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3.38/5 (sur 8 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Laghouat, Algérie , le 20/02/1860
Mort(e) à : Hossegor , le 29/12/1918
Biographie :

Paul Margueritte est un écrivain français, frère de Victor Margueritte, également écrivain.

Ses deux filles, également romancières, écrivirent sous le nom de Lucie Paul-Margueritte (1886-1955) et d'Ève Paul-Margueritte (1885-1971).

Fils d'un général tombé à Sedan en 1870, Paul Margueritte suit des études secondaires au Prytanée militaire de La Flèche, mais il renonce à la carrière militaire et travaille dans l'administration publique.

De 1896 à 1908, il collabore avec son frère Victor ; ils entament ensemble un vaste roman sur la guerre de 1870, Une époque (1898-1904), en quatre parties (Le Désastre, Les Tronçons du glaive, Les Braves Gens, La Commune).

Ensemble, ils écrivent encore Poum (1897) et Zette (1903), qui sont des livres pour enfants.

Il s'engage avec son frère dans la lutte pour l'égalité et le droit des femmes. Il publie notamment à ce sujet Adam, Ève et Brid'oison.

Adepte du naturalisme, il publie différents romans de ce genre : Tous Quatre, La Confession posthume, Pascal Géfosse ou encore Jours d'épreuves.

Après 1908, Paul Margueritte publie L'Embusqué (1916) et Jouir (1918).

Il figure parmi l'un des dix membres de l'Académie Goncourt.
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Source : Wikipédia
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« Toutes les pensées et maximes qui ont quelque valeur sont fortement pessimistes. Quand on étudie ses semblables et soi-même avec quelque sincérité, on en rapporte rarement des observations avantageuses. » Henry Maret (1837-1917) « […] L'art des maximes est vieux comme l'homme. de tout temps […], l'homme aima ces formules, concises, abstraites peu ou prou, dans lesquelles il porte un jugement sur lui-même, sur ses semblables ou sur le monde. […] […] les Français, parmi les autres peuples, se sont signalés dès le XVIe siècle, par un goût très prononcé pour cette manière spéciale de s'exprimer qui, par ailleurs, trouvait sa formule naturelle dans les proverbes, manifestation générale de la pensée humaine qui est de toutes les époques, de tous les climats, de toutes les races. […] la profondeur, l'originalité De La Rochefoucauld, de Pascal ou… de l'Ecclésiaste ne seront vraisemblablement jamais dépassés ni même égalées. Mais, ce que ces penseurs de génie ont dit autrefois peut-être redit sous une forme nouvelle, à la mesure du temps présent. […] […] nous avons recueilli une grande quantité d'ouvrages de maximes, nous les avons lus attentivement et sans parti-pris et nous avons constaté […] qu'il en était très peu qui fussent absolument médiocres. Pas un où le lecteur ne pût découvrir une valeur, une note sérieuse, quelque observation typique. Pas un, surtout, qui ne décelât de la sincérité et quelque sensibilité. […] Près des héros, dans leur ombre parfois, se pressent des hommes qui les valent, qui valent mieux, souvent, et qui, cependant, par quelque défaut de caractère ou, simplement, par quelque cruauté des événements, demeurent voués aux seconds rôles. Philosophes par goût naturel ou par dépit, joyeux ou bien amers selon leur tempérament, ils se consolent de ne point agir en pensant ou en jouant au penseur : ainsi sont nées, naissent et naîtront encore bien des maximes ! [...] « L'homme est toujours le même ! » Tant qu'il sera nécessaire de proclamer cet axiome, le genre des maximes ne sera pas épuisé ! [...] » 0:00 - Remy de Gourmont 0:15 - Courteline 0:26 - Jules Laforgue 0:52 - Albert Guinon 1:08 - Louis Dumur 1:21 - Paul Brulat 1:34 - Princesse Karadja 1:44 - Aurel 1:54 - Georges Faillet 2:05 - Marcel-Lenoir 2:14 - Jeanne Landre 2:29 - Natalie Clifford Barney 2:42 - Charles Régismanset 2:51 - Étienne Rey 3:01 - Albert de Bersaucourt 3:10 - Henry Asselin 3:23 - Alain Chauvilliers 3:33 - Jean Ythier 3:45 - Lucie Paul-Margueritte 3:54 - Jeanne Broussan-Gaubert 4:12 - Pierre Aguétant 4:33 - Générique Images d'illustration : Remy de Gourmont : https://leseditionsdeparis.com/collection/litterature/le-chateau-singulier-et-autres-textes-rares Georges Moinaux, dit Courteline : https://www.edition-originale.com/fr/litterature/envois-autographes-dauteurs-manuscrits/courteline-photographie-originale-dedicacee-de-1925-60004 Jules Laforgue : https://www.babelio.com/auteur/Jules-Laforgue/2537/photos Albert Guinon : https://www.abebooks.com/LILLUSTRATION-SUPPLEMENT-3119-SAMEDI-DECEMBRE-1902/30869087159/bd#&gid=1&pid=1 Louis Dumur : https://www.tdg.ch/societe/histoire/geneve-redecouvre-louis-dumur/story/25740549 Paul Brulat : https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Brulat#/media/Fichier:Paul_Brulat,_1918.jpg Princesse Mary Louise Smith Karadja : https://sv.wikipedia.org/wiki/Mary_Karadja#/media/Fil:Princesse_karadja_1899.png Aurélie Octavie Gabrielle Antoinette de Faucamberge, dit Aurel : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/35/Aurel_writer_photo.png Georges Faillet : https://www.youtube.com/watch?v=J2IrgM3yyms Jules Oury, dit Marcel-Lenoir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcel-Lenoir#/media/Fichier:Mrs._Julian_

