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Critiques de Patrick McSpare (561)
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Oracle, tome 4 : Le Malformé

Melos avait la richesse et la beauté qui plaisait à Aphrodite elle-même. Le jeune mortel ne pouvait que tomber amoureux de la déesse et rever de devenir son amant. Un rêve brisé par la jalousie d'Apollon qui fait de lui la laideur personnifiée. Melos n'aura alors plus qu'un seul désir, qu'une seule raison de vivre: séduire malgré tout la déesse de l'amour et faire enrager le dieu de la beauté.



Les auteurs nous livrent une véritable tragédie grecque. Forte en émotions et en désillusions. Les dieux y sont vaniteux à souhait et tout puissant. Les mortels ne sont que des jouets entre leurs mains et quand ils essaient de se rebeller, c'est pour leur plus grand malheur.



Les première de couverture est avenante et les dessins à l'intérieur à la hauteur.
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Les Héritiers de l'Aube, tome 1 : Le Septième S..

Mais ce qui donne la touche finale à ce roman, c'est bien sûr la rencontre des trois adolescents d'époques différentes. Alex les impressionne par sa modernité (il a une montre sur lui, un briquet et un téléphone portable qui ne sert à rien). Tom et Laure ont du mal à imaginer ce que peut être la télé, l'internet ou un avion. Pourtant quand ils creusent un peu et se rendent compte que dans le monde si moderne, il y a toujours des gens qui meurent de faim, ils ont bien du mal à voir où est le progrès dans tout ça. Ça donne un joli recul sur l'image que l'on a de notre société.



Tous ensemble ils vont devoir faire face à un monde qu'ils ne connaissent pas, ils vont découvrir leurs dons et s'entraider. Ils vont surtout devoir faire fi de leurs différences et s'accepter tels qu'ils sont avec leurs défauts et leurs qualités.



Le tout donne un roman jeunesse de fantasy historique comme je les aime. On y apprend des choses sans même y penser au fil des pages et des aventures des héros. La plume de l'auteur rend l'époque tellement vivante qu'on a l'impression d'y être et le récit comporte suffisamment de rebondissements et de surprises pour qu'on ne voit pas le temps passer. Bref, à lire d'urgence !
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Les Haut-Conteurs, Tome 1 : La Voix des Rois

J ai adoré ! on ne s ennuie pas pendant cette lecture. d ailleurs pour qui pensait que le conte était ringard , ennuyeux et planplan, les haut conteurs vont vous prouver le contraire. ici l imaginaire est roi. les histoires sont un passage vers l ailleurs, une aventure, une ouverture au monde.

Je me laisse emporter pour la suite des aventures dès que possible!
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Le testament de Charlemagne

Après les Mérovingiens, Patrick McSpare poursuit son bonhomme de chemin historique et s’attaque à la dynastie suivante, celle des Carolingiens, à travers le testament de notre bon vieux Karolus Magnus, l’empereur à la barbe fleurie qui a inventé l’école, au détail près qu’il n’avait pas de poil au menton et que l’institution scolaire ne l’avait pas attendue pour naître.

Or donc, ouvrons ce fameux testament pour découvrir si le colonel Moutarde va hériter de l’Austrasie avec le chandelier dans la bibliothèque ou s’il se fera carotter avec la vaseline dans le fondement.



Nous sommes en 806 (dans le bouquin, pas en vrai). Charlemagne approche de la soixantaine. Encore vaillant mais conscient qu’il est plus proche de la fin que du début, Charlie organise sa succession et la transmission de son empire à ses fistons.

Faut savoir qu’à l’époque, on est encore loin de Louis XIV et d’une monarchie réglée comme du papier à musique. La succession, c’est LE truc problématique de tous les royaumes qui se sont bâtis sur les ruines de l’empire romain. Les règles successorales oscillent entre l’inexistant, le flou et le ce-qui-marche-pour-le-petit-héritage-familial-est-inadapté-à-l-échelle-d-un-royaume. L’autorité manque d’assise, parce que souvent conquise de fraîche date, sans racines dynastiques profondes. Parmi les puissants, les contestations et complots sont légion. Quant aux héritiers, vu le taux de reproduction de l’époque et vu le taux de décès (mortalité infantile, maladies, guerres, accidents, assassinats…), soit ils sont trop nombreux à se disputer les dépouilles et c’est le merdier, soit il n’en reste aucun pour s’asseoir sur le trône parce qu’ils ont tous cané en cours de route et c’est le merdier aussi.

Bref, Charlemagne veut éviter de voir se reproduire avec l’héritage de son empire le bazar qui avait en son temps suivi la mort de Clovis – partage improvisé du royaume franc entre les quatre fils de Cloclo – avec pour conséquence deux siècles et demi de Mérovingiens en roue libre.

El grande Carlito a trois fils légitimes : Louis, Carloman/Pépin et Charles. Aucun avec les épaules assez larges pour gouverner une entité XXL mais chacun assez ambitieux pour réclamer sa part, les armes à la main, si un seul devait récupérer le gros lot. Donc partage afin d’éviter les conflits fratricides qui à terme ne peuvent que mener à l’implosion de l’empire et des royaumes qui le composent. Charlot est plutôt confiant dans son projet testamentaire. L’empire est solide, doté d’une administration pour asseoir l’autorité du boss, soutenu par l’Église chrétienne, autant d’éléments pour empêcher l’effondrement. Tout concourt donc à assurer une coexistence pacifique entre les héritiers, chacun à la tête d’un royaume viable en tant qu’État.

Ça, c’est la théorie.

En vrai, ironie de l’Histoire pour torpiller ce joli plan sans accroc, tout partira en sucette avec la mort prématurée de deux héritiers (Pépin en 810 et Charles en 811). Louis remportera la super cagnotte impériale… qui sera quand même – ironie de l’Histoire 2, le retour – partagée en 843 par le traité de Verdun.



Mais on n’en est pas encore là. Or donc, année 806, Le testament de Charlemagne s’ouvre sur l’ouverture du testament de Charlemagne. On ne pourra pas accuser l’auteur de tromperie sur la marchandise.

L’annonce testamentaire avant le décès est chose courante à l’époque, histoire d’éviter les mauvaises surprises le jour J et de laisser à chacun le temps de s’habituer au futur souverain, qui règne déjà plus ou moins, la pratique d’associer les héritiers à l’exercice du pouvoir du vivant de leur paternel étant monnaie courante depuis déjà l’empire romain. Le temps de s’habituer… ou de magouiller un complot.

Ce genre d’annonce fait toujours des déçus. Sous ses airs unifié, l’empire présente pas mal de fissures, entre vieilles rancœurs familiales, envies de vengeance de gens spoliés par les conquêtes franques, dissensions internes, comtes et ducs assoiffés de pouvoir, prélats qui préfèreraient voir l’empire sous l’autorité de l’Église plutôt que l’inverse, peuples conquis mais pas soumis (Saxons, Vascons, Frisons, Bretons), marches turbulentes, voisins à l’affût (Byzantins qui contestent la légitimité impériale, émirat de Cordoue). Pas pour rien si Big bisou a été chanté au XXe siècle par Carlos plutôt qu’au IXe par Karolus : l’imperator augustus est loin de faire l’unanimité.

Tant que ces agités restent chacun dans leur coin, les risques demeurent limités. Mais pour peu qu’ils nouent des alliances de circonstance… Là, c’est le drame et le “complot politique majeur” annoncé en quatrième de couverture.

