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Critiques de Patrick McSpare (561)
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Les Haut-Conteurs, tome 2 : Roi Vampire

Roland, Mathilde et Ruppert vont poursuivre la quête des pages du Livre des Peurs à Paris, où Roland va faire la connaissance de Salim, un haut-Conteur muet. Là-bas ils doivent retrouver William Le Ténébreux mais, malgré de nombreux indices, aucun signe de l'homme.

Maitre Corwyn, quant à lui, a prévenu Roland qu'il y avait un traitre parmi les Hauts-Conteurs. Le jeune homme ne peut que suspecter Mathilde, son Mentor, en sentant que celle-ci se comporte étrangement c'est dernier temps. Il semblerait que Vlad, le vampire qui rodait dans leur région, se soit remis de ces blessures, avec l'aide de Madleen, une villageoise transformée depuis peu en suceur de sang.

Lui et Lothar Mots-Dorés vont s'allier pour rechercher les pages du Livre avant que les Conteurs y arrivent les premiers.



Une suite passionnante, j'adore cette série, il y a du suspense et des retournements de situation qui mont vraiment plut. J'ai hâte de lire le troisième tome !
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Trolls et légendes : Anthologie officielle

En un mot : SUBLIME !!!



Ces derniers temps, je lis de moins en moins souvent mais ce livre a été une pure addiction !

De la première nouvelle à la dernière, j'ai adoré les trolls ! Ils sont tous différents au fil de la lecture : ils sont effrayants, drôles, émouvants ou un peu bêta !

Je le conseille vivement !



Petit bémol à ce magnifique recueil : la nouvelle de Robin Hobb n'a pas de lien avec le thème, c'est dommage.
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Oracle, tome 4 : Le Malformé

Le tome 4 d’Oracle tient toutes ses promesses. Gardant un ton très adulte, l’histoire contient violence, démence et scènes crues, mais cela sans aucune facilité : chaque élément, chaque case est au service de la tragédie qui se noue. Comme dans les tomes précédents, le contexte mythologique classique est respecté. Ici ce sont Aphrodite et Apollon auxquels se "confronte" Mélos, pauvre mortel. Les personnages très intéressants des ménades et des satyres, faunes des forêts, sont finement exploités. On croisera aussi un animal légendaire qui faisait déjà rêver les grecs de l’antiquité : la licorne. On retrouve l’Oracle et Homère (qui a des idées de saga !), cette fois-ci à Corinthe, accompagnés d’un mystérieux inconnu dont vous saurez le drame in fine.



L’anti-héros de cette aventure est Mélos, un homme a priori bon et comblé, qui se voit injustement maudire par Apollon, jaloux de lui. Il n’était pas évident de faire d’un être difforme le personnage principal d’un des tomes, notamment parce que la couverture est nettement moins aguicheuse que la première ;). Melos est rendu monstrueux par Apollon. Sa disgrâce va à la fois l’élever car il deviendra un cuisinier hors pair, à l’égal d’un dieu, et le faire chuter comme le plus méprisable des hommes. Complètement obsédé par la conquête d’Aphrodite qu’il pense aimer sincèrement, et en même temps par sa revanche sur Apollon…, il sera amené à aller toujours plus loin dans l’ignominie. Se trouvant toujours une justification, il ira jusqu’au sacrilège. L’obsession et l’instinct de possession, dans un amour à sens unique, sont décortiqués dans cette fable psychologique.



En contrepoint de cet amour démentiel, on voit évoluer le couple de Thesmodion et Ananka : non-humains, ne vivant que pour le plaisir des sens, purs, communiants avec la nature, leur amour est simple et libre. Le personnage de Thesmodion est particulièrement savoureux, et apporte une touche d’humour au récit, chose que l’on n’avait pas encore vu dans la série ; d’une part grâce à des expressions grivoises amusantes ("par mes bourses fripées") et surtout par ces jeux avec la belle Ananka. La page où Mélos débarque au mauvais moment et où elle recommande à son amant de parler de ses "histoires de pieu durci" avec son ami nous fait sourire dans cette histoire sombre, somme toute, de bout en bout.



Si l’histoire est tragique et fascinante, le dessin, lui, est absolument somptueux ! Le travail de Nicolas Demare, c’est du grand art ! Les plans très rapprochés, avec un souci du détail incroyable, permettent de faire ressentir la moindre émotion grâce à l’expression des visages. Les plans plus larges donnent un cadre magique au récit que ce soit dans la forêt de Corinthe, très luxuriante, ou bien dans les pays étrangers traversés par Melos. De l’Égypte (double planche qui fait rêver) à la lointaine Asie, on voyage beaucoup grâce à ce coup de crayon. Les auteurs nous gratifient de mises en pages très imaginatives, je pense en particulier à celle où Mélos se contemple dans la fontaine, ou bien à la page du "miroir éclaté". J’ajoute que le travail de colorisation est vraiment excellent et vient magnifier le dessin. C’est coloré, c’est lumineux ou sombre quand il le faut, intelligemment !



En résumé, on a là un tome absolument envoûtant à tout point de vue !!! Même ceux qui n’ont pas lu les épisodes précédents peuvent s’y plonger, car rappelons que les récits sont indépendants. Ne boudez pas votre plaisir et foncez découvrir cette pépite de chez Soleil !
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Les Haut-Conteurs, Tome 5 : La mort noire

En Résumé : J’ai passé un agréable moment de lecture avec ce cinquième et dernier tome du cycle des Haut-Conteurs qui vient enfin apporter les réponses aux questions. L’histoire se révèle vraiment haletante, sans temps mort et va mettre à mal l’ordre des conteurs forçant nos héros à devoir faire des choix compliqués. L’intrigue se révèle dense, ce qui se révèle a double tranchant, offrant de bonnes idées et des complots intéressants, mais manquant de développements, limité par le nombre de pages de ce tome. Peut-être que la développer sur le plus long terme aurait permis d’y gagner en intérêt. L’univers continu à se développer de façon efficace et les personnages se révèlent toujours aussi solide et intéressants même si je les ai trouvés un peu plus manichéens que d’habitude, principalement Roland et sa notion d’honneur. La plume des auteurs est toujours aussi vive et captivante offrant une conclusion qui évite le happy-end, même si elle aurait pu être plus développée. Alors certes, il y a quelques longueurs et l’aspect jeunesse amène certains aspects traités un peu trop simplement, mais dans l’ensemble ce cinquième tome, ainsi que cette série, m’a offert une lecture divertissante, entrainante et efficace ce qui est le principal.



Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
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Harley King : Détective de l'invisible

J'ai bien aimé, ça se laisse lire avec facilité et pas mal de bonheur, sans être transcendant non plus.



C'est amusant, les personnages sont plutôt charismatiques (Harley et Nosfe m'ont fait penser aux persos principaux de "Preacher" (de Garth Ennis), Jesse et Cassidy, en moins extrêmes, donc moins intéressants, mais la référence est hors norme, il faut bien le dire, lol), avec Jade dans le rôle de Tulip... Cela m'a également fait penser à Fées, Weed & guillotines de Karim Berrouka, en moins bien, là aussi...

Bon, les références sont plutôt haut de gamme, donc on va dire que ce bouquin n'est pas si mal.



L'enquête en elle-même reste classique dans le domaine fantastique, En tous les cas on sent que l'auteur s'est bien amusé en écrivant ce bouquin et ça c'est plutôt cool. :)
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Totem Tom, tome 1 : Nécropolis

Encore une fois Patrick Mc Spare nous régale de son imaginaire et de son écriture. Comme dans Les Haut-conteurs (fantastique-historique) ou Harley King (urban fantasy) l'élément prédominant reste l'action. Cette fois-ci, il déroule les aventures de son "Totem Tom" dans un futur apocalyptique. Le tout est très cinématographique (on notera au passage des clins d’œils à Mad Max).



Ce futur n'est pas du, contrairement à la plupart des dystopies, à un cataclysme, la crise écologique ou une guerre planétaire. En 2051 ce sont des démons qui sont les maîtres de la Terre. Les amateurs des Héritiers de l'Aube retrouveront Hermès et Selanka, toujours aussi détestables en souverains ennemis.



C'est donc une dystopie mais de tournure fantastique. La question centrale des dystopies est bien là : L'Humanité avec un grand H a-t-elle encore une voie ou bien ne s'agit-il plus que d'un troupeau ?



Comme Tom (oui, ce Tom là) qui débarque dans cet univers désolé, on rencontre les "nouveaux" sioux, qui sous le commandement de Styx et Alystri tentent vaillamment de résister à l’oppresseur. Styx est un personnage très intéressant : ayant perdu la raison (il pense qu'ils sont tous des morts), son comportement est totalement imprévisible.



Outre les scènes d'action qui s'enchainent à vitesse grand V (le nom du redoutable Speedball ne doit sans doute rien au hasard), on apprend quantité de choses sur comment le monde s'est si vite dégradé. La manière dont les démons ont conquis le monde donne à réfléchir...



Quelques morceaux de bravoure sont marquants comme le terrifiant chapitre "je suis nombreux" ou la rencontre aussi burlesque qu'inquiétante avec Teddy, la peluche géante.



La fin de ce tome propose un gros cliffhanger, comme il se doit, et nous laisse trépigner pour savoir ce qu'il y a après le mot "explosa..."
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Les Haut-Conteurs, Tome 4 : Treize damnés

Après une bête horrible dans le tome 3 , les hauts-conteurs affrontent des sorcières aux pouvoirs terrifiants . Mathilde, Roland et Lothar sont prisonniers dans une montagne perdue au nord de l'Europe et ne parviennent pas à s'échapper du piège des sorcières...

Ce quatrième tome est légèrement moins prenant que le troisième mais il est intéressant que Roland est perdu temporairement la mémoire , ses relations en sortent changées . On en apprend beaucoup sur le livre des peurs et la suite s'annonce donc prometteuse !
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Oracle, tome 8 : Le héros

La série Oracle continue de nous emmener sur les pas d'Homère qui nous raconte les vengeances des hommes envers les dieux. Pour ce tome "Le Héros" nous voici face à deux amis : Belphoron et Nicomède d'Eretrie. Tous les deux sont des héros mais seul Nicomède reçoit la reconnaissance d'Hécate. L'orgueil de se croire protégé par la déesse entrainera sa perte et Belphoron continuera seul son destin de héros en nourrissant dans son sein la rancœur de la divinité qu'il considère comme responsable de la mort de son ami.



Cette série donne lieu à des tomes très irréguliers mais celui-ci est de bonne facture. Il tient la route au niveau du scénario. Le contenu est bien sur assez sombre, les mortels faisant rarement le poids contre les dieux, même si là la rancœur de Belphoron entraine aussi des répercussions sur la pauvre Hécate passant de déesse bienveillante à malveillante à cause de lui. Au milieu de cette tragédie grecque va se mélanger la mythologie grecque à la légende des vampires!

Le voyage d'Homère sert de nouveau de lien entre les tomes mais n'apporte pas grand intérêt à l'histoire.

Le dessin a un cadrage dynamique mais je n'ai pas trop d'affinité avec le coup de crayon. Il n'est pas désagréable mais pas extraordinaire non plus. La colorisation est un peu terne également.
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Les Héritiers de l'Aube, tome 2 : Des profond..

La première chose que l'on se dit dès que l'on pose les yeux sur ce tome : c'est "Waouw ! Cette couverture est absolument magnifique, il me faut ce livre !"



Suivi de "Mais qui est cette fille?"

Dès le chapitre 3, on découvre finalement la quatrième héritière, la fameuse brunette de la couverture, Alba donc. Elle a du caractère et son arrivée dans la bande ne se fera pas sans heurt. Cette espagnole est tourmentée, d'une part par le "changement de paradigme" brutal imposé par son déplacement dans le temps, mais également par les étranges perceptions ou visions qui l'accaparent (elle ne ressent que le mal tout autour). Comme elle a, de plus, un lourd évènement sur la conscience et aucun espoir de revoir son temps...cela en fait un personnage très "noir" mais terriblement attachant. Avant la fin du livre elle passera du statut de peste imbus d'elle-même à héroïne sensible préférée des lecteurs.



L'autre personnage superbe du livre est le primo-sorcier que nous rencontrons dans ce San Francisco du début du XXe siècle : Raspoutine, magnétique et truculent. Raspoutine aux USA ? Par un tour de magie dont il a le secret, l'auteur nous rend tout cela fort plausible somme toute, et se régale avec un descriptif des mœurs loin de l'american dream habituel. Vous verrez Frisco comme vous ne la connaissez pas : du China town au Baldwin hôtel, des malfrats aux barons voleurs, en passant par toutes les rues et toutes les couches de la société. Mc Spare laisse dans cet épisode sa période de prédilection de côté (le moyen-âge, cf le tome 1 et la série des Haut-conteurs) et c'est une vraie réussite. On se délecte du décor sans que celui-ci ne vienne en rien ralentir l'action. Et bien sûr on glane toute sorte d'infos au passage : saviez-vous pour les ascenseurs ?



