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Critiques de Patrick McSpare (561)
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Les Héritiers de l'Aube, tome 3 : Hantise

Suite et fin des aventures rocambolesques de nos 4 héritiers ! Qui sera leur nouveau maître ?



Livre lu dans le cadre de la masse critique de Novembre 2014.



Finalement, je suis bien contente d'avoir fini cette trilogie dans l'année, par contre, déçue de la fin. Je suis restée sur ma faim quasiment tout le long du livre. Dommage, c'était une série intéressante dès le départ. Que je vous explique maintenant pourquoi !!



En premier lieu, les personnages. Ils ont évolué depuis le premier tome, certains du côté obscur ou leur comportement a changé mais pas forcément en bien... Le personnage qui m'a le plus plu dans ce tome est Alba. Malgré son éducation, elle a su évoluer dans le bon sens même si cela semblait mal parti au début du tome 2. Mis à part ça, nos héros sont un peu mis sur le carreau dans ce tome car beaucoup trop de personnages secondaires ont la parole donc assez peu d'actions à mon goût.



En second lieu, l'histoire. Nouvelle époque avec retour à Paris et plus précisément à Versailles au temps de Louis XIV et des intrigues de cour. Tom est donc très déstabilisé par ce nouvel environnement, bien loin des bas-fonds londoniens qu'il connaît. Il faut donc reconnaître à l'auteur son travail de recherches sur cette époque et ses différents protagonistes plus pervers et immoraux les uns que les autres. Mais il faut néanmoins attendre plus de la moitié du tome pour que l'action arrive en force, les Héritiers étant un peu démunis avant de pouvoir continuer leur recherche de la Pierre d'Emeraude. Ainsi ce tome m'a fait penser à un tome d'introduction alors qu'il s'agit de la fin d'une trilogie. Le début est très long à démarrer, à tel point que je ne m'intéressais qu'aux passages concernant Alba, seule héritière trouvant grâce à mes yeux. Du coup, un peu difficile de se souvenir de tous les rebondissements de ce tome dus aux intrigues de cour principalement. Malgré tout, les combats sont toujours aussi bien détaillés et clairs.



L'auteur a néanmoins un style intéressant et arrive à créer des personnages complexes même si on n'adhère pas forcément à leur personnalité. Ils évoluent dans le temps et ne restent pas figer dans leur a priori quand les situations tendent à les faire évoluer. Ils n'évoluent pas forcément dans le sens qu'on voudrait quand on apprécie le personnage. Mais l'être humain est comme ça donc pourquoi des personnages ne fonctionneraient de façon identique. Par ailleurs, pour chacun des tomes, l'auteur a effectué énormément de recherches pour pouvoir inclure ses personnages et leurs histoires au milieu de faits réels. Donc bravo à lui !! Sachant que les Fomoré font bien parti d'une mythologie existante, à savoir celle peu connue de l'Irlande.



Par contre, mon dernier point est plus à l'encontre de l'éditeur. Il faudrait peut-être changer de correcteur car j'ai repéré énormément de coquilles ou de fautes de frappe dans ce tome que je n'en avais vu dans les précédents (découpage avant retour à la ligne : 'brig-ands'/ 'ambi-ance'/'per-spective' parmi les plus catastrophiques, fautes d'accord entre autre...). Ça m'a fait mal aux yeux de voir ce type d'erreur, même s'il s'agit d'un logiciel, il doit avoir dans sa base de données les règles de français... Enfin j'espère... Autre détail agaçant : des étoiles au lieu de chiffres pour les notes de fin de page, au bout de 2, c'est un peu désagréable. Surtout qu'un lexique aurait été mieux en mon sens...



Comme vous l'aurez compris, ce dernier tome m'a plutôt déçue dans son déroulement même si la boucle est bouclée, je reste sur ma faim. Je ne saurais l'expliquer mais je pense que j'espérais une fin plus en apothéose, plus grandiose en actions et en émotions que les deux précédents pour un final en beauté. Vu que j'avais bien apprécié le début de cette série, ce tome m'a déçu par sa platitude. Dommage donc !! Mais au vu des autres critiques, je suis la seule à le trouver plus faiblard que les précédents mais comme on dit : « Chacun ses goûts » et je rajouterais : « et sa vision des choses ». Je suivrais néanmoins les autres publications de cet auteur car j'ai beaucoup apprécié son style et ses recherches historiques.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Mérovingiens

Un bouquin absolument fantastique pour apprendre les détails de l'histoire de Clovis.

Comme dit ailleurs "rien ne prédispose ce petit chef barbare parmi tant d'autres à supplanter ses rivaux, plus puissants". Et pourtant, et pourtant, il fera de son petit royaume franc-salien (autour de Tournai, sa ville de naissance) un grand royaume qui ira de son royaume d'origine jusqu'à Toulouse et l'aquitaine, jusqu'à la Bretagne (sauf l'Armorique, qui résiste encore et toujours etc etc..., mdr ! avec laquelle il sera obligé de signer un pacte.), jusqu'à la Provence, jusqu'à la Rhénanie...



Moi qui n'avais qu'un vague souvenir de collège de tout ça, voilà que je connais à présent tous les détails de ses conquêtes, assassinats compris, de ses alliances à géométrie variable, ruses et trahisons diverses, car P. McSpare a suivi scrupuleusement le détail de ce qu'il nous en reste.



Il va même jusqu'à nous expliquer à la fin que, comme ce sont les vainqueurs qui écrivent L Histoire, l'historien prêtre catholique fera en sorte que quelques événements deviennent contemporains (notamment de son baptême), ou soient plus éloignés que dans la réalité, afin que l'immense duplicité de Clovis, notre roi fondateur, n'apparaisse pas trop dans toute sa splendeur, et qu'il faut que cette Histoire écrite, ne réapparaisse qu'après la mort de tous les contemporains de Clovis, afin que plus personne ne puisse en contester la véracité.



Plus rien ne m'échappe de la conquête du petit reste d'empire romain de Syagrius, de la fuite de celui-ci vers Toulouse, fief d'Alaric II, roi des Wisigoths, qui devra plus tard se replier vers son royaume d'Espagne. du détail des éliminations de sa propre famille. de son mariage avec la fille Clotilde du roi des Burgondes, Chilpéric II. de sa grande méfiance envers Théodoric, roi des Ostrogoths (les barbares occupent l'Italie depuis le sac de Rome par Alaric I, roi des Wisigoths, en 410. Barbares qui descendent du nord sous la pression de l'invasion des Huns, je le rappelle au passage...), auquel il marie une de ses soeurs. Bon je vais pas tout vous re-écrire, c'est juste pour dire que malgré la pléthore de personnages historiques, l'auteur arrive brillamment ici à nous emmener aux côtés des assassins de l'ombre de Clovis afin que nous suivions tout du début à la fin de ces conquêtes impressionnantes.



