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Critiques de Peter Watts (144)
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Au-delà du gouffre

Avec Peter Watts votre imaginaire va être mis à rude épreuve. Ne comptez pas qu'il vous apporte des situations toutes faites ou vous n'avez plus qu'à les lire dans un mielleux tendrement fantastique, l'esprit déjà tourné vers votre belle en nuisette ou votre beau les pectoraux finement musclés. Que nenni ! Avec cet auteur va falloir un mettre un coup, et même un bon coup, si j'ose m'exprimer ainsi. Nous sommes avertis dans les pages d'ouverture : l'intéressant avec Peter Watts c'est la relecture. C'est vrai qu'au premier coup d'œil le lire ce n'est pas évident, certains passages doivent être lus deux ou trois fois, p'têt même plus. Mais lorsque vous arriverez à pénétrer cet univers, alors là c'est du grand art ... du très grand art. On touche les sommets. En route pour de nouvelles dimensions !

Un recueil de nouvelles très courtes mais très denses mais surtout très bien construites. Gare à vous si vous si vous ratez une ligne, vous pourriez très vite vous faire éjecter. Tous vos neurones doivent être tendus dans un seul but : être dans l'instant présent pour écouter les mondes qui vous entourent.

Dire que lors de l'opération "masse critique de Babelio" de novembre je l'ai cliqué au hasard. Pouvez-pas mieux faire les choses. Lorsque je suis rentré du boulot, je l'ai déballé et parcouru les premières lignes, tout de suite j'ai été happé par cette écriture si singulière, n'attendant plus que l'heure d'aller lire.

Mais le plus intéressant c'est de relire certains de ces bijoux, vous y trouverez de nouvelles choses savamment cachées. Je ne doute pas que pour en découvrir toutes les subtilités il faille les lire encore et encore.

A réserver aux amateurs du genre. Si vous voulez vous rendre compte de la qualité d'écriture taper sur votre moteur de recherche préféré le titre du bouquin et l'auteur. Sur le site de Bélial' une nouvelle est disponible en lecture.

Merci aux éditions Bélial' et Quarante-deux pour ce super cadeau.

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Au-delà du gouffre

Au-delà du gouffre, tient-il sa promesse ou nous laisse-t-il y tomber dedans?



Ce recueil de nouvelles est découpé en 5 parties, chacune abordant une thématique bien distincte. Les textes ne sont pas tous inédits, cependant c’est le cas pour l’essentiel. Trois nouvelles ont été primées, dont L’Ile prix Hugo 2010, rien que cela!



Jetons nous à l’eau!



Le tout est suivi de deux postfaces qu’il faut absolument lire.



Watts est souvent associé a des récits sombres, voici un recueil apte à délivrer une autre forme d’image. Les univers sont âpres, exigeants et sans miséricorde, ils forgent des êtres en mesure d’y faire face. Il y a de l’admiration et de l’amour chez notre auteur, pour ces créatures parfois petites mais surtout grandes dans l’adversité. Chaque nouvelle en est la preuve, en explorant les multiples facettes qui nous composent ou nous composeront.



Recueil de belle facture, il fait un grand honneur à la hard-sf par le panache, l’émotion, la créativité et la plume toute en sensibilité de l’auteur. Il faut souligner le travail d’agencement, car chaque section garde une cohérence interne agréable. Ainsi, la lecture achevée, nous gardons à l’esprit une impression de justesse et d’harmonie. C’est la première fois que je vais l’écrire : ma lecture fut vertigineuse.



Félicitations aux traducteurs, la lecture est très fluide.



Critique BIEN plus complète sur mon blog
Lien : https://albdoblog.wordpress...
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Au-delà du gouffre

Peter Watts est-il le Nietzsche de la science-fiction ? L'auteur qui nous force à regarder en face la réalité de la nature humaine : un automate biologique doué de conscience mais dénué de libre arbitre ?



C'est bien ce qu'il me semble à la lecture de ces quelques nouvelles, toujours très intéressantes, mais pas franchement optimistes. Comme toujours avec Watts, la prose est dense et de nombreux passages requièrent plusieurs lectures. Chaque nouvelle mérite d'être suivie d'une période de réflexion. Bref, pas vraiment un livre pour la plage, mais on s'y attendait.



