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Critiques de Peter Watts (140)
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Vision aveugle

C'est le deuxième roman de hard science-fiction que j'abandonne cette année 2024, ce qui prouve clairement que ce genre n'est pas pour moi...



Et pourtant... J'ai accroché avec la plume de l'auteur Peter Watts dès le début (j'ai grandement apprécié la traduction de Gilles Goullet). Je pensais même pouvoir aller jusqu'au bout grâce à elle. Malheureusement, le fait de ne pas tout comprendre a eu raison de moi et de mon enthousiasme. Je suis le genre de lectrice qui apprécie qu'on la prenne par la main, et qu'on lui explique un minimum le pourquoi du comment - et comme indiqué par le mot de l'éditeur en tout début de cette version poche, ce n'est pas du tout le cas ici avec "Vision aveugle". Je cite : « Cette histoire, qui réinvente le thème rebattu du premier contact extraterrestre, est le genre de texte qui renverse la table, y fout le feu puis claque la porte en laissant son lecteur au coeur du brasier. » (page 9, édition Le Livre de Poche).

J'adore la littérature de l'imaginaire, mais plus précisément la fantasy et le fantastique, la science-fiction un peu moins sauf si cette dernière est ''accessible à tous'' - soit le contraire de ce bouquin à mes yeux. Il en faut pour tous les goûts ! Je n'ai donc trop rien à dire sur ce titre, néanmoins je souhaitais tout de même garder une trace de mon essai de lecture. Qui sait, voudrais-je retenter cette expérience livresque d'ici quelques années?



À découvrir pour les amateurs et amatrices du genre !



____________



« Il avait peut-être tord. Ou alors c'était moi. Mais cette distance - cette impression chronique d'être un extraterrestre parmi ses semblables -, n'est pas complètement négative.

Elle s'est avérée très pratique quand les véritables extraterrestres ont débarqué. » (page 38)
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Vision aveugle

Mettez dans un shaker Asimov, Faulkner, un soupçon de McCarthy, Fermi, Dawkins et le meilleur joueur d'échec de tous les temps. Assaisonnez d'une bonne pincée de Damasio et mélangez le tout avec beaucoup de glaçons... Si les proportions sont bonnes vous obtiendrez Vision aveugle, un sublime cocktail de hard SF et de roman noir !



Autant prévenir tout de suite, Vision aveugle n'est pas une lecture facile et ne fait pas dans la demi-mesure : soit on adore, soit on déteste ! Pour moi, ce livre fait partie des meilleurs trucs que j'ai lu jusqu'à présent !



Comme je le disais, c'est de la hard SF !



De la hard SF de haut niveau, complexe et qui foisonne de sujets de réflexion... Il va d'ailleurs me falloir plusieurs relectures pour tout comprendre (mais perso j'adore ça et c'est même un de mes critères pour garder un livre dans ma bibliothèque après l'avoir lu).



Parmi les thèmes abordés, le plus simple est de savoir si nous sommes seuls, nous humains, dans l'univers ? Et franchement, j'espère bien que oui car, après avoir lu ce livre et la trilogie de Liu Cixin, je fais des offrandes à tout ce à quoi on peut prier pour que ET n'entende pas le boucan que nous faisons...



Il y a également une réflexion sur la technologie : peut-elle prospérer dans un environnement qui n'est pas hostile et jusqu'à quel point peut-elle se développer sans avoir conscience des dommages causés à la nature ?



Et voilà ! J'ai lâché le mot qui fâche : LA CONSCIENCE ! Parce que c'est le fil rouge de Vision aveugle... et  dans le genre "concept vaste et compliqué à comprendre" ça se pose là ! Mais c'est aussi ce qui donne à Vision aveugle cette dimension titanesque qui en fait un très grand livre !



Vision aveugle est le genre de livre où il est important d'aller jusqu'au bout car Peter Watts met en place un ensemble de tactiques et il faut vraiment attendre la dernière page pour que l'on prenne CONSCIENCE de la globalité de sa stratégie !



En dehors de mon chronibouillage, je vous conseille les avis (bien plus sérieux et mieux écrits) d'Apophis et du Maki qui ont guidés et éclairés ma lecture (merci à eux) :

https://lecultedapophis.com

https://les-lectures-du-maki.blogspot.com
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Vision aveugle

J'ai lu ce roman dans le cadre du Prix des Lecteurs du Livre de Poche catégorie Imaginaire.



Vision aveugle est le premier roman de Peter Watts publié en France. Roman de hard SF aussi exigeant que palpitant, il nous entraîne dans les confins de l'univers à la rencontre d'un troisième type comme on ne l'aurait pas imaginé.