Les personnages des "méchants" valent aussi le détour. J'ai une fascination certaine pour l'élégant Lord Glasdow, mais quand on connait sa véritable nature...ça fait des frissons dans le dos. La belle démone Sélanka se révèle plus dangereuse et fine que Hermès et les Héritiers seront bien en peine de pouvoir la vaincre. Enfin le déplorable "iguane", qui semble tout droit sorti d'un film de super-méchant, est détestable au possible. L'évènement important (historique, mais je ne voudrais pas vous spoiler donc chut) qui se produit dans le dernier tiers du livre trouve ici une explication magique. Histoire et fantastique sont étroitement entremêlés pour notre plus grand plaisir de lecteur : vous vous souvenez de l'origine de la folie de Charles VI dans le tome 1 ? Voilà le genre de tour de passe-passe auquel vous allez avoir droit. Ce qui vous expliquera au passage le titre, que l'on peut comprendre de plusieurs façons.



La langue de l'auteur est toujours aussi agréable et travaillée et je n'hésiterais pas à dire que ce tome est encore meilleur que le premier ! Vraiment c'est une série dont j'ai hâte de lire la suite. J'ajoute que le récit se termine non seulement sur une fin ouverte, mais encore sur une ENORME surprise.



Insoutenable. Vivement la suite !
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Les Haut-Conteurs, Tome 4 : Treize damnés

Je suis contente de retrouver les Hauts Conteurs, car c'est une série jeunesse de belle qualité qui m'avait plu dès le premier tome.



Mais justement. Les deux compères avaient mis la barre assez haut pour les deux premiers tomes et je dois avouer que je suis tout de même un peu déçue par ce quatrième volet.



A la fin du troisième tome, Roland se fait assommer par une vieille bonne femme, pleine de mauvaises intentions, forcément, et nous le retrouvons donc prisonnier dans une étrange cité cachée dans la montagne. L'ambiance est fort sombre, quelques uns de nos hardis compagnons sont torturés par des sorcières, hideuses à souhait et increvables qui plus est. Sans compter cet homme étrange qui passe son temps à hurler et cette petite fille énigmatique qui pourrait fort bien être un démon.



Autre bonne trouvaille, ce village fantôme qui vous fera certainement frissonner.



Enfin, le plaisir est toujours aussi grand de suivre un peu les aventures des autres compagnons, notamment de l'Insondable, un de mes préférés.



Jusqu'aux deux tiers du roman, j'étais très satisfaite; Après, ça s'est gâté !



Le gros reproche que je ferai aux auteurs, c'est d'une part de faire "durer" un peu l'histoire. J'ai été passablement agacée par les répétitions dans la bataille finale, le schéma qui se répète sans cesse pour les confrontations avec les sorcières. On tranche, on transperce, on décapite, rien n'y fait et on recommence, on tranche, etc.



La nature même des sorcières m'a posé problème. Que faire d'un ennemi qui ne peut mourir ? C'était le côté absurde des confrontations, nos héros ne parvenant qu'à gagner quelques minutes contre un adversaire ressuscitant aussitôt !



Agacée aussi (décidément !) par l'armée des zombies, déguisés en vikings; Encore des increvables ceux-là, répugnants, en plus. Je n'aime pas les zombies. (là j'aurais dû glisser le "d'autre part", mais bon...).



Et puis, pas de surprise concernant l'ennemi favori des Hauts Conteurs. Non seulement il échoue au même endroit que Roland, mais en plus, il en réchappe, comme dans les mauvais films de série B. La dernière partie du roman me faisait songer à un feuilleton, l'écriture m'a semblée plus cinématographique. Certes, je pouvais visualiser la cité, mais en même temps, c'était comme se retrouver devant un de ces films que je détestais, vous savez, quand la fille ou le gars se fait attaquer par un zombie, qu'il ou elle tombe au moins 10 fois pendant la poursuite, et au ralenti, s'il vous plait, pendant qu'on se demande pourquoi le gars est allé se promener dans ce coin là, d'abord ?



Si je suis un peu dure, c'est que je pensais et je pense toujours que cette série jeunesse se démarque des autres sagas. Cela n'empêche pas que malgré la plume plaisante à lire, les auteurs ont cédé plus d'une fois à des facilités de mauvais goût. Je l'avais déjà évoqué dans mon billet pour le troisième tome, et Les 13 damnés confirment hélas ce travers...

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Le testament de Charlemagne

Roman super pour les amateurs de roman historique où se mêlent politique et enquête policière. McSpare, égal à lui-même, a certainement fait un gros travail de recherche car son écriture est d'une grande précision historique. Il n'a rien laissé au hasard, et c'est appréciable. Le lexique est lui aussi extrêmement choisi, à la manière des auteurs classiques, et sera apprécié des plus littéraires. Un auteur à suivre.
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Harley King : Détective de l'invisible

Il a un prénom de mobylette et un nom de roi. Il n'en est pas pour autant le fils caché de Stephen King et Harley Queen.

Mesdames et messieurs…

Harley King !

Sous vos applaudissements.





Pour le coup, Mc Spare ne me facilite pas la tâche et je l'en remercie : chronique compliquée égale chronique pas ennuyeuse (ou ennuyante, paraît qu'il y a deux écoles) à préparer.

Pas simple de parler du personnage principal sans spoiler la kyrielle de détails qui font sa richesse, disséminés tout le long du roman. Il s'appelle Harley King (pour ceux qu'auraient toujours pas compris) et il est “détective de l'invisible”, c'est-à-dire qu'il enquête sur des affaires liées au paranormal. Comme le Port-Salut, c'est marqué dessus, en gros sur la couv'.

Un de ces personnages comme on aime en croiser dans les romans d'aventure : courageux, malin… et espiègle. À l'image de son pote Nosfe. Qu'on se rassure, si les membres du binôme d'enquêteurs partagent le même état d'esprit, leurs caractéristiques, comportements, gimmicks et petites manies les différencient pour créer deux personnages bien distincts. Unis et complémentaires. Un duo de potes, dont l'énergie et la synergie donnent une pêche d'enfer à cette aventure.

