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Critiques de Philippe Durant (92)
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La bande à Bébel

C'est avec délectation que je me replonge dans les souvenirs et les anecdotes de Jean-Paul, Claude, Jean, Michel, Bruno, Jean-pierre et les autres... Souvenirs de cinémas lorsque j'attendais avec avidité le cinéma du Dimanche soir.



Ce livre nous permet d'appréhender la carrière de ces merveilleux acteurs par l'intermédiaire de l'amitié. Sentiment sacré à cette bande de copains issus du conservatoire.



Un livre pour les nostalgiques mais aussi pour ceux qui aime le cinéma, et même si de nombreuses anecdotes m'étaient connues. C'est avec plaisir que j'ai lu ce livre.



















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Le fantôme du cinéma français

En 2018, le réalisateur Francis Gendron présentait l'excellent documentaire Bernard Natan, le fantôme de la rue Francoeur. Fantôme, le mot est bien choisi, car non seulement Bernard Natan est mort depuis longtemps, à Auschwitz en 1942, mais il est mort aussi dans les mémoires.

Ce film passionnant retraçait le parcours d'un réfugié roumain fuyant les pogroms, devenu le dirigeant de l'une des plus importantes sociétés de cinéma françaises, Pathé, pour finir lynché en place publique, incarcéré pour escroquerie, déchu de la nationalité française puis déporté.

Sa destinée était tellement incroyable que je me suis précipitée sur cet ouvrage de Philippe Durant, « Le Fantôme du cinéma français », dont la couverture symbolise parfaitement l'affaire. Natan est oublié, il n'a plus de visage.



Petit récapitulatif donc sur le destin de Natan Tannenzapf (1886-1942) originaire de Jassi (Roumanie) qui arrive en France en 1906, où il travaille comme chimiste chez Pathé. Quand la guerre éclate, il s'engage dans la Légion Etrangère et sera cité à l'ordre de la division. Sa naturalisation est effective en 1921, il devient Bernard Natan, fonde son laboratoire, « Rapid Film », achète la société Pathé en 1929, qu'il renomme « Pathé-Natan ». Quand l'effet de la crise de 1929 se fait sentir en France, Natan résiste, réinvestit, modernise les studios, mais se fait de plus en plus attaquer en interne, et dans la presse. Quand Pathé-Natan prend l'eau en 1935, il est accusé de malversations financières.



L'ouvrage de Philippe Durant démonte tous les mécanismes qui ont mené à la chute d'un homme qui contribua à faire du cinéma en France une industrie, prit le parti de la faire résister via une production nationale au puissant cinéma américain, fit construire des studios rue Francoeur à Paris où l'on tourna de grosses productions parmi lesquelles Les Croix de bois, Jeanne d'Arc et Les Misérables, investit dans toutes les innovations comme le cinéma parlant (il produit le premier film parlant français) la couleur, importa les dessins animés de Walt Disney, acheta des salles de cinéma, s'intéressa à la distribution, fit signer des contrats à des « vedettes » (dont Gaby Morlay) saisit le pouvoir de la publicité, de l'évènementiel, des magazines…Bref, il ressuscita une firme moribonde, révolutionna l'industrie cinématographique française, et aurait pu devenir un tycoon comme ses homologues américains Louis B. Meyer ou Selznick.



Mais c'était sans compter sur l'antisémitisme de la France des années 30. Lâché par les banques, lynché par la presse d'extrême-droite ( Daudet, Rebatet), il est jugé coupable de malversations et est incarcéré en 1939. En dehors de ces accusations, il est aussi calomnié. On dit de lui qu'il a produit et joué dans des films pornographiques : « Son museau de fouine puante pointe vers le public; ses yeux agiles de pornographe professionnel scrutent la salle, en quête de jolies filles à éblouir; son premier métier de protagoniste dans des films obscènes remonte à sa face verdâtre de métèque au sang vicié." ( in le Cri du peuple, 1941). Natan deviendra ainsi l'une des « vedettes » de l'exposition "Le juif et la France". Déchu de sa nationalité, livré aux nazis en 1942, il quitte Drancy avec le convoi 27 et meurt à Auschwitz.