Vision aveugle, c'est le récit de cinq humains modifiés, trafiqués, ravagés, embarqués dans le Thésée, vaisseau spatial qui les emmène à la rencontre d'un artefact extra-terrestre, qui se nomme lui-même le Rorschach. Car oui, le premier contact établit avec l'élément spatial se fait en anglais, et pas dans une langue étrange et compliquée à décrypter.



Nos cinq protagonistes vont découvrir petit à petit la nature de cet artefact tout en saisissant de la même manière la nature de leur groupe hétéroclite, en commençant par le narrateur au cerveau amputé de moitié, une linguiste schizophrène dont les personnalités multiples sont appelées le Gang, un commandant vampirique aux super-pouvoirs issu d'une branche éteinte de l'humanité, un biologiste à la conscience téléchargée qui s'interface aux machines et une militaire à la tête d'une armée de robots guerriers.



J'ai beau aimer la hard SF, il a fallu que je m'accroche pour lire celui-ci et bien comprendre ce que je lisais ! Je l'ai terminé il y a une semaine mais il m'a fallu un peu de temps pour digérer ce récit prenant. J'ai été impressionnée par la justesse des termes et notions scientifiques. Il faut dire que l'auteur a travaillé en collaboration avec un ingénieur spatial et un astronome, si bien que les concepts décrits dans l'ouvrage sont très crédibles et cohérents.



Second point positif, l'auteur nous offre une vision très différente des rencontres du troisième type auxquelles on nous a habitués. C'était original et inédit, l'esprit de l'auteur est prolifique et les idées qu'il développe dans son récit donnent à réfléchir. D'abord avec les différents points de vues quant aux rencontres extra-terrestres, avec les Optimistes, les Pessimistes et les Historiens. Ensuite avec la notion de Chambre Chinoise. On est amenés en tant que lecteur à se questionner sur l'humanité grâce à des personnages intelligemment construits. Qu'est-ce qui fait de nous des êtres humains ? Est-ce que les autres sont vraiment nos ennemis ?



Le point négatif pour moi se situe dans cet espèce de flou permanent dans lequel je me sentie plongée du début à la fin du roman. Je ne saurais expliquer si j'ai expérimenté cette "vision aveugle", mais j'ai parfois l'impression d'avoir traversé le récit sans comprendre exactement ce qui se déroulait sous mes yeux. Comme si j'avais lu les yeux fermés. J'ai comme l'impression que la compréhension se mérite, il faut bien souvent aller faire quelques recherches sur la signification des concepts scientifiques que l'auteur dissémine dans le récit. C'est un roman exigeant dont je salue d'ailleurs le travail de traduction, car cela n'a pas dû être aisé !



Vision aveugle, c'est donc un roman de hard SF qu'il ne faut pas prendre à la légère. Je ne le conseille pas à quelqu'un qui veut se lancer dans la SF, en revanche les amateurs.ices du genre seront ravis !
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Vision aveugle, tome 1 : Vision aveugle

J’ai lu ce livre dans le cadre du prix des lecteurs imaginaire du Livre de Poche 2024. Je vous avoue que je partais un peu craintive : la hard SF, avec moi, ça passe ou ça casse (et mes dernières lectures en la matière, La Nuit du Faune de Lucazeau, et le Problème à trois corps de Liu Cixin ça a cassé très fort xD). Avec ce roman qui a la réputation d’être très difficile d’accès, j’étais assez inquiète… mais figurez vous que j’ai plutôt apprécié l’aventure ! Je n’ai donc pas un soucis avec la hard-SF, juste avec certains titres pour lesquels je ne comprends pas la hype ^^



Pour faire simple (mais ce n’est pas faire honneur au roman qui est assez indescriptible) : après un contact étrange de la part d’une civilisation extraterrestre, un équipage part à la rencontre de cette nouvelle civilisation. Ce livre est très très bizarre : on côtoie des vampires (oui), c’est dans le futur et les humains sont augmentés (notre héros est notamment privé d’une partie de son cerveau et ne ressent pas du tout le émotions comme un humain « classique »), voire certains vivent plus ou moins dans le cloud. Vraiment, il y a un nombre d’idées à la minute assez impressionnant et, contrairement à certains bouquins qui essayent, via du jargon scientifique, de cacher la simplicité basique de leur histoire et de leurs personnages, là cette altérité est présente du début à la fin, et fait toute la force du roman. On va rencontrer des extraterrestres, mais on ne peut pas appliquer la logique humaine à leur comportement, ils sont autres (ce qui est à mes yeux un énorme plus : je n’en peux plus de ces récits où l’extraterrestre n’est qu’un petit homme vert. Si c’est pour que les aliens soient des humains d’une autre culture, pas la peine de partir pour l’espace, reste sur Terre, ça sera plus crédible !). Notre personnage principal, et les personnages qu’il côtoie, sont également différents, et ce n’est pas juste un gimmick d’écriture, ils nous sont, malgré un récit à la première personne, totalement étrangers dans leurs pensées et réactions.



