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Critiques de Philippe Collin (205)
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Le voyage de Marcel Grob

Marcel est un jeune Alsacien qui rejoint l'armée allemande, il n'est pas volontaire mais va devoir se battre pour survivre et protéger sa famille.



Une bd sombre mais tellement forte en émotions, c'était dur de voir ces jeunes embraqués dance conflit, de les voir dans ces instants fugaces d'amitiés, des moments du quotidien si précaire face aux assauts de la guerre. Des images chocs pour un rendu très puissant et utile, j'ai appris beaucoup de choses. L'avis restera à l'appréciation de tous concernant la culpabilité du personnage principal mais au travers de ces planches je comprends avec beaucoup de clarté la décision de ces jeunes. En tout cas c'était un très beau moment de lecture.
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Le voyage de Marcel Grob

SS malgré lui.

On n’est pas pris au sérieux quand on a dix-sept ans et qu’on est Alsacien en juin 1944, au tournant de la Seconde Guerre mondiale. Les Allemands sentent l’étau se resserrer, entre l’enclume des Américains et le marteau des Russes. Ils ont absolument besoin de nouveaux combattants et l’Alsace dispose encore d’une jeunesse germanophone qu’il est possible d’enrôler de force. Marcel Grob intègre la Waffen SS à son corps défendant. S’il refuse, sa famille paiera le prix fort. Il se trouve embarqué dans une histoire qui le dépasse, un voyage qui le dépossède. Les opérations militaires menées dans le nord de l’Italie contre les partisans et les civils italiens l’entraînent vers l’horreur.

Le 11 octobre 2009, sous une lampe qui pourrait être tenue par un tortionnaire de la gestapo, Marcel Grob doit répondre devant un juge de ses actes passés, plus de soixante ans après les faits. Grob tente de se justifier mais n’est-il pas, au bout du compte, confronté à son jugement dernier, à une pesée des âmes en son for intérieur ?

La biographie dessinée de Marcel Grob bénéficie d’une remarquable construction narrative. L’entrée en matière joue parfaitement sur l’ambiguïté. Se trouve-t-on dans une salle d’interrogatoire ou dans une salle d’hôpital ? La lampe suspendue rappelle celle braquée par les nazis sur les visages des suppliciés. Les questions du juge fouillent méthodiquement le passé de Grob. Le lecteur ne sait pas à qui il a à faire. Il avance avec circonspection sur un terrain fangeux et miné. Puis le passé se précise et se nuance en sépia. Si le scénario est solide, le dessin est plus fragile, presque cassant au présent. Il reprend matière et densité dans l’évocation du passé de Grob qui constitue l’essentiel du voyage au bout de la nuit.
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Le voyage de Marcel Grob

Enorme coup de cœur pour ce livre extrêmement bien documenté qui délivre enfin une version réaliste de ce qu'a pu être la vie de ces soldats mosellans et alsaciens incorporés de force dans l'armée allemande. Le périple de Marcel Grob est passionnant à suivre tout en étant hyper instructif. J'ai aimé la profondeur du propos. Tout n'est pas noir ou blanc, ces troupes et ces hommes étaient aussi différents que peuvent l'être les humains. Il n'y a pas de catégorisation et de mise dans les cases même si je n'ai pas aimé le rôle joué par ce juge qui perd son sang froid. Je n'ai senti aucun jugement sur les soldats juste une volonté de témoigner. Comment ne pas être touché par le sort de ces jeunes adolescents enrôlés de force et confrontés à la violence et l'horreur sans moyen d'y réchapper ?



J'ai aimé l'image du supérieur de Grob, en homme lettré et droit qui refuse de tuer des enfants et force Grob à s'interroger et réfléchir.



J'ai aimé les traits de Sébastien Goethals qui se prête particulièrement au propos même si j'ai parfois eu un peu de mal à différencier les personnages. C'est un détail dans la richesse de cette oeuvre !
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Le voyage de Marcel Grob

Cette bande-dessinée permet de découvrir une page de la guerre 1939-1945, sur l'incorporation forcée dans la Waffen SS, de jeunes hommes originaires d'Alsace-Lorraine. L'histoire est touchante et documentée. Les dessins sont superbes.