De toutes ces nouvelles, ma préférée est la première. Parce que The Thing, de Carpenter, est l'un de mes films préférés. Watts relate les événements du point de vue de la Chose, et c'est passionnant (et plutôt drôle par moment). En plus, on y gagne des explications sur certains points obscurs du film. Le titre de cette nouvelle ? « Les Choses » bien entendu !
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L'Île

Parue initialement dans la revue Bifrost n.61, prix Hugo 2010 de la catégorie nouvelle. Elle est désormais au sommaire du recueil Au-delà du gouffre qui vient de paraitre au Bélial.

Texte en téléchargement gratuit tout au long du mois de novembre ici (https://www.belial.fr/blog/l-ile).



Trois ouvriers à bord d’un engin construisent une autoroute. Le chantier aborde un tronçon où vit une espèce protégée. Que faire en l’absence du chef de chantier, continuer l’avancée des travaux, s’arrêter ou dévier du projet initial ?

Bon, c’est un peu plus compliqué en fait, lisez le résumé de l’éditeur.



Sur une trame somme toute classique, Peter Watts réussit magnifiquement à nous parler de l’humain et son évolution, de l’altérité et de la préservation de la vie. Il nous confronte aussi à l’interculturel. Comment comprendre l’autre alors que nous n’avons aucune connaissance de ce dernier, comment interpréter les signes reçus et outrepasser l’anthropomorphisme.



Un texte Hard-SF, il y sera question d’IA, de corsec, d’éons, ... Malgré tout ce verbiage scientifique, les réflexions de l’auteur sont compréhensibles pour le non connaisseur, même si certaines nuances nous resteront inconnues. J’ai été agréablement surpris par la poésie scientifique qui s’en dégage. Des notes d’humour parsèment l’ensemble.

Une fin renversante et assez sombre.



Les idées développées me disent de me procurer le recueil Au-delà du gouffre, la Hard-SF tempère mon enthousiasme.

A voir.

Pour ceux qui ont des doutes, aller lire l’excellente critique d’Apophis sur le livre.
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Au-delà du gouffre

Le livre de SF de l'année, avec L'homme qui mit fin à l'histoire de Ken Liu



Pour reprendre un gimmick cher à l’auteur, nul besoin de champ magnétique modulé pour me persuader que Peter Watts est le dieu de la Hard SF, ce recueil suffira largement. Plus accessibles que ses romans, ces nouvelles, pour l’écrasante majorité d’une qualité allant de vraiment bonne à excellente, sont vraiment à lire par tout amateur de SF. En effet, elles effectuent avec brio cet alliage rarissime entre sense of wonder et profonde réflexion. Cette dernière s’articule autour de grands thèmes récurrents, le principal étant l’illusion du libre-arbitre, la pensée consciente (prétendument) rationnelle n’étant en fait qu’une justification a posteriori de processus inconscients issus des parties les plus anciennes et les plus primitives du cerveau humain, eux-mêmes n’étant que le fruit de phénomènes chimiques et électriques précisément déterminés par les lois de la physique. C’est un thème récurrent chez Watts, qui évacue d’ailleurs complètement la conscience du jeu dans son roman le plus célèbre, Vision aveugle.



Une autre thématique récurrente de ces textes est une charge répétée et sans merci contre l’irrationnel, la religion, les pseudo-sciences. C’est d’ailleurs le sujet d’une des parties du recueil (les nouvelles sont groupées par thématique commune). Les autres comprennent des textes sans lien entre eux ou avec les autres / les romans de Watts, trois nouvelles suivant le parcours d’un vaisseau tisseur d’un réseau de portes spatiales dans un futur inimaginablement lointain, un prélude à Échopraxie, ainsi que deux textes se passant dans l’univers de Rifteurs (dont un repris dans Starfish).



Toujours intelligentes, toujours pertinentes, invariablement compréhensibles si on se donne la peine de faire un petit effort, vertigineuses dans leur fond et / ou leur forme (les deux, le plus souvent), ces nouvelles sont un incontournable pour tout amateur de (Hard)SF qui se respecte. Elles sont aussi une très bonne porte d’entrée dans l’univers de Watts, sans doute plus accessibles, pour un premier contact, que Vision aveugle (qui est, cependant, j’ose le dire, sans doute le plus grand roman de Hard SF jamais écrit).