Car des assassinats, il y en eut, et beaucoup, et qu'il fallait bien qu'il y ait un service secret de sa majesté pour s'en charger, comme il y en a également dans les excellents romans historique de Doherty, qui se passe plus de 500 ans plus tard. C'est très bien écrit, très vivant. Sombre, brutal, bourré de violence et de scènes crues, de combats très visuels, mais ces temps-là n'étaient pas plus tendres que le nôtre, qui n'est déjà pas si tendre qu'on veut le croire. Les personnages sont sympa à suivre, pas très cohérents psychologiquement (de mon point de vue), on ne s'attache pas vraiment à eux, mais comme ce n'est pas le propos du livre, on s'en fiche. Ce sont des hommes et femmes d'action, essentiellement, et j'avoue que même parfois leurs atermoiements illogiques m'ont un peu dérangée, mais rien de bien grave. Et il y a un petit côté fantastique, très bien distillé, qui ajoute au plaisir de lecture.



Et comme ces assassinats, c'est une réalité que même les "historiens" de Clovis n'ont pu contourner, je ne vois pas en quoi c'est gênant. Au contraire, il est important de savoir que dans le fond, rien ne change vraiment. Et qu'on n'évolue pas (l'être humain "en général"), voire qu'on régresse.

Mon avis, c'est que du coup, on ne fait pas ce pour quoi on est là, et qu'un jour où l'autre ça nous retombera sur le pif, mais ça, c'est que mon avis, bien sûr.



Et comme j'adore les bouquins qui me permettent de re-apprendre L Histoire avec bonheur, bah coup de coeur, voilà, paf !!! (surtout que je lis en parallèle un bouquin qui m'ennuie au plus au point, et il bénéficie de l'effet en retour, lol).
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Légendes Abyssales

Les profondeurs des océans ont depuis toujours fasciné les hommes. Tour à tour inaccessibles, accueillantes, terrifiantes ou merveilleuses, quel meilleur décor que ces abysses pour un récit de fantasy ou de science-fiction ? Les approches choisies par les treize auteurs inscrits au sommaire de cette anthologie sont assez diverses, la plupart faisant malgré tout la part belle aux créatures peuplant les fonds océaniques, qu'il s'agisse de personnages mythiques à l'image des envoûtantes sirènes (« Je t'appartiens » de Céline Guillaume ; « Une robe couleur d'océan » d'Estelle Faye ; « Délivrance » de Jean-Luc Marcastel...), ou bien d'animaux marins ayant subi une évolution naturelle ou technique (« Notre règne » d'Anthony Boulanger). D'autres s'attachent moins à la faune sous-marine qu'aux secrets tapis dans les profondeurs des océans qui abriteraient soit l'entrée des Enfers (« Les naufragés de Calypso » de Barbara Cordier), soit une cité engloutie (« Selanka » de Patrick Mc Spare), voire même un autre monde à part entière (« Un radeau sur le Styx » de Régis Goddyn). Certains optent aussi pour le post-apo, nous dépeignant un monde dans lequel le seul espoir de survie pour l'humanité résiderait dans les profondeurs (« Quitter Charydbe » de Fabien Clavel ; « Arche » de David Bry). Enfin, quelques uns choisissent de s'éloigner de la mer pour se focaliser sur d'autres abysses ou civilisations : c'est le cas de Sébastien Péguin et Patrick Eris qui se consacrent respectivement aux légendes amérindiennes et orientales (« Le Whi N'gho Waa » ; « Quelques grammes de chair »), ainsi que dans une certaine mesure de Nathalie Dau qui opte pour sa part pour les profondeurs de l'âme humaine.



Comme dans toute anthologie, la qualité varie d'une nouvelle à l'autre et j'avoue être pour ma part passée à côté de certains textes souvent trop brefs pour que le lecteur ait le temps de vraiment s'y immerger. On pourrait également regretter le placement les unes à la suite des autres des nouvelles traitant d'une même thématique car la répétition a pour fâcheuse conséquence d'en désavantager certaines. Parmi les textes les plus réussis, il faut d'abord mentionner celui de Jean-Luc Marcastel qui signe avec « Délivrance » un récit court mais effrayant dans lequel la belle et douce sirène laisse la place au monstre avide de chair fraîche. Récompensé cette année du Prix des Imaginales de la meilleure nouvelle, le texte d'Estelle Faye mérite lui aussi le détour. Dans « Une robe couleur d'océan », l'auteur propose une réinterprétation surprenante du célèbre conte d'Andersen tout en abordant un certain nombre de thèmes qu'elle avait déjà pu exploiter dans ses précédents romans. Avec « L'étreinte de la médulaire » Benedict Taffin nous entraîne pour sa part aux côtés d'une équipe de plongeurs confrontés à une effrayante créature des abysses. Un texte là encore assez bref mais dont l'ambiance travaillée et l'écriture gouailleuse parvient à capter sans mal l'attention du lecteur. Les deux nouvelles post-apo signées respectivement Fabien Clavel (« Quitter Charybde ») et David Bry (« Arche ») ne manquent pas non plus d'attraits, notamment dans leur construction. La contribution de Nathalie Dau, chargée de clore l'anthologie (« La plongée »), est également réussie, l'auteur misant comme souvent sur le registre de l'émotion.



Anthologie officielle du Salon fantastique, « Légendes abyssales » nous entraîne avec plus ou moins de succès selon les nouvelles des profondeurs de la mer à celles de la terre, de l'espace ou encore de notre propre esprit. A découvrir notamment pour les textes de Jean-Luc Marcastel, Estelle Faye ou encore Fabien Clavel.
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Coeur de Lion



Richard Coeur de Lion, duc d’Aquitaine, s’est fait dérobé trois trébuchets. Il missionne alors un petit groupe de templiers, associé à un noble destitué de son duché par des Brabançons, ainsi qu’une bande de brigands pour les retrouver. Il part lui même en compagnie de ces brigands pour retrouver son bien.



J’ai eu du mal à rentrer dans le livre. Beaucoup de personnages et de mise en place de l’action dans le premier tiers du livre.

Nous suivons à la fois un duo de Templiers bientôt rejoint pas un noble destitué de ses biens, des Brabaçons hors la loi, et Richard Coeur de Lion associé à des brigands.



Je ne saurais dire si ce vol de trébuchets a réellement eu lieu, par contre la trame historique, avec notamment le conflit entre Henri II et ses fils, me semble cohérent (mais je ne suis pas une férue d’histoire). Ma lecture d’Alienor d’Aquitaine m’a aidé sur cette trame.



J’ai apprécié cette histoire, qui mêle action, histoire, complot et une légère romance. Un joli combo que nous propose l’auteur et qui a su me tenir. La fin m’a même décroché un sourire avec une anecdote assez drôle. Je n’en dirais pas plus puisqu’il s’agit des toutes dernières pages. Je suis ravie d’avoir reçu ce livre de la part des Ladies de l’édition et de Bragelonne. Pour celles et ceux qui s’intéresse à l’histoire de Richard Coeur de Lion, attendez vous plus à un roman d’action, plutôt qu’à un livre historique, mais ça n’enlève en rien à sa qualité.
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Darryl Ouvremonde

Très beau livre objet que ce nouveau roman d'Olivier Peru ,que j'avais hâte de lire .