Du coup le livre est très particulier. Il y a plein de moments où je me laissais flotter, et où honnêtement je ne comprenais rien et surtout étais incapable de visualiser ce qui était décrit. Mais en même temps, l’intrigue est limpide, les dialogues ne sont pas nébuleux… C’est étonnant, c’est vraiment un mélange très déstabilisant. Et au milieu de ça, on se pose plein de question sur la conscience, sur les relations humaines.



Bref, un livre vraiment bizarre. Mais qui m’a plutôt plu et pour lequel je salue l’expérience de lecture.
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Vision aveugle

Wouah, quelle imagination que celle de l'auteur ! Attention, on est sur de la hard science-fiction, ce n'est pas avec ce genre de SF que l'on peut s'initier au genre, à mettre dans des mains avisées ! Tout n'est pas simple.



Ca faisait longtemps que je n'avais pas lu de la SF aussi poussée, et étayé scientifiquement parlant. C'est très dense, il faut être particulièrement attentif pour ne pas sauter des détails importants.



Bon vision aveugle, déjà, il faut savoir ce que c'est, même si ce sera expliqué dans le roman, voici une forme synthétisé et plus simple à assimilé : les individus dotés d'une « vision aveugle », due à une lésion cérébrale, déduisent correctement les caractéristiques visuelles d'objets qu'ils ne peuvent pas voir consciemment. Cette « vision intuitive » est parfois plus performante que la vision normale.



C'est le genre d'état peu connu qui vont étayer ce roman, il y a plein d'autre phénomène de ce type expliquer au fil des pages, ont pas tous scientifique, des fois une source d'information complémentaire est appréciable pour s'ôter un doute avec un définition concise. En postface, l'auteur explique tout son travail étayé par des concepts, physiologiques, psychologique et bien sûr scientifique, avec une pointe de fantastique.



L'auteur nous embarque à bord du Thésée, pour aller se rendre à la périphérie du système solaire afin de découvrir et d'analyser un phénomène inconnu laissant présager une rencontre extraterrestre, car depuis peu un événement à « aspirer » les satellites de notre chère terre. le Thésée est déjà à lui seul une prouesse de la SF, capable de s'auto-réparer et de produire à l'aide de matière noire !

Il transportera un équipage, atypique composé de Keeton, notre narrateur, Amanda, la militaire, Susan la linguiste schizophrène, représentant 5 personnalités au total et Idzel, celui qu'on qualifiera de biologiste. le tout dirigé par Sarasti, un Vampire, oui oui, un vampire !



Un équipage atypique aux qualités complémentaire, bien que notre narrateur n'a pas de compétence utile à la mission, il est une sorte de rapporteur. Mais lui aussi est singulier dans son rôle, il est synthétiste, amputé d'une moitié du cerveau, alors qu'il était petit, la partie ablatée a été remplacé par des implants. Keeton a donc une vision plus simple des choses, comme déshumanisé qui ne laisse que peu de place aux sentiments et donc plus efficace en soit.



La quasi-intégralité du roman se déroule en huis clos, entrecoupé de flash-back notamment sur la relation qu'a eu Keeton avec une femme, qui a été fondateur pour lui. Mais également de quelques sorties extra-véhiculaires. On assistera à des échanges entre les protagonistes par moment très éprouvant pour le lecteur, tant les hypothèses partent loin, mais rien d'incongru cependant. Monsieur Watts à créer un univers très avancé, résultant d'un travail colossal où il s'est entouré de spécialistes dans les domaines qui le nécessitait, il a également beaucoup lu pour créer cet écrin.



Je ne vous en dirais pas plus, mais la découverte et l'analyse du phénomène qu'ils rencontreront est particulièrement déroutant, je n'ai jamais lu de choses similaires, ont à quasiment que du nouveau, attention, je n'ai pas lu tous les livres de SF du monde, mais de ce que je connais, j'ai rarement vu quelque chose d'aussi épais.