Le testament de Charlemagne relève donc du thriller politique (mais pas que, on y reviendra). Le tour de force de ce versant du roman, c’est de réussir à maintenir l’attention du lecteur alors même que l’Histoire spoile le dénouement. Les faits sont là : Charlemagne et son empire vivront jusqu’en 814. Et pourtant, avec une torpille pareille envoyée par Clio dans ses enjeux et sa tension, McSpare parvient à te garder dans ses filets jusqu’à la dernière page. Parce que fiction. Ce complot n’a jamais eu lieu dans la vraie vie de l’IRL. À partir de là, tout est possible. L’auteur pourrait profiter de l’occasion pour basculer dans l’uchronie et partir sur une ligne alternative qui verrait Charlemagne mourir avant la date historique. Jusqu’au bout de ma lecture, je me suis demandé : osera ? osera pas ?

Au-delà de l’Histoire telle qu’on la connaît, il y a les ajouts fictionnels. Ils sont là, les crocs qui t’agrippent à l’intrigue. Le premier d’entre eux s’appelle Winigis de Spolète, personnage réel mais avec dans sa biographie officielle un trou autour de cette fameuse année 806. On suit son périple, entre enquête, bagarres, poursuites, roucoulade avec la prêtresse locale, doutes sur sa mission et ses valeurs… Principal vecteur de la tension narrative, Winigis est un personnage qu’on prend plaisir à accompagner dans ses péripéties.

Les autres personnages ne sont pas en reste, qu’il s’agisse des grandes figures comme Charlemagne ou Louis le Pieux, des missi dominici (mention spéciale à Modoin), du seigneur local qui fait dans son froc, d’Oyarza la sorcière païenne, et bien d’autres. Ce roman tient à la force de ses protagonistes qui ont chacun, jusqu’au rôle le plus secondaire, leur identité et leur petit truc marquant.



“Mais pas que” disais-je plus haut à propos de la classification de l’ouvrage. Le testament de Charlemagne se double d’un polar historique. La mort du seigneur Eudes de Lapurdum, soi-disant tué par un ours, est plus louche qu’un mitrailleur allemand échappé de La Grande Vadrouille. A-t-il été assassiné par un Vascon en butte contre les représentants de l’autorité impériale ? Une vengeance ? Ou autre chose ?… Avec Johan de l’Ours (ou Xan l’Ours, comme on l’appelle dans les Pyrénées, ou Jean Nounours, d’après une traduction qui n’engage que moi), McSpare joue sur l’entre-deux, avec la figure moderne du tueur en série et celle de la créature démoniaque cachée dans les bois, à la fois traditionnelle par ses racines folkloriques immémoriales et moderne vu la place qu’elle occupe dans les œuvres contemporaines d’imaginaire (je pense surtout au cinéma d’horreur/épouvante, plus précisément au survival).

Le suspense, c’est surtout autour de cette trame narrative qu’il se situe. Bien sûr qu’on en trouve aussi côté thriller politique, mais plutôt autour du qui et du comment plutôt qu’autour du pourquoi et de la résolution. Pour le versant enquête policière médiévale, le pourquoi, on en a vite une petite idée, mais jusqu’au dernier segment, les questions restent nombreuses et génératrices de tension.

Une chose est sûre, sans question ni débat ni rien : le mélange fonctionne. J’avais déjà beaucoup aimé dans Mérovingiens cette approche contemporaine dans un cadre ancien, sans trop en faire non plus dans le modernisme pour ne pas verser dans l’anachronique. Très délicat parcours de funambule entre le trop et le pas assez. Et c’est réussi. Après un Mission Impossible à l’époque de Clovis, on a ici du Sherlock Holmes version Guy Ritchie sous le règne de Charlemagne, avec un même état d’esprit – si on a aimé Mérovingiens, on aimera Le testament – et deux traitement assez différents pour ne pas donner l’impression d’avoir lu deux fois le même bouquin.



Le testament de Charlemagne, à travers l’intrigue qu’il déploie, c’est aussi un voyage aventureux dans le temps et dans l’espace. Infatigable tour operator, McSpare nous emmène visiter les forêts et les montagnes de Vasconie (l’actuel pays basque), les rues et les caves de Lapurdum/Bayona/Bayonne, le palais impérial d’Aix-la-Chapelle, l’abbaye de Prüm qui ne compte pas pour des prunes… On voit du pays au gré de ces trois cents pages ! Avec en prime le réalisme historique, moyennant quelques écarts autorisés de licence romanesque. Pour les événements et personnages historiques “en dur”, attestés, on soulignera le travail de recherche et l’exactitude, ainsi que le sens de la retenue pour ne pas balancer des tonnes de masse documentaire. Des dates, des faits, des noms, des explications pour poser le contexte mais en version courte, limitée à ce que le texte nécessite pour se nourrir et à ce que le lecteur a besoin de savoir pour comprendre l’histoire et se représenter le cadre. McSpare échappe au travers de pas mal de ses collègues qui oublient qu’un roman historique n’a pas vocation à l’exposé exhaustif.

Le point que j’ai le plus apprécié dans ce domaine, c’est le respect des échelles. La grande, à travers les pérégrinations du missus dominicus Aymar dans un empire gigantesque, où les déplacements sont lents et où la transmission d’informations n’a rien d’instantané. La petite, loin du gigantisme des batailles épiques (et souvent irréalistes) où s’alignent des effectifs napoléoniens par centaines de mille, anachroniques pour le Haut Moyen Âge. Ici, le seigneur de Lapurdum dispose d’un pauvre fortin en bois et d’à peine une centaine de guerriers pour gouverner la région. Et à l’époque, il n’en fallait pas plus pour être le roi du pétrole. Sauf qu’il n’y avait pas de pétrole, mais vous voyez l’idée. Les petites entités locales fonctionnent avec des moyens limités et la notion d’empire tout-puissant reste assez globale et lointaine. Le seigneur du coin n’a pas les moyens de mobiliser la Grande Armée ni l’Étoile Noire, sauf à s’appeler Dark Vador, mais ça, c’est dans une autre histoire qui n’a rien à voir avec Charlemagne.



Le testament de Charlemagne ne signe pas l’arrêt de mort de Patrick McSpare, ce qui est un peu contradictoire avec l’idée d’un testament, mais plutôt une bonne nouvelle pour lui, je pense.

C’est du bon, le genre de lecture où tu te dis “un dernier chapitre et au lit”, et à la fin tu te couches super tard. Le cocktail thriller-politique-roman-policier-historique fonctionne à plein, avec ce qu’il faut là où il faut et le bouquin tient toutes les promesses annoncées en quatrième.

Après Ethan Hunt chez les Mérovingiens et Sherlock Holmes chez les Carolingiens, j’attends désormais la dynastie suivante. Pourquoi pas d’Artagnan chez les Capétiens pour un roman de Capet d’épée ?
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Le testament de Charlemagne

Ébouriffant ! Bondissez à cheval, pour suivre au plus prês une affaire de meurtres étranges en 806 ! Un livre passionnant de bout en bout, qui nous immerge totalement dans l'époque carolingienne et dans une région inhabituellement traitée : la Vasconie, soit le Pays Basque. Une aventure fougueuse sur tous les plans, et une écriture très maîtrisée. Tueur(s ?), folie(s?), complot(s?), rébellion(s?), désir coupable, fracas des armes et amour… tout se mêle dans ce récit mené à bride abattue.