Malgré cette qualité, et malgré les dénégations de Watts en personne à ce sujet dans la postface, l’univers développé par l’auteur canadien est extrêmement noir, dystopique (du moins, et j’insiste là-dessus, c’est comme ça que le lecteur lambda le ressentira), ce qui fait que l’ambiance ne plaira pas à tout le monde (c’est particulièrement sensible dans la partie Starfish de l’ouvrage). Mais moi, j’ai adoré, c’est à mon sens la plus brillante antithèse possible aux niaiseries du dystopique Young adult.



Vous trouverez la version complète de cette critique, avec un résumé et une analyse de chacune des seize nouvelles, sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.word..
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Utopiales 2010

Comme pour Utopiales 2009, mon avis est très partagé. Il y a du bon et du ... moins bon :-) Certains textes m’ont beaucoup plus (Shepard, par exemple) et d’autres m’ont déçu (Niogret par exemple). C’est ce genre de situation qui me fait toujours hésiter à acheter des anthologies ou des revues dans lesquelles j’ai l’opportunité de découvrir des écrivains qui m’étaient inconnus jusque là. Il y a tellement de livres que je n’ai pas encore lus d’écrivains que je connais et avec qui je suis certain d’êtres satisfait.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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Rifteurs, tome 1 : Starfish

Un roman qui commençait plutôt bien, au vu en tout cas du résumé.

Malheureusement je n'ai pas accroché et ai abandonné en plein milieu...

En cause ? Pas l'histoire ni le suspense, mais plutôt le style de narration de l'auteur et l'atmosphère oppressante. Trop pour moi il faut croire !

Au final, pas un mauvais bouquin, mais juste pas pour moi !
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Vision aveugle, tome 1 : Vision aveugle

«La Terre a été prise en photo depuis l’espace. Les mystérieux visiteurs sont-ils sur cet artefact découvert dans notre système solaire? Le vaisseau Thésée par en mission. A son bord, cinq membres d’équipage recrutés avec soin : une linguiste aux personnalités multiples, un biologiste qui s’interface aux machines, un observateur, Siri Keeton (...). Leur commandant est lui aussi un homme étrange : un homo vampiris.»









Ainsi se présente le quatrième de couverture.





La Terre a été prise en photo. Toute sa surface. Un instantané. Une fois le signal détecté et la source d'émission localisée, les terriens envoient une mission spatiale pour prendre un premier contact avec cette espèce extra-terrestre. L’équipage - composé d'un vampire commandant de bord, d'humains technologiquement modifiés et d'un observateur - a toutes les compétences pour remplir sa mission : identifier ami ou ennemi, puis suivant le cas prendre l’initiative du contact ou les mesures nécessaires.





La première partie du roman s’attache à décrire les circonstances de leur voyage au sein du système solaire, à travers le «récit» de l’observateur, un homme dénoué d'empathie mais qui est un expert de la synthèse et du compte rendu. Cette particularité acquise suite à un accident (lésion cérébrale) lui donne la faculté de pouvoir interpréter n’importe quelle situation.





Ensuite, l’action se concentre sur la découverte de l’artefact et de son exploration, plutôt périlleuse, par l’équipage provenant de la Terre, mais également celle plus subtile des aliens. Bien entendu, la rencontre «s’emballe»












Jusqu’alors, je n’avais jamais lu une ligne de Peter Watts, mais
 un vampire dans un vaisseaux spatial.... Comment y résister?





Le premier contact a été... épineux, ardu, une épreuve en soi. 
Le style était différent, avec de nombreux flash-backs, et durant les premières pages, je ne savais pas si j'aimais réellement ce bouquin ou si j'allais le laisser tomber tant la lecture était inhabituelle. Puis, on finit par se familiariser avec l'auteur et son histoire.





