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Critiques de Patrice Pellerin (160)
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L'Epervier, Tome 1 : Le Trépassé de Kermellec

Yann de Kermeur, où comment s'attirer les pires ennuis au moment où il s'y attend le moins… C'est en bon ami qu'il allait rejoindre le vieux et vénérable comte de kermelleur, dans la Bretagne profonde de ce lointain XVIIIème siècle… Il le retrouve assassiné dans la vieille chapelle familiale. On l'accuse, un peu trop vite, un peu trop facilement, de meurtre. Quelle aubaine pour les véritables assassins.

Mais Yann de Kermeur n'est pas un tendron de l'année. Corsaire talentueux, protégé du roi, ce n'est pas une armée entière à ses trousses qui va lui faire peur. Bagarres, duels à l'épée, courses-poursuite à dos de cheval sous une pluie battante (nous sommes en Bretagne du côté de Brest et le temps est tout pareil que de nos jours), tricornes et pistolets à silex, d'imposants vaisseaux à voile et de frêles chaloupes sous un ciel couvert (nous sommes toujours en Bretagne), des goémoniers nus qui peinent à la tâche, des « ma doué » et des « cornedieu » à toutes les pages… Superbe !

Les dessins sont très beaux, tour à tour sombres et lumineux. Les hommes ont de vrais gueules et les femmes du caractère.

Ce premier tome jette les bases de l'histoire, qui promet d'être mouvementée. Notre héros est vraiment, mais vraiment, mal barré. Mais quand on s'appelle Yann de Kermeur…











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L'Epervier, tome 3 : Tempête sur Brest

Je ne sais plus où donner de la tête… L’histoire s’emballe… Nous en apprenons un peu plus sur le marquis de la Motte et le vicomte de Villeneuve. Des esprits retors, imbus de leur personne, avides de puissance et d’or.

Ils poursuivent sans relâche Yann de Kermeur, le seul à même de pouvoir arrêter leur projet tortueux. Mais toujours il leur échappe, mais toujours il s’en sort avec la grâce insolente des chanceux et des audacieux.

A bien y réfléchir, les deux sournois ne font pas le poids. Ils n’ont à leur disposition qu’une armée obéissante ; Yann, lui, peut compter sur une poigné de fidèles…

Nous voilà embarqués dans une course haletante qui mènera nos héros en Guyane, aux confins du monde…

N’en doutons pas ! celui que le petit peuple breton appelle avec admiration « Ar Sparfell » n’a pas fini de leur en faire baver…

Rochers perdus battus par les vents et chapelles accrochées à la terre, tricorne posé négligemment sur la tête, longues capes alourdies de pluie, bruits d’épée et sabots qui résonnent sur le pavés gris, perruques poudrées et souliers à boucle… Une belle histoire.

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L'Epervier, tome 2 : Le Rocher du Crâne

Nous avions laissé Yann de Kermeur, surnommé l’épervier, en bien mauvaise posture. Des esprits chagrins auraient même pu penser que s’en était fini de lui. Mais c’était sans compter sur sa ténacité, son audace frisant l’inconscience, son désir de revanche contre ceux qui l’accusent injustement de meurtre, et la fidélité inébranlable de ses amis.

Terré dans son repaire du « rocher du crâne » (Roch an Ankou), situé à une petite dizaine de lieues du fort Vauban, il parviendra à s’échapper au nez et à la barbe de ses poursuivants.

Nous en apprenons un peu plus sur notre intrépide héros qui mena une vie tumultueuse entre le royaume de France et la lointaine Guyane. Des liens presque filiaux l’unissaient au vénérable comte de Kermeller. Son crime odieux le rend davantage enragé.

Nous connaissons aussi les raisons du complot dont il est victime. Une histoire de fabuleux trésor venu du fond des âges que le marquis de la Motte et monsieur de Villeneuve rêvent de s’approprier.

Nous allons désormais partir au grand large sur de fiers vaisseaux. L’épervier qui ne faisait que parer les coups, va enfin pouvoir les donner. Et ils seront forts, à la mesure de l’injustice dont il est victime. A suivre…

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L'Epervier, Tome 1 : Le Trépassé de Kermellec

Lire L’Épervier, c'est comme lever l'ancre, hisser les voiles et profiter du vent pour s'éloigner du large. On sait bien qu'avec cette BD, l'aventure sera garantie. Alors, on se fait mousse discret pour ne rien perdre des conversations à mi-mots entre le capitaine et son second, ou encore gabier pour s'endormir près des étoiles..