Le personnage qui a principalement retenu mon attention n'est pas le héros, Winigis, intelligent, brave et très guerrier, mais Oyarza. Certes les tourments de Winigis sont intéressants à suivre, pris qu'il est dans toutes ses contradictions de missi dominici tenté par une « sorcière ». C'est d'ailleurs le ressort psychologique moteur. Mais Oyarza, la Sorgin vasconne, apparaît en contrepoint comme une véritable clairvoyante. Elle semble au-dessus de la mêlée, et c'est le cas de le dire, car combats et luttes il y a. Tandis que lui découvre l'amour dans son étendue et son feu destructeur, elle ne prononce que des paroles de sage. Est-elle seulement humaine ? Cette prêtresse païenne, guérisseuse et magicienne, semble dès le départ n'entrevoir aucune issue pour eux. Elle veut lui ouvrir les yeux sur les exactions qu'il commet, mais le laisse libre. Bref, Oyarza n'a vraiment rien de la demoiselle en détresse. Elle semble de prime abord être une femme fatale, mais c'est bien Winigis qui la voit ainsi et on la découvre peu à peu comme une femme au pouvoir politique autant que spirituel. Comme on ne connaît pas ses pensées, seuls ses paroles et ses actes permettent de comprendre ses véritables intentions. Elle a des secrets que le lecteur doit deviner… grâce aux indices habilement parsemés ici et là.

Les apparitions de Charlemagne sont bien vues et le rendent très humain, loin d'une représentation manichéenne ou hagiographique. Les deux autres missi dominici et les divers personnages secondaires sont bien caractérisés.

J'ai apprécié en pages bonus les listes de personnages réels cités et les noms actuels des villes citées, qui permettent de se plonger plus encore dans l'histoire, celle avec un grand H. Un roman que je recommande pour tous les amateurs d'aventure, d'Histoire et, bien sûr, d'amour.
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Les Haut-Conteurs, Tome 1 : La Voix des Rois

Au XIIe siècle, en Angleterre, la caste des Haut-Conteurs est l'une des plus admirées et respectées de l'Europe. L'histoire se situe dans une petite contrée calme. Une auberge familiale ne désemplit plus depuis qu'un prestigieux chasseur d'histoires y séjourne. Tous les jours, plus de gens se pressent sur les lieux, espérant entendre une histoire du maître pourpre. Sa disparition dans la région va entraîner Roland, le fils de l'aubergiste, à l'extérieur du village. En quête d'aventures dans sa vie très banale, le jeune Roland va être servi ! Il revient de ses recherches avec un mort et la cape des Haut-Conteurs sur ses épaules. Accompagnant sa nouvelle maîtresse Mathilde dans une recherche de la vérité qui va s'avérer très dangereuse, il risque de découvrir bien plus qu'une histoire...



Avis général sur la série :

Une histoire sombre, des croqueurs de morts, un livre magique vieux comme le monde, un vampire et des Haut-Conteurs. Un mélange des genres et une originalité digne de nos deux "Haut-auteurs" : Oliver PERU et Patrick Mc SPARE!

Une série qui mêle Histoire et fantastique dont les héros manient aussi bien les armes que le verbe. J'ai été véritablement charmé par la caste des maîtres pourpres. Les personnages imaginés par les auteurs se dévoilent toujours plus au fil des tomes. Dans leur quête du livre perdu, ils ne refusent jamais une aventure qui pourrait leur donner une nouvelle histoire à conter. Amateurs d'action et de rebondissement seront servis! Un petit coup de coeur également pour les couvertures très soignées...

En conclusion une belle réussite sur le fond comme sur la forme!



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Les Héritiers de l'Aube, tome 3 : Hantise

Après la fin du deuxième tome de cette trilogie, je me languissais de retrouver les personnages car il faut l’avouer l’auteur nous avait réservé une fin atroce quand on doit attendre la suite ! Du coup, je me languissais de retrouver nos quatre héros.



On retrouve Tom, Alba, Laure et Alex qui sont projetés une nouvelle fois dans une autre époque, on se retrouver donc à Versailles en 1672. La Pierre se cache encore plus car elle ressent le mal, du coup, les personnages vont devoir se méfier de tous et surtout après la présence qu’Alba ressent qui est mauvaise…



Assez déçue par ce tome ! J’ai eu du mal, il y a quelques longueurs dans ce tome et ça m’a gêné. J’ai même mi le roman de côté car je n’y arrivais. J’ai réussi à rentrer dans l’histoire vers les cents quatre-vingts pages… Trop de personnages, trop de longueurs. Je ne savais pas qui était qui, j’avais du mal. En tout cas, après ma pause et arrivé au moment où j’arrivais à comprendre un peu plus qui était qui, j’ai plus apprécié l’histoire et je peux dire que je suis contente de cette fin pour les personnages.



Le style de Patrick McSpare est plus au détail qu’à l’intrigue. Le côté Histoire était trop présent pour moi, j’aurai voulu plus de magie. Sinon, pour l’intrigue, on se méfie de tout le monde, pleins de révélations et de rebondissements dans ce tome. En même temps, normal vu que c’est le dernier tome. Je suis quand même frustrée de me dire que je ne reverrais pas les quatre héros dans de nouvelles aventures.



Je ne vais pas trop en dire vu que c’est le dernier tome, de ce fait, on apprend pleins de choses. Même si je suis assez déçue je reste contente d’avoir découvert cette trilogie ! Mon préféré reste le tome deux qui je trouve est juste génial.
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Les Haut-Conteurs, Tome 1 : La Voix des Rois

Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre quand j’ai ouvert ce livre et je me suis laissé emporter. J’ai beaucoup aimé le cadre : le mélange entre Angleterre médiévale et univers fantasy parait naturel. Le lien se fait par les conteurs et cette fonction semble d’abord tellement inaccessible qu’elle met une distance entre les créatures et les humains. Cela se voit avec Robert, l’aubergiste, qui croit assez peu aux goules et qui pense d’abord à faire tourner son auberge avant de se préoccuper de ce qui peut bien roder dehors. Mais quand les conteurs s’en mêlent, les deux univers se lient et ça fonctionne, on y croit.





J’ai tout de suite apprécié les personnages et je me suis attachée à eux, particulièrement à Roland. Il est courageux mais connait aussi des moments de faiblesses. Il est peut être parfois trop adulte pour un gamin de 13 ans mais pour l’époque, ce n’est pas si surprenant que ça. Il y a aussi Mathilde. C’est principalement à travers elle qu’on découvre les hauts conteurs, ce qu’ils cherchent et ce qu’ils sont capables de faire. On rencontre d’autres conteurs mais j’ai surtout aimé Ruppert, car il m’a beaucoup amusée.





Tout l’univers et les mystères qui les entourent sont très intéressants ; même si les énigmes du livre ne m’ont pas paru si complexes, elles sont bien construites. Au moins, on les comprend relativement facilement. Le récit est bien rythmé, on alterne moments d’investigations et moments d’action. Il y a toujours des questions en suspens, même si on avance dans la résolution de l’énigme. Certains événements m’ont surprise, d’autres je les ai vus venir de loin mais dans l’ensemble, j’ai été tenue en haleine. Les créatures qui apparaissent dans ce roman, les goules et l’upyr, sont entourées d’une mythologie bien construite. Elle n’a rien de bien original, elle reprend des idées déjà utilisées ailleurs, mais elle s’intègre parfaitement à l’histoire et au vécu des personnages.





Pour parler du style, c’est bien écrit et facile à lire. J’ai dévoré les pages rapidement, déjà parce que j’étais très intéressée mais aussi parce que la lecture est fluide. C’est un excellent premier tome dont le dénouement m’a ravie parce qu’il promet d’autres aventures intéressantes
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Oracle, tome 4 : Le Malformé

J'ai apprécier ce livre, tout comme les autres. J'ai trouvé l'histoire de Melos tragique et je pense que ce personnage n'a vraiment pas de chance !

Mais il faut se dire que les histoires mythologiques sont souvent comme ça : cruelles.

Maintenant j'ai hâte de lire le prochain et dernier tome.
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Les Héritiers de l'Aube, tome 2 : Des profond..