D’ailleurs, elle est assez classique au niveau de sa construction : après la première phase d’ exposition des différents personnages, l’auteur nous délivre le «choc culturel» attendu entre les «humains» et les ET à un rythme enlevé; avec la question que l’on se pose d’un bout à l’autre : arriveront-ils à communiquer?









«Les individus dotés d'une « vision aveugle », due à une lésion cérébrale, déduisent correctement les caractéristiques visuelles d'objets qu'ils ne peuvent pas voir consciemment. Cette « vision intuitive » est parfois plus performante que la vision normale.» Dixit le dico.









La compréhension dans son sens large - de soi, de l’autre ou de son environnement - est l’essence de ce roman. Finalement, c’est à travers «l’épreuve initiatique» de Sirri Keaton que nous découvrons le point de vue que nous propose Peter Watts. Cet observateur - dénoué d’empathie - va devoir faire face aux difficultés, et trouver des ressources autres que sa froide intelligence pour finalement comprendre la nature des aliens, ce que seront incapable d’effectuer d’autres membres de l’équipage. Mais, chut, le reste, il vaut largement mieux le découvrir avec les mots de l’auteur qu’avec une plume quelconque. 
Vision Aveugle est un roman sombre, ambitieux et qui ne prend pas le lecteur pour un imbécile.

 Bref, j'ai vraiment adoré, mais je comprends que l'on puisse être rebuté devant une difficulté initiale.
Lien : http://lmauget.wix.com/albed..
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Vision aveugle, tome 2 : Échopraxie

J’ai bien peur d’être d’accord avec l’auteur…



… lorsqu’il prédit, dans la postface, que Echopraxie va être sa plus grosse gamelle depuis son roman Béhémoth, surtout en comparaison de l’amour dont bénéficie Vision Aveugle (roman précédent se déroulant dans le même univers qu’ Echopraxie). Il fait cette prédiction parce qu’il pense qu’il va demander au lecteur une suspension d’incrédulité un peu trop grosse pour lui (religion et hard SF, déjà…), mais, tout en ne faisant pas l’erreur d’écarter tout à fait cette hypothèse, je pense que Echopraxie va se planter pour deux raisons beaucoup plus terre-à-terre :



- La comparaison avec Vision Aveugle.



- Le fait que les thèmes et l’intrigue sont beaucoup trop obscurs.

Développons :



Echopraxie se déroule dans le même univers que Vision Aveugle. Attention toutefois, il n’en constitue pas une suite au sens strict. Si vous vous attendez à trouver les réponses laissées en suspens par la fin de Vision Aveugle (le sort de Siri, les extraterrestres), vous risquez d’être déçu. Car soit ces réponses ne sont pas du tout là, soit, s’il y en a, elles sont tellement confuses qu’alors que je viens d’achever le roman, je ne suis toujours pas certain d’avoir tout compris. Les événements d’Echopraxie se déroulent donc plus ou moins en parallèle, pas dans une stricte continuité. Pour autant, il me paraît extrêmement difficile de le lire sans avoir lu Vision Aveugle, car l’auteur ne s’embarrasse pas vraiment, comme dans ce dernier, à nous donner toutes les clefs permettant de décoder son univers. En plus, il y a des tas de références au Thésée que vous risquez de ne pas saisir sinon.



Et tout le problème est là en fait : personnellement, j’ai relu Vision Aveugle juste avant, et on ne peut qu’être ébloui par ce roman, tellement qu’en comparaison, Echopraxie paraît trois catégories en-dessous. Vision Aveugle, c’est un surf sur des théories ou des concepts à la pointe de la science, à la Greg Egan mais en beaucoup plus accessible. Et sans les défauts qu’on trouve chez ce dernier : ici, les personnages sont très puissants, et il y a une vraie intrigue, la théorie scientifique et son explication ne phagocytent pas le reste. Ou chez Stross d’ailleurs : il y a du vocabulaire scientifique de pointe, mais nul n’a le sentiment de s’étouffer avec. Vision Aveugle, c’est de la hard-SF (tendance biopunk et Transhumaniste) en état de grâce : thème très original et très puissant, clarté du thème et de l’intrigue remarquables, personnages très fouillés, assemblage de genres osé mais parfaitement réussi (vampires et hard-SF, fallait oser…), extraterrestres extrêmement originaux, univers au bord de la Singularité (technologique / Vingienne) remarquablement fouillé et crédible (et original, en plus), etc. Bref, un des incontournables de la Hard-SF, même si ce roman n’est pas facile (l’auteur ne vous prend pas pour des demeurés incapables de faire l’effort de comprendre une idée ou théorie un peu pointue).