Un bel hommage de Philippe Collin à son grand-oncle.
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Le voyage de Marcel Grob

Dans ce très beau livre, un vieil homme revient sur une partie sombre de son histoire: enrôlé contre son gré dans la Waffen SS à l'âge de 17 ans , ce jeune alsacien fait partie des "malgrés-nous". Nous le suivons alors dans son périple et réalisons ce à quoi lui et ses camarades ont été confrontés, et les traces que cela a pu laisser chez le vieil homme. L'histoire est touchante, et donne à réfléchir. C'est l'histoire d'un homme, et de tant d'autres, et pourtant il me semble que ce drame reste assez méconnu.



Ce format de bande dessinée est vraiment pertinent, donne à l'Histoire une dimension abordable de tous, et pour cela je salue cette initiative. A vrai dire j'aurais même aimé qu'il soit plus long pour en savoir plus sur cette histoire.



De plus le graphisme est très beau. Un livre à avoir dans sa bibliothèque donc!
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Le voyage de Marcel Grob

Cette BD raconte l’histoire peu connue des « Malgré-nous », à travers le destin tragique de Marcel Grob, jeune Alsacien de 18 ans, enrôlé de force dans la Waffen SS, en juin 1944 .

En octobre 2009, Marcel Grob est un vieil homme de 83 ans qui se retrouve devant un juge qui l’interroge sur sa vie. Plus particulièrement sur le 28 juin 1944, jour où ce jeune Alsacien est intégré dans la 16e division Reichsführer, de la Waffen SS.

Pour le juge qui instruit son affaire, il va falloir convaincre le tribunal qu’il n’a pas été un criminel nazi. Marcel Grob doit se replonger dans ses douloureux souvenirs d’un « Malgré-nous », forcé d’aller combattre en Italie dans l’une des plus sinistres divisions SS.

Il n’est pas facile de différencier les jeunes Alsaciens enrôlés de force et les Volontaires venus combattre de leur plein gré…

Cette BD est l’occasion de découvrir un pan de l’Histoire, de la Seconde Guerre Mondiale et de l’Alsace à cette époque.

A la fin de l’album, il y a un cahier historique intéressant et rappelle l’horreur absolue des massacres systématiques de villages entiers durant tout le conflit aussi bien par les SS que par l’armée allemande.
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Le voyage de Marcel Grob

Cher Philippe Collin,

il est donc vrai que l’été, est propice aux flâneries. Cet instant de lenteur où l’on prend le temps. Ce dernier qui nous manque si souvent.

Alors, on est là, devant sa bibliothèque. On ressort cet ouvrage que l’on s’était promis de lire très vite. Et le temps…

« le voyage de Marcel Grob ». L’on pourrait, si la couverture n’était pas si explicite, à lire le titre, se laisser à penser à de folles aventures initiatiques d’un jeune boutonneux parcourant le monde, à la recherche d’un être aimé, d’un trésor caché, d’une terre à sauver et d’un happy end assuré… Mais dans ce voyage-là, d’aventures il n’y en a « guerre ».

Heureux, ceux qui sont nés par la suite. Heureux, ceux qui n’ont pas eu à choisir. Heureux, ceux qui ont l’âme en paix.

Vous tissez un portrait. Celui de votre grand-oncle, injuste parmi les injustes ! Enrôlé dans les forces allemandes, un « malgré-nous ».

Bien sûr, vous y allez à pas concentrés. Vous prenez des patins pour marcher sur le parquet de l’Histoire. C’est une période ambiguë. Personne n’est tout blanc, ni tout noir. Certains le sont un peu plus que d’autres, certes.

Vous nous emmenez dans l’intimité de la Waffen SS. On apprend les rudesses de la vie en compagnie d’élite. On sait, ici, que l’issue ne fait aucun doute. Mourir, c’est évident, mais quand et comment ? Seule incertitude.

Et puis, il y a Marzabotto, comme un coup de fouet. Comme une décharge électrique, comme une rafale de mitrailleuse qui transperce l’âme, le cœur. Comme un lance-flamme qui vous phagocyte ce qui vous restait d’insouciance, d’adolescence. Vous n’êtes plus celui qui est né et éduqué. Vous devenez celui qu’ils ont voulu créer. Comme un choix crucial et définitif que peu d’hommes ont dû à affronter : tuer ou être tué.