Ecrit par un spécialiste des biographies d'acteurs et de réalisateurs (Audiard, Belmondo…), l'ouvrage est factuel, bien documenté, s'appuie sur la presse de l'époque et se lit comme un roman. Même si on ne saisit toujours pas les raisons pour lesquelles ce pionnier est tombé dans les oubliettes, on reste fasciné par l'aspect visionnaire de cet homme que rien ne prédestinait à oeuvrer pour le 7ème Art, et choqué par l'acharnement dont il fut la victime.
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Encyclopédie des répliques de films, tome 2

C'est Toto qui va à la pharmacie...

Brrrrrrr, on rembobine.

Oui, je fais très mal le rewind du magnéto cassette.



Au revoir, Toto.

Hey, bonjour moult répliques choisies (plus ou moins judicieusement suivant la sensibilité du lecteur) tirées de films plus ou moins connus.

4000, au total.

Soit un ratio d'un peu plus de 133 du lever au coucher du soleil, au risque de se lasser, et histoire de se laisser un jour de mou pour effectuer la critique de cette masse qui l'est tout autant, d'où ce chaleureux remerciement à Babelio et aux éditions lettmotif pour l'envoi de cette encyclo.



Important, il est fort possible d'attaquer le tome deux sans avoir, au préalable, déguster le premier et de l'apprécier tout autant.



Ce bouquin, c'est un peu la boîte de chocolats de Forrest, on sait jamais sur quoi on va tomber.

Il y a les répliques qui font mouche, direct.

Celles qui laissent de marbre jusqu'à ce qu'on la visualise dans la bouche (en tout bien tout honneur) de l'acteur/trice d'un film reconnu pour taper dans le mille à retardement.

Puis il y a, enfin, celles qui laissent dubitatifs. Ni franchement drôles. Ni franchement intéressantes. Elles se lisent puis s'oublient dans la foulée.



Cette encyclo favorise grandement les cinéphiles capables de revisionner la scène évoquée. Il n'est pas rare d'avoir initialement le visage extatique de Droopy puis de sourire, avec un léger retard à l'allumage, en se remémorant le contexte, sinon l'auteur d'une tirade initialement fadasse.



Classées par ordre alphabétique, de A à Z et je retiens deux, et par thème, ces nouvelles répliques se picorent au gré de l'envie/de l'appétit du moment et délivrent quelques pépites mémorables lorsqu'elles ne laissent pas le lecteur avec le regard con du veau qui tète, c'est selon.



Bref, cette encyclo restera un bon moment.

Nul doute que des petits frères soient déjà dans le tiroir tant le processus d'élaboration semble inépuisable.
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Michel Piccoli

Piccoli...

« Y en a plein des Piccoli, j'ouvre un annuaire, j'en trouve un wagon »

Oui mais des Piccoli comme Michel, y'en a qu'un et y'a vraiment que Jean-Pierre Marielle (non mais le vrai, l'acteur) pour ne pas le savoir.



Dans les anciens comédiens français, vu qu'on a perdu Paul Meurisse depuis un moment maintenant, Piccoli était sûrement celui auquel je tenais le plus. Je m'en rendais compte à chaque fois que s'abattait un truc qui pouvait être fatal aux "seniors". Une canicule ? Pourvu que Piccoli tienne le choc. Une pandémie ? Pourvu que Piccoli ne sorte pas... Et puis comme ça, un jour de mai, au détour de trois informations de merde, une pire encore : Piccoli est mort. Non habemus papam. Un petit vent de tristesse a soufflé ce jour-là.





Acteur engagé, ne comprenant pas qu'on puisse hésiter à mettre sa notoriété au service de causes à défendre, il fut de nombreux combats et même si « on disait que c'était une honte qu'un comédien s'occupe de ce qui ne le regarde pas et que j'allais ruiner ma carrière », il n'a jamais failli aux engagements qu'il croyait justes.

Sa carrière en a-t-elle pour autant souffert ? Absolument pas. Pour la raison toute bête qu'il n'a jamais mendigoté de gros cachets ni gardé un oeil continuellement vissé sur le box office. Ce qui l'intéressait Piccoli, c'était un projet, une idée, l'extravagance d'un réalisateur, et quand un scenario l'emballait il n'hésitait pas à mettre la main au porte-monnaie pour qu'il prenne vie, assurant la production dans l'espoir qu'évidemment le public suivrait mais sinon, tant pis.