Le sous-texte du livre est assez difficile à démêler tant les pistes sont multiples, mais il y a plusieurs angles intéressants qui seront compris ou pas en fonction des compétences personnelle de chaque lecteur. Pour ma part, j'ai tendance à lire de la SF pour tout ce qui attrait à l'univers et aux avancées technologique, là ça bien au-delà de tout ça, même si c'est une part importante, je le reconnais volontiers, je n'ai pas forcément reçu tous les messages de l'auteur.
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Échopraxie

Vous avez aimé Vision Aveugle même si vous ne l'avez pas toujours trouvé facile d'accès... alors Echopraxie est fait pour vous. Juste quelques petits mots pour mettre les choses en perspectives. Ce nouvel opus se déroule dans le même univers que Vision Aveugle, à la même époque, tout en commençant un peu avant et se terminant plus tard. Certains pensent qu'il peut même se lire indépendamment. J'ai de sérieux doutes sur ce point, en effet Peter Watts fait de nombreuses au Thésée et aux évènements se déroulant dans Vision Aveugle.



Dans le premier opus, l'auteur nous donnait quelques clefs pour comprendre son univers. Avec patience et persévérance, l'ensemble se dessinait doucement au fil de la lecture, même si quelques zones d'ombres persistaient. Dans ce second volet, il semble penser que le lecteur a toutes les clefs pour saisir ce nouvel univers - je dis "nouvel" car on a beau avoir les clefs, Peter Watts a changé quelques serrures. Au final, il est beaucoup plus difficile de s'immerger dans ce même monde.



Daniel Brüks, personnage principal et narrateur d'Echopraxie, est un humain de souche, parasitologue de métier, qui s'est retiré dans le désert pour étudier les mutations génétiques chez les animaux. Il est contraint de fuir son campement et de se réfugier dans le monastère des Bicaméraux (religieux fanatiques interconnectés entre-eux) après avoir été attaqué par des morts-vivants (façon Peter Watts !). Lorsque le monastère est à son tour attaqué, Dan embarque à bord de La Couronne d'Epines direction l'espace en compagnie d'un équipage éclectique comprenant entre autre une vampire (de la même espèce que Jukka qui dirige le Thésée)...



La construction d'Echopraxie est un copier-coller de celui de Vision Aveugle : un équipage hétéroclite cohabite difficilement au coeur d'un monde où les repères sont sans cesse changeants et où les questionnements philosophiques et scientifiques sont nombreux. Mais ici, il n'est plus question de conscience, mais plutôt de libre arbitre et de dualité sciences/foi, un foisonnement intellectuel à donner le vertige.



Tout comme son prédécesseur, Echopraxie est un huis clos angoissant, servi par une plume acérée et porté par une galerie de personnages époustouflants. Ce monument de Hard-Science est quand même beaucoup moins accessible et plus obscur mais reste néanmoins une lecture indispensable.


Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Rifteurs, tome 1 : Starfish

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Vision aveugle

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Vision aveugle

Pour suivre au mieux Vision Aveugle il faut s'accrocher !

C'est de la hard SF, ce que j'apprécie beaucoup en général, néanmoins ici je me perds parfois dans les méandres du récit de Peter Watts qui précise dans ses remerciements à la fin qu'il s'est fait aidé d'un astronome et d'un ingénieur spatial. Je le crois volontiers mais encore une fois on reste un peu aveugle dans tout ce qu'on lit avec les yeux...

C'est peut-être pourquoi d'ailleurs il rajoute après ceux-là de nombreuses notes et références assez utiles pour s'y retrouver.

L'histoire est celui d'un premier contact d'une entité extraterrestre par un vaisseau le "Thésée" composé des cinq personnages qu'on pourrait elles aussi qualifier d'entités : Sarasti qui est le Commandant et un vampire cyberpunk, Amanda une militaire avec ses robots guerriers, Susan linguiste schizophrène, Isaac biologiste modifié, et Siri Keeton au cerveau amputé qui narre le récit, le seul à peu près "humain".

Le "vaisseau" extraterrestre s'appelle le 'Rorschach" !

Il faut avouer que l'inspiration de Peter Watts est immense, nourrie, et délirante dans le bon sens du terme.

Le début est accrocheur et quand on tombe sur une réflexion : "Technologie implique belligérance", on ne peut que se questionner sur la nature des aliens rencontrés et sur notre future nature de terriens...

Watts s'interroge sur nos trois positions par rapport à leur existence :

Les Optimistes, les aliens existent et sont gentils sinon ils s'autodétruisent ; les Pessimistes, ils n'existent pas et c'est le paradoxe de Fermi ; les Historiens, pas d'opinion arrêté mais s'il y en a, ils sont méchants.

Il rajoute ensuite une 4ème "tribu", ceux qui n'en n'ont rien à f... !

(je fais ici une courte parenthèse pour exprimer ce que Roland - robot latiniste de mon 2ème roman "Empyrée" pense à ce sujet : "les extraterrestres ? Tous des psychopathes !")