Echopraxie n’a que peu des qualités de son illustre prédécesseur : les grands thèmes du roman ne sont pas aussi mis en avant avec clarté que dans Vision Aveugle (il faut absolument lire la postface, c’est mon conseil) et l’intrigue m’a parue particulièrement confuse (je n’ai pas compris grand-chose à la fin, ni sur les origines de Portia et la façon dont elle est arrivée là où elle est, ni sur cette histoire d’anges d’astéroïdes ou sur le pourquoi de l’expédition des Bicaméraux sur Icare). Certes, l’univers devient encore plus détaillé et fouillé, mais j’ai trouvé que l’auteur avait cédé à des facilités scénaristiques qui me dérangent beaucoup : en gros, tout le début sert à recréer le huis-clos dans un vaisseau spatial de Vision Aveugle, mais avec des personnages différents bien entendu. Et à recréer le « les vampires me foutent la trouille et mènent la danse » de ce premier roman. En gros, j’ai constamment eu l’impression que l’auteur lançait en l’air une dizaine de bouts d’intrigue ou de concepts, tels des boules de jonglage, pour n’en rattraper que 2 ou 3 au final.

Mais bon apparemment, l’auteur a traversé une sale période dans sa vie, ceci expliquant peut-être cela.



Pour autant, tout n’est pas à jeter. Les zombis, le hack de conscience (dans la lignée de la réflexion sur la conscience de Vision Aveugle) sont remarquables. L’idée de l’univers comme programme informatique n’est pas nouvelle, mais la place de Dieu là-dedans, en revanche… chapeau. (ici aussi, la lecture de la postface est un vrai plus).



En conclusion



En lui-même, un bon roman de hard-SF, même si les thèmes centraux et l’intrigue sont assez confus ou pas assez clairement mis en avant (du moins c’est mon ressenti). En revanche, si vous vous attendez à une suite de Vision Aveugle répondant à certaines questions laissées en plan par celui-ci, vous ne pouvez qu’être déçu. Et sur un plan général, Echopraxie ne se hisse pas aux hauteurs vertigineuses de son illustre prédécesseur. Pour autant, le roman reste habité par une vision du futur aux environs immédiats de la singularité impressionnante, et reste d’une qualité supérieure à celle de 99 % de ses concurrents. Et il est rempli d’idées allant d’originales à époustouflantes. Sans compter que si vous voulez voir de la religion, des vampires et des zombis crédibles et dans un contexte Hard-SF, vous allez avoir du mal à trouver ça ailleurs.
Lien : https://lecultedapophis.word..
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Rifteurs, tome 1 : Starfish

Premier tome de la trilogie des Rifteurs, mais pouvant se lire indépendamment, Starfish nous plonge dans un huis-clos sous-marin entouré de personnages tous plus barrés les uns que les autres, baignant dans une atmosphère pesante, étouffante et glaciale.

Biologiste marin de profession, le canadien Peter Watts dessine un environnement totalement crédible et les fosses abyssales dans lesquelles évoluent les personnages deviendront aussi fascinantes qu'effrayantes.

De nombreuses thématiques liées à la science sont abordées et Starfish causera, entre autres, biologie sous-marine, tectonique des plaques, gels intelligents et effets Ganzfield, sans qu'on sache toutefois où tout cela va nous mener. En effet, avant tout centré sur la psychologie des personnages, le roman est majoritairement constitué de tranches de vie diverses, pouvant paraître assez décousues au début mais finissant par se rattacher de manière cohérente à l'intrigue dans le dernier tiers du bouquin.



Sans pour autant être aussi bon que je l'espérais, la faute aux petits soucis de construction, Starfish reste un roman passionnant valant surtout le coup pour son atmosphère absolument écrasante et enivrante, quasiment tangible.