Le duo devient trio avec le renfort de miss Jade, médium de son état, qui a la chance (?) de connaître Patrick Mc Spare, également romancier dans l'univers du roman (p.82 pour ceux qui ont le bouquin sous la main). La référence m'a fait marrer. Rien que pour le côté un peu gonflé de l'auto-citation. Et puis on sait tous que chaque auteur glisse une part de lui dans le texte, les personnages, les thèmes… Bon ben là, Mc Spare a tout mis d'un coup (phrase à ne pas sortir de son contexte, svp). En plus, le clin d'oeil n'a rien de gratuit, il se justifie par la création d'un pont entre les oeuvres et les univers (Les Héritiers de l'Aube et Les Haut-Conteurs). Bien vu, l'aveugle, d'avoir mixé réalité et fiction.





Où ranger Harley King ? Ce blog étant un lieu de bienséance et de bon goût, on fera l'impasse sur la première réponse qui vient à l'esprit.

En version courte, on rangera Harley King en polar d'urban fantasy.

En version longue, le roman touche à une tripotée de genres. Moi qui adore les mélanges, pour le coup, je suis servi !

Certains personnages baignent dans le surnaturel, donc fantasy. D'autres croient vivre dans un monde tout ce qu'il y a de plus rationnel, jusqu'à la rupture marquée par l'apparition de la “créature cauchemardesque” mentionnée en quatrième. Donc là, plutôt fantastique. Logique pour de l'urban fantasy qui le plus souvent hybride les deux F.

L'enquête menée par Harley et ses comparses relève, elle, du polar, avec son lot de meurtres, indices, déductions, interrogatoires… L'atmosphère lorgne à l'occasion vers le cousin thriller, pour la tension narrative et le suspense. Au confluent des deux, un contexte sombre et une ambiance roman noir, avec bas-fonds, pègre, prostitution sans que la lecture vire à l'épreuve anxyogène. Mc Spare jongle avec dextérité entre ce versant dark et les bouffées plus légères offertes par les facéties de Nosfe et Harley. Là encore sans excès qui tournerait à la pantalonnade et à l'humour pouet-pouet. Mariage réussi entre sérieux et décontraction.

Pour boucler sur les genres, il flotte aussi sur l'ensemble un vent d'aventure propre au roman… euh… ben… d'aventure (and the Lapalissade Award goes to Un K à part).

Plus un petit quelque chose hérité de l'univers des super-héros. Pas un hasard, Mc Spare est aussi scénariste et dessinateur de BD. Ici, pas de collants en Lycra, super-pouvoirs radioactifs ou gadgets pour se sortir de chaque situation (et tuer au passage toute tension narrative). Encore une fois, mesure et modération pour proposer un état d'esprit plutôt que du pur comics. Ainsi comme les super-héros, Harley et Nosfe se définissent par leurs fringues (blouson de cuir rouge pour l'un, redingote noire pour l'autre) et certaines aptitudes “au-dessus de la moyenne” (sans grobillisme non plus). À défaut de Batmobile, ils ont leurs bécanes. Harley ne se sépare jamais de son Colt Python, un peu comme Captain America et son couvercle de poubelle étoilé. Un petit air de… sans tout à fait en être.





Alors après, c'est pas le tout de balancer des poignées d'ingrédients dans la marmite, encore faut-il pouvoir avaler la mixture. Faudrait pas que le lecteur s'empoisonne…

(Suspense…)

Ça passe crème ! L'ensemble fonctionne très bien. Chaque élément s'imbrique avec les autres pour bâtir un univers, une intrigue et des personnages qui tiennent la route. Rien ne semble forcé ou pas à sa place. Mc Spare combine les genres et les codes pour en tirer son monde à lui.

Ouvrage bien construit et bon moment de lecture au bout du chemin, Harley King a tout ce qu'il faut pour initier une série. J'espère bien le retrouver un de ces quatre dans une seconde aventure (Patrick et monsieur Scrineo, si vous m'entendez…).

Quand on a fini le tour des vampires, anges et loups-garous, une bonne pioche pour renouveler l'urban fantasy et varier les plaisirs.

Sacré bon bouquin.

“Vraiment de vraiment” comme dirait Harley.
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Victor London, L'ordre Coruscant

C'est ma première tentative de lecture du genre steampunk et c'est sans regret.

Je n'ai pas lu Oliver Twist, je suis donc probablement passée à côté de pas mal de parallèle auxquels fait référence Victor, le héros orphelin de l'histoire.

L'histoire est complexe, l'univers est recherché, les personnages sont attachants et bien décrits. Victor est un orphelin de 13 ans extrêmement mature, un peu trop peut-être. Même s'il est rapidement catalogué comme surdoué, son langage et ses réflexions sont parfois trop poussés. Malgré tout, je l'aime bien. Le sort s'acharne sur lui et il s'accroche. Comme lui, le lecteur se retrouve dans cette position à ne pas savoir qui sont les gentils, qui sont les méchants. Je suis certainement bon public, mais en tout cas, je me suis faite avoir aussi.

Le style est agréable, bien qu'un peu dense parfois pour un jeune public. Et je ne peux m'empêcher de signaler que l'histoire comporte beaucoup de scènes de combat, de violence et de morts. Pour moi, ce livre est destiné à de bons lecteurs.
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Mérovingiens

Chronomobile parée, on décolle dans cinq minutes, direction la Belgique seconde en l'an 481. Rendez-vous avec Clovis Ier, LE Clovis, notre Clovis national si on aime donner dans le cocardier (en occultant que le bonhomme est un Germain…).

Oublie le fier guerrier tout en muscles et moustache, capable de savater de l'Alaman à la douzaine, on parle d'un gamin de quinze ans qu'a à peine du poil au menton. Il est beau, le rex Francorum…

Un môme qui règne sur la région de Tournai et va bientôt faire valser les têtes et les royaumes lors du fameux “Tournai manège”.





Le Ve siècle, une période qu'on verrait propice à un récit plein de batailles épiques et de castagne XXL… et où McSpare tente le pari du feutré. du feutré barbare, hein, on se dézingue à la hache, mais en loucedé. Un roman historique d'espionnage sous le règne de Clovis, idée maligne ou je ne m'y connais pas. Parce que oui, à l'époque on guerroie à fond de train mais pas que. Avant et après chacune de ces bastons en rase campagne, il se signe moult traités d'alliance et de partage des dépouilles, il se complote intrigues de (maire du) palais, magouilles, mariages arrangés, assassinats de parents encombrants pour la succession ou de chefs de guerre à la loyauté douteuse. du pain bénit pour les diplomates, espions et autres tueurs de l'ombre. du Mission:Impossible avant l'heure.