Darryl est un ado comme les autres , en apparence seulement car la nuit ,il se faufile à travers une glyphe pour rejoindre l'Outremonde . Dans ce monde il est apprenti journalyste (oui sans i) et participe à l'écriture d'articles avec le grand journaliste Tortup. Mais lors d'une enquête ,ils vont être confrontés à ce qu'il y a de plus sombre et qui pourrait bien bouleverser l'avenir d'Outremonde ....

J'ai adoré ce roman ,déjà parce qu'il est émaillé d'illustrations sublimes ,ensuite parce que l'Outremonde est un monde magique qui fait rêver ! Les poulpiquets sont des êtres qu'on a envie de rencontrer ,ils ont l'air tout droit sortis de l'univers d'Harry Potter . Languetordue est d'ailleurs un de mes personnages préférés. Ensuite l'enquête est prenante et j'ai aimé le côté sombre et inquiétant des limbes et du monde noir ... l'amitié ,l'amour ,le sacrifice ,la différence , la magie ,tous les ingrédients sont réunis pour en faire un super livre de fantasy . Je suis bien contente d'avoir participé à son financement ,ça en valait vraiment la peine .
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Totem Tom, tome 1 : Nécropolis

Merci à Babelio et aux Editions Gulf Stream pour nous avoir permis de découvrir ce roman et cet auteur.



Critique de A. – 13 ans :



Tom, un enfant de douze ans, vivant dans l'East End de Londres en 1897, se retrouve propulsé dans un mondé dévasté dans lequel il n'a plus de repère. Il rencontrera alors Alystri, le chef de la résistance avec qui il essaiera de sauver la terre d'envahisseurs extra-dimensionnels.

Magie, mystère, rebondissements et action sont au rendez-vous.

J'ai beaucoup aimé le style et la description de ce monde post-apocalyptique.

J'attends les prochains tomes avec impatience !



L’avis de la Maman :

Ce livre faisait partie de ma sélection car :

- d’une part la tranche d’âge de lecture indiquée par l’éditeur était « à partir de 13 ans », et que mon fils étant un « dévoreur » de livres, il faut que l’intrigue et le style soient "soutenus" pour qu’il se laisse embarquer. Pari réussi puisque le livre reçu à midi était achevé en fin d’après-midi.

- d’autre part le résumé et la couverture me laissaient penser que la sujet le séduirait. Ce roman a en effet répondu à toutes ses attentes puisqu’il est impatient de lire les tomes suivants et la suite de cette histoire.

Je n’ai pas l’habitude de lire de livres de Fantasy dont mes fils sont friands. Mais je devais une critique à Babelio et à l’Editeur, donc je me suis lancée. J’ai été surprise par la richesse du style et par les références culturelles telles que celles au monde de Merlin l’Enchanteur, à Jack l'éventreur ...

J’ai beaucoup aimé ce monde imaginaire où se croisent magie, suspense et politique (dans le sens analyse de la société). Une belle découverte. Je ne suis pas étonnée que ce roman ait plus à mon fils.

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Trolls et légendes : Anthologie officielle

En Résumé : Cette anthologie du festival Trolls & Légendes s’est révélé finalement assez sympathique à découvrir, nous proposant 10 textes assez variés avec comme point central, excepté pour la nouvelle de Robin Hobb qui traite d’un tout autre sujet, le Troll. Entre humour, dérision, aspect épique ou encore ambiance angoissante le Troll nous dévoile ici ses multiples facettes. Alors certes je n’ai pas été conquis de la même façon par tous les textes, certains me laissant même de marbre, là où d’autres on se sont révélés très réussis et surprenants, mais dans l’ensemble cette anthologie se révèle divertissante et permet aussi par la même occasion de découvrir quelques auteurs de l’Imaginaire, leurs plumes et leurs univers.





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Les Héritiers de l'Aube, tome 3 : Hantise

Dans son style flamboyant coutumier, Patrick Mc Spare clôt ici sa nouvelle série. La couverture de Miguel Coimbra est de nouveau magnifique. On retrouve Alba et Laure prêtes à l’attaque pour interrompre une messe noire. Le décor cette fois ne nous renseigne par sur l’époque, puisqu’il s’agit de souterrains… Cette scène par contre est un élément fort du livre. Lorsque vous la lirez pour la première fois, vous n’y croirez pas…Je n’en dis pas plus.



Attention, si vous n’avez pas encore lu le tome 2, ne lisez pas cet avis au risque de vous gâcher quelques surprises de taille.



La pierre renvoie les Héritiers à Paris, mais au XVIIIe siècle, sous le règne du Roi Soleil. Obnubilé par son amour pour Mme de Maintenont, Louis XIV ne voit pas que certains membres de sa cour ont des mœurs bien dépravés. On est en pleine affaire des poisons : chantages, meurtres et messes noires !



Tom et Alba ont fort à faire : Alex est passé à l’ennemi, Laure est très gravement blessée, et sans l’aide d’un improbable personnage (dont je reparlerai en conclusion), qui leur fournit quelques indications précieuses, ils ne survivraient pas plus de quelques minutes. Leur arrivée à Paris les conduit en pleine cour des miracles, face au Roi de Thunes (avec un clin d’œil à la série des Haut-Conteurs). Là, l’auteur s’en donne à cœur joie dans la description des bas-fonds. Dans un inventaire à la Prévert, il se plait à citer toutes les corporations de bandits. L’état de Laure, personnage sans doute le plus positif et essentiel jusqu’alors, joue avec nos nerfs autant qu’avec ceux de Tom. Le tour de passe-passe auquel se livre un primo-sorcier très manipulateur (et l’auteur par la même occasion), est incroyable.



Alex est le personnage que je trouve le plus intéressant dans cet épisode. Allié désormais à Hermès, dont il héberge l’essence maléfique, il veut récupérer la Pierre pour créer un monde parfait et pour cela faire table rase du passé. Il est donc dans le paradoxe de vouloir créer un monde idéal tout en tuant toute vie. Alex et Hermès se parlent à l’intérieur de son esprit, créant une fausse impression de schizophrénie et occasionnant surtout les principaux dialogues comiques du récit par leurs piques mutuelles. Mais Alex devient réellement schizophrène lors des brillantes scènes où sa conscience lui parle quand il est face à un miroir.



Le titre « Hantise », renvoie à un ennemi puissant qui vient s’ajouter au duo Hermès/Alex : un esprit frappeur tente en effet lui aussi de s’approprier la Pierre dont il a entrevu la puissance. Le fantôme en question a également quelques comptes à régler avec ceux qui l’ont assassiné (ses anciens acolytes, les dépravés organisant des messes noires justement) et n’est pas commode. Les scènes où il intervient sont assez « glaçantes » et mortelles et l’on pense inévitablement à quelque film d’horreur.