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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Car enfin, cette jalousie que j'éprouve envers ma belle-fille, je n'ai jamais éprouvé la même pour mon gendre. A quoi peut tenir ce bizarre sentiment, qui vient du plus profond de nous, nous fait haïr dans la femme de notre fils une rivale, subir dans le mari de notre fille le ferme compagnon qui la prend en tutelle, qui sera son guide, son soutien ; est-ce donc par habitude d'abdiquer toujours devant l'homme, devant son pouvoir et ses responsabilités ? Au théâtre et dans le roman, c'est de la belle-mère tracassant son gendre qu'on rit, personnage de vaudeville ; on a osé moins toucher à la belle-mère de la bru car on la sent fragile.
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Au sortir de la salle, devant l’ascenseur manœuvré par un groom à veste écarlate, Margot, pâle de désir et avec une expression presque tragique, poussa Soriaud à l’improviste, lui dit à l’oreille, d’une haleine chaude qui le grisa :
– Il faut que je vous parle !
Déjà d’une aspiration montante, la cage vitrée dépassait les paliers : un déclic, il fallut que Margot saisit la main de Soriaud, l’attirât, le guidât dans le couloir. Ils pénétrèrent dans une chambre tendue de soie vert-amande, avec des fauteuils et des bergères en velours du même ton. Le lit avait sa couverture relevée, les draps écartés, les oreillers blancs à découvert. Une impalpable chemise de linon chair semblait, au travers de l’édredon de soie piquée, une forme humaine étendue.
Soriaud, pris au piège, recula.
– Que me voulez-vous ? demanda-t-il d’une voix rauque.
Elle était debout, contre lui; ses yeux paraissaient immenses, et l’expression de volupté de sa bouche lui donnait une envie farouche de la mordre et de la déchirer.
Avec colère, il répéta :
– Pourquoi m’avez-vous attiré ici ?
Elle ne répondit pas, appuya une main sur son épaule, de l’autre, retira prestement ses petits souliers roses et les jeta à l’autre bout de la chambre avec une gaminerie lascive; puis elle dégrafa sa robe :
– Aidez-moi, dit-elle.
Son sourire était caressant et son regard volontaire. Il l’aida, et quand le fourreau rose et la tunique bleuâtre s’affaissèrent à ses pieds, elle émergea, blanche, dans une combinaison de mousseline de soie si transparente que rien d’elle ne pouvait s’ignorer; elle lui mit ses bras nus autour du cou; du noir de ses aisselles jaillit une douce âcreté de fourrure. Ce fut, pour Soriaud le signe et l’odeur de la bête : il avait devant lui la tentatrice perverse, la fille de Sodome et Gomorrhe, l’éternelle courtisane créée pour la malédiction de l’homme.
– Viens, murmura-t-elle, viens ! en s’efforçant de l’entraîner vers le lit.
Il la repoussa, dans un sursaut, comme un homme dégrisé devant l’abîme qui l’attire. Et soudain, furieux, il s’efforçait de repousser ce visage qu’elle collait au sien, ces seins qu’elle écrasait contre sa poitrine, ces jambes dont l’étau étreignait une des siennes.
– Chienne ! cria-t-il… Chienne !
Et la dénouant de lui par un effort désespéré, il abattit son poing, révulsé d’horreur contre sa sauvagerie et y trouvant le délire de la frapper encore. Chancelante, elle tomba sur les genoux et se cramponna plus éperdument à lui :
– Oui, oui, injurie-moi, frappe-moi ! Mais reste ! Tout ce que tu me diras, je le sais… Qu’est-ce que ça fait ?… Appelle-moi catin, traîne-moi par les cheveux, j’accepte tout de toi parce que je te veux et je t’aurai !…
– Vous me faites horreur, murmura-t-il, lâchez-moi !…
– Tu ne sais pas l’ivresse que je puis te donner… Des hommes ont défailli dans mes bras… Tu m’aimeras tant ensuite que c’est toi qui ne voudra plus partir.
– Lâchez-moi, ou je vous étrangle !
Elle vit se crisper ses mains en tenailles, alors seulement elle comprit qu’elle ne lui appartiendrait pas; d’une poussée rude, elle s’affaissa, comme une loque, et se mit à sangloter :
– Oh ! Mon dieu ! Mon Dieu ! Qu’est-ce que je vous ai fait ?… Pourquoi êtes-vous si méchant ? Pourquoi ne voulez-vous pas de moi ?
Il pressentit qu’à sa sincérité pouvait se mêler quelque ivresse; elle avait déjà vidé, tout-à-l’heure, plusieurs coupes d’Anjou mousseux. Il lui jeta un regard où irradiaient son mépris, sa pitié, sa rancune du péché auquel elle l’avait induit. Avant que, bondissant vers lui, elle n’eût pu le ressaisir, fuyant la tentation affreuse contre laquelle il se débattait – la tuer ou la posséder ? -, il ouvrait la porte, donnait un tour de clef et s’éloignait sans vouloir l’entendre qui l’implorait.
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"Non, pensait Albert, non, ce n’est pas la vie heureuse, le bonheur, l’indépendance, la richesse auxquels j’ai droit ! " Et au lieu de se dire qu’il ne tenait qu’à lui de travailler de toutes ses forces afin de se créer plus tard une situation conforme à ses goûts, il préférait s’en prendre à l’injustice des choses et à la mauvaise volonté des gens, personnifiées l’une et l’autre, à ses yeux, dans la résistance douce et entêtée que sa mère était bien forcée, parfois, d’opposer à ses caprices d’enfant gâté.
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Quel aveuglant magicien que la passion, qui jette l'un vers l'autre deux êtres convaincus de leur bonheur futur et réveillés, le lendemain, ennemis mortels, sans un goût, une idée, un sentiment communs !
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Rien n'échappe à mon œil unique qui m'est cher.
Je l'ai vue ; oui, par Pan ! je l'ai bien vue ! et même
— Le sage, s'il le veut, triomphe de sa chair —
Je me détourne et dis : c'est une autre que j'aime.