Ne jugeons pas, nous ne savons rien ! Rien, de la peur, de l’adrénaline, de l’alcool qui vous porte ou vous « déshonneur ». Des cris, des injonctions, des pleurs, des coups de canons. Des cris des enfants, des femmes et des mourants. Ne jugeons pas, nous ne savons rien ! Du silence qui suit l’horreur. Quand l’on redevient homme après la fureur. Ne jugeons pas, nous ne savons rien des corps, de l’odeur…

« Le vieil homme et la guerre ». Votre grand-oncle est rattrapé, dans votre récit par un juge. Moralement innocent, juridiquement coupable ? Toute la question de votre histoire et des dessins de Sébastien Goethals.

Il est donc vrai, cher Philippe Collin, que l’été est propice aux flâneries, mais pas en 1944, quand, en Alsace, on a…17 ans.

Sébastien Beaujault
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Le voyage de Marcel Grob

Futuropolis est un éditeur qui publie peu mais bien ; ce volume ne déroge pas à la règle avec un grand format à la couverture solide et un cahier historique de contexte très intéressant à la fin.



Marcel Grob est convoqué chez le juge d'instruction. Ce dernier veut son témoignage sur son incorporation aux Waffen SS pendant la seconde guerre mondiale. Il risque la prison pour le peu d'années qu'il lui reste à vivre. Il commence alors un récit sur l'enrôlement des "malgré-nous", ces alsaciens engagés dans les pires des bataillons nazi, pris entre deux Nations...



J'ai beaucoup en tendu parler de cet album qui a fait grand bruit, sans doute pour son sujet... mais probablement aussi par la notoriété de son scénariste, le producteur radio de France Inter Philippe Collin. J'ai pris conscience de cela après avoir achevé ma lecture en lisant les remerciements et la mémoire de son "grand oncle Marcel Grob".



Cela n'enlève rien à la portée du sujet mais j'ai toujours beaucoup de freins dans ce genre de situation où l'on sait que l'audience de l'album dépasse sa portée intrinsèque du fait des bons relais médiatiques. Cette critique porte-t'elle seulement sur l'ouvrage ou est-elle influencée (négativement) par le coup de pouce du statut de l'auteur, je ne saurais le dire...



Il est certain que le sujet est important, comme ces mille situations spécifiques que seule une situation exceptionnelle, la guerre, peut provoquer. L'injustice est certainement terrible et la vie des alsaciens a été très dure pendant le conflit. L'album est cependant quelque peu ambigu quand à son statut. Oeuvre d'histoire ou témoignage familial? Dans les deux cas la lecture n'est pas la même. Que Collin souhaite réhabiliter la mémoire de son grand-oncle se comprend. Que le grand public s'y intéresse peut intriguer. S'il fait oeuvre d'histoire, son traitement relativement manichéen pose question. Grob est dès le début présenté comme victime, sans que l'hésitation soit permise puisque l'un de ses camarades est montré, lui, comme un véritable volontaire bouffeur de bolcheviques et de juifs par un procédé un peu facile de comparaison.



Le cahier historique en fin d'album est assez intéressant et vient nous rappeler l'horreur absolu répandue non par les seuls SS mais bien par l'ensemble de l'armée allemande, surtout sur le Front Est où les massacres systématiques de villages entiers ont été généralisés durant tout le conflit et non de façon éparse pendant la déroute finale comme à Oradour ou Marzabotto. On nous parle aussi des Malgré-nous donc, sur qui le traitement de l'album est sérieux, traîtres putatifs pour les allemands mais enrôlés de force néanmoins.



C'est bien sur la complexité indispensable du traitement de ces zones grises que sont la détermination de la culpabilité que le scénario pose problème. Je ne parle pas de construction, sur le plan scénaristique, celle-ci est très propre, mais bien de la présentation de Grob, trop lisse, parfaite victime d'une situation qui lui échappe. Seuls les connaisseurs du dossier peuvent savoir ce qu'il en a été. Mais pour proposer ce type d'ouvrage au public il convient de rappeler les difficultés du choix, comme sur les cas de collaboration. La BD de Nury Il était une fois en France produisait sur ce point quelque chose de vraiment complexe et intéressant en obligeant le lecteur à comprendre si ce n'est accepter certaines situations, certains choix imposés par le contexte de survie, en montrant les bassesses et l’ambiguïté de chacun.