Starfish est suivi par Rifteurs et βéhémoth.
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Rifteurs, tome 1 : Starfish

Un très bon moment de hard science !



Un excellent premier roman ! ( antérieur à vision aveugle donc ... )

Un texte aux nombreuses qualités .. :



P Watts exploite à fond ses connaissances de biochimie marine et il les restitues au lecteur de façon excessivement digeste ..

Nous sommes transportés dans cet environnement de hautes pressions ( hautes pressions au sens propre comme au figuré )..

Stress ... claustrophobie .. milieu confiné .. obscurité ... paranoïa ( justifiée souvent )

Les employés qui travaillent dans les grands fonds ont un profil psychologique particulier ( dont l'examen est un des réels point fort du roman ) qui fait d'eux des cobayes aux modifications physiologiques très poussées ..



Ce côté post-humains fouillés est un des points forts de ce roman comme de l'auteur en général ..

En effet si les post-humains sont légions en SF :

Il est rare que l'on partage à ce point leur intimité psychique et leurs façons de percevoir leurs réalités ainsi que leurs décalages et processus d'adaptation ..



La surface du globe est par ailleurs dans état assez pitoyable :

Une société sinistrée ( réfugiés .. clivages sociaux .. crashs technologiques ... rivalités géopolitiques assez intenses ... ) ...

De plus la fin est un superbe accelerando aussi dramatique que spectaculaire et ironique ...



Au détour des vicissitudes de l'intrigue principale il y une foule de sous thématiques aussi surprenantes que intéressantes ( biologie - intelligence artificielle ( là vraiment c'est assez fort )) ..



Personnellement :

j'ai adoré ce style narratif intense et très introspectif ainsi que cet environnement saturé de stress .. ( qui peut étouffer certains j'en conviens mais j'adore )

Les fonds abyssaux sont réellement une autre planète ....



Un auteur a suivre .

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Vision aveugle, tome 1 : Vision aveugle

Un contact extra-terrestre radicalement « autre » pour mieux spéculer sur l’humanité et la conscience de soi.



Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/10/28/note-de-lecture-vision-aveugle-peter-watts/


Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Rifteurs, tome 3 : Béhémoth

À l'issue du précédent opus, « Rifteurs », nous avions laissé une Lenie Clarke passablement remontée contre les corpos, responsables de sa transformation. Dans sa quête de vengeance, elle avait sillonné le continent, provoquant sur son passage la mort de millions d'êtres humains, victimes du virus Béhémoth, dont elle était porteuse. Surnommée la Madone du désastre, Clarke avait fini par retrouver la trace, au fond de l'océan, d'un complexe dans lequel se terraient des corpos privilégiés.

À l'entame de ce troisième et dernier tome, cinq ans se sont écoulés. Les corpos et les rifteurs ont signé un pacte de non-agression réciproque, mais les tensions et les soupçons persistent. Clarke, rattrapée par la culpabilité de ses actes, essaie de préserver la paix entre les survivants des abysses. Mais la tâche s'avère nettement plus compliquée lorsque l'on découvre le virus Béhémoth aux fonds des eaux... Un Béhémoth génétiquement modifié, qui met en péril les survivants. Clarket et Ken n'ont d'autre choix que celui de remonter à la surface et de tenter de sauver ce qui peut encore l'être.

Biotechnologies, intelligence des réseaux et bidouillages génétiques sont les maîtres mots de cette série et le troisième tome ne déroge pas à la règle.

Les notions sont ardues, le propos parfois rudes, mais l'aventure se teinte ici de beaucoup plus d'humanité, avec la forte thématique de la culpabilité.

Bref, on en vient presque à apprécier ces pervers sociopathes, et à espérer qu'ils s'en sortent malgré tout !

Un roman d’anticipation scientifique parfois obscur et pessimiste, mais qui, malgré sa noirceur, donne un brin d'espoir en l'être humain et en la possibilité d'une seconde chance.
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Rifteurs, tome 2 : Rifteurs

Nous quittons les eaux profondes pour la terre ferme dans ce deuxième tome, mais cela n'enlève rien à la qualité du récit, bien au contraire, je l'ai trouvé meilleur. Pendant 400 pages de course poursuite, on alterne avec différents personnages, Lenie, Perreault, Lubin etc... puis on découvre petit à petit le réel but de cette traque.

