Citations de Patricia Hespel (110)
Tout en le rejoignant, Emmy savoure l'écho de ses talons sur le sol dallé. Neuf centimètres d'élégance italienne qui scandent son mantra guerrier : "Victoire - T'es mort - Foutu - Vaincu."
Rechercher l'excellence ne mène qu'à l'amertume.
Vous n'imaginez pas à quel point c'est frustrant de visualiser clairement les choses sans être capable de les reproduire.
Une confiance et une familiarité également éprouvées dans la cuisine de Mireille. L’odeur de caramel brûlé de la pipe de Jacques et le goût du crumble à la cannelle sur mes papilles, comme des madeleines de Proust. Où s’arrête le fantasme, où commence la réalité ? Jusqu’où va mon besoin de faire partie de la vie de quelqu’un, de me recréer une famille ?
C’est trop facile de faire la leçon aux autres quand on s’exile pour éviter d’avoir à faire face. La vérité, c’est qu’il est coupable : s’il avait été un père digne de ce nom, Ben serait encore là. Voilà ce que je lui ai dit ce jour-là. Et aussi que nous deux, c’était terminé pour de bon et que c’était de sa faute.
« Les grandes personnes mentent souvent. Le truc, c’est qu’on ne peut pas savoir quand. » p. 338
« - L’amour est un pari, Emmy. Personne ne sait à l’avance comment ça va tourner. Au début, on est prêt à tout pour que ça marche ; on nie, on minimise les problèmes. Après on fait des compromis, de plus en plus fréquents, de plus en plus importants. On finit par vivre sur le fil, miné par le doute, mais on veut y croire quand même, ça finira par s’arranger. Et puis un jour, on sait. C’est foutu, ça n’ira jamais mieux. Il faudrait tout arrêter, mais… » pp. 199-200
Tout est affaire de choix et de conviction
Personne ne me dit qui je suis, personne ne me dit ce que je vaux, personne ne me dit ce que je dois croire ou ce que je veux. Personne sauf moi, je sais qui je suis, ce que je vaux, ce que je crois, ce que je veux ...
Notre spécificité humaine est notre capacité à mener le combat avec la tête plutôt qu'avec les crocs et les griffes.
Ce que l'on partage est moins lourd puisqu'on n'est plus seul à le porter.
J'envisagerai de remonter le jour où mon échelle sera assez solide pour supporter le poids de mes regrets. Pas avant.
Pleurer, si seulement elle y arrivait. Ça la soulagerait peut-être, éteindre le feu qui couve à l'intérieur.
- Bien sûr que si, réplique sèchement Léna. Tu possèdes la panoplie féminine comme nous toutes : la petite fille, la garce, l'amante, la mère, la bonne copine... L'important, c'est de savoir quelle carte jouer à quel moment et de garder sa stratégie en tête.
La chance est une garce, Justine. Mieux vaut lui coller aux basques et lui forcer la main que de l'attendre sagement.
Quand ça colle entre deux personnes, c'est une question de feeling, de courant qui passe. C'est là ou c'est pas là, mais ça n'a rien à voir avec la chance.
Je sais qui je suis, Angie. J'ai seulement peur de ce que pourrait devenir ma vie si je l'accepte.
Quand on ne maîtrise plus rien, le mieux c'est de se laisser porter par le courant.
Elle n’avait pas connu d’homme, n’avait pas porté d’enfant non plus. Mais à quoi bon regarder en arrière ? Bren et Nil étaient aujourd’hui sa famille. Une famille de hasard, éphémère et imparfaite, que rassemblait seulement la nécessité d’échapper aux soldats qui les traquaient et une destination commune.
A quel rythme s'écoule le temps dans le vrai monde ? Celui qu'on passe dans les mure de l'hôpital à alterner plateaux-repas, séances de kiné et tensiomètre me paraît étirable à l'infini, sans saveur ni consistance.