J'avais découvert le dessin de Sebastien Goethals sur Le temps des sauvages où j'avais trouvé son trait intéressant et surtout sa mise en cases dynamique malgré quelques faiblesses techniques. Ici le manque de contrastes dans les planches mets la focale sur les visages, ce qui ne mets pas le dessinateur à son avantage. Ceux-ci sont trop peu différenciés et il rencontre des difficultés dans les expressions faciales. Le scénario interdisant un traitement "camaraderie militaire" on a beaucoup de mal à s'attacher ou s'intéresser à des personnages que l'on a par ailleurs bien du mal à distinguer.



Un peu trop lisse malgré un sujet très intéressant, manquant du détachement d'historien, Le voyage de Marcel Grob rate un peu son projet en étant plus un ouvrage intime qu'un travail sur un angle mort de l'Histoire nationale.
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Le voyage de Marcel Grob

Voici un roman graphique dont je ne connaissais absolument rien. On me l’a prêté car « en tant que prof d’histoire, ça va obligatoirement te plaire, ça parle de la guerre »… Ok. Je l’ai lu, sans réel enthousiasme pour être honnête et j’ai adoré !

L’histoire de cet ouvrage débute à l’arrestation d’un vieil homme, en 2009. On s’interroge : qu’a-t-il bien pu faire pour être arrêté ? On sait que ça doit avoir un lien avec la Seconde Guerre mondiale, on s’imagine le pire … (je n’ai pas lu la 4è de couverture, j’aime bien découvrir). Et au fur et à mesure, les souvenirs / la mémoire se révèlent et on découvre la vie du vieil homme à 17 ans en Alsace. On découvre son enrôlement forcé dans la Waffen SS, un « Malgré-nous », et tout ce que ça implique comme atrocités, responsabilités, questionnements. Cette histoire véridique est bien menée par le journaliste Philippe Collin, très bien servie par le dessin et les couleurs de Sébastien Goethals, et bien documentée par un dossier de l’historien Christian Ingrao, spécialiste de la période. Avec cet ouvrage, c’est un pan de l’histoire peu développée habituellement dans les romans et bandes dessinées. C’est très intéressant, enrichissant et à la fois bouleversant. Je le recommanderai sans hésiter … à d’autres professeurs d’histoire ou autres ;)
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La patrie des frères Werner

Une sympathique bande dessinée mettant en scène deux frères ayant perdu leurs parents dans la Seconde Guerre mondiale, aux prises avec leur vision du monde dans l'Allemagne de l'Est sous domination soviétique.



Ce qui fait le suc du récit est l'origine juive des deux frères, reconnaissants donc envers les Soviétiques de les avoir délivrés des nazis allemands...Mais est-ce suffisant pour accepter la chappe de plomb que fait peser le gouvernement sur l'Allemagne de l'Est, quand tout est si différent à l'Ouest ?



Une agréable histoire qui, bien qu'un peu prévisible, met en scène une fratrie déchirée par des idéaux politiques différents, et dont le point d'orgue prend place lors du match de foot RDA RFA en 1974.
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La patrie des frères Werner

C'est l'histoire de deux frères Konrad et Andréas Werner qui sont orphelins de parents juifs et qui quittent une capitale Berlin en ruine en Mai 1945 pour se réfugier à Leipzig. Ils vont être recrutés par la terrible Stasi pour servir la cause du communisme.



Très vite, l'un des deux frères s'aperçoit de ce qui est inique dans ce parti qui confisque les biens pour satisfaire une nomenklatura et qui agit en donnant de petits privilèges. L'autre frère semble être en accord parfait avec toute l'idéologie soviétique.



Le récit va alors se concentrer sur un match entre les deux équipes à Hambourg en RFA en 1974 où les deux frères Werner vont se retrouver dans le cadre d'une mission d'espionnage. Visiblement, les liens fraternels ne tiendront pas face à la mère patrie qui abat son rideau de fer sur l'Europe comme pour mieux emprisonner ses propres habitants qui seraient tentés par le capitalisme.



La rengaine de l'Est est toujours la même : on abandonne les clochards et les alcooliques à leur propre sort en Occident en omettant de dire que la misère est bien plus grande à l'Est. Certes, il n'y a pas que l'argent dans la vie et il s'agit d'être également protégé contre le chômage, la violence ou les injustices sociales. La contre-partie est l'absence totale de liberté à commencer par celle de pensée surtout si on est en désaccord avec les lignes du parti.