Le personnage trouble du primo-sorcier St Germain, qui ne veut pas se dévoiler, ne semble pas faire grand chose pour aider les Héritiers. On se doute de son identité, finalement on se trouve sur de fausses pistes, on recadre nos idées en fonction de la tournure des évènements…et on se fait avoir. Pour terminer sur la partie « Roi Soleil », la scène de combat final dans les jardins est digne d’un cauchemar.



La véritable clôture de l’aventure se passe à une autre époque et cet épilogue, s’intitule « La fin de la quête ». La scène finale avec l’affrontement inévitable entre les Héritiers et Hermès est rejouée plusieurs fois ! Grâce à un « deus ex machina », ils se déplacent dans le temps et les lieux, se rapprochant toujours plus du point crucial, celui qui décide de tout. Un détail coloré important, qui nous avait échappé bien sûr, à la lecture du chapitre East End du tome 1 va se révéler fondamental.



J’ai versé quelques larmes d’émotions dans les dernières pages. La trilogie se termine d’une manière suffisamment ouverte pour espérer revoir peut être certains personnages… En refermant l’ouvrage, l’on se prend à songer au fameux personnage intervenu lors du chapitre 1 et qui vient du futur. Ses paroles résonnent comme l’ultime révélation de l’univers mis en place par Patrick Mc Spare.
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Bathory, la comtesse de sang

En Résumé : Je ressors plutôt déçu, je l’avoue, de ma lecture. L’histoire pourtant se révélait prometteuse mais l’ensemble manque, selon moi, clairement de profondeur et de densité, l’auteur ne restant souvent qu’à la surface des choses. Les rebondissements manquent aussi clairement de cohérences et de logiques. L’ambiance fantastique que cherche à mettre en place l’auteur se révèle un peu trop clichée et surtout repose sur ces scènes sanglantes et de sexe qui ont du mal à vraiment rendre l’ensemble angoissant. Quant à l’aspect historique, il est à peine esquissé et a du mal à s’intégrer au récit. Les personnages, outre leurs manichéismes et leurs simplicités, ne m’ont jamais accrochés ; la Comtesse Bathory me faisant plus penser à une enfant gâtée qu’autre chose, les mercenaires manquant d’intelligences et certains personnages donnent même l’impression de ne servir à rien. Il m’a fallu attendre les 2/3 du roman pour que je sois un minimum happé dans le récit qui devient enfin fluide même si la conclusion repose sur une explication trop brouillonne qui se contredit tout le deux lignes et sur une accumulation un peu trop importante de révélations finales. La plume de l’auteur se révèle pourtant simple et efficace mais en fais trop dans les dialogues. Au final je ne pense pas être le bon lecteur pour ce roman ayant du mal à vraiment se révéler adulte et surtout manquant clairement de profondeur à mon goût.



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Les Haut-Conteurs, Tome 5 : La mort noire

Une fin magistrale avec du suspens à foison pour ce cinquième et dernier tome ! Un peu triste de clore cette série, j'ai trouvé ce livre tout aussi agréable et captivant à lire que les autres bouqins. Ce tome est plus sombre que les autres. Toutes les réponses à nos questions sont révéler comme, le mystère du Livre des Peurs.

Pendant l'automne 1193, Roland et Mathilde décide de repartir chacun de leur coté, pour acquérir des nouvelles de leur proches. Alors c'est seul qu'il se dirige vers Tewkesbury, son, village natale. Bien que les retrouvailles soit chaleureuse Roland sens qu'une certaine gêne s'est installé ente eux. Après avoir salué sa famille il repart rejoindre Mathilde et Salim puis ils se rendent à Rome où un virus mortel sévit. Sous le nom de La Mort noire elle n'épargne personne la portant. Seulement personne n'accepte leur aides du fait que tout porte à croire que ce sont les Haut-Conteurs qui propagent le virus. Car à chaque mort, un membre de l'Ordre pourpre se trouve dans les parages. Ils ne sont plus respecté par quiconque et tous veulent leur mort. Mais nos héros ne vont pas se laisser faire et vont tout tenter pour prouver leur innocences.

Roland suspecte Hardanger de vouloir se venger de lui. Mais comment pourrai-t-il leur faire du mal, puisqu'il est censé être mort dans le sanctuaire des Treize Damnés ?



Roland fait preuve de beaucoup de courage et ira jusqu'au bout pour sauver ses amis, et l'humanité. Depuis qu'il s'est fait enfermé dans un cachot pendant deux ans, il est devenu un homme, brave et intrépide, qui n'a plus peur de la mort.

Une suite de suspens jusqu'à la toute fin. Un livre passionnant qui me laisse sans voix !
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Les Héritiers de l'Aube, tome 1 : Le Septième S..

Alex, australien du 21° siècle, Laure, française du 18° siècle amoureuse du célèbre Cartouche et Tom, jeune orphelin londonien du 19° siècle, échappent à une mort certaine grâce à l'intervention de deux "monstres" qui les envoient tous trois dans le Paris médiéval. Ils vont devoir faire alliance pour échapper à un démon prêt à tout pour les détruire et récupérer la Pierre d'Emeraude aux immenses pouvoirs magiques...

Un roman fantastique qui mêle habilement fiction, magie, personnages célèbres et événements historiques.

Le contexte de la guerre de cent ans est bien décrit, il n'y a pas de temps mort et j'ai apprécié le choc des époques entre les trois héros. Mon seul petit bémol est que je me suis parfois perdue entre tous les personnages.

Je suis restée sur ma faim après avoir refermé ce tome 1 : j'ai donc hâte de pouvoir découvrir la suite des aventures des héritiers de l'aube.
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Les Héritiers de l'Aube, tome 1 : Le Septième S..

Les héritiers de l’Aube est un superbe roman d’aventure, on ne peut qu’être emporté par son panache !



L’histoire se déroule au fil d’une lecture aisée et sans temps mort. Le principe du voyage dans le temps est ici exploité à fond, jusque dans les détails psychologiques et dans les tournures de langue des personnages. La couverture est très accrocheuse et se poursuit sur le dos et le quatrième de couverture. La fumée verte qui flotte sur les héros annonce des péripéties d’ordre fantastique, ce qui se vérifie tout à fait : un contexte réaliste, des interventions magiques. On retrouve la magie Fomoré chère à l’auteur.