Hop, hop, hop ! On ne s'emballe pas. Nous n'en sommes qu'au premier tome et pour l'heure, La Méduse, fameux vaisseau corsaire, est toujours à quai en rade de Brest. Et pour cause, son capitaine, Yann de Kermeur, dit L'Epervier, se trouve en bien mauvaise posture. Activement recherché pour un meurtre qu'il n'a pas commis, ce noble et fier breton a pris la poudre d'escampette...



Un premier tome qui n'augure que du bien pour la suite : un scénario qui s'avère passionnant, un rythme soutenu, un héros charismatique et pour ne rien gâcher, de très belles reconstitutions de navires, monuments et tenues du 18eme siècle.



C'est parti pour l'aventure !
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L'Epervier, tome 6 : Les Larmes de Tlaloc

Voilà, c'est fini !



Enfin presque...Disons, plus exactement que le cycle 1 de L'Epervier s'achève avec ce tome 6.

L'aventure fut belle, pleine de rebondissements : les mystères sont résolus... ou presque, les méchants sont punis... ou presque et l'histoire s'achève sur un brin de romantisme.

On se doutait bien qu'entre la belle Agnès et l' irrésistible Yann de Kermeur, cela finirait par une romance, même si l'on s'étonne qu'elle ne se révèle et ne s'enflamme qu'au dernier tome !



Je ne sais pas si j'aurai l'occasion de lire la suite des aventures de L'Epervier mais si elle se présente, je ne la manquerai pas ! Le beau brun aux yeux bleus me manque déjà !
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L'Épervier, tome 9 : Coulez la Méduse !

Plonger dans l’univers de l’Épervier est toujours plaisant. Aventure, mystère et amour sont habituellement au rendez-vous. Dans ce neuvième tome, toutefois, Coulez la Méduse!, j’accroche un peu moins qu’à l’habitude. D’abord, on ne voit pas assez le protagoniste Yann de Kermeur. DU moins, pas assez à mon goût. Son histoire est diluée à travers celle d’autres personnages. Il y a la trame d’Agnès de Kermellec, on se doute bien que, éventuellement, elle rejoindra celle de l’Épervier mais en attendant…. Et que dire du roi à Versailles qui, lettre après lettre, reçoit des mauvaises nouvelles. J’avais saisi assez vite que les choses tournaient mal et que des traitres tramaient dans l’ombre. Je veux bien croire que la traversée de l’Atlantique est un moment plus calme pour l’Épervier et que l’alterner avec des scènes d’action en France ajoute des rebondissements (et des palpitations, de l’intérêt). Si c’était le seul but, pourquoi ne pas avoir fait arriver l’Épervier plus tôt en Amérique? Plutôt, j’avais l’impression qu’on l’oubliait par moment. La galerie de personnages est peut-être trop importante?



Au moins, les combats navals sont enlevants, bien que brefs. Tout comme la scène finale l’altercation entre le capitaine Wagner et l’Épervier ainsi que la fuite de ce dernier, inattendues, rebondissantes, dignes du corsaire. Elles ne m’étonnent pas (compte tenu de la psychologie des personnages), je ne les comprends pas complètement non plus. Et cela m’amène à mon dernier point : beaucoup trop de questions demeures en inexpliquée. Pourquoi fallait-il que Wagner voyage-t-il sur la Méduse? Pourquoi s’acharne-t-il sur Kermeur? Pareillement, pourquoi des Français nuisent-ils aux intérêts de la France et trament-ils contre Versailles? D’autres éléments de l’intrigue sont encore trop mystérieux. J’avais l’impression que trop d’éléments m’échappaient et que les filons de l’intrigue partaient dans trop de directions. Bref, ce neuvième tome était peut-être trop ambitieux? Ceci étant dit, ces éléments moins positifs sur lesquels je me suis attardé ne sont pas suffisants pour me détourner des aventures de l’épervier. C’est peut-être que Patrice Pellerin avait mis la barre très haute dans les tomes précédents. Il va sans dire que je lirai le prochain également. Dans cette critique, je n’ai pas mentionné les dessins puisque les paysages sont sensiblement les mêmes que dans les autres tomes et j’ai déjà fait savoir que je les admirais. Il me tarde de voir comment la Nouvelle-France sera dépeinte, transposée sur papier. Le lecteur a eu droit à un fort français et quelques autochtones à l’allure guerrière. À suivre.
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L'Epervier, tome 3 : Tempête sur Brest

