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Citations de Paul C. Doherty (332)


A quoi bon gagner le monde entier si on perd son âme ?
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Oh, tout avait l'air net, bien en ordre! Springall avait été assassiné et son meurtrier s'était suicidé ; tout semblait limpide et clair ... trop clair pour être honnête, et la mort, ce n'était pas cela! La mort, c'était violent, embarrassant, chaotique. La mort souillait tout de sa traîne éclaboussée de sang.
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Il se releva et épousseta sa bure. Bonaventure, ayant bu son lait, le rejoignit à pas de velours et leva les yeux.
- Es-tu catholique ou chatolique, Bonaventure ? dit Athelstan en riant de son mauvais jeu de mots.
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Le griffon grondait, terrible et repoussant, gueule ouverte montrant une langue dardée et des dents acérées. Ses yeux protubérants jetaient des regards furieux, ses oreilles dressées pointaient en arrière comme celles d'un chien prêt à l'attaque.
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— Vous connaissez la loi, reprit-il. À moins que cette paroisse ne livre le meurtrier, tout le monde ici paiera une amende sur la moitié de ses biens. Les juges du roi, ajouta-t-il après avoir, d’un geste, apaisé la clameur grandissante, siègent au Guildhall. Je suis sûr qu’un édit sera émis. La taxe serait fort lourde.
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— Savez-vous ce qui arrivera ? dit avec calme le dominicain. Le corps d’un courrier du roi a été trouvé dans ma paroisse, à une période où la révolte gronde dans les comtés autour de Londres.

— Je suis navré, mon père : ce que fait le régent ne me concerne pas. Je sais qu’on imposera une amende, mais vous pourriez arguer que le crime n’a point eu lieu ici.

— Ce n’est pas juste ! coupa Athelstan d’un ton sec. Maître Eccleshall, maîtresse Sholter, je compatis du fond du cœur à votre perte. Je me souviendrai de Miles et des autres victimes pendant la messe. Néanmoins des crimes atroces ont été commis ! Le sang demande vengeance à Dieu et, si je connais bien monseigneur le régent, sa justice sera expéditive. Ce ne serait pas la première fois que Jean de Gand ferait pendre des gens sur-le-champ en guise d’avertissement. Les meurtriers, quels qu’ils soient, de ces trois malheureux pourraient avoir d’autre sang sur les mains.
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- La racine de tout péché, avait tonné le vieux prêtre (le père Paul), est l'orgueil. Et le contraire de l'amour n'est ni la haine, ni l'indifférence, c'est le goût du pouvoir. Le pouvoir corrompt ; le poursuivre, c'est suivre la route de l'Enfer.
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— Sic transit gloria mundi, murmura-t-il. Ainsi passe la gloire du monde, Margaret. Mon frère John a été tué dans la bataille d’aujourd’hui, et Courtenay de Devon aussi. Dieu sait où sont les autres ou ce que leur réserve l’avenir ! Et il en va de même pour vous, la dernière de notre lignée.
Il joignit les mains comme pour prier.
— Ma petite Margaret, depuis qu’on m’a annoncé votre visite, j’ai réfléchi. Je vais vous dispenser une homélie, un sermon sur notre époque. Vous en savez déjà l’essentiel, mais une partie concerne le futur. Alors, Margaret, laissez-moi commencer ma triste histoire des rois.
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— Prenez garde ! le prévint Strensham. Cet endroit est sacré, c’est l’asile du Seigneur.