Nous commençons le roman de manière très naturelle en suivant le jeune Alex, apprenti journaliste idéaliste, un garçon d’aujourd’hui. Dès la fin du chapitre 1 il se trouve face à des « monstres » qui l’enverront en mission dans le passé. Pour les fan des Haut-Conteurs, nous reconnaissons ici les deux spectres de moines que l’on a fréquenté dans les tomes 4 et 5 de cette série (les tunnels maléfiques Fomoré par exemple). Personnages étranges, ils ne sont pas réellement agressifs, mais pour le moins ambigus. Nous découvrons ensuite au fil des pages deux autres héros : Laure, qui vient du XVIIIe siècle, fille fort habile et maline, et Tom, le garçon débrouillard du XIXe siècle, sorte de petit Oliver Twist gouailleur. Tout l’intérêt des interactions entre ces trois là vient du décalage permanent entre leurs cultures d’origines. Ainsi Tom, habitué à se battre pour sa survie, paraît rustre à Alex, et Laure femme libre en son siècle lui semble conservatrice. Quant à eux ils trouvent facilement Alex prétentieux avec les « connaissances historiques » qu’il peut leur asséner sur leur époque et leur futur. Les expressions vont aussi être souvent sujet de dispute ou de rire. J’ai relevé avec plaisir le « je ne te dis pas… » d’Alex, repris par Laure : « pourquoi ne le dis-tu pas ?». C’est vrai que la prétérition est bien un signe de notre temps. Toutes leurs interactions sont prétexte à de savoureux échanges.



Nos héritiers se retrouvent donc tous trois dans une époque qu’ils n’arrivent pas au départ à appréhender. Ils savent être en époque médiévale (c’est vaste). Laure semble là plus à même de les aider à survivre dans ce temps. C’est seulement en arrivant à Paris, au terme d’un voyage éprouvant qu’ils pourront se repérer, ils sont en pleine guerre de cent ans. Le personnage de Nicolas Flamel est introduit dans l’histoire et le Paris de l’époque est restitué dans tous ces détails : les rues, les combats, la mort omniprésente, les factions rivales. La carte dessinée en deuxième de couverture est belle, mais il vaut encore mieux se laisser porter par les descriptions lors de cette arrivée. On apprécie fortement par contre le tableau des personnages (Armagnacs et Bourguignons), placé en tête du chapitre d’entrée dans Paris. La profusion des personnages à partir de ce moment rend nécessaire d’avoir les idées bien claires sur les forces en présence.



Dans cette époque les trois se débrouillent plutôt bien. Les objets « du futur » jouent aussi un rôle important. Les pistolets de Laure sont vus comme des « bâtons du diable », le briquet d’Alex comme la preuve qu’il est le maître de l’enfer. Leur statut de « sorcier », du point de vue de l’époque, leur cause parfois du tort, mais plus souvent les tire d’affaire. Quand à la sorcellerie, ils en sont en partie pourvus. En effet les « héritiers » sont bien détenteurs de pouvoirs, latents, qu’ils doivent apprendre à contrôler. Ils en ont bien besoin au vue de leurs ennemis. Car un bon roman tient par des méchants de grand calibre, tel Hermès. La première scène d’attaque du démon dès le chapitre 3 laisse des frissons dans le dos. Par la suite nos trois alliés font face à la meute terrifiante des « cagots », monstres noir et filiformes, et sans yeux, créés par le démon. Ils seront poursuivis tout au long du roman par ces êtres qui cherchent comme eux une pierre magique, pour la rapporter à leur maître. Hermès quant à lui peut prendre la forme de n’importe qui, ce qui rend difficile à prévoir ces attaques. Mais les humains « mauvais » ne sont pas en reste pour se mettre sur le chemin des héros, comme Tonin le Cramoisi chef sanguinaire qui donnera l’occasion d’une scène de combat époustouflante sur les hauteurs de Notre-Dame. Alex y affronte en duel ce guerrier redoutable sur un arc-boutant au dessus du vide. Enfin deux sortes de chimères, créés par un maléfice dont je ne peux rien dire pour ne pas vous gâcher la surprise, viennent fondre sur Paris au cœur même des combats des hommes : torches humanoïdes et gargouilles. Du grand spectacle.



Finalement lors du chapitre ultime un moment historique particulièrement important est abordé pour l’apothéose du combat final. Là encore l’auteur se plaît à marier les détails historiques véridiques avec les éléments fantastiques de son récit. En refermant le livre on se dit que cette aventure au XIVe siècle était bien haletante et l’on a hâte de retrouver nos héros. De fait on s’attache au cours du récit à ses personnages. Une femme forte qui se tire toujours d’affaire, un garçon plein de surprise mais encore espiègle, un jeune homme courageux et qui fait le lien avec le lecteur.



En bref, j’ai adoré ce livre que je recommande chaudement. ;)
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Les Haut-Conteurs, Tome 4 : Treize damnés

Je suis définitivement fan de ces deux auteurs que cela soit Peru ou Mc Spare. J'aime leur plume et leur univers.



C'est toujours un plaisir de retrouver Roland et de vivre avec lui ses mésaventures. De nouveaux personnages que j'apprécie beaucoup notamment Asa ! Des tensions, des rebondissements, encore et encore !



Ce tome est mon préféré des quatre! Je dis toujours ça mais je suis toujours agréablement surprise. Espérons que je le dise aussi pour le tome 5 !

Peru et Mc Spare ne repassent jamais par le même chemin ! Ils n'empruntent jamais celui de la facilité !

Un tome qui est en plus une réelle cassure avec les précédents mais toujours plus sombre que le tome d'avant !



Bref, un bon moment de lecture !
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Victor London, L'ordre Coruscant

Tout d'abord merci à Babelio et aux éditions Scrineo (même si j'ai cru que je ne le recevrais jamais, lol !) pour cette belle découverte.

J'ai beaucoup aimé ce roman jeunesse qui n'arrête pas une seconde. Dans l'action permanente, avec un style percutant, des phrases courtes, parfois sans verbe, beaucoup de dialogues, c'est très vivant. L'ambiance des différents quartiers de Londres est vraiment bien retranscrite, c'est juste un plaisir (enfin ça dépend où) de les découvrir au côté du petit Victor, 13 ans.

Bien sûr ce dernier fait beaucoup plus vieux que son âge dans ses réflexions et ses capacités, mais comme il est surdoué, bon, ok, on lui pardonne.

Les personnages sont bien brossés, à petits coups rapides et incisifs, puisqu'en fait ce sont les observations de Victor.

On erre comme lui au milieu de ces complots et trahisons à répétition et on se pose les mêmes questions que lui.

Alors bien sûr c'est rapide, les voyages notamment sont d'une "laconitude" confondante, mais comme à côté je peine vraiment sur un bouquin qui est à l'opposé et qui me gonfle z'in brin, bah j'ai bien apprécié qu'on n'ait que l'essentiel de l'action et de l'intrigue dans celui-là !

Le côté steampunk n'est pas tellement présent à part par les armes et engins des organisations secrètes, le reste, dans la société de tous les jours, si j'ose dire, n'est guère développé, mais ce n'est pas gênant. Juste je le signale pour ceux qui ne seraient intéressés que par cela, ils risquent d'être un peu déçus...