Tempête sur Brest. Un titre à prendre à tous les niveaux. Alors qu’une véritable tempête s’abat sur la ville, les personnages se livrent à quelques exploits spectaculaires. Yann de Kermeur a réussi à s’échapper mais son navire, La Méduse, est toujours retenu. Il doit donc libérer le reste de son équipage et trouver un nouveau moyen de transport. De plus, il doit retourner au château de Kermellec pour découvrir le secret derrière le meurtre du comte de Kermellec, dont on l’accuse. Pire, ses deux protagonistes, monsieur de Villeneuve et monseigneur De La Motte, décident d’unir leurs forces. Aussi, la jeune comtesse de Kermellec qui, jusqu’à ce point, jouait les victimes éplorées, me semble un peu plus dégourdie même si les dangers s’acharnent sur elle. Ainsi, ce troisième tome, même s’il ne comporte pas autant d’actions que les autres, met en place tous les éléments pour le reste de la série. En effet, il y avait bien quelques longueurs mais l’ensemble restait intéressant (ou, du moins, pertinent) parce qu’on en apprenait davantage sur le passé des personnages et l’intrigue. Un petit mot concernant les dessins de Patrice Pellerin parce que, dans chaque tome, mon attention s’attarde sur un aspect en particulier. Cette fois-ci, c’est sur l’opposition entre les scènes d’action très réussie, comme si les personnages étaient saisis sur le vif, alors que celles montrant ces mêmes personnages dialoguant me paraissaient plus statiques. Ceci dit, dans l’ensemble, je suis toujours aussi emballé, entre autres par la précision avec laquelle le dessinateur reconstitue les paysages bretons et les monuments de l’époque (le fort de Bertheaume, le Château de brest, pour ne nommer que ceux-là).
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L'Epervier, tome 3 : Tempête sur Brest

Avis de tempête sur Brest !



Une tempête qui s'annonce..Voilà qui pourrait retarder Yann et faire capoter ses plans. Mais à trop écouter la météo, on passerait sa vie au bistro et Yann, qui n'est pas un marin d'eau douce, n'est pas du genre à se la couler douce, même par mauvais temps !



Un troisième tome qui semble aussi subir les aléas du temps...Alors que tout semble figé, long à se mettre en place, un déferlement d'évènements survient et entraîne le lecteur à la fin de l'album sans qu'il puisse même reprendre son souffle. Une fin, d'ailleurs, qui s'ouvre sur une suite fort prometteuse !



Prêts à prendre le large ? Alors larguons les amarres et cap sur le 4ème tome !



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L'Epervier, tome 4 : Captives à bord

L’Épervier prend enfin la mer, s’élance sur les flots de l’Atlantique. Depuis le début de cette série BD, ce corsaire et son équipage étaient pris à terre, à Brest, emprisonnés et pourchassés. Là, la situation s’est inversée et c’est à leur tour de se lancer à poursuite de leurs opposants, monsieur de Villeneuve et monseigneur De La Motte, qui tiennent captive la comtesse de Kermellec et qui sont sur la trace d’un trésor. Malheureusement, le chemin est rempli d’embûches. En effet, des disparitions et des meurtres inexpliqués se produisent en mer. C’est bien, ça ajoute de l’action à une traversée qui se serait avéré plutôt ennuyeuse. Toutefois, j’ai moins aimé que les difficultés rencontrées tirent leur origine d’une énième histoire, vague conséquence du passé de l’Épervier. Est-ce que le monde entier doit converger pour tenter de nuire à cet homme qui a déjà suffisamment de rivaux? Pour tout le reste, je suis preneur. J’aime bien l’idée de ce trésor enfoui en Amérique du Sud. Il me tarde surtout de découvrir réellement la Guyane que les aventuriers accostent à la fin de l’album. Je dois admettre que cette contrée m’est très inconnue. Je peux la situer sur une carte, j’ai une vague idée de son climat mais c’est à peu près tout. C’est un des éléments que j’adore des bandes dessinées : elles font voyager le lecteur et, surtout, permettent de remplir d’images la tête des gens. Et, quand le dessinateur est aussi doué que Patrice Pellerin, quoi demander de mieux. Après bien des planches sur des océans tempétueux (mers et ciel dans tes teintes de bleu), l’arrivée à Cayenne, avec son estuaire aux eaux brunâtres et sa végétation d’un vert presque fluorescent, est dépaysante et saisissante.
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L'Epervier, tome 4 : Captives à bord

Cap sur la Guyane !



