvraient l'Italie. Ils prenaient les tunnels du Gothard et du San Bernardino, traversaient la région des lacs, allaient parquer leur caravane dans un camping écrasé de soleil en bord de mer à côté d'autres Alsaciens.
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" Tout au long de ce voyage de dix jours à travers le Sud de l'Allemagne, nous n'avons rencontré aucun homme, aucune femme(et pourtant la majorité des femmes avaient été fascinées par Hitler) qui ne l'aient pas renié. Tous les allemands que nous avons rencontrés nous ont juré, main sur le coeur, qu'ils n'avaient jamais été membres du parti. Il n'y a jamais eu de nazis en Allemagne !..."
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Françoise était presque toujours la première à l'école Sainte-Madeleine. Bons points, images, tableau d'honneur dans toutes les matières et aussi la meilleure note de la classe en conduite. Mais en entrant au collège, elle se noya du jour au lendemain. Tous ces profs indifférents après l'institutrice attentionnée, elle perdit pied. "Ce sont les patates qui m'ont coulée !" dit-elle aujourd'hui. Les maths modernes venaient d'être introduites. Les patates étaient des boyaux informes qu'il fallait relier les uns aux autres par des traits de crayon de différentes couleurs. Françoise était perdue. Moi aussi. Mais chez moi, un étudiant venait deux fois par semaine me donner un cours particulier.
(p. 74)
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