Période riche donc complexe : il naît et meurt un royaume par semaine, une kyrielle de noms germaniques et latins à retenir, des dates comme s'il en pleuvait, pas toujours précises par-dessus le marché. Les grandes invasions obligent à un effort conséquent de mémorisation, tu m'étonnes qu'elles soient mal aimées. En prime la chute de l'Empire romain, ZE modèle… Donc les barbares, pas glop dans l'imaginaire collectif. Rien que le terme “barbares”, dans le genre vendeur…

Je ne me suis pas amusé à vérifier chaque détail historique du roman – l'idée n'étant de chercher à tout prix à prendre l'auteur en faute –, en tout cas, rien ne m'a donné envie de cogner la tête de l'auteur avec une brique jusqu'à ce que mort s'ensuive. de mes souvenirs de la période (et des recherches que j'ai effectuées, parce que je n'ai pas pu m'empêcher), le contexte, l'ambiance, les faits historiques tiennent la route. Pas d'anachronisme aberrant ou de contresens majeur. Quant aux libertés prises avec l'Histoire, elles tiennent de la licence poétique, de la logique, de la fiction maîtrisée, pas du grand n'importe quoi.

Un cadre historique aussi fouillé et précis demande du boulot, tant en recherches brutes qu'en compréhension. Et là, y a deux écoles : les bosseurs et les foutriquets. McSpare appartient à l'évidence à la première. On y croit, à son monde romano-barbare.

Et en plus, c'est bien fait. Pas d'exposé assommant dans le corps du texte ou en note, les éléments historiques sont distillés dans le récit et passent tout seuls sans casser le rythme narratif. Mention spéciale à la violence de l'époque, très bien rendue, sans excès bourrin gratuit.

Mérovingiens s'impose comme un des meilleurs romans historiques que j'aie pu lire, aussi bien pour le travail de recherches que dans la façon d'intégrer son matériau en finesse. Un roman du niveau d'un Furor (Fabien Clavel) ou d'un Enjomineur (Pierre Bordage).

Patrick, tu m'as bluffé et j'aime autant te dire que sur la veine historique, c'est vraiment, mais alors vraiment, pas donné à tout le monde.





Sur la forme et la construction, rien à redire. McSpare déploie un récit au passé simple et à la troisième personne, centré pour la majeure partie sur le personnage de Wyso. Un bon choix de point de vue qui permet d'en utiliser d'autres sans incohérence (y a rien qui m'énerve plus qu'un roman à la première personne qui s'offre des scènes à la troisième alors que le je-personnage – donc le lecteur – n'est pas censé savoir ce qui se passe ailleurs).

Et le passé simple, bien vu aussi, même si j'ai eu peur au début. J'avoue avoir de plus en plus de mal à supporter ce temps archaïque chez les auteurs du XXIe siècle. A l'heure actuelle, personne n'utilise plus cette forme antédiluvienne à part les romanciers. Temps de l'artifice par excellence qui torpille l'immersion dans un bouquin. Ici, il passe très bien, donnant au récit un côté chronique à l'ancienne, roman d'aventures de quand j'étais gamin, sans pour autant puer la naphtaline ou la prétention littéraire. Fi du passé simple pépère en mode XVIIIe, le style est très dynamique, moderne dans sa rythmique.

Quant à l'intrigue, pour ne pas déflorer le suspense, je ne révèlerai pas que le coupable est le maire du palais Moutardic avec le scramasaxe dans la salle du trône.

Plutôt que délayer une seule mission sur 500 pages en brassant assez d'air pour enrhumer le lecteur, McSpare reste dans la veine historique et s'installe dans le temps long (enfin, quinze ans en Histoire, c'est court, mais en termes romanesques, la durée s'apparente à du temps long). 481-496, voilà qui laisse de la marge… et fait la part belle aux ellipses narratives. Là, tu vas me dire que c'est un peu facile d'évacuer des mois voire des années à coups de “bien plus tard”. Oui mais non, mine de rien, ce n'est pas évident de savoir quand ne rien dire alors que le travail d'écriture consiste à exprimer. Je préfère de loin un raccourci à un chapitre qui tire à la ligne en n'ayant rien à raconter. Ici, on ne s'ennuie pas et tant mieux.





Mérovingiens, mélange des genres réussi, à cheval entre histoire et fiction, entre thriller, espionnage, cape et épée, entre Antiquité tardive et Moyen Age naissant. Avec de la fantasy dedans… ou pas. Quelques éléments de merveilleux fleurissent çà et là, sans qu'on sache trop s'il s'agit de “vraie” magie ou d'une énième manipulation qui tire parti des croyances de l'époque. Je rappelle qu'on se situe au Ve siècle : dans la tête de 99,9% de la population, la magie est une réalité, les dieux existent et se manifestent, les prodiges sont monnaie courante (cf. les tours de passe-passe de certains martyrs chrétiens qui cartonneraient aujourd'hui à Vegas).

De fait, McSpare livre un roman très contemporain. A l'heure où les gouvernements rivalisent d'imagination pour balancer à leurs ouailles chiffres fantaisistes et bobards plus énormes que l'organe de Siffredi, où les grands groupes contrôlent l'information et/ou traficotent à qui mieux-mieux (lasagnes au boeuf/cheval, voitures qui ne polluent pas mais en fait si…), où je sens que je vais avoir un mal fou à terminer cette phrase à rallonge que je vais stopper là comme ça hop. Et pendant ce temps, vas-y qu'il fleurit des fake news prises pour argent comptant, des visages du Christ sur des tartines de pain grillé, des abductions extraterrestres, des complots Illuminati, des activités paranormales auto-suggérées et j'en oublie. Faut avouer que manipuler les masses n'a rien de bien difficile quand on voit à quoi icelles consacrent leur intelligence (sic). Pas à dire, on a beaucoup mûri dans nos têtes depuis les Francs…

Mention spéciale au portrait de Clovis, sans doute plus proche de la réalité que la version édifiante de Grégoire de Tours. Sanguinaire par la force des choses, avide de pouvoir, manipulateur, calculateur, opportuniste, prompt à renier sa parole, “pragmatique” diraient nos politiques d'aujourd'hui, le roitelet du Ve siècle ne dépareillerait pas sous la Ve République.