Après une courte escale à La Rochelle, voici notre valeureux capitaine, le chevalier de Kermeur, à la poursuite de la Méduse, son propre bateau "emprunté" par ses ennemis de la Motte et Villeneuve.



Si l'intrigue principale n'avance guère, on se régalera néanmoins des images de bateau en pleine mer. C'est le moment ou jamais de profiter des dessins si précis de Pellerin de ces navires du XVIII e siècle.

Et puis qui a dit qu'il ne se passait rien quand une quinzaine de femmes se trouvent à bord, quand une partie de l'équipage se met à disparaître mystérieusement, quand soudain la houle se lève et la tempête surgit ?
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L'Epervier, tome 6 : Les Larmes de Tlaloc

Dans le dernier tome, l’Épervier a dû se rendre à ses opposants. En effet, même si sa ruse et la supériorité de ses forces semblaient évidentes, Villeneuve et De La Motte détenaient la comtesse de Kermellec et menaçaient de la tuer. Malgré cette légère déconfiture, personne ne doute que le corsaire et aventurier réussira à reprendre le dessus dans ce sixième et dernier tome, Les larmes de Tlaloc. Effectivement, il peut compter sur sa connaissance du pays (la faune et la flore de la Guyane ont peu de secrets pour lui) et sur ses nombreux amis. C’est que l’Épervier, de son vrai nom Yann de Kermeur, a su nouer des relations utiles grâce à son charisme et sa loyauté.



Le dénouement de cette aventure était prévisible et approprié. Après tout, un pareil héros pouvait-il vraiment échouer? Toutefois, il ne rafle pas tout : le trésor aztèque et l’amour semblent l’éluder. Mais c’est mieux ainsi, on ne veut pas que l’Épervier se retire dans un sombre château breton pour épuiser une fortune. Plutôt, l’on souhaite pour qu’il puisse partir vers d’autres aventures sans attaches. Pour ce qui est des autres personnages, ils connaissent la fin qu’ils méritent.



Côté dessin, je ne peux que continuer à vanter la grande maitrise de Patrice Pellerin. Je peux relever, entre autres, les nombreux levers et couchers de soleil, ainsi que les intérieurs éclairés à la chandelle. Bref, toutes ces teintes de jaunes, qui ont particulièrement attiré mon attention et qui donnaient le ton à cette intrigue située dans les terres australes.



Il me tarde le me lancer dans le prochain cycle des aventures de l’Épervier!
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L'Epervier, tome 2 : Le Rocher du Crâne

C’est avec grand plaisir que je me suis lancé dans le deuxième tome de la saga L’Épervier. Le premier m’avait ravi et celui-ci, Le Rocher du Crâne, continue de combler mes attentes. On y retrouve le corsaire Yann de Kermeur, récemment échappé du château où il était emprisonné pour un crime qu’il n’avait pas commis. Mieux, il tente de libérer les membres de son équipage! Face à lui, deux adversaires : monsieur de Villeneuve, le véritable meurtrier, qui dévoile rapidement ses manigances, puis monseigneur De La Motte, un militaire d’une droiture et d’une détermination suspectes qui met tout en œuvre pour capturer le fugitif. Mais l’Épervier n’a pas dit son dernier mot! Même s’il est acculé dans son repère plus si secret, il peut compter sur sa ruse et sur ses amis pour se sortir d’embarras. Il me tarde de le voir s’élancer sur les mers! En attendant, on éclaircit le passé de quelques uns des personnages, lesquels gagnent en profondeur et en réalisme. Une grande partie de cet épisode enlevant se déroule en pleine nuit et cela permet de constater l’immense talent du dessinateur Patrice Pellerin. Ses jeux d’ombres et de lumière sont parfaitement réussis. Les scènes d’intérieur (j’inclus ici les repères dans les grottes) permettent de saisir les détails minutieux révélés par la lueur des chandelles et celles d’extérieur, les différentes nuances rendues visibles par l’éclairage des astres. Et toujours cette Bretagne, si fidèlement et majestueusement rendue…
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L'Epervier, Tome 1 : Le Trépassé de Kermellec