J'avoue que la fin est assez confuse car on ne voit pas très bien tout de suite la trahison. Elle se devine aux contours des derniers dialogues. J'avoue que j'aurais aimé en savoir plus sur le devenir de certains personnages comme les différents footballeurs que nous allons rencontrer dans ce récit.



Au final, un drame humain assez poignant sur ce qui peut séparer une famille soudée.

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Le voyage de Marcel Grob

Tout a déjà été dit. Qu’ajouter de plus devant un tel témoignage ? C’est une lecture nécessaire, qu’il faut encourager et conseiller. Je salue bien sûr les auteurs de cet album, qui ont su habilement associer l’interrogatoire dans le bureau du juge et les souvenirs de Marcel Grob qui ont la force des drames vécus. Le récit est dynamique, on ne s’ennuie pas une seconde. On ne peut qu’apprécier aussi la volonté d’éviter tout jugement, tout manichéisme. A chaque page, le lecteur pourra s’interroger … Qu’aurais je fait à sa place ?



« Serions-nous de ceux qui résistent ou bien les moutons d'un troupeau

S'il fallait plus que des mots?

……

Et qu'on nous épargne à toi et moi si possible très longtemps

D'avoir à choisir un camp »

JJ Goldman – Né en 17 à Leidenstadt.

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Le voyage de Marcel Grob

Là où les livres d'histoires relatent froidement des faits qui restent abstraits (vous en voyez beaucoup des gamins chialer pendant les cours d'histoires? C'est fou ce que l'on (nous fait) accepte(r) tout de même), la BD, comme le roman permet de mieux de vivre et mieux comprendre. De ce point de vue, je n'aurais pas forcément choisi de lire un roman sur ce sujet, la BD est parfaite pour cela.



Voilà un point de l'histoire qui restait obscur: les magré-nous alsaciens, non pas ceux qui devaient rejoindre la Wehrmacht, mais ceux qui ont à la fin de la guerre été intégrés aux SS. Et jugés ensuite comme volontaires, puisque théoriquement, seuls les volontaires devenaient SS.



Le personnage n'a alors que 17 ans et ne demande qu'à rentrer chez lui. Une incursion intéressante dans une facette souvent ignorée de l'histoire, non pas sans jugement, le livre commence par un tribunal.



Le dessin, en noir et blanc, parfois aquarelle est expressif, même si les personnages ne se ressemblent pas toujours et ont l'air plus vieux ou plus jeunes selon les planches. Il y a quelques scènes d'actions où j'ai eu beaucoup de mal à suivre, ne les reconnaissant plus. Le livre se termine par un dossier explicatif qui permet de mieux comprendre. J'avais au départ acheté le volume dans l'idée de le proposer aux élèves. J'y réfléchis encore.
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Le voyage de Marcel Grob

Très bonne lecture du Voyage de Marcel Grob de Philippe Collin, avec Sebastien Goethals au dessin



Un témoignage poignant et très intéressant sur une page oubliée de la 2nde guerre mondiale.



2 styles de dessins différents pour l'époque contemporaine et pour l'histoire se déroulant pendant la 2nde guerre mondiale avec différents camaïeux (de gris, sépia ...) particulièrement réussis
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Le voyage de Marcel Grob

L'histoire c'est un territoire laissé en friche depuis mes années lycées. Il y règne pêle-mêle, anecdotes, grandes lignes, vagues dates et tout une tripotée de plus ou moins vaillants gaillards qui ont couru, construit, détruit en braiestogestabardscostumesuniformes.



Aussi le destin des malgré-nous, ceux qu'on a enrôlé de force dans l'armée allemande parce que l'Alsace a souvent changé de frontière, avait bien besoin de se recolorer dans la plurielle salade de mes souvenirs.

Le récit est sacrément bien conté et mis en cases. Je voyais déjà une adaptation cinématographique se dérouler sous mes yeux.

Je ne sais pas à quel point l'histoire est vraie ou romancée (avoir un officier allemand plutôt bienveillant et amateur de littérature, c'est presque trop beau pour être vrai) (j'y ai vu Christian Hellman du Cercle des amateurs d'épluchures de patates). Il n'y a pas de complaisance ; ni parti pris, ou plutôt cet ouvrage arrive à mêler très efficacement tous les différents comportements, ressentis et avis.



Une BD très intéressante. Hélas côté dessins pour moi ça pêche, pas fan du travail de l'illustrateur mes yeux rouspétaient de concert avec mes envies de lectures.
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Le voyage de Marcel Grob

Marcel Grob, au seuil de sa vie est sommé de s'expliquer sur ses actes commis pendant la seconde guerre mondiale, alors qu'il faisait partie des Waffen SS.