Ayant bien apprécié le premier tome de cette saga, je me languissais fortement de connaître la suite des aventures des Héritiers, surtout avec la fin du premier tome qui donnait très envie de continuer.



Alex, Laure et Tom ont été propulsé dans une autre époque par la Pierre d’Émeraude à la fin du premier tome, donc on reprend dans ce deuxième tome on s’était arrêté c'est-à-dire que les trois Héritiers vont atterrir à San Francisco en 1906. Tous les trois vont se retrouver séparer, ils vont devoir vite s’habituer à cette nouvelle époque et surtout, retrouver la Pierre avant que le démon pointe le bout de son nez…



Ce que j’apprécie énormément c’est qu’on rencontre Raspoutine, le Primo-Sorcier d’Alex. Dans le premier tome, on rencontre Nicolas Flamel l’ancêtre de Tom, donc je me dis que dans le prochain tome on va rencontrer un autre Primo-Sorcier et du coup, ça me donne très envie de continuer la saga. Raspoutine est un personnage que j’ai beaucoup apprécié. Il n’apprend pas spécialement grand-chose aux Héritiers, quoi plus à Alex qu’aux autres ce qui est normal. De plus, il est très fort, sa magie fait parti de lui, il est très doué dans ce qu’il fait, j’ai adoré les passages quand il pratiquait la magie.



Ensuite, la dernière Héritière fait son apparition : Alba. Comme les trois autres, elle a du prendre la décision entre rester à son époque et subir les conséquences ou devenir Héritière… Quand elle arrive auprès des Héritiers et se sent très seules, les trois autres se connaissent déjà et on put créer des liens entre eux, du coup, Alba ne se sent pas sa place et surtout, elle pense énormément aux personnes de sa famille. C’est une jeune fille qui a été éduqué pour devenir Comtesse, du coup qu’elle va se retrouver dans cet époque va totalement la chambouler car elle n’y connaît absolument rien. Par contre, son don se développe très vite par rapport aux autres et surtout, elle sait un peu se battre, heureusement car Alba est plongée directement dans l’histoire.



Les Héritiers vont devoir retrouver la Pierre d’Émeraude. Celle-ci se cache car elle ne veut pas qu’on la retrouve. Hermès est très affaibli par son précédent combat donc là, il n’est pas très présent. C’est une démone du nom de Selanka qui va poursuivre les Héritiers et Raspoutine. Elle va envoyer ses créatures pour essayer de les tuer.

L’action est très présente, dès qu’on commence le roman on est pris par l’histoire. Rebondissement sur rebondissement… On ne s’ennuie pas une seule seconde avec les Héritiers. Dans le premier tome j’avais trouvé certains passages longs mais là, aucun passage long, bien au contraire, comme les Héritiers on n’a pas le temps de s’ennuyer…

Le style de Patrick McSpare est très prenant, certes, il y a des termes un peu compliqué mais heureusement qu’il y a des explications. C’est vraiment dur de lâcher les Héritiers à la fin du roman.



Par contre, j’ai un petit truc à dire sur ce livre, aucun rapport avec l’auteur c’est juste que j’ai trouvé la police trop petite à mon goût. Souvent quand j’allais à la ligne je retournais sur ma phrase précédente et j’ai horreur de ça. Voilà le seul défaut de ce livre. Après c’est personnel, mais Patrick McSpare avait tellement de chose à nous raconter que Scrineo a du réduire la police…



En conclusion, un deuxième tome encore meilleur que le premier. Je trouve que la saga va en crescendo pour le moment, je me langui de lire le troisième tome pour voir s’il sera autant prenant que celui-ci. Une saga que j’apprécie fortement et que je ne peux que conseiller. Dans ce tome, la magie est fortement présente et c’est ce qui a fait que j’ai encore plus apprécié. Les personnages sont très attachants, l’intrigue est très prenante, on ne s’ennuie pas pendant la lecture, bref, j’ai adoré et j’en redemande !!
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Les Haut-Conteurs, tome 2 : Roi Vampire

J'ai plus apprécié que le premier !

Au début du livre j'ai encore eu un peu de mal, car la trame semblait exactement du même bois que dans le premier tome, ce qui m'a un peu agacée. Du coup j'avoue, j'ai lu le début en diagonale (ce qui a largement contribué au fait que j'ai beaucoup avancé hier après-midi).



En fait, je n'ai commencé à vraiment accrocher que quand on croise Clairmont pour la première fois. J'ai trouvé ce personnage vraiment bon, bien brossé et finement amené, dans tous les endroits où il se trouve (ceux qui ont lu comprendront, les autres, et bien, lisez-leeeee !  :sourire1: ). C'est bien écrit et ça se lit très facilement. Et en plus, ô surprise délectable, finalement, la trame dévie et on se retrouve avec une intensité un peu plus dramatique que dans le premier tome...



J'ai beaucoup aimé l'ambiance "complot à la cour", même si ça demeure assez simple, c'est bien ficelé  !



Les notes de bas de pages, j'ai passé outre assez vite, j'avoue, d'ailleurs je n'ai même plus fait attention aux chiffres y amenant dans le texte, cet après-midi, arf !

Les quelques-unes que j'ai lues m'ont parues assez peu justifiées, mais bon, on est dans un bouquin jeunesse, alors peut-être que c'est nécessaire, je ne sais ni ! Celle qui sont justifiées par contre sont celles qui resituent les personnages et circonstances historiques. Après on aurait pu, dans un bouquin jeunesse, se passer des termes trop précis nécessitant ce genre de note (genre "denier parisi", lol), mais bon, ça devait être un kif des auteurs, arf !



Bref, maintenant que je suis habituée au fait qu'il y ait un Vlad dans l'histoire, ça va mieux ! C'est quand même d'un excellent niveau, et en plus comme Roland prend de la bouteille à la vitesse grand V, je dois dire qu'à la fin j'avais zappé qu'il n'avait que 14 ans, le bougre... D'ailleurs, ça reste assez peu vraisemblable, qu'il ait 14 ans, justement... M'enfin bon, c'est pas graaaaave !
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Bathory, la comtesse de sang

J’ai beaucoup apprécié Les héritiers de l’Aube de Patrick McSpare, du coup, je voulais tenter un livre plus sombre et froid de l’auteur, je pense que je n’aurai pas dû car je suis passée à côté de l’histoire…



La Comtesse Bathory a peur de la mort. Elle ne veut pas mourir, ni vieillir, du coup, elle se lance dans la sorcellerie pour rester comme elle est. Mais voilà qu’un ancien amant revient et il lui propose de devenir une Élue, c'est-à-dire devenir immortel… L’ascension vers la cruauté, la noirceur commence pour Erzébeth Bathory.



Mon ressenti est mitigé, il y a des points négatifs et positifs. J’ai mi du temps à lire ce roman, même si l’histoire est pas mal, je n’avais pas spécialement la motivation de lire. Je ne me suis pas attachée aux personnages, je les ai trouvés froids, sans grand intérêts… Personnellement, quand un personnage décédé dans le roman, je ne ressentais rien. Ce qui est rare d’ailleurs.

Je sais que la Comtesse est réputée pour être exécrable mais certaines scènes ont été très sanglantes qui ont été très bien détaillées.

De plus, ce roman se passe en Hongrie, déjà que je suis assez nulle en Histoire, alors là, j’ai carrément été paumé… Les genres de ce livre sont fantasy mais aussi historique, donc l’Histoire de la Hongrie a été abordée et j’ai du faire abstraction de ses scènes.