Alors, elle devient furieuse ! Les yeux
Fixés sur l'antre et les troupeaux, elle s'emporte.
Se dessèche, et jalouse elle atteste les dieux !
Vienne son messager, je lui ferme ma porte !
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TROUVER LE MOT…


 Trouver le mot, le centre, ce autour de quoi s’ordonne toute vie, le plus intime comme le plus intérieur, le rayonnant comme la nuit si noire, l’abîme qui dérange et convulse, la beauté continue mais ultime, une symphonie affûtée aux grands cristaux du temps, et qui dépose enfin, telle la mer sur le sable, le galet poli, mille fois nettoyé, de sa vérité.
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De sa première maîtresse à sa dernière, sa conception acharnée du désir, l’avait réduit de jour en jour, au dessèchement de l’âme et à la recherche de plus en plus âpre de la jouissance pour la jouissance ; il avait anesthésié peu à peu ses facultés d’aimer, et s’était enfoncé dans la matière comme le porc dans sa fange.
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Devenir acteur! Qui sait même si un jour, au Théâtre-
Français, desservant du temple où je ne pénètre qu'avec
émoi... Braver les idées reçues, la morale officielle, me
déclasser pour m'imposer plus tard comme un de
ces grands artistes devant qui les préjugés fléchissent,
un Mounet-Sully, un Coquelin!...
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