Mérovingiens, c'est ça, l'air du temps, cette faculté à placer derrière chaque fait, même le plus minuscule, un grand plan connu de quelques initiés. A ceci près que le roman tient beaucoup mieux la route que les théories délirantes de complots reptiliens. Et c'est aussi sur le temps long un rapport au pouvoir qui n'a pas changé depuis qu'on a inventé le concept. On attend toujours l'avènement du philosophe-roi pour remplacer les boulimiques de pouvoir, grands sacrificateurs de pions (donc de gens) depuis que le monde est monde.
Lien : https://unkapart.fr/meroving..
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Oracle, tome 9 : La Louve

Thalystri est la dernière des amazones, une princesse sans couronne. Arès, dieu de la guerre, a orchestré la destruction de sa cité alors qu'elle n'était qu'une petite fille. Sauvée in extremis par l'esclave de sa mère, elle a vu cette dernière se faire tuer par Arès et depuis ce temps sa haine pour le dieu n'a fait que grandir. Désormais femme guerrière elle ne rêve que de le défaire, lui qui est exilé sur terre.



Ce neuvième tome de l'oracle va nous raconter une nouvelle vengeance des hommes (où en l'occurence d'une femme) contre les divinités. J'ai bien aimé le personnage de Louve, son courage, sa détermination, mais son honnêteté aussi qui font d'elle un héros charismatique. A coté d'elle, Arès fait presque fade et en retrait ce qui est dommage pour un dieu de la guerre. Je sais que le format en tome unique restreint les capacités de développement de l'histoire mais surement que le dieu aurait mérité un meilleur emploi. Ceci dit le tout est cohérent et bien fait, on prend plaisir à la lecture.

Un peu comme le reste des albums de cette série, je trouve une nouvelle fois que les interventions par Homère coupent le récit et ne servent à rien. Je vois bien la volonté de faire un fil conducteur entre les tomes, mais je ne trouve pas vraiment cela utile au récit.



Le dessin est classique chez soleil mais bien réalisé.
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Les Haut-Conteurs, Tome 1 : La Voix des Rois

Ce livre m’a laissé un peu dans le doute.

L’histoire est très intéressante avec beaucoup de rebondissements, la quête des pages du Livre des Peurs et les multiples rebondissements qui l’entoure avec l’Upyr et ses Goules sont très prenantes, on se croirait dans une histoire des secrets des templiers.



Et d’un autre côté le jeune garçon fils d’un aubergiste qui devient apprenti Haut conteur me rappelle un peu trop l’Epouvanteur de Joseph Delaney.



J’attends vraiment la suite pour m’enlever ce doute, car l’histoire de la quête est vraiment prenante.

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Victor London, L'ordre Coruscant

Voici un roman d’aventure qui décoiffe…votre chapeau haut de forme. C’est surtout par son rythme haletant que l’on reste scotché au fauteuil. Embarqué en plein XIXe siècle, siècle de l’exploitation des masses miséreuses, on suit le jeune Victor, un surdoué orphelin qui ramasse des bouts de laine dans une usine. Enlevé, au sens propre, à son quotidien morose, il n’aura de cesse de regretter cette vie insipide tant les dangers extrêmes le menacent à chaque instant. C’est à la fois un véritable tableau des mœurs victoriennes, et un dérapage contrôlé vers le monde steampunk.



Je m’explique : tout d’abord nous avons, comme toujours chez Patrick Mc Spare, une immersion dans une époque de par les costumes, les ambiances, les odeurs, les lieux. On note la dichotomie entre East end (quartiers nauséabonds des travailleurs) et West end (chez les riches ). Quelques endroits typiques sont abondamment décrits : la manufacture de laine, une workhouse (lieu où sont parqués les travailleurs enfants et adultes), deux pubs malfamés, la luxueuse maison Summerfield, les grands hôtels. On en apprend à chaque page, notamment qu’il existait un metro à Londres dès 1863. Les mœurs sont montrés dans l’action : il est normal de faire travailler les enfants, de réprimer toute velléité syndicale, d’éviter de sortir la nuit si l’on craint les détrousseurs. De ne pas chiquer si l’on est une femme…



Par ailleurs, l’auteur dévie, avec le thème des sociétés secrètes, vers une ambiance « steampunk », (« steam », la vapeur, étant synonyme de progrès technique, on procède à des anachronismes). Ainsi Cosruscants et Impérieux, les deux factions rivales, rivalisent d’imagination pour se battre avec des armes ou moyens qui n’étaient pas encore produits à cette époque. Je parle cependant de « dérapage contrôlé », car l’auteur met un point d’honneur à rester dans le plausible. Un exemple : les boîtiers de transmission vocale des coruscants, que l’on peut assimiler à des téléphones ou des talkies walkies n’existaient pas mais sont vraisemblables dans l’histoire. De même pour les canots à hélice ou les masques portatifs à oxygène. Les combats sont à la fois incroyables avec tous ces gadgets, mais aussi réalistes pour ce qui est des corps à corps.



[...]



Le point fort de l’intrigue repose sur les rebondissements, plus précisément les retournements de point de vue sur les personnages. Placé à même enseigne que Victor, le lecteur ne peut que se perdre en conjecture. A priori nous savons qu’il y a le groupe de Coruscants qui enlève Victor : Charlie très habile et très intelligent, Kelly une dangereuse et déterminée jeune femme et Sourad surnommé « l’ombre qui tue ». Une galerie inquiétante, parmi laquelle on suppose que se dissimule un traître. A moins que…les informations donnée en ce sens à Victor par le non moins inquiétant Gothic soient erronées. Lui aussi prétend être un Coruscant. Tous seraient ennemis des Impérieux, dont le lecteur ne connait qu’un membre certain : le cruel comte Killgrave. A cela s’ajoute des patriotes irlandais et un tueur à gages. Pas étonnant que le jeune garçon se sente complètement dépassé.



Victor aura des choix à faire et deviendra, de simple pion, un véritable héros. L’ humanisme auquel il aspire est guidé par la bonhomie de son ami Mike, le vendeur de journaux, mais encore par sa réflexion personnelle et une rencontre décisive avec le grand Victor Hugo. En ce sens il s’agit d’un roman d’apprentissage autant que d’aventure et l’épilogue nous le confirme.



Une lecture qui donne très envie d’avoir une suite pour profiter encore de cet univers si particulier. On serait ravi d’y replonger. A noter : la couverture est absolument magnifique, rien que pour ça, on craque sur ce livre.
Lien : https://lireetclaire.wordpre..
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Les Haut-Conteurs, Tome 4 : Treize damnés

Treize damnés est le quatrième bouquin de la série des Haut-Conteurs. Un tome auquel je me suis autant éprise que les autres livres. Des le premier tome, La voix des Rois, ça avait été un vrai coup de cœur !