Pour les positifs, ce sont d’abord, la plume de l’auteur, elle est simple et captivante. Ca se lit facilement, tout est dans la fluidité du texte. Ensuite, les nombreuses intrigues, d’un côté on a la vie de la Comtesse qui devient de plus en plus cruelle, noire… et d’un autre côté on a l’enquête sur la Comtesse. D’ailleurs, heureusement qu’il y a l’enquête, quand il y avait des passages sur les mercenaires qui veulent capturer la Comtesse j’étais plus intéressée. De nombreux rebondissements, on pense savoir ce qui va se passer mais en fait, non, Patrick McSpare nous tourne l’histoire d’une autre façon, ce qui est agréable.



J’ai découvert Patrick McSpare dans un genre plus adulte, mais du coup, je pense rester dans le Jeunesse. Même si je n’ai pas apprécié ce roman, je lirais Les hauts conteurs et la suite de Les héritiers de l’Aube avec grand plaisir !
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Bathory, la comtesse de sang

Le premier livre pour adulte de l’auteur est un coup de maître. Attention, c’est une histoire sombre et tourmentée pour public averti. Le choix du sujet parle de lui même : la comtesse Bathory est une femme ayant réellement existé et qui a fait assassiner des centaines de jeunes filles pour se livrer à des rituels sanglants. Les scènes violentes s’enchaînent, mais heureusement sans verser dans le gore. Ici l’ambiance gothique est travaillée par petites touches.



On retrouve ici la plume de Patrick Mc Spare, toujours aussi agréable à suivre dans les méandres de l’histoire. C’est au début du XVIIe siècle que prend place cette aventure. Dans le royaume de Hongrie un groupe de sombres individus prennent de l’emprise sur Erzebeth Bathory. Sa nourrice d’abord, puis Cadevrius Lecorpus, inquiétant « sorcier » et la charmeuse Anna. Les « voyages mentaux », que va effectuer la comtesse permettent par ailleurs des incursions dans trois autres périodes antérieures. Grâce à cet artifice bluffant, elle assiste ainsi à une bataille contre les infidèles en 1389, se retrouve à la cour de Sigismond 1er (XVe s.) et enfin rencontre un seigneur mythique de Transylvanie. Ces trois chapitres, au cœur de la construction du récit, sont mes favoris. C’est en se livrant à ce rituel que la comtesse « bascule » sur la pente de la folie et du meurtre sans remord. Le roman tente de répondre à la question : pourquoi et comment une puissante femme du XVIIe s, se livre-t-elle à d’odieux meurtres ? Au départ elle ne le souhaite pas, mais à la fin de cette aventure elle sera convaincue de l’efficacité de la magie du sang d’une part et de son droit sur la vie des autres d’autre part.

[...]

Le chapitre final est particulièrement bien tourné. Il s’agit du journal de la Comtesse, et il nous amène au point crucial : le genre de ce roman. Le journal d’une folle ne peut que nous faire penser au Horla de Maupassant ou à une nouvelle de Lovecraft. Il s’agit d’un authentique récit fantastique, un genre dix-neuvièmiste quelque peu délaissé par nos contemporains. Et ça fait du bien d’en lire, car ici l’auteur joue vraiment avec le lecteur et laisse la porte ouverte sur deux interprétations. La notion de fantastique en littérature repose sur l’épouvante, l’incertitude, l’intervention d’éléments surnaturels dans un contexte réaliste, et selon Todorov l’impossibilité de trancher entre deux versions : la surnaturelle et celle de la folie. Ici on a le point de vue interne de deux personnages principalement : la Comtesse Bathory et Vincent. Les personnages influencés, drogués et manipulés peuvent être : Anna, Trevaux/Rais, les aventuriers et Bathory elle-même. Les manipulateurs Cadevrius et Wolf. La personne la plus influençable serait Bathory, personnage qui pense avoir vu le plus de « choses incroyables ». Mais peut être les rituels magiques ont-ils vraiment fonctionné, et peut être Cadevrius est-il l’élu du Diable. A vous de lire ;)
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Coeur de Lion

Ce roman historique, que j'ai dû batailler durement pour réussir à finir, est hélas d'une grande médiocrité.

La liste de ses défauts est longue, aussi je ne serai pas exhaustif, mais citons dans le désordre un style sans aucun éclat, une pléthore de personnages à peu près inutiles, un manque flagrant de personnalisation des uns et des autres (en dehors de leurs éventuelles mutilations et malformations congénitales) qui fait qu'on les confond longtemps avant de finir par les différencier au bout d'une éternité. Le manque de vie intérieure de ces personnages est également criant, et le manque de descriptions cuisant, excepté pour les scènes de bataille où elles deviennent nombreuses, mais confuses.

Quelques petites choses bien grotesques aussi, comme le gars qui escalade une falaise avec son épée (médiévale, hein, donc de 5 kg minimum)... entre les dents. Ou comme le type qui meurt parce qu'un petit plaisantin a soufflé à l'envers dans sa sarbacane (!?)

La seule chose que je reconnais à l'auteur, c'est de s'être à peu près renseigné sur le cadre historique, l'identité des personnages régnants, le contour des différents comtés et duchés de l'époque et leur appartenance et vassalité.

C'est très largement insuffisant.
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Mérovingiens



Avec Mérovingiens, Patrick McSpare nous offre un nouveau récit de fantasy historique, son genre de prédilection, en s’attaquant cette fois au règne de Clovis. Très peu de récits historiques retracent la vie du premier roi des Francs, s’attachant à en dépeindre un portrait glorifiant loin d’être exhaustif. L’auteur en profite pour s’engouffrer dans les trous laissés par l’Histoire et l’arranger à sa sauce : il crée trois agents secrets qui interviendront dans l’ombre et permettront à Clovis de devenir le roi des Francs. Et c’est une réussite !



Mérovingiens est un roman original et passionnant qui permet une découverte du Vème siècle de notre ère. C’est, à ma connaissance, une période peu exploitée en fantasy. L’auteur n’en est pas à son coup d’essai et son travail sur le background est une fois de plus conséquent et impressionnant. Il donne envie de vérifier chaque nom, chaque mort, chaque événement et, si vous êtes aussi curieux que moi, vous constaterez qu’il est difficilement pris en défaut. M’attendant à un récit somme toute classique, j’ai été agréablement surprise de ne pas trouver en Clovis le personnage principal. Nous voilà la suite de Valesta, Gunthar et Wyso, trois agents secrets sous les ordres du mystérieux sorcier Daga Wulf. Ainsi, Patrick McSpare évite de tomber dans une retranscription linéaire de la vie du roi et nous offre un récit neuf, des personnages imprévisibles et un point de vue inédit sur les événements. Mérovingiens est donc bien l’histoire de Clovis, mais celle qui fut cachée, parfaitement résumée par le titre : Les royaumes naissent de l’ombre.



Nous voilà donc partis à l’aventure auprès des agents secrets, trois personnages complexes et déchirés qui travaillent pour le mystérieux Daga Wulf. Nous rencontrons d’abord Wyso, un jeune guerrier forcé de devenir manipulateur et assassin contre son gré. C’est son point de vue qui sera majoritairement emprunté au cours du récit. Valesta ensuite, qui s’annonce comme le personnage cliché de la femme assassin aussi belle que sans cœur, mais qui devient rapidement bien plus consistante et intéressante. Gunthar enfin, assoiffé de vengeance, plus mystérieux encore que la jeune femme. Ce sont trois personnages nuancés, mus par des motivations diverses qui peuvent sembler légitimes …ou non. Tout comme ils peuvent être attachants et devenir répugnants quelques pages plus loin. Patrick McSpare arrive brillamment à donner de la consistance à ses héros et à les faire s’imposer dans un récit historique. Ils sont aussi réalistes de par leurs attitudes et leur psychologie que grâce à l’habileté avec laquelle l’auteur les imbrique dans toutes les machinations et les zones d’ombres laissées par l’Histoire.