Quand ses trois réalisations personnelles firent un flop, on ne l'y reprit plus mais, pas amer pour autant il avait vécu une expérimentation nouvelle, c'était donc finalement une réussite et des expériences, il va passer sa vie à en chercher, à commencer par le théâtre, puis au cinéma, acceptant des rôles aussi disparates que celui d'une vieille femme dans « Jardins en Automne » ou d'un écrivain homosexuel dans « Les Équilibristes » (pour n'en citer que deux, la liste est longue), ajoutant ainsi autant de cordes à un arc infini, se bâtissant une filmographie exceptionnelle avec au final certains films mineurs et d'autres qui sont entrés dans la légende du Cinéma, mais aucun qu'il n'a semble-t'il jamais regretté.



Piccoli ? Un fantastique acteur, humour pince-sans-rire, charmeur, excentrique, curieux de tout, tout le temps...

94 ans, il a bien vécu mais malgré tout et si on n'avait plus eu l'occasion de le voir depuis 2013 et « le Goût des Myrtilles » c'est un bien triste trou béant qui vient de s'ouvrir dans la grande histoire du 7ème Art et franchement j'ai du mal à voir qui pourrait le combler. Si, en fait, je vois : personne.

Alors, il faisait parfois grincer des dents Michel Piccoli ? Parfait, les dentistes sont là pour ça, sûrement pas une poignée de pisse-froids qui l'aurait arrêté dans sa course si singulière et quand, en 2007, il a gagné le Locarno Excellence Award, prix décerné chaque année à un acteur de renommée mondiale, les organisateurs ont eu ces mots qui me serviront de conclusion car je ne vois pas comment le dire mieux : « Il s'est imposé comme un des monstres sacré du cinéma français, au gré d'une impressionnante filmographie, qui réunit à elle seule tout le grand cinéma d'auteurs français et européen du dernier demi-siècle »



Ciao Picco et sur ce, je vais me refaire « La Femme en Bleu ».

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Le fantôme du cinéma français

Philippe Durant rend un hommage à Bernard Natan Tannenzap(1886-1942), ce producteur majeur du cinéma français d'avant-guerre. Né de parents juifs en Moldavie roumaine, immigré en France, engagé volontaire dans la Légion étrangère durant la première guerre mondiale, naturalisé français, visionnaire, il avait tout pour réussir une carrière prestigieuse , bâtir un empire glorieux dans l'industrie cinématographique. Mais après avoir pris les rênes de la société Pathé , la société capote, s'effondre, et Nathan est accusé d'escroquerie. La campagne antisémite lancée contre lui , des rumeurs malveillantes entraîneront la perte de la nationalité française . Désormais apatride, sans plus de protection, il sera livré aux Nazis et disparaîtra à Auschwitz . Un récit tout à la fois alerte et poignant , instructif . Certes, Bernard Natan ne fut pas toujours très clair, mais il fut une cible sur laquelle il fallait s'acharner, pour pouvoir aussi , en tirer profit.

Juste deux cent pages que j'aurais aimé se doubler pour en connaître un peu plus sur cet homme.
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Audiard en toutes lettres

18 chapitres, 18 lettres pour raconter ce personnage qui aimait les Acteurs, même les Barbouzes, avec qui il refusait de monter les marches à Cannes, sauf au bras de mireille Darc. qui parle d'Echec avec les Femmes ? son préféré, avec19 films, était Gabin qui n'était pas un Homo, ni un Intellectuel. C'est Lautner, pourtant pas rencontré dans une Maison close, pas aimé non plus de la Nouvelle vague, ceux de Paris, pas du Quatorzième comme lui, qui était à la Réalisation. il fréquentait Saint Paul de Vence en Taxi, souvenir lointain de son Vélo d'enfance.

Voilà c'est un hommage en forme de clé du quizz qui va suivre . . .
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Bob Morane, tome 1 : La vallée infernale

Imaginez .... un monde sans télé, ou si peu ...



Imaginez...un monde sans portable ,sans internet , ni réseaux sociaux...



Imaginez... un monde visuel et tactile ,pas un monde virtuel et individualisé....



Ca y est , vous voyez ??



Alors bienvenu (es) dans les années 1960 ,ces années ou Bob Morane et Tintin ont entretenus, mon imaginaire d'adolescent.



Aujourdhui encore , je me souviens clairement de ces aventures au quatre coins du monde ,et de ces luttes epiques entre Bob Morane et l'Ombre jaune .



Pas des chefs-d'œuvre impérissables, mais pour un gamin qui voulait s'évader, c'était parfait .