Bref, c'est de l'excellent roman d'aventure jeunesse, ça aurait beaucoup plu à mon fillot quand il avait 14 ans, c'est juste le genre de bouquin qu'il adorait !



(Edit : il y a quelques petites coquilles (d'édition, je pense, plus que d'orthographe). Parce que "il es", une fois dans le texte, ça fait bizarre, quand même...)
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Les Héritiers de l'Aube, tome 2 : Des profond..

Alba Llord de Cortès y Citas, jeune fille de 15 ans, issue d'une famille noble et puissante de l'espagne du début du XVII ème siècle se retrouve projetée dans le San Francisco de 1906. Héritière, elle aussi d'un primo-sorcier, va devoir faire face à des situations difficiles, déstabilisantes mais aussi enrichissantes et humaines.



Dans cette suite, les héritiers du tome précédent, Laure, Tom et Alex sont séparés les uns des autres lors de leur voyage dans le temps lié à la Pierre d'Emeraude, mais attérissent eux aussi en 1906 à San Francisco.

Chacun de leur côté, bravant des épreuves inhérentes à leur arrivée dans cette ville et à cette époque, vont faire des rencontres quelques peu dangereuses, intrigantes ou surprenantes.



Alba rejoint donc notre trio tambour battant et malgré une épreuve récente difficile, affronte vaillamment démons et autres humains fourbes et dangereux.



Une histoire menée de façon vive et dynamique, à peine le temps de souffler à la fin du chapitre que le suivant nous plonge dans une situation tout aussi époustoufflante, riche en action.

Mais pas seulement, le contexte historique du lieu et de l'époque est décrit et abordé clairement, nous emportant dans le Frisco sombre, pauvre ou riche où se mèlent les malfrats de toutes les couches sociales.



Un roman de fantasy et d'aventures historiques passionnant, une littérature jeunesse des plus distrayante, une belle découverte !



Merci aux éditions Scrinéo et à Babelio.
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Les Haut-Conteurs, Tome 1 : La Voix des Rois

Depuis ma lecture de Druide en 2011 et mes rencontres avec l’auteur lors des deux derniers numéros des Imaginales, Olivier (Oliver pour signer ses romans) Peru est devenu l’une de ces personnalités-chouchou que je prends plaisir à suivre.

J’avais eu des échos plus que positifs concernant cette série jeunesse, convaincue de ses qualités grâce aux chroniques de blogueuses en qui j’ai confiance (Lelf pour ne citer qu’elle). Je me suis lancée sans trop savoir à quoi m’attendre du côté de l’intrigue, seulement désireuse de passer un agréable moment.

Pas de coup de cœur pour moi mais un indéniable plaisir de lecture qui me pousse à me procurer la suite dès que possible (aux Imaginales 2014 ?).



J’ai senti dès les premières pages comme une impression familière, me souvenant de ma lecture des deux premiers tomes de la saga de L’Epouvanteur proposée par Joseph Delaney, saga que j’avais alors grandement appréciée. Ici aussi il est question d’un jeune adolescent (13 ans) qui quitte sa famille et son avenir tout tracé pour suivre un « maître » qui lui apprendra son futur « métier ».

Entre les mains d’Olivier Peru et Patrick McSpare, le déclencheur semble plutôt fortuit (c’est la mort d’un Haut Conteur qui entraîne l’apprentissage de Roland) et chamboule complètement le quotidien du jeune héros. Lui qui rêvait de quitter les corvées de l’auberge familiale pour vivre de grandes aventures, il va être servi ! Embarqué dans la résolution du meurtre du Haut Conteur auprès d’un autre membre de l’Ordre, Roland va faire ses classes et découvrir que derrière de simples superstitions se cachent parfois (souvent) de terrifiantes réalités.



Ce premier tome est sans conteste une quête initiatique introductive dont le jeune Roland est le héros. Entre monde de l’enfance et monde adulte, le héros vacille et le texte aussi, s’assombrissant de page en page. Roland Cœur de Lion grandit spectaculairement et s’il n’incarne pas le personnage principal parfait, il est agréable à suivre. Il reste malgré tout très jeune (13 ans, je le rappelle) pour me toucher véritablement mais séduira davantage les jeunes adolescents rêvant d’aventures.



Cette aventure identitaire s’inscrit dans une quête plus importante : la recherche d’un grimoire ancien, Le Livre des Peurs. Intimement lié à l’Ordre des Haut Conteurs, celui-ci est une énigme à lui seul et est convoité par de nombreuses personnes plus ou moins bien intentionnées. Au fil des pages, le manuscrit se dévoile et donne une idée de la richesse de l’univers mis en place par Oliver Peru et Patrick McSpare.

Dans une Angleterre de la fin du XIIe siècle très réaliste, les deux auteurs insèrent des éléments légèrement déviants comme si cette saga prenait place dans un monde légèrement parallèle. Point de troubadours ici mais des Haut Conteurs à la cape pourpre qui, grâce à leur voix particulière, sont capables de merveilles. Et là où notre monde s’arrête aux superstitions (quoique… ?), les créatures surnaturelles sont ici monnaie courante (ou du moins le deviennent de plus en plus dans l’entourage de Roland). Attendez-vous à croiser quelques goules et… je n’en dis pas plus. Cette saga se nourrit d’une certaine réalité médiévale et d’un folklore assez universel.



Si certains points de l’intrigue ne m’ont pas réellement surprise, j’ai dans l’ensemble été bien menée en bateau et ai notamment été surprise par le chemin emprunté par les deux co-auteurs. Le nouvel avenir de Roland annoncé, je croyais que lui et ses compagnons (Mathilde la Patiente) partiraient sur les routes de l’Angleterre, cherchant à résoudre l’affaire.

Alors oui, ils s’attèlent à cette tâche mais ils restent dans un périmètre assez restreint. Le jeune garçon ne quitte donc pas vraiment sa famille mais découvre des lieux familiers sous un jour nouveau. Visites de cimetière, de souterrains, de ferme isolée, de château… l’ambiance reste sombre et médiévale !



L’écriture d’un roman à quatre mains n’est pas toujours une réussite car peut sembler malhabile mais je n’ai pas du tout senti d’incertitudes pendant ma lecture et ai été, au contraire, agréablement entraînée dans cette aventure rythmée et sans temps morts. C’est visuellement fort et donc immersif et les dialogues viennent alléger certaines scènes plus graves et sombres.

C’est accessible aux jeunes lecteurs mais ne tombe pas dans le simplisme qui pourrait rebuter certains adultes. Non, les lecteurs aguerris y trouveront eux aussi leur compte.