Patrick McSpare nous offre ici un roman complexe et travaillé, mais surtout très crédible. Les personnages réels ou créés par l’auteur évoluent ensemble et leurs destins s’entremêlent parfaitement pour raconter l’histoire telle qu’elle est, faisant presque oublier que Mérovingiens est une fiction. Le tout est conté d’une écriture fluide et efficace, qui ne laisse guère de place à l’imagination du lectorat qui doit s’attendre à des scènes de violences parfois assez graphiques, mais qui sait aussi mettre en image l’évolution psychologique de ses personnages avec talent. Un roman ambitieux, passionnant et instructif !
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Les Haut Conteurs Origines

L'excellent Mérovingiens de Patrick Mc Spare m'avait donné envie de me pencher plus avant sur la biblio du bonhomme. La saga des Haut-Conteurs y figure comme LE gros morceau, à la fois succès commercial ET critique. Ni une ni deux, c'est parti pour le règlement de contes !





Les Haut-Conteurs, c'est qui ? Des hommes et femmes qui sillonnent le monde pour raconter des histoires. Un peu comme les politiciens de maintenant mais en beaucoup plus fréquentables. Reconnaissables à leur cape pourpre, les Conteurs sont des genres de ménestrels, les grelots aux pompes et la gratte en moins. Vecteurs de la tradition orale des contes, ils transmettent des récits édifiants via la “Voix des rois”, technique mystique qui fait autant appel aux exercices de diction qu'à ce je ne sais quoi de magique dans la maîtrise du verbe.

Qui dit itinérance au XIIe siècle dit aventures, le monde de l'époque n'étant pas de tout repos. En outre/gourde/flasque, histoire de se rendre la vie encore plus compliquée, les Haut-Parleurs se sont lancés dans la quête non pas de la stéréo mais du Livre des peurs. le titre annonce la couleur : faut pas s'attendre à la petite quêtouse pépère, il y aura du danger, des ennemis… et même des monstres. Ah oui, je ne t'ai pas dit, la sage relève de la fantasy historique.

Si tu as pratiqué le jeu de rôle sur table dans les années 80-90, tu te sentiras en terrain connu, celui des aventuriers, érudits et bretteurs, qui arpentent routes et souterrains, temples perdus et bibliothèques. Bouffée de nostalgie en repensant aux heures passées sur Hurlements, Vampire : l'Age des Ténèbres, Conan un peu, et certains univers historico-fantastiques d'AD&D…





Maintenant qu'on a posé les bases, on en arrive (enfin) à Origines, une préquelle, un conte à rebours.

La préquelle est un art aussi délicat que la fabrication de la nitroglycérine. Au moindre faux mouvement, boum ! bang ! et patatra, tu fais péter toute ta série, dont on ne retiendra que cet épisode de trop.

D'un côté, vis-à-vis de ceux qui commencent par là, il s'agit de ne pas leur spoiler la suite. Raconter sans trop en dire, pas évident. de l'autre côté, pour ceux qui ont lu toute la série, faut quand même assez de matière pour les intéresser au-delà de ce qu'ils savent déjà, tout en évitant les redites. L'exercice casse-gueule par excellence qui rend la majorité des préquelles inutiles et/ou ennuyeuses.

Ici, l'idée maligne, c'est de ne pas faire de préquelle au sens d'un tome zéro qui vaudrait à peu près autant. On peut voir dans le songe maudit autant un épisode d'introduction au corpus originel des Haut-Conteurs que le volume 1 d'une série dérivée qui raconterait d'autres personnages et d'autres époques de l'Ordre Pourpre. Tout dépendra de la suite que donneront (ou pas) Mc Spare et Peru à Origines.

En l'état, le songe maudit tient du numéro hors-série. Il raconte une histoire indépendante, avec un début, un milieu et une fin. Quand tu arrives à la dernière page, tu ne te sens pas frustré par un cliffhanger moisi qui t'oblige à acheter cinq bouquins pour avoir la vraie conclusion.

Ce spin-off (spin-before ?) m'a donné envie de lire le reste, bien plus que si on m'avait forcé la main.





Dans le songe maudit, Corwyn, Haut-Conteur chevronné, et Mathilde, sa padawan, se lancent à la poursuite du diamant vert, ou plutôt du Livre des peurs. Ils partent deux du Saint Empire et, sans prompt renfort, arrivent toujours deux à Bagdad, où aura lieu le gros de leur aventure. Je n'en dirai pas davantage, le but d'une chronique n'étant pas, je le rappelle pour les grands malades du spoil intégral, de raconter TOUT le livre.

Ces deux personnages, ainsi que quelques guests, on les retrouvera dix ans plus tard dans les Haut-Conteurs Pas Origines, mais pour l'heure on n'en est pas là.

Corwyn et Mathilde, binôme classique de récit initiatique, avec un petit quelque chose en plus. Mathilde n'est pas traitée comme une simple apprentie mais comme une future égale, puisqu'elle est censée devenir Haut-Conteuse. C'est assez rare pour le souligner. Dans beaucoup d'histoires de ce genre, le disciple, même quand il prend du galon, reste toujours un peu le noob de la bande. Ici, on sent une vraie évolution et Mc Spare a bien géré le double rapport horizontal et vertical.

Très intéressant, le choix de Mathilde, parce que l'histoire se passe au Moyen Age et pas n'importe quand, au XIIe siècle. Si tu n'as pas révisé ton histoire médiévale, sache qu'aux XIe et XIIe siècles, les femmes sont évacuées du pouvoir pour un bon moment. Reines sous tutelle, consorts remplacées par des conseillers, limitation de l'accès à l'éducation, mise au pas ou démantèlement des institutions féminines… un siège éjectable XXL qui doit beaucoup à l'Eglise. A contrario de ce courant, comme un chant du cygne, Mathilde représente l'émancipation, la liberté, l'aventure, les lettres et une forme de pouvoir à travers les mots (la Voix des rois, dans le genre nom symbolique du pouvoir, voilà quoi). Bref, une version laïque d'Héloïse (1092-1164), la fameuse du couple star Héloïse et Pierre “Couic” Abélard.





Origines est à l'image de Mathilde : en position charnière entre l'ancien et le nouveau. Les géographes diraient “entre tradition et modernité” (tarte à la crème de la leçon sur le Japon en terminale), mais on va les laisser à leurs petites montagnes, leurs petits fleuves et leurs petites formules éculées.

On retrouve ici un esprit classique, celui du roman historique d'aventures old school (Le Capitaine Fracasse, le Bossu, Les Trois Mousquetaires, Michel Strogoff…), celui aussi du père fondateur de la fantasy, Robert E. Howard. le style joue aussi la partition classique, littéraire (mais sans excès), et en cela colle à l'esprit de la chronique historique.

Là-dessus, un traitement moderne, par exemple à travers le mélange très contemporain des genres (histoire, aventures, fantasy, cape et épée) ou encore le choix d'une héroïne qui change du traditionnel bonhomme si cher aux romanciers d'avant.

La forme rejoint le fond – là où d'autres, moins doués, le touchent et creusent encore. le phrasé a beau être plutôt soutenu, il ne sent ni la poussière ni la naphtaline. Pas de termes ou de tournures archaïques censés “sonner vrai” et qui à l'arrivée puent l'artifice. Ici, tu sens le musicien derrière l'auteur, avec une rythmique, une dynamique. “Vous ne manquez pas de souffle”, dirait Elias de Kelliwic'h.