Aucune nostalgie mais P....que c'était bien ces années là
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Dictionnaire insolite d'Astérix

Il s'agit DU livre de référence qui manquait, aux fans du petit héros gaulois



Le livre qui dévoile les anecdotes encore inconnues du grand public sur tous les albums mais aussi les dessins animés, les films, les parcs d'attractions, les produits dérivés, les publicités et bizarreries diverses, les parodies, les éditions étrangères... On y analyse les personnages marquants, les thèmes essentiels de l'univers Astérix, de B comme " Bagarres " à V comme " Village " en passant par F comme " Femme " ou encore P comme " Publicité " ! ...



Avec humour, l’auteur dévoile les anecdotes encore inconnues du grand public sur les albums mais aussi les parcs d’attractions, publicités et bizarreries diverses, parodies, éditions étrangères…



Cette somme explore également l’écriture de scénarios, la réalisation de story-boards, le théâtre, et le contexte historique. Plus qu’un pavé : un menhir !Le livre est illustré par des images des albums, mais aussi un grand nombre d’images rares (produits dérivés, affiches étrangères, objets insolites) ou inédites, tirées des archives Pilote, Uderzo et Goscinny, de collections privées ou encore de celles de la BnF...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Bob Morane, tome 1 : La vallée infernale

Pour la lecture de mon premier Bob Morane, je suis plutôt atisfait.

Une aventure en Nouvelle-Guinée, île que très peu d'entre nous aurons à l'idée d'aller visiter, et encore moins après la lecture de ce roman. Je découvre ce héros né dans les années 50 qui est décrit comme "chevaleresque et audacieux", justicier avant d'être aventurier, du moins dans cet épisode qui marque le début de la saga qui donne quelques informations sur ce fameux personnage: ancien pilote dans l'armée de l'air devenu pilote de brousse, habitant Paris, de parents décédés, ayant un bon copain et compagnon de travail, écossais au nom évocateur de Ballantine. Le livre se termine par une dizaine de pages instructives sur ce pays éloigné qu'est la Papouasie - Nouvelle-Guinée.
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James Bond, le dico



A l'occasion de la sortie au cinéma du dernier James Bond "Mourir peut attendre", en octobre dernier, les éditions Hors collection ont sorti un dictionnaire illustré pour tout savoir sur le plus célèbre des agents secrets.



Tout a été dit ou presque sur l'agent secret crée par Ian Flemming, or à la lecture de ce dictionnaire aux 320 entrées et plus d'une centaine de photos , on se rend compte qu'il y avait encore pas mal de choses à découvrir dessus.

Quelques anecdotes piochées au hasard de la lecture



- Maurice Binder a signé la plupart des génériques des James Bond, offrant aux films une touche particulière et inimitable. Il est appelé dès Dr No. Les producteurs lui proposent soit de toucher un fixe, assez faible, soit d'être payé sur les éventuels bénéfices à venir. Comme beaucoup, Binder ne croit pas en trop en l'avenir de 007. Il préfère le fixe. Et le regrettera longtemps...



- Au moment où il est pressenti pour devenir James Bond, Sean Connery est censé faire un bout d'essai (screen test en anglais) : "Désolé mais je ne fais pas de bout d'essai, répond-il aux producteurs. Prenez-moi ou virez-moi mais il n'y aura pas de test !"

On connaît la suite...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le fantôme du cinéma français

Producteur et figure du cinéma d'avant-guerre, formidable visionnaire et pilier français du cinéma des années 1920-1930 qui dirigea le groupe Pathé, Bernard Natan fut ce monstre sacré et oublié que nous raconte Philippe Durant dans " Le fantôme du cinéma français, Gloire et chute de Bernard Natan "



Un homme qui contribua à faire du cinéma en France une industrie, prit le parti de la faire résister via une production nationale au puissant cinéma américain, fit construire des studios à Paris où l'on tourna de grosses productions parmi lesquelles Les Croix de bois, Jeanne d'Arc et Les Misérables, investit dans toutes les innovations comme dans le cinéma parlant.



Il ressuscita une firme moribonde, révolutionna l'industrie cinématographique française, et aurait pu devenir un tycoon comme ses homologues américains Louis B. Meyer ou Selznick.



Pourquoi est-il si peu connu voire oublié ? Pourquoi ne parle t-on pas de lui aujourd'hui ? A travers son histoire, c'est tout un portrait de la France qui apparaît, et c'est une France totalement antisémite celle des années 30.