L’Épervier contient tout ce qu’un amateur de bande dessinée peut espérer. Un cadre propice aux aventures de cape et d’épée : la Bretagne du milieu du XVIIIe siècle et la mer, toute proche. Un héros dans la plus pure tradition, Yann de Kermeur, faussement accusé d’un crime qu’il n’a pas commis. Habile au maniement des armes, agile, rusé, charismatique et téméraire, plus corsaire qu’homme de salon. Il est impossible de ne pas s’attacher à lui. La galerie de personnages est complétée par une demoiselle, la comtesse de Kermellec, apparemment en détresse, mais finalement plus dégourdie qu’il n’y parait. Un ou deux antagonistes sont encore à cerner mais on les devine redoutables. À cela s’ajoutent des intrigues de cour, une évasion spectaculaire, une poursuite effrénée et presque obsessionnelle, sans oublier quelques scènes de chambre à coucher…. Ce premier tome de la série se termine sur la promesse d’un affrontement impressionnant. Et que dire des dessins de Patrice Pellerin! Précis, mais surtout très fidèles dans la reconstitution d’une époque passée. Tenues, tant des nobles, des militaires que des manants. Sans oublier les manoirs, châteaux, navires et surtout paysages à couper le souffle, tous tracés avec minutie. Ça donne envie de visiter la région. Je sors enchanté de cette lecture et il me tarde de me lancer dans la suite des aventures de l’Épervier.
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L'Epervier, Tome 1 : Le Trépassé de Kermellec

J'ai décidé d'emprunter cette Bande dessinée à la médiathèque suite à l'exposition très alléchante qui y est consacrée. Une cinquantaine de planches originales de la série y sont présentes, agrémentées de documents historiques et de maquettes, dans cette nouvelle bibliothèque des Capucins.



Yann de Kermeur, dit “l'Epervier”, capitaine de navire, ancien pirate reconverti, se retrouve victime d'une machination. Accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis, il choisit de s'enfuir.



Le rythme est soutenu, la poursuite est haletante, les personnages bien campés, mais ce qui fait surtout la qualité de cette série, c'est la précision, la minutie, la fidélité de reconstitution que Patrice Pellerin est allé chercher pour nous représenter Brest et sa région au milieu du XVIIIe siècle. C'est tout a fait remarquable, même s'il s'est permis quelques libertés : la plage où il se fait surprendre par deux soldats paraît bien vaste pour être située entre la pointe du Minou où il situe le manoir de Kermellec et Brest et ressemble plus à une plage de Kerlouan, aussi Kermellec n'existe pas mais il s'inspire très fidèlement des manoirs et châteaux de la région, Keroual, Kerjean, Kergroadès... le port de Brest du XVIIIe siècle, les navires, des plus gros aux simples barques, l'arsenal et ses chantiers sont représentés de façon quasi-scientifique. La vie et les moeurs des gens de cette époque dans la région semble aussi très réaliste. Derrière une aventure épique et rocambolesque se cache un véritable travail d'historien. J'avoue que je me suis laissé embarquer dans l'histoire, entrainé par la recherche des lieux et architectures qui me sont familiers, les retrouvant 283 ans avant. Un vrai voyage dans le temps.
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L'Epervier, tome 8 : Corsaire du roy

Les péripéties de l’Épervier continuent. Dans les dernières pages du tome précédent, Yann de Kermeur, blessé, avait été fait prisonnier. Toutefois, le lecteur ne doute pas un instant que l’intrépide aventurier réussira à se sortir de ce mauvais pas. Dans ce tome, Corsaire du roy, il se promène de Brest à Port-Louis, puis au château du Taureau (une prison) en passant par le palais de Versailles où le roi et son ministre Maurepas s’inquiètent de la réussite de la mission qu’ils lui ont confiée. Et puis, il y a cette intrigante comtesse de Séverac et ses acolytes qui, dans l’ombre, complotent.