Pourtant Marcel Grob est un malgré nous, c'est-à-dire un alsacien enrôlé de force par les allemands. Il se sent pourtant français et tout ce qu'on lui demande de faire est un supplice, il ne le fait que pour sauver sa peau.



Un roman graphique à lire. Je ne connaissais pas ce point de l'histoire qui m'a beaucoup intéressée. La trame de l'histoire nous permet d'en découvrir tous les éléments importants.
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Le voyage de Marcel Grob

BD très bien conçue qui nous raconte une partie de l'histoire de la guerre 39/45 très méconnue. Ces jeunes malgré nous qui sont enrôlés de force dans la waffen SS par l'ignoble chantage de l'ennemi. L'histoire est servie par de très beaux dessins en noir et blanc ou sépia suivant les époques. Une bd qu'il faut lire
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Léon Blum, une vie héroïque

Il y a longtemps que je suis fan des podcasts historiques de Philippe Collin. J’ai passé l’été avec ceux sur Simone de Beauvoir et Jeanne du Barry entre les oreilles. A chaque fois c’est le même plaisir. Découvrir sur plusieurs épisodes la trajectoire d’une personnalité, son époque, son héritage. C’est toujours fouillé tout en restant facile d’accès et hyper vivant.



J’étais très curieuse de voir comment le format pouvait être adapté en livre et que ce soit celui sur Blum ne pouvait qu’accentuer cette curiosité. Il a suffit de quelques pages pour que je me fasse un avis: pari réussi.

Tout aussi captivant, tout aussi dynamique, tout aussi documenté que l’audio avec en prime l’apport des visuels.

Mon plaisir n’aurait pas été total si je n’avais pas retrouvé les fameux « récapitulons », « résumons », « ayez en tête », « c’est l’horizon du prochain chapitre », ces articulations qui structurent le récit et facilitent le suivi.



Dans ce portrait, Philippe Collin nous convie à la rencontre d’un homme extraordinaire qui aujourd’hui occupe une place bien trop discrète dans l’histoire du pays. On découvre un homme très différent des politiques de son époque. Parce qu’il est avant tout un intellectuel, parce qu’il n’est pas l’image même de la virilité, parce qu’il est à l’aise avec ses identités multiples, parce qu’il est viscéralement féministe, parce qu’il est sensible et courageux au-delà de tout…

Et puis il y a les femmes de sa vie, Thérèse et Jeanne. Jeanne ❤… Si vous saviez….

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Le voyage de Marcel Grob

Ils sortaient de l'adolescence et le régime nazi a envoyé combattre ces jeunes alsaciens sur les pires fronts de guerre.

Enrôlés de force dans la Waffen SS, les Malgré-nous étaient des traitres pour les Alliés et de la chair à canon pour les SS.

Pour la Wehrmacht, ils déshonoraient l'armée allemande par leur appartenance au régime nazi.

Philippe Collin et Sébastien Goethals retrace scrupuleusement le destin tragique de ces jeunes soldats rejetés et méprisés.

Le récit s'ouvre sur l'instruction en 2009 du procès de Marcel Grob, un ancien SS.

Mais au fil du récit, le doute s'installe sur la culpabilité du Malgré-nous et la force du scénario est bien là : du glissement de barbare nazi à victime du nazisme.

On peut reprocher à cette histoire quelques facilités comme un juge d'instruction un peu caricatural dans l'intolérance.

Le voyage de Marcel Grob retrace aussi un fait méconnu en France : l'horreur faite par les Waffen SS sur le front italien en massacrant les habitants du village de Marzabotto. Similaire à Oradour-sur-Glane, celui-ci l'a probablement éclipsé.

Réhabiliter ces jeunes alsaciens serait réparer l'injustice de leur culpabilité.
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Le voyage de Marcel Grob

Excellente mise en image d'une histoire douloureuse et très souvent oubliée, celle des malgré nous, alsaciens enrôlés de force dans les Waffen-SS. Les dessins sont somptueux, il se dégage de cette BD une atmosphère riche et passionnante, rien dans cette histoire ne laisse indifférent. Une oeuvre qui invite à penser autrement la classification parfois manichéenne entre les bons et les mauvais.
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