Le parcours du plus américain des producteurs français, génial visionnaire qui dirigea le groupe Pathé.



Un document formidable sur les évolutions du cinéma de l’entre deux-guerres.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Dictionnaire insolite des Tontons flingueurs

Tout, tout, tout, vous saurez tout sur « Les Tontons flingueurs », grâce au « Dictionnaire insolite » établi par Philippe Durant.



On sait depuis de nombreuses années que l'historien du cinéma Philippe Durant adore le cinéma français des années 70 , il le prouve joliment avec ce Dictionnaire insolite » d'un des films les plus cultes de l'histoire du cinéma français



Fernand, Raoul, Pascal, Théo et tous les autres, nous livrent tous leurs secrets de fabrication et notamment :



Les archives de la production

une iconographie inédite avec de nombreuses photos de tournage inédites

Nombreuses anecdotes et témoignages

Le tout dynamité comme il se doit façon puzzle sur ce que l'on pensait savoir sur ce film culte !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Encyclopédie des répliques de films

J'ai revisionné il y a peu avec nostalgie « Cinema Paradiso » (1988, P. Noiret, J. Perrin et B. Fossey), retrouvant de ce fait, après l'avoir oublié, l'étonnant final où l'on comprend que le vieux projectionniste collectionnait … . Quand certains ciné-addicts s'acharnent à collectionner les vieilles affiches de films; les photos officielles de hall d'entrée, celles sur papier glacé qui attiraient mes yeux d'enfant plus que les babas au rhum derrière les devantures des pâtisseries; les autographes de stars; les claps de fin … comment s'étonner que d'autres fassent fixette sur les répliques de films.



Le 7ème art: la puissance d'évocation des images, la force des mots.

Les répliques de films : un art littéraire à part entière, des phrases en grappes s'entrechoquant au rythme des images. Ou l'inverse. Ou le tout mélangé, les unes servant les autres quand tous les éléments qui concourent au succès d'un film sont d'importance.



Qui n'a jamais joué à la devinette qui défie d'accoler des bouts de dialogues à des titres de films, à des longs-métrages visionnés des centaines de fois ? La présente « Encyclopédie des répliques de films » peut fonctionner sur ce principe ludique.



Sous une jolie une de couverture qui regroupe quelques objets typiques du cinéma : du ticket d'entrée au projecteur de salle en passant par le pop-corn et les lunettes 3D, l'ouvrage est un épais et luxueux pavé grand format.

Les répliques ont été sélectionnées et réunies en abécédaire thématique. Philippe Durant, l'auteur, y référence 4000 courts dialogues offerts à l'appétit vorace du cinéphage endurci qui les dévorera d'une seule bouchée ou à la gourmandise ponctuelle de l'amateur qui y picorera au gré de ses envies. Il y est question de 3000 films déboulant d'un coup, tout de go, jusqu'à plus soif. Une précédente fournée en avait déjà fourni tout autant.



Les répliques d'intérêt ont été recherchées, semble t'il, comme autant de pierres blanches sur le long chemin caillouteux de l'Histoire du Cinéma. Les pépites ainsi retenues sont classées, archivées et rendues au noir et blanc de la forme écrite. On sent la passion de l'auteur pour le 7ème Art, sa patience tatillonne de géologue-acousticien passionné. On l'entrevoit, à genoux et courbé au-dessus des pierres du chemin, allant des premiers pas du cinéma parlant aux dernières fureurs du plus récent blockbuster, de part tous les continents, de la superproduction aux films de série Z. Il ausculte au stéthoscope toutes les pierres sonores que des millions de films y ont déposés. Il cherche les répliques d'exception, celles qui sonnent sur le tympan et déclenchent le rire, son cousin le sourire, l'étonnement, la jubilation, la nostalgie du N&B d'antan, la tristesse du drame humain, la colère rebelle, la misogynie du macho, l'argot du maffieux … tous les émois que provoquent le 7ème Art, tous les personnages qu'il évoque sans cesse.



Certaines répliques permettent de retrouver les visuels d'origine pour peu que l'on ait vu les films qui vont avec, elles nous emmènent alors en pays de connaissance d'où ressuscitent des scènes légendaires, des acteurs et des situations.