Watts nous parle aussi de la notion de la "chambre chinoise" que j'avais oublié et qui est quelque chose comme le test de Turing que l'on connait.

Bref, il y a de quoi réfléchir.

Le récit s'accélère très nettement lorsque le Thésée rencontre le Rorschach.

Les affrontements avec les aliens et les dialogues entre les cinq sont mordants, tranchants, sombres, terrifiants, longs mais on ne peut plus dynamiques !

Les descriptions sont pour moi en vision aveugle, c'est à dire qu'on n'y comprends pas grand chose en fait, même si cela parait très maitrisé !

On se questionne sur l'humanité, sur les cerveaux, sur la conscience, sur les rapports "humains", sur les IA, sur le vivant ou non...

En tout cas, la création de ses aliens par Peter Watts est impressionnante de qualité et de recherches pointues, son érudition est fantastique, il y a de grands moments de bravoure mais on se perd un peu.

La fin est démente et sans beaucoup d'espoirs.

En fait, il faut peut-être relire ce roman pour l'apprécier à sa juste valeur car

Vision Aveugle reste un très bon roman de hard SF.



Je donnerai la parole à Siri Keeton qui dit presque à la fin :

" Je ne connais la signification de rien de tout cela."


Lien : https://laniakea-sf.fr/
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Vision aveugle, tome 1 : Vision aveugle

Une pure réussite de SF sur un thème difficile à traiter : le super organisme bio-social avec un questionnement qui interroge la conscience en tant que avantage évolutif supposé.

Si on n'est pas amateur de hard science : Je crois que l'on devra peut-être passer son chemin.

L'auteur plonge le lecteur dans un univers post humain palpable et il l'embarque dans une expédition spatiale somptueuse et très intrigante, au contact d'extraterrestres particuliers et crédibles en tant que super organisme très évolué.

L'espèce en question est singulière et tout est amené de façon habile et ultra crédible .C'est progressivement que se déploie dans ce texte une problématique scientifique à tiroirs autour de la notion de vie intelligente.

Au début de la narration je trouve le style un peu surchargé (avec des redondances quelquefois lourdes et pas toujours chargées de sens nuancé). Je le mentionne car pour parler franchement c'est pas très réussis pendant cette partie du roman !

Le texte est sur le mode de la première personne toute la première partie du récit le résultat est assez intense et génère une intimité sérieuse du lecteur dans la connexion avec cet univers futuriste qui implique des post humains flamboyants.

Les différents aspects affairant à cette donne scientifique et culturelle (humaine comme celle des étrangers) sont concrets et palpables. L'auteur est talentueux pour animer les post-humains tout en les rendant accessible et vivants, favorisant ainsi l'identification. Il parvient notamment à ne pas les désincarner et à rendre leur logique impénétrable.

Par la suite dans le roman ,des dialogues biens construits et très réussis prennent le dessus dans la trame narrative.

C'est un roman prenant et riche de sens pour les amateurs de hard science et de thème du contact.

C'est aussi un texte de hard science intéressant ,des mots clefs: identités ,consciences, organisations bio-sociales, évolution et adaptation en biologie, post humanité …

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Échopraxie

Peter Watts annonçait que ce livre serait une « gamelle ». Il n’a pas complètement tort et le pire est que ce n’est « pas un accident ». L’intrigue est très brouillonne, le lecteur est très souvent dépassé, comme l’est en réalité le protagoniste qui comme le lecteur n’est pas un post-humain. Aussi confuse que soit l’intrigue elle porte des sujets et interrogations passionnants (conscience, intelligence, singularité, foi…), mais qui ne sont pleinement accessible que grâce aux notes de l’auteur. Malgré ce défaut non négligeable « Échopraxie » est une claque et m’a convaincue non seulement de lire les autres nouvelles situées dans cet univers, mais aussi de me frotter à l’univers « Rifteurs ».
Lien : https://blogconstellations.h..
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Échopraxie

C'est illisible cela sert à quoi ce verbiage sophistiqué pour docteur en manque de masturbation intellectuelle !!!!!! Franchement je vois pas trop comment lire sans dictionnaire à portée de main

Dommage
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Échopraxie

Extrait de ma chronique :



"Même si l'univers de Peter Watts est au moins tout aussi immanent que celui de Damasio, Echopraxie se confronte plus frontalement à la question de la transcendance (c'était le voeu de son auteur, voir l'entretien avec ActuSF) : les bicaméraux, que le colonel Jim Moore n'est pas loin de considérer comme "des dieux" (voir page 74), sont eux-même à la recherche des "Anges des Astéroïdes" (page 148) – mais ils ne trouveront guère qu'une autre espèce...