Deux ans et deux mois ont passé, Roland est enfermé dans un cachot et comble de malchance, il est amnésique. La seule chose dont il se souvient est son prénom mais impossible de se rappeler d'où il vient ou qui il était avant. Les sorcières qui le retiennent prisonnier se font appeler les Treize damnés. Une secte de démones qui sacrifies des victimes pour faire renaitre leur Dieu tout-puissant.

Quand Roland réussi à s'enfuir, il va faire une découverte des plus étranges : le village au bord de leur sanctuaire est habité par des spectres ! Des spectres qui se relève après avoir reçu une flèche dans l’œil, qui vivent encore et encore même au bout de centaine d'années.

Dans quel lieu Roland est-il tombé ?

Un endroit de cauchemar où chaque être est complice du Diable. Comment se sortir vivant d'un endroit pareil ?

Mathilde la Patiente est elle aussi coincé entre les griffes des Treize Damnés. Avec l'aide d'Asa-des-songes,une jeune fille qui ne crains ni les sorcières ni les démons, Roland va réussir à se cacher et va essayer de libérer ceux qui reste enfermé. Seulement celui qu'il délivre de sa prison de l'Enfer n'est autre que Lothar Mots-Dorés, le célèbre traitre. Celui qui a tué deux Haut-Conteurs pour sa soif du Livre des Peurs. Le livre le plus précieux qui puisse exister sur cette terre. L'homme conscient de l'amnésie de Roland va prendre sa naïveté en son avantage. Il lui a fait croire qu'il était son maître et que Mathilde était la traitresse, celle qui fallait tuer à tout prix.

Roland heureux de retrouver de la compagnie après tant d'années, va suivre Lothar dans tout ce qu'il entreprend. Mener à la botte par son ennemi juré Roland ne se doute de rien. Mais les principaux butes de Mots-Dorés ne sont pas de sortir de ce cauchemar mais de partir à la recherche des pages du Livre des Peurs.

Ils vont passer au travers de nombreux pièges et tenter d'échapper au diablesses lancé sur leur traces. En chemin ils vont rencontrer l'Immortel, l'auteur du Livre des Peurs ! Et Lothar Mots-Dorés conte bien en profiter...Roland trouve que son "maître" et de plus en plus violent se qui ne manque pas de perturber notre héros. Elena, Salim, Bouche-Goulue et Corwyn se sont lancé à la recherche de leur amis. Ensembles ils content bien braver tout les dangers pour sauver Mathilde et Roland.

Alors, une fin heureuse serait-elle possible dans un lieu aussi effroyable ?



Une suite fantastique ! L'histoire est très bien géré et l'écriture est fluide. Un livre bien au-delà de mes espérances !
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Les Haut-Conteurs, Tome 3 : Coeur de Lune

C'est le meilleur des trois premiers à mon avis.



Plus mature et plus glauque, l'écriture est formidable (je n'ai pas fait attention aux notes de bas de pages, il y en a autant que dans le précédent ? Si oui, je ne les ai pas vues !  *rire* ).

Pour ma part j'en ai oublié que c'est de la littérature jeunesse et que Roland est censé être tout jeunot, sauf dans "l'amourette". Mais comme ça ne reste que ça, une amourette assez peu développée et abordée, ça me va très bien !



Le bouquin ici nous dépeint une famille Ravengen tout à fait déplaisante, voire odieuse, et même si j'ai deviné assez vite l'identité du "masque d'argent", ça ne m'a pas dérangée outre mesure.



Le "nouveau" haut-conteur Bouche-Goulue est amusant et attachant, et Mathilde un peu moins énervante que dans les deux premiers, ce qui améliore encore la qualité de ce tome.



Ma note :  :4,5: (5 sur Babelio)
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Les Haut-Conteurs, Tome 1 : La Voix des Rois

« On peut faire raconter ce qu’on veut aux histoires. Les seuls qui en détiennent la vérité sont ceux qui les écrivent. »



Une admiration teintée de fascination se lisait dans les yeux de qui entendait ces deux mots : Haut-Conteur. Ce titre était donné aux membres de l’Ordre pourpre et faisait d’eux des gens respectés.



Troubadour, trouvère, baladin, ménestrel, rhapsode… Les termes florissaient autrefois pour désigner les raconteurs d’histoires, selon leur provenance, la langue dans laquelle ils déclamaient, la forme qu’ils leurs donnaient. Les Haut-Conteurs, eux, avaient ceci d’exceptionnel qu’ils possédaient un don presque miraculeux nommé la Voix des rois. Venus de divers horizons, polyglottes, capables d’envoûter les foules rien que par leurs mots, usant de leur Voix de roi comme d’un outil quasi-magique, les Haut-Conteurs se distinguent par la cape pourpre qu’ils portent. Capables de démêler le vrai du faux comme de trouver le faux dans le vrai, ces perspicaces personnages ne s’en laissent pas conter. Le commun des mortels ne dupe pas un Haut-Conteur.



Cet ordre, particulièrement actif dans l’Europe du XIIème siècle, sillonnait cette dernière afin de collectionner les histoires, tout en en forgeant une nouvelle : la leur. Et aujourd’hui, en cette fin d’année 1190, l’un d’eux est en train d’explorer le comté de Gloucestershire, au bord du royaume d’Angleterre. L’auberge de la Broche Rutilante, à Tewkesbury, n’avait pas connu de plus florissantes affaires que depuis l’arrivée de ce prestigieux personnage.

Dans cette auberge travaille Roland, fils du grand Robert, le propriétaire des lieux. Le travail en lui-même ne lui déplaît pas, mais il se sent frustré que son avenir soit déjà tout tracé : continuer à servir ici avec ses deux sœurs, jusqu’à ce que son père se retire des affaires pour prendre sa suite.



Aussi, lorsque le Haut-conteur disparaît, un léger vent de panique souffle sur le village. Comment un homme de cette trempe peut-il bien disparaître ? Aurait-il été victime de ces horribles goules, dont on dit – sans vraiment trop y croire – qu’elles rôderaient dans les antiques cimetières cachés dans la forêt avoisinante ? De bandits de grands chemins ? De quelque chose de plus terrible encore ?... Anticipant la battue générale organisée pour le lendemain, Roland quitte nuitamment l’auberge sur le destrier de son père, le robuste et intelligent Lanterne. Ce sentiment d’euphorie lié au galop fougueux de Lanterne vers les ténèbres des bois maudits s’estompe bien vite lorsqu’il s’aperçoit que lui aussi s’est égaré. Contre toute attente il finit par retrouver le Haut-Conteur, ayant perdu une partie de sa superbe gisant qu’il est, à demi-mort dans un fossé.