D'autres ouvrent l'imagination à tous les possibles quand les titres semblent venus d'ailleurs ou sont improbables. L'auteur ratisse large.



Quelques répliques font remonter les impressions de lecture des recueils de Gouriot consacrées à ses « Brèves de comptoir ». Emergent alors des rires gras issus de grivoiseries poétiques, le sourire de tournures de phrases inattendues. L'art du dialoguiste étant de rendre vrais et spontanés une vérité de l'instant.



L'auteur propose un étonnant voyage au pays de la pellicule, du nitrate d'argent, des rushs, des effets spéciaux, des claps de fin, des bruitages, des focales, des diaphragmes et des génériques ... Son propos se centre surtout sur les bandes-son, les micros et les « Silence on tourne » du parlant. Ce n'est pas vraiment mon monde, sinon ponctuellement, mais au fil des pages j'ai compris pourquoi on peut y attacher le fil d'une passion qui embarque des vies vers un ailleurs où le regard posé sur le monde se fait en cinémascope.



Merci à Babelio, Masse Critique, les Ed. LettMotif et à l'auteur, Philippe Durant.



(Intégralité de l'article sur le blog)
Lien : https://laconvergenceparalle..
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Bob Morane, tome 1 : La vallée infernale

Première aventure de pleine jungle guinéenne pour Bob Morane et son fidèle Bill aux prises avec des pilleurs d’émeraudes.

Entre Negritos et Alfourous, mangeurs d’hommes, ils vont avoir fort à faire pour sauver leur peau.

Combats sanglants, sacrifices aux dieux, tunnels et antres sous-terrains seront au programme d’un roman mouvementé.

Je ne me souvenais plus que les Bob Morane pouvaient être à ce point violents et qu'ils ont et de loin précédé Indiana Jones.

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Bob Morane, tome 1 : La vallée infernale

A la manière de Charles Bertin (La petite dame dans son jardin de Bruges)

Cette nuit, l'envie m'est venue d'aller dire bonjour à Bob Morane. Ce n'est pas la première fois qu'il me manque, mais je n'avais jamais éprouvé avec autant d'insistance le besoin de le relire. Comme je ne l'avais pas lu depuis près d'un demi-siècle, j'ai trouvé préférable de mettre La Vallée infernale sur ma table de chevet : j'avais déjà lu plus de la moitié quand je me suis endormie.

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Belmondo

Belmondo c'est un nom qui à traversé les générations de cinéphiles français . Une star populaire mais qui n'a jamais pris les spectateurs pour des idiots . On a pu le voir également dans le cinèma d'auteur , dans la nouvelle vague . Belmondo c'est une légende vivante , qui reste dans les coeurs , un trés grand nom qui n'a jamais fait parlé de lui en mal . Ce trés beau livre lui rend hommage ,il faut le découvrir pour replonger dans cette légende .
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Jean Poiret

Voilà quelqu'un qui m'aura énormément fait rire ! Acteur, au cabaret, au théatre, à la télévision, au cinéma. Acteur mais aussi auteur, réalisateur et metteur en scène. Un jongleur, avec son temps, ses talents et ses rôles. Un homme qui voulait " tirer le jus de chaque seconde".



Fils de parents communistes purs et durs, il gardera toujours une solide détestation des partis et des slogans, en particulier de celui-là. Enfant discret, un peu taciturne, il a l'amour du spectacle - qu'il éprouve d'abord en regardant de loin les enterrements à l'église. Et la musique : opéra et opérette, écoutés avec les parents le soir, à la radio. Plutôt timide, il s'emploie à faire rire les autres, pour se faire accepter. Les filles surtout. Mais derrère ce sourire se cache un enfant, puis un homme, profondément anxieux. Anxieux de la vie. Et c'est là sans doute son moteur. Courrir au delà de ses peurs, pour ne pas être rattrappé par elles.



Il cherche sa voie, se voit tragédien ( la comédie étant considerée art mineur à l'époque), échoue trois fois à l'entrée de la Comédie Française ( "mon petit, le répertoire n'est pas pour vous") puis se résigne au rire. Débuts difficiles dans les cabarets, ou il rencontre... Michel Serrault ! Peu à peu, il laisse ses rèves de tragédien et se prend de plus en plus au jeu du rire. Ce qui empêche la femme de Jean de dormir, quand les compères écrivent leurs sketches dans la pièce à coté, s'esclaffant et partant en éclats de rire jusqu'au petit matin. C'est le début d'une fameuse collaboration, et d'une fraternité, qui durera toute une vie...