Les deux concourent à donner du peps au récit, à te le faire vivre comme si tu étais aux côtés de Corwyn et Mathilde. Pas étranger à cette immersion, le décor. J'avais apprécié dans Mérovingiens le travail pointu d'historien, j'espérais bien le retrouver ici. Si le matériau historique occupe moins d'espace dans Origines, puisqu'il ne constitue pas le coeur de l'intrigue, Mc Spare a fait ses devoirs. Sa Bagdad est la Bagdad du XIIe siècle, pas une ville générique avec trois minarets pour donner une illusion d'exotisme. Une touche ici, une explication glissée là, et hop. le procédé fonctionne, parce que le romancier fait son travail en intégrant le décor au récit et aux dialogues, pas en t'assommant d'exposés balancés à la va comme je te pousse. Quand un personnage dit qu'il va dormir chez des potes, parce qu'il habite à l'autre bout de la ville et ne sera jamais rentré avant la nuit, tu comprends que Bagdad est une ville immense. Pas besoin de sortir l'aridité des chiffres en km² et centaines de milliers d'habitants. Et voilà le travail.





Mc Spare a réussi son coup avec le songe maudit. Maintenant, j'ai envie de lire le reste des Haut-Conteurs après cette très bonne entrée en matière qui dépasse le lectorat initial. Origines est référencé “ado” sur le site de l'éditeur. Oui… euh… oui et non… Je dirais plutôt à partir de 10-12 ans, sans limite d'âge maximale. J'y ai trouvé mon compte alors que mon adolescence remonte au siècle dernier, du temps des VHS et du Minitel. Pour moi, c'est le genre de bouquin qui plaira aux amateurs d'aventures, de fantasy, de jeu de rôle, d'Histoire avec une touche fantastique dedans… bref, beaucoup de monde.
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Les Haut Conteurs Origines

Certains découvrent l’univers des Haut-Conteurs avec ce préquel, d’autres y replongent après avoir dévoré les cinq tomes… Et il y a moi, qui lis Le Songe Maudit après avoir seulement lu le premier tome de la pentalogie initiale. J’avais été agréablement surprise par son ambiance sombre et j’avais beaucoup apprécié retrouver tout à la fois le côté épique des romans d’Olivier Peru et la tendance à l’uchronie de Patrick McSpare. Les Haut-Conteurs, c’est un peu de la dark fantasy jeunesse qui s’imbrique dans notre Histoire. Bien sûr, j’avais passé un très agréable moment de lecture, et même si je n’ai toujours pas lu la suite, je pense y remédier très vite ! Aussi, si la saga est à la base le fruit de la collaboration de Patrick McSpare et Olivier Peru, seul Patrick est aux commandes du Songe Maudit, même si Olivier est bien l’illustrateur de la couverture (permettant au roman de s’installer confortablement aux côtés de ses prédécesseurs) ce qui laisse sous-entendre qu’Olivier est toujours présent dans le processus.



Les Origines ne remontent pas vraiment… aux origines de la caste de Haut-Conteurs. Le préquel se déroule simplement quelques années avant le premier tome, montrant la fin de l’apprentissage d’un personnage principal par la suite. Ainsi, vous pouvez sans crainte lire ce livre avant de débuter la saga pour découvrir en quoi consiste le rôle d’un Haut-Conteur, ou bien vous pourrez retrouver des personnages que vous connaissez et appréciez déjà si vous avez fini la saga mère. Dans ce tome, nous suivons Corwyn Le Flamboyant et son apprentie Mathilde, en fin d’apprentissage et à quelques jours de devenir une Haut-Conteuse à son tour. Leur complicité est touchante et fait d’eux des personnages très agréables à suivre, que j’ai maintenant hâte de retrouver dans la suite (le début ?) de la saga. En quelques mots, les Haut-Conteurs sont une caste très respectée dont les membres parcourent le monde pour trouver des histoires et les raconter, tout en enquêtant secrètement sur le mystérieux Livre des Peurs. Vêtus d’une cape pourpre qui les rend reconnaissables au premier coup d’œil, ils sont toujours accueillis avec enthousiasme, et pour cause : leur voix des rois rend leurs histoires aussi passionnantes qu’inoubliables. Dans Le Songe Maudit, Mathilde et Corwyn se mettent à la poursuite de Lothar, un autre Haut-Conteur qui a trahi son ordre et assassiné deux des siens dans sa quête du Livre des Peurs.



Leur quête les mène jusqu’à Bagdad, où ils retrouvent Salim Le Facétieux, qui les aide dans leur entreprise. Je dois avouer avoir un peu perdu de mon enthousiasme initial à ce moment de l’histoire, que j’ai trouvé trop linéaire, après un début très bien rythmé et plein de rebondissements. Il faudra attendre les cent dernières pages pour que l’histoire reprenne son rythme initial et nous laisse sur un final très satisfaisant et très bien amené. Les dernières lignes donnent clairement envie au lecteur ou à la lectrice de se précipiter sur la saga mère, ou comme c’est mon cas, de la continuer ! Je pense que j’aurais plaisir à me remémorer Mathilde jeune, alors qu’elle enseignera à son tour à son apprenti. Je n’ai pas très envie de vous raconter ce que nos héros vont découvrir à Bagdad, il faut bien entretenir le mystère autour du Livre des Peurs…



Je vous conseille donc ce roman si vous avez lu et apprécié les Haut-Conteurs, mais vous pouvez bien entendu le lire sans l’avoir fait, mais sachez que vous aurez terriblement envie de vous lancer dans la pentalogie après ça ! Bonne lecture !
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Oracle, tome 8 : Le héros

J'avais abandonné la série après le quatrième tome. Sous les conseils de ma sœur je m'y relance pour celui-ci tout du moins.

Je ne m'attendais pas à grand chose. Je n'ai donc pas été déçue. Je dirais même que j'ai passé un bon moment. L'histoire est bien dosée, des dieux présents sans trop en faire ou pas assez, des rebondissements et de l'action. La dernière page gomme cet aspect trop facile pour le héros.

Comme dans les premiers tomes je ne vois pas trop l'intérêt de la participation de Homère et sa compagne, que je ne connais absolument pas. D'avoir raté quelques épisodes n'a certainement pas aidé.

Le personnage principal est assez humain malgré des performances au combat et une lucidité à toute épreuve. On le découvre aussi avec des remords et des questionnements. Faillible. Cependant je ne le trouve pas plus attachant que ça. Les personnages secondaires sont un peu dans le même cas. Humains, faillible mais pas attachants.

Les dessins sont agréables, classiques, sans être transcendants.

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Bathory, la comtesse de sang

Acheté aux Imaginales en 2014, c’est une lecture commune en compagnie de Bookover qui m’a permis de sortir la Comtesse Bathory de ma Pile à Lire. Patrick McSpare avait terriblement bien vendu son titre, plus adulte et mature que ses autres sagas (Les Héritiers de l’Aube ou Les Haut Conteurs à quatre mains avec Olivier Peru), j’avais alors été curieuse de me plonger dans cette réécriture de l’histoire de la célèbre Erzébeth Bathory.

Aujourd’hui, deux ans plus tard, ce côté fantastique et vampirique ne correspond plus vraiment à ce que je recherche dans mes lectures, lui privilégiant la féerie ; je n’étais donc peut-être pas dans la meilleure phase pour apprécier ce roman. Toujours est-il que je lui ai trouvé, objectivement, beaucoup de qualités et à part un petit bémol sur les personnages trop nombreux et trop peu développés, le reste tient parfaitement la route et saura certainement convaincre les curieux et les fans de cette Comtesse sanglante !