Les bases sont posées, le dénouement ne règle pas tout et laisse de nombreuses questions en suspens. Me voilà assez séduite par cette série de fantasy jeunesse pour avoir envie de continuer l’aventure. Je suis sûre que les auteurs me réservent encore de belles surprises et je ne doute pas que Roland gagnera en profondeur avec les années. Un premier tome prometteur !
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Les Haut-Conteurs, Tome 1 : La Voix des Rois

Que peut-il y avoir de pire que de ne pas pouvoir décider de ce que l'on veut faire de sa vie ? S'y résoudre. Roland rêve d'aventure, alors que sa vie ne lui réserve à priori que la gérance de l'auberge que posséde son père. Mais à 13 ans, on aime le risque et surtout, on se pense invincible. Alors lorsqu'un haut conteur, personnage charismatique amenant histoires et fantaisie dans les villages, disparait dans la grande forêt qui juxte l'auberge, Roland se persuade qu'il peut le retrouver lui-même. Et c'est porteur d'une cape pourpre qu'il sortira plus mature de cet élan d'assurance.



Je n'ai, à ce jour, qu'entendu grand bien de cette série de livres. Pourtant, jusque maintenant, je ne me sentais pas de plonger dans ce type de romans. Mais finalement, un beau jour de Novembre, je tombe par hasard sur ce premier tome et je ne résiste pas à l'envie de découvrir cet univers. Je ressors de cette première lecture plus qu'heureuse d'avoir sauté le pas. Aventure et frissons se sont trouvés au rendez-vous, avec une découverte de créatures bien connues, vues sous un nouveau jour. Que du positif donc !



Dès le départ, l'intrigue est posée. Nous suivons Roland, ce jeune ado attachant, avec un grand sens des valeurs, mal dans sa vie d'aide aubergiste. Il rêve d'aventure, et une occasion d'évasion vient s'offrir à lui. Aucune surprise quant à la suite des évenements, mais peu importe, j'ai suivi minutieusement ses escapades et autres quêtes de secrets anciens. Les réussites et les déconvenues s'enchainent, pas de repos, le cerveau reste en ébullition.

Ce que j'aime beaucoup dans le fait que ça se passe des siècles avant nous, c'est le dépaysement que cela apporte, s'imaginer de grandes forêts, des petits villages en bois, où tout le monde se connait. Mais aussi de se dire que toutes les fantaisies sont permises, après tout à cette époque, je n'y étais pas, donc peut-être que tout ce que je lis existait bel et bien. Tout cela pour dire que l'immersion est totale.

J'ai beaucoup aimé découvrir ce que sont les Haut Conteurs. D'abord impressionnants et fascinants, je les ai découvert humains, avec tous leurs défauts, mais surtout d'un courage remarquable. Les secrets qu'ils cachent ou poursuivent tiennent en haleine jusqu'au bout. Et comme dit précédemment, j'ai retrouvé des créatures dont j'avais déjà entendu parler auparavant, mais différemment. C'est notamment le cas des goules et d'une autre créature mythique, mais je vous laisse le soin de lire par vous même quelle est sa vraie nature.

En tout cas, le mot d'ordre reste l'aventure, et au grand air s'il vous plait !



Je suis tout de même obligée de reconnaitre le grand courage de Roland, qui est finalement un personnage intelligent et profond. J'avoue, au début j'ai eu un peu peur de tomber sur un jeune ado qui veut surtout faire son intéressant, je ne sais pas pourquoi, mais en fin de compte, il en a dans la tête et c'est primordial dans cette histoire. J'ai beaucoup aimé la relation entre Roland et Mathilde, la Haut Conteuse qui le prend sous son aile. D'abord sceptique des capacités du jeune homme, voire même un peu ennuyée (pour être gentille), elle s'attendrit assez vite avant de se laisser impressionnée par les ressources qu'il déploie. Et la manie de Mathilde à donner toute sorte de surnoms à Roland est particulièrement drôle, le pauvre, elle ne lui laisse rien passer !



J'ai toujours une certaine appéhension avant de découvrir un univers à quatre mains, un peu peur que certaines choses soient "décousues" puisque nées de deux esprits différents. Mais finalement ici, rien ne laisse paraitre que deux auteurs se cachent derrière cette histoire, tout est harmonieux et cohérent. Et surtout, des détails, beaucoup, mais pas trop, pour réussir à nous plonger dans cette ambiance du XIIème siècle. J'ai très hâte de me plonger dans la suite !



Tout le monde peut prendre le cheval par la sangle et partir à l'aventure avec nos Haut Conteurs, même si vous n'êtes pas friands de fantasy comme moi, vous pourriez être surpris par le plaisir d'une telle lecture. A bon entendeur !
Lien : http://dautresplumes.eklablo..
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Les Haut-Conteurs, Tome 1 : La Voix des Rois

Un très grand merci à l’équipe de Babelio qui m’a sélectionnée pour recevoir les Hauts Conteurs. Ma curiosité a été instantanément éveillée par le résumé fort alléchant et c’est seulement quand j’ai reçu le livre que je me suis aperçue que c’était du Fantasy jeunesse… Heureusement, et finalement, j’ai été happée par l’histoire et les personnages, et je n’ai pas pensé un seul instant à cette classification un peu réductrice.



D’abord j’ai beaucoup aimé la présentation : la couverture est belle et les illustrations très chouettes. L’idée est d’une grande originalité. Nous sommes en Angleterre au 12ème siècle, patrie des Hauts Conteurs. Roland, le jeune fils de l’aubergiste du village de Tewkesbury, fait la connaissance de l’un d’entre eux, Maître Corwyn. Mi-aventurier, ni-troubadour, toujours revêtu d’une cape pourpre, leur signe distinctif, et perpétuellement en quête d’histoires étranges. On pourrait penser qu’une jeune garçon de 13 ans ne songe pas vraiment à devenir conteur mais plutôt chevalier, et pourtant, Roland a très envie de quitter l’auberge familiale pour suivre cette voie. Certes un Haut-Conteur possède un pouvoir spécial grâce à sa voix : il peut effrayer, séduire, convaincre son public. Mais il est aussi érudit, capable de déchiffrer plusieurs langues, de décoder des messages secrets, et s’il le faut, se défendre vaillamment. L’aventurier par excellence…



Aussi, quand le Haut Conteur disparaît, comme avalé par la forêt, Roland décide de partir à sa recherche. Mais il n’est pas le seul sur la piste. Mathilde, surnommée La Patiente, l’une des rares femmes de cet Ordre, viendra lui prêter main-forte. Une alliée bienvenue face à tant d'événements : une mystérieuse prophétie, un traître à démasquer, un démon venu du passé des hommes, une forêt inquiétante noyée sous la brume...



Mathilde et Roland vont suspecter plusieurs habitants du village et vont devoir faire preuve de courage et d’astuce pour retrouver un livre terrifiant et diabolique, clé de toute cette énigme, se garder des créatures de l’ombre, sorties de ces sombres légendes, affronter de puissants ennemis et leurs propres peurs.



L’écriture est agréable et fluide, les rebondissements sont nombreux de même que les scènes d’action. L’atmosphère d’un village anglais de cette époque est extrêmement bien rendue. Voilà un élément qui m'a beaucoup plu : me retrouver au XIIème siècle plutôt qu'à notre époque...