Exactement comme le fera plus tard Emilie Querbalec avec Les Chants de Nüying, qui reprend plus explicitement que Petter Watts le motif des sirènes antiques, la thématique du premier contact (tant désiré par l'humanité, qui n'aime rien tant pourtant que détruire d'autres espèces, comme Peter Watts le rappelle dès le début du roman) ne sert au final qu'à délimiter les contours de notre espèce – donc à discréditer son hubris au profit d'une prise de conscience de ses (indépassables) limites"
Lien : https://weirdaholic.blogspot..
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Échopraxie

Il y a un peu plus de deux ans, je vous parlais de ma rencontre avec un titre de SF particulièrement exigeant, mais ô combien adoré, Vision aveugle. Désormais, après avoir réédité et augmenté ce roman en 2021, Le Bélial’ propose une nouvelle version revue, corrigée et augmentée de son pendant, Échopraxie, sorti en version originale huit ans après le premier.

Comme Vision aveugle, Échopraxie raconte un voyage d’un équipage composé d’êtres plus ou moins humains – une vampire encore une fois, des zombies, des « bicaméraux » et leur traductrice, un militaire augmenté, et un « souche » que la culpabilité pousse en cette veille de XXIIe siècle à refuser toute modification – et un contact avec une entité autre. L’histoire se passe six ans après le départ du Thésée dans Vision aveugle, mais au lieu d’aller vers l’extérieur du système solaire, ce voyage ira vers le Soleil lui-même avant de revenir sur Terre.

Comme dans le premier volet, Peter Watts va se servir de ses personnages et de leurs problèmes de vie en commun et de la paranoïa exacerbée – à raison ? – de certains d’entre eux, pour aborder différents concepts neurologiques, technologiques (et notamment le Paradis artificiel qui fait écho à certains rêves de « technobros » dans notre début de XXIe siècle) et philosophiques. S’il a une couverture plus lumineuse, Échopraxie est finalement plus noir et plus pessimiste dans son contenu que Vision aveugle. Et il faut le reconnaître également, plus brouillon avec quelques retournements de situations téléphonés. Il faut dire qu’entre l’écriture du premier et celle du second, l’état de la planète (et de la vie personnelle de l’auteur) ne s’est pas arrangé et que cela se reflète dans l’état de la planète et de l’Humanité dans son ensemble dans cet épisode. Si le premier explorait le rôle de la conscience, ici Peter Watts met l’existence du libre arbitre au cœur de son récit en le camouflant tout d’abord sous un classique débat sur la place de la science et celle de la religion, avant de dévoiler ses cartes dans le dernier quart du récit. Et comme pour la réédition de Vision aveugle, cette version, richement illustrée, est servie avec une préface et une postface de l’auteur pour celles et ceux qui veulent en savoir plus sur les concepts présentés dans le roman. Mais également avec une nouvelle inédite, Le dieu de 21 secondes. Et dans celle-ci, c’est la religion et ses fondements biologiques qui sont au cœur du sujet avec l’histoire de Corwin qui a fusionné pendant 21 secondes dans une entité plus grande que lui avant de retrouver son individualité. Et avec l’apparition clé d’un personnage présent dans Vision aveugle et Échopraxie, même si les événements se situent avant ces deux romans.
Lien : https://www.outrelivres.fr/e..
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Eriophora

Enchaînée par des fantômes, l'humanité — sous l'une de ses formes nouvelles et laborieuses — prépare sa libération. La mutinerie s'installe, millénaire après millénaire, dans un univers que l'auteur dessine de manière hyper-réaliste. Le novice que je suis se perd parfois dans les descriptions techniques, mais cela ne gêne en rien la lecture. La narration est efficace et maîtrisée par son auteur.
Lien : https://bw.heraut.eu/user/Ba..
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Vision aveugle

Vision Aveugle est une roman extrêmement ambitieux, riche et exigeant que j'ai adoré même si je pense ne pas avoir apprécié tout à la mesure de ce qui était raconté.

Je ne pense être capable d'expliquer et de rendre totalement justice à ce titre.

J'ai presque envie de terminer ma chronique ici et de vous dire jetez-vous dessus mais.... ce serait de la triche non ?

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2082. Une Pluie des Étoiles. Siri Keeton, un humain dont on a retiré la moitié du cerveau est envoyé/embarque avec 4 autres spécialistes, sur le vaisseau Thésée pour enquêter sur ce phénomène.

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Cela paraît simple mais Vision Aveugle est tellement plus qu'une histoire de Premier Contact et de voyage dans l'espace.