On peut dire que le scénariste-dessinateur Patrice Pellerin fait voyager ses lecteurs, évoque sous leurs yeux une époque révolue. Des vieux châteaux, une splendeur d’antan, des messieurs costumés comme dans les musées. Je ne peux qu’imaginer une fraction des recherches nécessaires pour faire revivre ces gens, cette époque du milieu du XVIIIe siècle. Dans tous les cas, il a fait un excellent travail de reconstitution.



Dans ce tome, le mystère entourant la mission secrète de l’Épervier s’éclaircit un peu, quoique pas suffisamment à mon goût. Des Autochtones du Canada, jusque là proches des Français, songent à inverser les alliances et attaquent des avant-postes de Nouvelle-France. Après une multitude de difficultés, Yann de Kermeur se met en route, il ramasse la fille d’un grand chef Abénaki (une nation autochtone) et prend le large. Je ne sais toujours pas comment ce renversement peut être à ce point capital ni pourquoi il fait trembler Versailles. Pis, pourquoi des Français tentent de nuire à cette mission? Je veux bien qu’on entretienne le mystère mais il m’en faudrait un peu plus.



Et que dire de toutes ces cases sur Agnès de Kermellec, l’ancienne flamme de l’Épervier? Je suis le premier à espérer que ses fiançailles avec monsieur de Beaucourt (pas sympathique du tout) soient défaites et qu’elle puisse retrouver Yann de Kermeur. Ceci dit, cette intrigue espérée ne concorde pas avec le reste de ce tome.



Ainsi, Corsaire du roy me laisse une drôle d’impression. Je ne me suis pas ennuyé, on y compte plusieurs rebondissements mais je serais bien en mal de le résumer. L’épervier termine ses préparatifs avant le départ au Canada pendant que ses ennemis manigances et que le roi s’inquiète? Formulé ainsi, ça ne semble pas si palpitant. Pourtant, il y a peu à ajouter. Espérons que le prochain tome apportera plus de réponses.
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L'Epervier, tome 5 : Le Trésor du Mahury

Dépaysement total! Ce cinquième tome de la saga de bande dessinée l’Épervier, Le trésor de Mahury, entraine ses lecteurs en Amérique du Sud. En Guyane, pour être plus précis. Pour moi, c’était l’inconnu. J’ai découvert Cayenne et son fort Saint-Louis, aux remparts recouverts de mousse et de végétation, très différent des murailles de pierre grise des châteaux bretons. Puis il y a la jungle impénétrable, une plantation jésuite, le fleuve rempli de sédiments, brunâtre, sur lequel naviguent des pirogues à travers les mangroves. Et du point de vue des dessins, wow! Couleurs vives et variées qui détonnent des tomes précédents, qui ne laissaient pourtant pas en reste. Ici, tout évoque l’exotisme : de la végétation luxuriante aux habitations (pourtant françaises) mais dont les intérieurs étaient éclairés dans des teintes jaunâtres particulières, comme si la lumière elle-même était différente sous ces latitudes.

À cela s’ajoute l’intrigue. Pour la première fois depuis le deuxième tome, Yann de Kermeur affronte directement ses rivaux. De part et d’autre, on assiste à des ruses et tactiques pour venir à bout de l’opposant. Deux navires, deux équipages, chacun pensant avoir le dessus. Villeneuve et De La Motte sont prêts à tout pour mettre la main sur un trésor aztèque enfoui à proximité, l’Épervier aussi, mais il reste un héros classique, chevaleresque. Il devra faire des choix, sacrifier…. Le dénouement approche.
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L'Epervier, tome 7 : La Mission

Ce septième tome (et début d’un nouveau cycle) des aventures du célèbre corsaire Yann de Kermeur, alias L’Épervier, s’ouvre sur un paysage enneigé du Canada. Eh oui, mon pays! Quoique, en 1742, cette grande étendue faisait partie de la Nouvelle-France. Un homme porteur d’un drôle de message (tatoué sur son dos) d’un agent français, Talmont. Ce message trouve son chemin jusqu’à Québec puis Versailles et pousse les autorités à envoyer L’Épervier en mission dans ces confins perdues.