Le style de l'auteur est vraiment très appréciable, que ce soit dans le côté hard science, qui décrit assez ce que j'étudie ou le développement de ses personnages, toujours atypiques, avec une personnalité vraiment particulière (mon dieu, cette Lenie Clarke!). J'ai aussi beaucoup aimé les parties sur le « Maelström » , pas toujours évident à tout bien interpréter, mais l'idée de son évolution presque biologique est vraiment original, j'ai eu quelquefois l'impression de plonger dans la 'matrice '.

Malgré ces points positifs, certaines parties sont plus difficiles à comprendre, ne voyant pas trop où l'auteur voulait nous emmener, cette sensation de rester dans la flou, de ne pas tout cerner m'a un peu déranger.

Heureusement que la fin nous apporte des réponses sur la plupart des questions que l'on se pose au court du récit (et aussi du tome 1).

Bref, une lecture qui aurait pu être parfaite mais qui reste néanmoins très bien menée et très plaisante.
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Rifteurs, tome 1 : Starfish

Le début de ce livre est un peu difficile à mettre en place : les personnages, le milieu, l'atmosphère, mais ça ne dure pas longtemps, ensuite, ça se lit vite.

J'ai beaucoup aimé les personnages, qui sont vraiment atypiques, avec des caractères et un comportement qu'on a parfois du mal à comprendre, une psychologie propre à chacun et qui est un peu 'défaillante'. Cela ajouté au milieu des abysses, que j'ai rarement eu l'occasion de voir dans un livre, donne à ce livre un intérêt particulier.

Les quelques mots un peu plus 'techniques' ne sont pas un handicap pour la compréhension globale de l'histoire, mais à certains passages, j'étais un peu perdu quant à la situation des personnages.

La fin est intéressante et nous pousse à lire la suite, on commence à voir un peu plus clair, mais il y a encore pas mal de points à éclaircir.
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Rifteurs, tome 1 : Starfish

Huis clos des abysses, où l'histoire de rencontres moléculaires à haut risque : je n'en dis pas plus mais c'est du bon divertissement fantastique.
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Rifteurs, tome 3 : Béhémoth

L’océan profond, opportunité salvatrice et menace redoutable. (3)



Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2014/12/16/note-de-lecture-la-trilogie-des-rifteurs-peter-watts/

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Rifteurs, tome 2 : Rifteurs

L’océan profond, opportunité salvatrice et menace redoutable. (2)



Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2014/12/16/note-de-lecture-la-trilogie-des-rifteurs-peter-watts/

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Rifteurs, tome 1 : Starfish

L’océan profond, opportunité salvatrice et menace redoutable. (1)



Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2014/12/16/note-de-lecture-la-trilogie-des-rifteurs-peter-watts/

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Vision aveugle, tome 1 : Vision aveugle

Comme dirait la personne qui m’a collé ce bouquin entre les mains “il faut un peu de temps pour digérer le morceau”. Tout à fait d’accord. Mais contrairement à lui qui l’a dévoré d’une traite, il m’a également fallu me forcer à prendre mon temps pour le parcourir, ralentir mon rythme de lecture, faire des pauses régulières pour consulter Wikipédia, réfléchir, relire plusieurs fois certains passages, poser des questions à “l’expert”, tout ça. Non pas que le style soit indigeste, loin de là, mais plutôt qu’il est extrêmement riche, avec des tournures de phrases inhabituelles, un vocabulaire vaste (la langue française recèle bien des mots inexploités par les auteurs) et surtout des termes techniques souvent méconnus de la novice que je suis. Cela peut paraître idiot mais ce fut pour moi un vrai exercice que de réaliser que les théories abordées se basaient toutes sur des faits scientifiques réels, et que donc non l’auteur n’allait pas me les expliquer (contrairement à la plupart des fictions qui élaborent leurs propres logiques). Ça, c’est pour la forme.

Lire la suite : http://www.bizzetmiel.com/2014/12/peter-watts-vision-aveugle-blindsight.html
Lien : http://www.bizzetmiel.com/20..
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