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Ce roman twiste la vision de l'extraterrestre, revoit la vision du vampire, intègre et mets en avant le transhumaniste à travers ses personnages. Il interroge sur la conscience, l'intelligence tout cela dans une ambiance pesante, sombre mais addictive.

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Parfois c'est presque trop. Parfois il faut relire certains passages. Parfois on se demande si on a bien tout compris. Mais à chaque fois, je me suis dit, ce roman est incroyablement génial.

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Je ne vais pas mentir c'est de la hard SF donc c'est dense mais ce n'est pas insurmontable loin de là. Pour ma part grâce au regard du personnage principal Siri Keeton, je suis complètement entrée dedans. Et d'ailleurs c'est ce qu'on nous demande au début "Imaginez que vous êtes Siri Keeton".

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Si vous aimez la SF, lisez Vision Aveugle.
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Rifteurs, tome 3 : Béhémoth

Comme beaucoup, je trouve que ce tome est le moins bon de la série des Rifteurs.

Non pas qu'il soit réellement mauvais, mais peut-être est-il d'un genre plus classique.

Les personnages sont toujours aussi perturbants, complexes voire dysfonctionnels, l'histoire toujours aussi originale. Cependant le déroulé est sensiblement moins surprenant.

Peu importe...

C'est tout de même un bouquin sympa qui nous décrasse un peu les neurones tout en nous faisant passer un bon moment de lecture qui ne manque pas d'actions.
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Vision aveugle

"Vision aveugle" est un joli morceau de bravoure.



Je ne vais pas rabâcher ce que vous pouvez lire au-travers des dizaines de critiques passionnées sur ce site. Si vous avez choisi d'attaquer par la mienne en premier (quelle drôle d'idée), je résumerai le pitch en quelques mots: il s'agit du premier contact, au sein d'un espace indifférent, entre une transhumanité et des extraterrestres foncièrement… Différents.



Dans ce texte, résolument orienté "hard SF", Peter Watts va jeter son lecteur dans un imbroglio de personnages et de situations tous plus complexes les uns que les autres, aux ressorts essentiellement théoriques mais sans jamais perdre un certain côté divertissant. Malgré l'âpreté d'un texte qui, en définitive, ne ménage pas son lecteur, le texte se lit finalement assez bien dès lors que vous tolérez une certaine part d'incompréhension conceptuelle. On comprend bien souvent ce que nous dit l'auteur, mais pas toujours le chemin qu'il emprunte.



Evidemment, la perle de ce roman est son questionnement particulièrement pertinent de ce qu'est la conscience (et l'humanité). Que cela soit par le prisme de personnages dont on peut questionner légitimement ce qui les garde "humain" ou de ces entités dont le rapport à la vie est si purement différent et évolutionniste, Watts nous file autant le vertige que le bourdon. Loin de moins l'envie de déflorer son propos, je n'irai donc guère plus loin sur la conclusion finale de ce bouquin qui est absolument dévastatrice.



Dernier point que je souhaitais souligner: j'ai adoré la revisite du vampire, bien loin de tout ce que l'on a pu faire jusqu'à présent. On sent que l'auteur a saisi la créature et ses codes, pour la tordre en un vampire... Eh bien, hard SF.



Si l'envie vous prend donc d'attaquer un texte exigeant et intelligent, n'hésitez pas à découvrir "Vision Aveugle". Ne vous laissez pas rebuter par la préface un peu intimidante de l'auteur ou par ces critiques ressemblant à de l'autoflagellation de SF freaks: c'est un roman accessible. Il est en revanche tortueux, plein de défauts (à commencer par l'abord très théorique des ressorts SF) et tout de même déprimant.



#PumpkinAutumnChallenge2023 : catégorie "Rocket Racoon on the run".
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Vision aveugle

Peter Watts fait partie de ces écrivains qui ne prennent pas leur lectorat pour des idiots. Ils considèrent que celui-ci est assez intelligent pour comprendre ce qu'on lui propose et qu'il n'est pas nécessaire de le prendre par la main et de tout expliciter. A l'instar de Greg Egan, Peter Watts pousse parfois le bouchon un peu loin en nous jetant son univers à la figure, nous laissant nous débrouiller par nous-mêmes. Il faut alors piocher les infos ici ou là, appréhender les concepts exotiques, essayer de relier l'ensemble pour former un tout cohérent mais avec un minimum de persévérance et de concentration, la patience sera récompensée. Cependant il écrit aussi des textes très accessibles comme Eriophora par exemple.