« L’Aventure avec un grand A, la vraie, celle qui poussait un fils d’aubergiste à braver la nuit, n’avait rien à voir avec les histoires de chevaliers, de batailles et de dragons. Pourtant, maintenant qu’il y avait goûté, il ne serait plus jamais le même. Le Conteur et ses paroles insensées avaient abattu son monde, mais en lui confiant une mission il lui avait déverrouillé une porte, celle d’un monde nouveau. Roland avait maintenant le choix d’ouvrir cette porte ou de la refermer. Il devait agir en homme.

Treize ans, c’était un bel âge pour pleurer une dernière fois comme un enfant. »



Voici donc apparaissant dans l’aube le jeune Roland, une cape pourpre sur les épaules, tenant par la bride son cheval, en travers duquel gît le cadavre du Haut-Conteur…



Mathilde, dite la Patiente, elle aussi appartenant à la glorieuse caste, pleure la dépouille de celui qu’elle considérait comme son mentor. Puis prend Roland sous son aile (plus parce qu’elle n’a pas le choix que par volonté) et lui enseigne ainsi peu à peu la grandeur et la quête principale de tout Haut-Conteur qui se respecte : celle d’un artefact mystérieux, nommé le Livre des Peurs… D’aucuns pensent trouver dans cet énigmatique ouvrage prophéties en nombre, révélations de secrets depuis longtemps enfouis et oubliés, voire même une carte, qui sait ? Mathilde, elle, est convaincue que ce livre sacré contient « la plus secrète et la plus vieille histoire du monde »…

Voilà comment Roland et Mathilde partent pour une course effrénée à travers le comté, recherchant un meurtrier et au moins une page du précieux livre…



Les Haut-Conteurs est une série de cinq ouvrages imaginée par deux talentueux compagnons de lettres et amis, signant de leurs noms de plume Oliver Peru et Patrick Mc Spare. Leur talent de scénaristes, couplé à celui d’écrivains, forme une saga visuelle foisonnante d’intrigues à tiroir et de rebondissements inattendus. Les personnages orbitant autour de Roland et Mathilde sont rarement statiques et ont toujours quelque chose à dire, avec un sens de l’à-propos défiant la concurrence. Les Haut-Conteurs est également une vertigineuse mise en abyme : deux conteurs écrivant l’histoire de conteurs d’histoires à la recherche d’histoires et d’un ouvrage mystérieux qui contiendrait l’histoire ultime : celle de l’humanité.



Les deux personnages ont beaucoup de mal à s’entendre au départ. Roland, rêvant d’aventure, se rend rapidement compte que la seule chose de rose dans la vie d’un conteur itinérant reste les rayons de soleil d’une aube naissante. Mathilde, de son côté, subit un apprenti qu’elle n’a pas souhaité et l’initie à contre cœur. Cahin-caha, ces deux personnes vont apprendre l’une de l’autre, à se découvrir, et finalement devenir indispensable l’une pour l’autre, jusqu’à comprendre que « le voyage compte autant que la destination. » Nos deux comparses, ainsi que bien d’autres – vous n’imaginez pas le nombre de gens qu’il y a dans ce roman ! – se retrouveront bien souvent dans des situations dites dangereuses et même une fois a priori désespérée.



Peru et Mc Spare s’en donnent à cœur joie dans le registre de la Dark Fantasy pour adolescents et le lecteur est comme sous l’emprise d’un Haut-Conteur. T our à tour impatient, effrayé, frémissant, ému et je suis obligé d’en passer, il est littéralement envoûté par l’histoire que l’on est en train de lui raconter. Nonobstant le fait de réussir à écrire en noir pendant une nuit sans lune, Peru et Mc Spare ne peuvent s’empêcher de s’octroyer des petites pointes de dialogues truculentes, qui permettent ainsi de relâcher une pression qui peut vite s’avérer insoutenable ; le duo prend en effet un malin plaisir à se jouer de ses personnages afin de malmener le lecteur.



« (…) Etait-ce là le genre d’histoire dans lequel le héros meurt à la fin ?

Comme en réponse à ses interrogations silencieuses, des loups hurlèrent à une centaine de mètres derrière eux et des oiseaux s’envolèrent au-dessus de leurs têtes. Oui, c’était une histoire de sang qui se terminait par la mort du héros, lui disaient les animaux de la forêt. »



Quête initiatique, énigme policière, roman d’aventure historique épicé de fantastique, le premier roman des Haut-Conteurs fourmille de révélations, de surprises et de promesses. « Avec de l’encre et du sang, c’est ainsi que l’on conçoit les meilleurs histoires » nous assènent les auteurs.



L’homme a besoin d’histoires. Qu’elles soient à créer, à lire, à voir ou à écouter, il en a besoin. Aujourd’hui les Haut-Conteurs ne sont plus. A une époque où le livre était encore une denrée rarissime et réservée à une élite, la voix et le langage du corps étaient les seuls atouts des conteurs pour raconter des histoires. La tradition orale s’est maintenant perdue, et celui qui se fait entendre est simplement celui qui parle le plus fort. Aujourd’hui, qui veut une histoire n’a que l’embarras du choix : l’information est immédiatement disponible en tout lieu. J’ai pris un plaisir insensé à lire cette série des Haut-Conteurs (et j’espère qu’il en sera de même pour vous). Petite précision qui a son importance : je l’ai lue sur un livre en papier. J’ai un affect particulier pour ce support – je ne suis pas libraire par hasard – et il me fut fort agréable de revenir en arrière, relire certains passages pour en apprécier plusieurs fois la saveur. J’aurais aimé que l’on me raconte cette histoire, de la voir vivre et se dérouler devant moi. L’ironie du sort veut que j’aie lu cette histoire de tradition orale sur un livre-papier, et que vous ou votre enfant la lirez peut-être – certainement ? – sur un support numérique, concrétisant ainsi le temps qui passe, inexorablement. Tout est affaire de culture et de période historique. Vivons avec notre temps afin de se délecter des souvenirs du passé.



Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs et vous, jeunes gens, merci de m’avoir porté votre attention tout au long de ces lignes.

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