— Twekesbury, tonna Clarence, n’a pas ce privilège. Il ne peut user du droit d’asile. Ceux qui s’abritent céans sont des traîtres pris les armes à la main contre leur légitime souverain qui a déployé sa bannière sacrée et proclamé la paix. Ils ne l’ont pas respectée. Ce sont de fieffés menteurs.
Clarence fit un pas en avant.
— Ces mécréants ont juré, naguère, de se montrer loyaux et fidèles envers mon frère, le roi. Ce sont des parjures autant que des traîtres, ils méritent donc la mort.
Richard de Gloucester s’avança et se joignit à son frère.
— Ce sont aussi des meurtriers, ajouta-t-il. Le sang de notre maison et de notre famille tache leurs mains, et ils ont illégitimement occis notre père et notre frère bien-aimés après la bataille de Wakefield.
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Ils avaient enlevé leur casque et l’avaient confié aux écuyers qui les entouraient. Le personnage central, sa blonde chevelure éclatant sous les rayons du soleil qui filtraient par les larges fenêtres de la nef, se tourna un peu. Margaret plissa les yeux et reconnut le visage mat et lisse d’Édouard d’York, le roi Édouard, l’implacable meurtrier des Beaufort, famille de la comtesse. Près du souverain se tenaient ses deux frères ; à sa gauche, plus mince que son aîné, George de Clarence, la sueur ruisselant sur son visage bouffi de buveur. À sa droite, le plus jeune, Richard de Gloucester, petit, sec et nerveux, les traits anguleux, de longs cheveux roux encadrant un visage d’une pâleur inhabituelle. Les trois princes étaient munis d’épée et de poignard. Édouard leva les mains en signe de victoire avant de les baisser et de pointer ses armes vers la nef.
— Tuez-les tous ! beugla Clarence. Pas de quartier, pas de pitié !
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Une sonnerie de trompette éclata soudain dans la nef.
— Le roi ! Le roi ! mugit un héraut.
Margaret baissa les yeux et se contorsionna pour voir les trois hommes tout équipés qui pénétraient à grands pas dans l’église. On aurait dit des spectres sortis d’un cauchemar.
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L’horrible vacarme de la bataille devenait aussi plus insistant. Lady Margaret, qui priait encore en silence pour que son fils soit en lieu sûr, écoutait la respiration haletante de ses deux compagnons et s’aperçut que ses habits étaient alors trempés de sueur. Elle essaya de penser à autre chose en regardant les bossages sculptés sur les différents paliers et coudes de l’escalier. La plupart représentaient des anges aux lourdes ailes tenant un instrument de musique, une cornemuse, une flûte ou une trompette.
— Nous avons bien besoin de la protection de saint Michel et de toute sa céleste cohorte ! s’exclama Urswicke en suivant son regard.
— Je suis désolée, dit Lady Margaret en lui posant la main sur l’épaule.
Bray se tenait derrière elle, prêt à l’aider.
— Vous boitez, Christopher ?
Ce dernier se retourna et sourit :
— Je me suis un peu tordu la cheville, mais je suis sûr que vous avez d’autres soucis. Madame, nous vivons des temps difficiles. À présent, on perd et on gagne les royaumes en une journée.
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Elle décida de ne pas lever les yeux, mais de garder la tête baissée pendant qu’ils contournaient le petit cloître. Ici l’air se chargeait de l’odeur constante de l’encens et des agréables effluves provenant des cuisines. Le temps passait et les cloches de l’abbaye retentiraient bientôt, appelant les frères à rompre le jeûne avant de regagner l’église pour une autre heure de prière. Le combat qui faisait rage dans les champs autour de la grande abbaye ne se laissait pas oublier. Des moines vêtus de noir, capuchons bien remontés, couraient en tous sens, en proie à une panique grandissante. Margaret aperçut l’abbé John Strensham plongé dans une profonde conversation avec des anciens dans la petite roseraie qui s’étendait devant la salle capitulaire.
— Ignorez-les, chuchota Urswicke. Ignorez-les, madame ! Jouez le jeu ! Jouez-le maintenant, car il va changer si York l’emporte.
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Urswicke prit sa maîtresse par la main. Il adressa un signe de tête à Ambrose et entraîna rapidement la comtesse hors de la chapelle. Ils se hâtèrent le long d’allées pavées où, de recoins et de niches, le visage de pierre des saints et des anges les contemplait. En haut des piliers, les gargouilles au masque simiesque, montrant les dents, semblaient se gausser de l’humeur de Margaret.
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— Mgr Édouard d’York et ses frères, Richard de Gloucester et George de Clarence, avancent vite, remarqua frère Ambrose. L’abbé Jones reçoit de constantes informations du champ de bataille. York veut passer la reine Marguerite d’Anjou, la Louve angevine, et son fils Édouard au fil de l’épée
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— Voilà ton salaire, mon ami.
Cuthbert se rapprocha et enfonça profondément sa dague dans le ventre de Bisset. Il fit tourner la lame afin qu’elle lacère la chair. Il frappa, frappa, tout en regardant Bisset s’étouffer dans son propre sang et la vie s’effacer dans ses yeux. Le barnabite retira alors sa dague et contempla le mourant qui s’effondrait sur le sol. Quand Bisset m’émit plus un son, le regard fixe, le souffle coupé, Cuthbert se tourna vers ses deux compagnons qui, en silence, avaient observé le meurtre.
— Il a sa récompense, commenta-t-il d’un ton sec. Et maintenant, enterrez-le avec les autres.
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— Mon frère, la duchesse était dans une rage folle et sa langue était affilée comme un rasoir. Elle et son mari, Richard d’York, ne cessaient de se quereller et ses colères ne faisaient qu’empirer avec l’âge. Après la mort de son époux sur le champ de bataille de Wakefield, la duchesse Cecily nous donnait des coups de canne ou nous insultait. Seul son favori, son fils aîné, Édouard, celui qui est maintenant roi, parvenait à la calmer. Elle rêvait que son fils bien-aimé épouse une princesse d’une haute famille étrangère, que ce soit de France, de Castille ou d’un autre royaume.
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Frère Cuthbert se retourna et revint vers Raoul Bisset, autrefois portier chez la duchesse Cecily d’York. Il sourit et effleura la dague dissimulée sous sa robe. Il examina attentivement le portier. Il était maintenant sûr que ce petit vieillard grassouillet n’était ni un espion ni une menace ; Bisset avait juste un besoin désespéré d’argent et était prêt à vendre les inestimables informations qu’il gardait précieusement depuis des années.
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Frère Cuthbert regardait par l’étroite fenêtre en ogive de la petite chancellerie au second étage du presbytère : cette demeure délabrée jouxtait l’ancienne église presque en ruine de St Vedast, sur le grand terrain vague appelé les Moorfields au-delà des murailles nord de Londres. Il commençait à faire moins sombre. Il avait accompli sa tâche ; il était alors temps d’en finir.
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Colebrooke détourna ses yeux larmoyants.
- Sir Ralph était quelqu'un de bizarre, laissa-t-il échapper à voix basse. Parfois, je crois que son âme était hantée par des démons.
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