Patricia A. McKillip

Je pense que le meilleur moyen pour être un bon professeur est d'être toujours soi-même en train d'apprendre quelque chose.

Il s'éveilla peu avant l'aube et, sans s'être entièrement extirpé de l'univers des rêves, il libéra tous les chevaux et partit errer dans la forêt. Il traversa des gués, des bois à la senteur enivrante. Il se disait qu'il tournait en rond, mais il continua de marcher jusqu'au moment où la chaleur et la lassitude eurent raison de lui. Il se reposa sous une cascade de lis tombant des branches d'un arbre dans une petite mare. il resta assis à les effeuiller et à écouter les cris qui s'élevaient au loin.
-Corleu ! hurlaient les hommes en récupérant les bêtes.
Ils finiraient par le trouver.
- Corleu !
Il cueillit un autre lis, le jeta sur l'eau. il se mit à flotter et à valser, emporté par un courant invisible.

Les gens ont un comportement étrange, quand la situation les dépasse.

- Il ne vous arrive pas de vous perdre ?
- Non.
- Seriez-vous l'architecte de cette maison ?
- Elle était à l'abandon et je m'y suis installée.
Elle alla vers le feu dont les braises rougeoyantes évoquaient une créature aux yeux multiples accroupie dans les ombres.
- Elle est très vieille, et pleine de souvenirs, de rêves, de pensées, de reflets du temps. Cependant, l'âge l'a profondément affectée. Elle ne peut plus différencier le réel de l'imaginaire et oublie parfois quelle est la disposition des lieux. C'est pour cela que tout se modifie sans cesse.

Le désespoir favorise l’apparition de ressources insoupçonnées.

Elle vit la nuit dans ses yeux, le feuillage des arbres des marais, des mares secrètes agitées par le vent. Ses pensées exerçaient sur elle une forte attraction et elle ferma les paupières pour y résister. Derrière les rideaux de chair se déplaçaient des silhouettes ourlées de feu.

Ce que tu cherches est toujours à la même place mais jamais au même endroit, et toujours à proximité du Cygne.

Quant à l'aveugle... Ma Dame suit la route de la lune, parée des plumes d'un paon. Ses yeux sont innombrables, hormis dans ses orbites vidées par un rayon de lune.

-Hier, tu aurais donné tout ce que tu possèdes pour partir loin d'ici.
-Hier était hier.

Comme toi il a du apprendre à se battre très tôt. Les corbeaux noirs rejettent le corbeau blanc.

Ce qui suscite de la peur engendre de la fascination.

Il convient de combattre ce qui existe et non les spectres et les ombres qu’engendre la peur.

On ne peut faire et défaire en empruntant la même voie.

Il me semble parfois que les constellations sont les personnages d'un conte oublié dont nous n'entrevoyons que quelques paragraphes au cours de nos brèves existences, alors qu'elles s'y déplacent avec la lenteur des siècles.

Ces personnages portent ces récits tels des haillons, mais je doute qu'il soit possible de les garder captifs dans des mots lorsqu'ils auront recouvré leur puissance d'antan.

Oh...if you were older...It is not a bad thing, itself, but it is a bad thing to be used by men, to have them choose what you must be, and what you must not be, to have little choice in your life. If you were older, you could choose your own way.

You--cannot ever be certain of those you love--that they will not hurt you, even loving you. But to make me certain to love you, will be to take away any love I might give you freely.

I thought of you with your hair silver as snow all through that cold, slow journey from Sirle. I felt you troubled deep within me, and there was no other place in the world I would rather have been than in the cold night riding to you. When you opened your gates to me, I was home.

What do you think love is- a thing to startle from the heart like a bird at every shout or blow? You can fly from me, high as you choose into your darkness, but you will see me always beneath you, no matter how far away, with my face turned to you. My heart is in your heart. I gave it to you with my name that night and you are its guardian, to treasure it, or let it whither and die. I do not understand you. I am angry with you. I am hurt and helpless, but nothing will fill the ache of the hollowness in me where your name would echo if I lost you.