Avec ce one-shot (premier point positif !), Patrick McSpare nous offre sa vision, son interprétation de la vie de la Comtesse Bathory, figure historique certifiée. D’elle, je ne connaissais que la légende l’entourant : elle aurait tué des dizaines de jeunes filles pour se baigner dans leur sang prétendument régénérant. L’auteur utilise ici des faits réels – on sent la documentation derrière et la maîtrise générale du sujet – qu’il relie entre eux par de la fiction. C’est assez bien fait pour qu’on y croit et qu’on se demande régulièrement où s’arrête le réel et où commence l’imaginaire…

Les passionnés d’histoire moderne européenne (la Hongrie à l’aube du XVIIe siècle, dans la tourmente des religions) trouveront très certainement beaucoup de charme à cette lecture puisque, comme je le disais plus haut, Patrick McSpare s’est documenté et ça se sent. Les lecteurs de fantastique ne seront pas en reste puisqu’évidemment, à l’origine d’une légende vampirique, la vie de la Comtesse Bathory ne pouvait pas être traitée sans son lot d’éléments surnaturels. Quoique… et c’est bien là un autre intérêt de ce roman qui, jusqu’au bout, laisse le lecteur dans le doute. Le surnaturel était-il vraiment de la partie avec la présence, notamment, de Satan et de ses sbires ? Ou la Comtesse et son entourage ont-ils juste été les victimes de drogues, d’hallucinations collectives, de folie, de la force mystérieuse de l’esprit ? Chacun fera son choix comme lors de la lecture des romans fantastiques dans la plus pure tradition du XIXe siècle (Maupassant, Mérimée…) et ça, ça me plaît.



Et si j’ai si facilement voyagé au cœur de l’ancien royaume de Hongrie, c’est aussi et surtout grâce à la plume de l’auteur, rythmée et entraînante. C’est bien simple, tout au long de ma lecture et surtout au moment des scènes d’action, j’ai eu l’impression de me retrouver face à un film d’aventures, un film de capes et d’épées.

Les descriptions sont efficaces et imagées, les dialogues en nombre suffisant pour syncoper le récit… peut-être ai-je eu un peu plus de mal avec les passages d’introspection de la Comtesse mais ce n’est pas une question de forme, plutôt une question de fond. D’ailleurs je remercie Patrick McSpare d’avoir choisi le point de vue multiple qui permet de passer d’un personnage à l’autre avec l’alternance des chapitres. Ainsi, on ne s’ennuie jamais, toujours curieux de découvrir la suite des aventures de tels ou tels groupes de personnages, évoluant dans des situations souvent très différentes.

Attention par contre, l’auteur ne nous épargne pas beaucoup de détails. C’est une histoire violente où les scènes sanglantes et éminemment sexuelles ne sont pas passées à la trappe. Si Patrick McSpare nous a habitué à de la littérature jeunesse, ce n’est définitivement pas le cas ici ; attention donc, pour public avertis uniquement !



Malgré tout, et c’est sans doute le pendant négatif, le grand nombre de figures principales et secondaires fait qu’on s’y perd un peu. On parvient bien à les différencier les uns des autres, mais difficiles d’accorder son attention à tous et surtout, de s’attacher à l’un d’entre eux.

La Comtesse est évidemment le personnage le plus développé, celui que l’on suit le plus intimement, mais elle n’a pas su m’émouvoir. J’ai aimé le postulat de départ : une femme forte et moderne dans un contexte patriarcal qui aurait dû la rendre soumise et obéissante. Erzébeth tient tête aux hommes, gère son domaine seule et d’une main de fer depuis qu’elle est veuve et vit ses amours avec passion (elle se meurt d’amour pour Anna, la disciple de Lecorpus). Evidemment, une figure féminine forte qui réussit à s’en sortir malgré les difficultés du contexte dans lequel elle vit, ça me parle… mais d’autres choses m’ont gênée chez cette femme. Oui, j’ai compris ses phases de doutes car, très pieuse, une part d’elle déteste ce qu’elle fait subir aux autres ; mais finalement, jamais je n’ai réussi à avoir de la compassion pour elle. Je l’ai souvent trouvée capricieuse et cet aveuglement amoureux… difficile pour moi de le concevoir.

Quant à tous les personnages qui gravitent autour de cette Comtesse, je les ai trouvés assez caricaturaux, globalement. Il faut dire que présenter autant de figures en un seul tome et donc en si peu de pages, ce n’est pas évident. Patrick McSpare a donc dépeint chacun d’entre eux avec quelques caractéristiques précises mais ils ne semblent se caractériser qu’avec celles-ci et ne pas avoir bien plus de profondeur, ce qui est très dommage au vu de leur potentiel ! Mais encore une fois, c’est assez pertinent avec l’image que je me fais des films d’aventures et de capes et d’épées qui sont là pour le divertissement et nous proposent des héros très marqués, ce n’est donc pas vraiment un défaut. Juste une préférence de ma part car j’aime les personnalités complexes et très riches.



Je crois que si j’avais lu ce titre quelques années en arrière, alors que le thème me plaisait alors énormément, ma lecture aurait été d’autant plus agréable. Aujourd’hui, elle a été plutôt divertissante, mais manquant de passion car ce que je lisais n’avait que peu de prises sur moi. Si vous portez un intérêt à l’histoire de la Comtesse sanglante et si vous n’avez pas peur de plonger dans la noirceur humaine… tentez cette aventure dans laquelle on ne s’ennuie pas !
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Victor London, L'ordre Coruscant

Ayant beaucoup apprécié la trilogie Les héritiers de l’aube de Patrick McSpare, ce roman m’intéressait fortement, surtout, que je pressentais que l’auteur allait encore m’embarquer dans son univers.



Victor London, âgé de treize ans est un orphelin. Il ne connaît pas ses parents et il n’a aucune idée de leur identité. Son personnage fictif préféré est Oliver Twist. Victor espère secrètement que sa vie finisse comme Oliver. Il vit dans l’East End, un quartier pauvre de Londres. Un soir, sa vie va complètement basculer, entre vérité, mensonge, traître, Victor va vivre une sacré aventure.



J’avoue qu’en lisant le résumé je m’attendais à ce qu’il y ait plus de magie dans l’histoire. Un petit déçue sur ce sujet. Sinon pour l’intrigue, je l’ai trouvé très bien ficelé. Tout un mystère pour savoir qui sont les gentils, les méchants, les traîtres… Victor a du mal à savoir à qui ce fier et je le comprends. L’univers dans laquelle il entre et assez compliqué. Personnellement, j’ai accroché à l’histoire du coup, je n’ai pas perdu le fil de l’histoire. Mais je pense que certaines personnes pourraient se perdre être dans une sorte de brouillard en lisant le roman.

La plume de l’auteur y est pour quelque chose, son style est fluide, mais l’auteur aime tellement l’époque Victorienne que certains passages sont longs et du coup, on pourrait se perdre dans toutes les références.



Victor est un personnage très intelligent. Certes, il est parfois naïf mais ses réflexions prennent le dessus. De plus, il est emporté malgré lui dans ce conflit entre les Coruscants et les Impérieux. J’ai bien apprécié ce personnage. Pour les personnages secondaires, j’ai été dupé par Patrick McSpare ! J’ai trouvé un personnage secondaire touchant, mais j’ai été trompé. Sur ce coup, je ne m’y attendais pas.



En conclusion, un livre que j’ai bien apprécié. L’auteur a su m’emporter dans son histoire, j’ai été dupé comme Victor, même si lui a trouvé avant moi. Il y a un petit peu de Steampunk dans ce roman, surtout avec les armes et les accessoires des personnages, je trouve que ça apporte un plus. Entre révélations et rebondissements on est emporté dans l’histoire facilement.
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