Le livre se termine sur une citation, qui aurait pu servir d'épitaphe à Jean :



Vittorio Gassman disait : il faudrait avoir 70 ans de brouillon et commencer après. C'est ca le rêve.Je suis très axé sur la notion de temps, de la seconde présente à vivre. On vit avec le regret du passé et la crainte de l'avenir, on ne vit jamais l'instant. Tirer le jus de chaque seconde qui passe.
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La bande à Gabin

*** Les Grands Hommes ...***



Des vieux loups comme ça on en fait plus.

Des acteurs comme ça il n'y en a plus de nos jours au cinémas français (hélas) et ce, sans dénigrer la nouvelle génération, mais je suis au regret de constater qu'"ils" ne leur arrivent pas à la cheville ... Je suis dure, je sais, pas la peine de me le faire remarquer ... c'est mon point de vue !





Jean Gabin, un roc, un rustre colérique, qui faisait raser les murs sur les plateaux de tournage, mais avec un grand coeur. Bien sûr il avait ses têtes et ne prenait pas de gant pour dire tout haut ce que les autres pensaient tout bas.

Le cinéma, c'est lui qui le faisait, jusqu'à faire réécrire le scénario qui ne lui plaisait pas !

Il refusait de tourner après dix huit heures parce que à dix neuf heures on dîne ... Scènes terminées ou pas Gabin se barrait pas d'heures sup' !

C'était ses règles et personne ne s'avisait à les transgresser.



Ce Gabin avait une petite bande de joyeux lurons à ses côtés. Des amis ... des vrais ! Parmi eux : Lino Ventura, Bernard Blier, Michel Audiard, Jean Carmet et ... comme il aimait les appeler "les mômes" en l’occurrence Belmondo et Delon.

Bref, les plus grosses pointures du cinéma français aimaient se côtoyer autour d'une bonne et grosse bouffe et ce, régulièrement.

Si vous chercher à connaitre la vie privée de Jean Gabin, passez votre chemin, parce que d'une le père Gabin restait très discret concernant sa vie de famille et refusait toute interview ou photos pour les tabloïds et de deux ce livre raconte exclusivement la vie avec ses copains, mais aussi de ceux qui ne l'étaient pas !



Un superbe moment de lecture nous plongeant dans les années 50, 60, 70 du cinéma français avec des anecdotes très drôles.
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Bob Morane, tome 1 : La vallée infernale

Egaré dans la vallée infernale,

Le héros s'appelle Bob Morane

A la recherche de l'ombre jaune

Le bandit s'appelle Mister Kali Jones

Avec l'ami Bill Balantine

Sauvé de justesse des crocodiles...



J'adore cette chanson d'Indochine ! ! Et voilà qu'en train de la siffloter dans ma voiture, je me dis que je me plongerais bien au moins une fois dans les aventures de ce fameux Bob Morane ! !



Aussitôt dit, aussitôt fait !



Et effectivement, je me suis plongée et perdue dans cette vallée infernale avec le baroudeur Robert Morane et son acolyte, un colosse roux et écossais, William Balantine.

Au coeur de la forêt de la Nouvelle Guinée, les voilà embarqués dans une histoire de vol d'émeraude...

Mais les voyous n'ont qu'à bien se ternir ! ! Bob Morane sera là pour déjouer leurs plans diaboliques ! !



J'avoue que cette lecture était plutôt sympathique. Alors oui, il faut faire fi du ton paternaliste, colonialiste et un brin raciste de l'auteur (n'oublions pas que cet série à commencer dans les années 50), mais un fois passé ce cap, vous passerez un agréable moment avec une aventure pleine de rebondissement et des personnages, qui, bien qu'un peu rustre, sont attachants...

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Bob Morane, tome 1 : La vallée infernale

Etonnant et jouissif ! Je n'avais jamais lu un seul Bob Morane, même enfant. Et franchement j'ai pris un grand plaisir, quoi que probablement pervers, à lire ce premier roman de la série. De la même manière que Hergé n'avait (peut être) pas conscience que Tintin au Congo était un album colonialiste et raciste, Vernes reflète l'inconscient collectif des années 50. Et si ce n'est pas toujours politiquement correct c'est indéniablement très drôle. Je pense que je vais lire aux moins les cinq ou six suivants !
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