Enfin, je me dois d’avouer quelque chose : dans un roman de Fantasy je redoute toujours le personnage féminin et celui de l’adolescent, généralement trop souvent réduits à l’état de caricatures. Autant dire qu’avec ce roman, je pouvais craindre le pire… Les auteurs ont fort heureusement su éviter ces écueils. Mathilde est un personnage intéressant, une femme forte et savante, non dénuée de quelques faiblesses et possédant un solide sens de l’humour. Roland, malgré ses 13 ans, nous fera grâce de sa crise d’adolescence. Au contraire, ces épreuves vont l'aider à mûrir. Il est de plus intéressant de ne pas avoir seulement mis Roland en avant, mais d'avoir privilégié d'autres personnages adultes, dont certains, encore auréolés de mystères (il faudra certaienement attendre des explications dans le second volume), retiennent fortement l'attention.



Le roman met en scène une grande figure de la littérature fantastique, hélas trop et mal exploitée depuis quelques temps, au point que l'on frise l'overdose. Toutefois, les auteurs ont préféré retourner aux sources du mythe plutôt que moderniser cette créature et d'en faire n'importe quoi. Je les en remercie...



Enfin, j'ai particulièrement apprécié ce qui se cache derrière ce roman d'aventures fantasy : un plaidoyer pour l'imaginaire. J'adhère complètement à la phrase de présentation : Certaines histoires dévorent ceux qui les lisent... C'est exactement ce qui m'est arrivé : dévoré en deux jours, ce roman m'a transportée à une lointaine époque, un peu comme si j'écoutais des histoires des temps anciens.



Un très bon premier roman dont j'ai hâte de découvrir la suite.


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Dyrméa

C'est avec beaucoup de joie et des souvenirs de rencontre plein la tête que j'ai terminé ce recueil de nouvelles en seulement quelques jours. L'objet-livre est très beau et recèle quelques dédicaces dont je ne suis pas peu fière, ce qui motive d'autant plus à la lecture.

Les nouvelles explorent tous les pans de la fantasy : de la dark fantasy avec les deux nouvelles de Thomas GEHA : Des sorciers et des hommes en début et fin de recueil, l'histoire de deux mercenaires, Hent Guer et Pic Caram, guerrier et sorcier aux rubans, chaque "épisode" se cible sur l'un des deux larrons et très franchement cela donne très envie d'aller lire le roman du même auteur qui se situe sur la grand île de Colme et de découvrir d'autres aventures. J'ai adoré les caractères des deux anti-héros, cruels mais sympathiques tous de même, de bonnes brutes épaisses sans trop de morale comme on aime en suivre en dark fantasy. Hâte de les retrouver dans le roman qui file dans mon "Pense-bête" d'emblée.

J'ai beaucoup aimé également Je ferai le jour, tu feras la nuit de Fabien CLAVEL qui retrace, sur fond de légende préarthurienne, le lien originel entre ogres et fées, plein de poésie et de féérie j'ai vraiment trouvé cette nouvelle touchante.

La clé de Fah d'O'SCARYNE retrace une quête inter-mondes pour découvrir le pourquoi de l'isolement du royaume souterrain, là où vivent gnomes et lampades, deux amis s'y aventurent et la découverte de ce monde interdit va les étonner. L'idée est très originale, les créatures rencontrées tout autant, la résolution fait beaucoup penser aux contes de fées.

Une flûte d'os d'Estelle FAYE est un conte macabre d'une jeune noble chasseresse aventureuse et téméraire qui se lance dans la poursuite d'une biche vespérale mais la mélodie de la brume risque de lui coûter cher. Un conte savamment orchestré dans un décor peu courant, un atmosphère lourde de menaces, bref tous les bons ingrédients pour une légende qui se poursuivra longtemps.

Dans vos caves de Jacques FUENTALBA retrace l'histoire de Jeremy, enfant maltraité. C'est une nouvelle assez courte sur les anges gardiens, qui vous fera frissonner. L'auteur arrive en très peu de pages à nous plonger dans la situation et le dénouement laisse pantois.

Kroak de Patrick McSPARE est une suite à Aelfic, roman retraçant la première incursion de Kroak, âme damnée de la fée Morgane dans le monde des humains. Cette fois-ci, c'est dans le New-York moderne qu'il se cache dans un mercenaire, pourchassé une fois encore par les Veilleurs. Le style est très fluide, l'histoire donne envie d'aller lire le roman pour en découvrir plus sur la nature de Kroak et celle des Veilleurs, dédiés à la magie lumineuse.

L'aurore éternelle de Gary LASKI se situe à mi-chemin de la science fiction et de la fantasy puisque l'action se passe en partie sur un vaisseau spatial d'un genre particulier. Le héros d'un combat épique se retrouve dans une sortie de "Paradis" pour soldats à la retraite mais les choses ne sont pas si idylliques qu'elles le paraissent. Une longue nouvelle assez particulière par son thème d'Eden maléfique, je n'ai pas trop réussi à m'attacher aux personnages. Par contre, les descriptions des paysages sont grandioses et très parlantes.

Les nettoyeurs de Pierre BRULHET est une très courte nouvelle qui se situe sur une planète désertique où deux soleils se pourchassent et deux ennemis vont devoir s'allier pour survivre aux Nettoyeurs. Efficace, pleine d'action, ramassée dans le temps et l'espace, c'est une scène d'action particulièrement géniale puisqu'en une dizaine de pages l'auteur nous décrit l'univers, les guerres intestines avec une ébauche de description du système politique et de la "faune" locale, les personnages sont bien caractérisés et la fin est percutante. Une des meilleures nouvelles du recueil.



En bref, un nouveau recueil savouré avec beaucoup d'avidité. Je me suis régalée des nouvelles de Thomas GEHA, de celle de Pierre BRULHET, de Fabien CLAVEL. Un peu moins accroché au style de Gary LASKI, même si j'ai adoré ses descriptions. J'aime beaucoup les autres nouvelles, même si les trois auteurs cités plus haut ont été mes coups de coeur, 4 nouvelles sur 9 ce n'est déjà pas si mal me direz-vous.

Avis aux amateurs de tous les styles de fantasy, chacun y trouvera son compte, entre créatures féériques ou cauchemardesques, magie, truands et voleurs, nobles, chevaliers et sorciers, vous trouverez forcément une nouvelle qui vous conviendra.
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Les Haut-Conteurs, Tome 5 : La mort noire

Quelle fin incroyable ! Pas de temps mort dans ce volume d'un sombre abyssal, c'est le moins que l'on puisse dire.

L'une des choses que je déteste c'est quand une histoire se termine trop bien, quand, comme par miracle, tout se résout 20 pages avant la fin. Et bien là, loin de l'auteur cette idée ! Ce n'est pas une fin de midinette ! Pour le coup, peut-être qu'une toute petite pointe de légèreté m'aurait fait du bien. Mais je chipote.

Une série incroyable, de bout en bout.
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