Ici, je dois admettre que cette mission reste plutôt vague. On apprend que les Anglais tentent de nouer des alliances avec des populations indigènes jusque là fidèles à la France mais je me demande ce que le message de Talmont contenait de précis. Quel secret a-t-il pu découvrir et qui est grave au point de menacer l’avenir de la Nouvelle-France et celle de la métropole également? Mystère. Ce tome ne nous l’apprend pas. Est-ce que le scénariste le savait lui-même au moment de pondre ce tome?



Quoiqu’il en soit, avant même que le corsaire ne quitte la France, sa vie est déjà en danger. Il faut dire qu’il a un don pour s’attirer les ennuis. Et sa mission secrète ne semble pas étrangère à ses difficultés. À au moins trois reprises on attente à sa vie. Même la journée de son départ en mer… je ne dis rien. À vous de lire…



Après six tomes, sur lesquels j’ai rédigé des critiques dithyrambiques, il ne reste plus beaucoup à ajouter au travail de Patrice Pellerin. Je suis ravi de découvrir la reconstitution qu’il fait de Versailles, de ses jardins et de la décoration de quelques uns des salons (pas la Galerie des Glaces, malheureusement…) On y retrouve ce style surchargé, plein de dorures, rigoureusement historique. Le contraste avec le paysage enneigé du Canada, d’une blancheur presque immaculée, est saisissant. Puis, entre les deux, il y a la Bretagne, Brest. Je crois que ce sont les paysages que je préfère : la mer, le vaste ciel nuageux (quand il ne pleut pas). Les éléments sont excellemment dépeints. Ils avaient l’air si vrais! Toujours ce souci du détail. À suivre…
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L'Epervier, tome 5 : Le Trésor du Mahury

Changement de décor !



Cayenne, ça n' a jamais vraiment fait rêver...

La chaleur, les mangroves, les moustiques et les araignées géantes...c'est pas franchement le paradis pour les bretons et pourtant, lui, Yann Kermeur s'y sent bien, semble même retrouver une deuxième jeunesse. Et pour cause, c'est là qu'il a grandi avec les moines et surtout les Amérindiens.

Pour autant, les retrouvailles avec la Guyane ne seront pas de tout repos. Ici aussi, il est activement recherché et bientôt le voilà à nouveau arrêté.

Mais l'Epervier a plus d'un tour dans son sac et les vaches ont bien du souci à se faire...



Cet album est fort intéressant du point de vue historique. Nous sommes en 1742, les Français possèdent Cayenne et faute de volontaires, les colons ont recours aux esclaves noirs pour la culture des produits locaux. Un état de fait qui paraît normal à certains mais beaucoup moins à Yann...

Ce tome est également passionnant du point de vue de l'intrigue et c'est dans cet opus-ci qu'on comprend sans doute mieux le surnom donné au chevalier de Kermeur " L'Epervier" , qui n'a pas son pareil pour endormir la vigilance et la méfiance de ses proies afin de les attaquer plus promptement.
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L'Epervier, tome 2 : Le Rocher du Crâne

Le Rocher du Crâne, second tome de la série L'Epervier, confirme bien la qualité de cette série, tant au niveau graphique qu'au niveau du scénario.

Que ce soit le chantier naval de Brest, le fort Vauban de Camaret, les geôles du château de Brest, les paysages côtiers nocturnes, tout y est représenté avec une précision historique soucieuse du moindre détail.

On y retrouve Yann, bien décidé à éclaircir cette mystérieuse histoire de meurtre dont on l'accuse. Mais tout d'abord, il devra trouver le moyen de faire évader ses compagnons marins emprisonnés au château de Brest.

Cette histoire de complots et de corsaires a tout pour me plaire !
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L'Epervier, tome 8 : Corsaire du roy

L’Épervier est une série historique de grande qualité, pas son aspect épique à la façon d’Alexandre Dumas, et par sa grande rigueur historique au niveau des illustrations, et on dirait que le dessin est de plus en plus soigné au fil des épisodes. Le départ de Brest est bien compliqué pour Yann de Kermeur et son navire, ça nous laisse le temps d’admirer la rade de Brest au milieu du XVIIIe siècle, mais on va aussi pouvoir admirer le château de Versailles et la forteresse de Port Louis (face à Lorient), et tout cela dans une aventure trépidante.
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