Vision Aveugle fait donc partie de ces livres supposés inaccessibles, difficiles à lire et encore plus à comprendre, ces romans abscons et élitistes. Peter Watts, le reconnait lui-même. Dans la préface qu'il a écrite spécialement pour l'édition du Bélial, il mentionne à propos de Vision Aveugle que "certains le considèrent comme une des œuvres phares de la SF du nouveau siècle, d’autres y voient une ennuyeuse merde didactique qui se donne l’air important avec des tartines de références scientifiques". Il trouve même ces critiques fondées et ajoute que "Ce n’est pas un livre que tout le monde appréciera mais que ceux qui l’ont aimé l’ont beaucoup aimé."



Outre la préface de l'auteur, la présente édition du Bélial est augmentée Des Dieux Insectes une nouvelle d'une dizaine de pages se déroulant dans l'univers de Vision Aveugle ainsi que de longues notes et références qui permettent de comprendre et d'éclaircir nombre de concepts distribués dans le roman. Une mine d'or qui montre tout le talent, l'ingéniosité et la folie de Peter Watts.



Mais revenons au roman proprement dit. Vision Aveugle est l'histoire d'un premier contact qui aborde une multitude de thèmes riches et novateurs à travers des personnages plus qu'écorchés par la vie. Ecoutez plutôt. Le narrateur, Siri Keeton, dont le niveau d'empathie est nul depuis qu'on lui a ôté une moitié de son cerveau, est l'observateur de la mission. Amanda Bates, la militaire "pacifiste", est en charge de la sécurité du vaisseau et de son équipage. Isaac Szpindel, le biologiste de l'équipe, étudiera les aliens si la rencontre a lieu, pour cela il a délaissé une partie de son humanité pour s'accoupler à des machines et être plus performant. Susan James, la linguiste du vaisseau, se consacrera pleinement au premier contact et à la communication avec les entités extraterrestres. Elle sera secondée par d'autres personnalités avec qui elle partage son cerveau. Et enfin le responsable de la mission Jukka, un homo vampiris, une sous-espèce d'homo sapiens, dont l'intelligence est décuplée par rapport à celle de ses compatriotes. Tout ce petit monde se retrouve à bord du Thésée sous la coupe d'une IA quantique, direction l'espace profond à la rencontre d'une vie extraterrestre...



Grâce à ce premier contact hors du commun, Peter Watts nous offre un huis clos spatial transhumaniste doublé d'une réflexion sur la vie. A partir d'une entité extraterrestre si différente de nos standards, il nous interroge sur la notion du vivant, faut-il que ce soit organique, qu'est-ce-qui différencie le vivant de la machine, faut-il une conscience et/ou une intelligence derrière ? Ces deux notions sont-elles imbriquées l'une dans l'autre, ou peuvent-elles exister l'une sans l'autre... De fil en aiguille en s'intéressant à ce qui est autre, Peter Watts nous questionne sur notre humanité, notre évolution et notre place au sein de l'univers...



Vision Aveugle est un monument de la Hard-Science, une lecture indispensable à tous les amoureux des Sciences de la Science-Fiction en général. Ce roman exceptionnel servi par une plume acérée dans une ambiance très sombre parfois même terrifiante, porté par une galerie de personnages époustouflants est certes exigeant mais il est diablement intelligent. Il faut aussi reconnaitre que même si certains concepts abscons s'éclaircissent au fur et à mesure de la lecture, il restera une certaine part d'ombre selon le degré d'engagement, de connaissance et de résilience propre à chacun. Cela n'enlève rien au récit, bien au contraire : rares sont les romans qui semblent vous rendre plus intelligents, faut-il juste en avoir conscience !





Pour aller plus loin, je vous conseille la chronique d'Apophis qui permet elle aussi de comprendre quelques notions qui auraient pu échapper au cours de la lecture.



En novembre 2023, Echopraxie, la suite de Vision Aveugle sera également republiée au Bélial. Il va sans dire que je serai de la partie.


Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Rifteurs, tome 3 : Béhémoth

Selon moi il s'agit du moins bon livre de la trilogie.

J'ai adoré les deux premiers tomes mais celui-ci m'a laissé une impression mitigée. La première partie à Atlantis tourne vite en rond et dure trop longtemps. J'avais hâte que Clarke retourne sur la terre ferme et c'est une fois qu'elle l'a fait que j'ai repris gout à la lecture.

Malgré tout, ce livre reste bon. Il apporte, comme les deux tomes précédents, des éléments et des retournements de situations originaux et innatendus qui maintiennent en alerte. Couplé au vocabulaire technique omniprésent, je trouve cet univers très immersif et j'y ai replongé avec plaisir.

En bref, ce tome apporte une conclusion qui n'était pas nécessaire mais qui est tout de même bienvenue.
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