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Citations de Pierre Abélard (40)


Pierre Abélard
L'amour est vainqueur de tout, l'amour est maître de tout : seuls s'en libèrent les amants qui le fuient.
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Je rends grâce à Dieu, qui inspire à vos cœurs tant de sollicitude pour mes cruelles et incessantes épreuves, et qui vous fait participer à mon affliction. Faites, par l’assistance de vos prières, que la miséricorde divine me protège et écrase bientôt Satan sous nos pieds. A cet effet, j’ai hâte de vous envoyer le Psautier que vous me demandez avec tant d’instance, ô sœur jadis si chère dans le siècle, mais bien plus chère aujourd’hui en Jésus-Christ : qu’il vous serve à offrir au Seigneur un perpétuel holocauste de prières, pour expier nos grands et si nombreux péchés, pour conjurer les périls dont je suis journellement menacé !
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Pierre Abélard
J’habite un pays barbare dont la langue m’est inconnue et en horreur ; je n’ai de commerce qu’avec des peuples féroces ; mes promenades sont les bords inaccessibles d’une mer agitée ; mes moines n’ont d’autre règle que de n’en point avoir. Je voudrais que vous vissiez ma maison ; vous ne la prendriez jamais pour une abbaye ; les portes ne sont ornées que de pieds de biches, de loups, d’ours, de sangliers, de dépouilles hideuses de hiboux. J’éprouve, chaque jour, de nouveaux périls ; je crois, à tout moment, voir sur ma tête un glaive suspendu.


(Abélard écrit cela à Héloïse alors qu’il est retiré à l’abbaye de St-Gildas (Morbihan), XII -ème siècle.)
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Apprenons l'art d'aimer, de plaire tour à tour,
Ne cherchons en un mot que l'amour dans l'amour
Lettre d'Héloïse à Abélard
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Pierre Abélard
Le doute amène l'examen et l'examen la vérité.
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Car mon cœur n’était pas avec moi, mais avec toi, et, aujourd'hui surtout, s'il n'est pas avec toi, il n'est nulle part.
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LETTRE DEUXIÈME.

HÉLOISE À ABÉLARD.

À son maître, ou plutôt à son père ; à son époux, ou plutôt à son frère ; sa servante, ou plutôt sa fille ; son épouse, ou plutôt sa sœur ; à Abélard, Héloïse.


La lettre que tu as adressée à un ami pour le consoler, mon bien-aimé, un hasard l’a fait venir dernièrement jusqu’à moi. Au seul caractère de la suscription reconnaissant aussitôt qu’elle était de toi, je la dévorai avec une ardeur égale à ma tendresse pour celui qui l’avait écrite : si j’avais perdu sa personne, ses paroles du moins allaient me rendre en partie son image. Hélas ! chaque ligne, pour ainsi dire, de cette lettre encore présente à ma mémoire était pleine de fiel et d’absinthe, car elle retraçait la déplorable histoire de notre conversion et de tes épreuves sans trêve, ô mon unique.
Tu as bien rempli la promesse qu’en commençant tu faisais à ton ami : ses peines, au prix des tiennes, il a pu s’en convaincre, ne sont rien ou peu de chose. Après avoir rappelé les persécutions dirigées contre toi par tes maîtres, et les plus grands outrages lâchement infligés à ton corps, tu as peint l’odieuse jalousie et l’acharnement passionné dont tes condisciples aussi, Albéric de Reims et Lotulphe de Lombardie, t'ont poursuivi. Tu n’as oublié ni ce que leurs cabales ont fait de ton glorieux ouvrage de théologie, ni ce qu’elles ont fait de toi-même, condamné à une sorte de prison. De là tu arrives aux machinations de ton abbé et de tes perfides frères, aux épouvantables calomnies de ces deux faux apôtres déchaînés contre toi par ces indignes rivaux, au scandale soulevé dans la foule à propos du nom de Paraclet donné, contre l’usage, à ton oratoire ; enfin, passant aux vexations intolérables dont ta vie aujourd’hui encore n’a pas cessé d’être l’objet, de la part de ce persécuteur impitoyable et de ces méchants moines que tu appelles tes enfants, tu as mis les derniers traits à cette pitoyable histoire.
Je doute que personne puisse lire ou entendre sans pleurer le récit de telles épreuves. Pour moi, il a renouvelé mes douleurs avec d’autant plus de violence que le détail en était plus exact et plus expressif ; que dis-je ? il les a augmentées en me montrant tes périls toujours croissants. Voilà donc tout ton troupeau réduit à trembler pour ta vie, et chaque jour nos cœurs émus, nos poitrines palpitantes attendent pour dernier coup la nouvelle de ta mort. Aussi nous t'en conjurons, au nom de celui qui, pour son service, te couvre à quelques égards de sa protection ; au nom du Christ, dont nous sommes, ainsi que de toi-même, les petites servantes, daigne nous écrire fréquemment et nous dire les orages au sein desquels tu es encore ballotté ; que nous du moins, qui te restons seules au monde, nous puissions avoir part à tes peines et à tes joies. D’ordinaire, la sympathie est un allégement à la douleur, et tout fardeau qui pèse sur plusieurs est plus léger à soutenir, plus facile à porter. Si la tempête vient à se calmer un peu, hâte-toi d’autant plus d’écrire que les nouvelles seront plus agréables à recevoir. Mais, quel que soit l’objet de tes lettres, elles ne laisseront pas de nous faire un grand bien, par cela seul qu’elles seront une preuve que tu ne nous oublies pas. [...]
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"Les hauteurs excitent l'envie, c'est sur les sommets que se déchaînent les vents."
Ovide
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Plus haute est l'ascension, plus dure est la chute quand on s’écroule.
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Car il n'est pas facile de soupçonner l'infamie chez ceux que nous aimons le plus, et la souillure d'une suspicion honteuse ne peut pénétrer un amour intense. Comme l’écrit Saint Jérôme à Castricien : "Nous connaissons toujours en dernier les maux de notre maison, et ignorons les vices de nos enfants et de nos épouses alors même que nos voisins les chantent sur les toits." Mais ce que l'on sait en tout dernier, il faut le savoir de toute façon un jour, et ce que tout le monde connait, il n'est pas facile de le cacher à un seul.
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De loin, on l'aurait cru un grand arbre plein de feuilles; de près, on voyait qu'il était stérile. Et en m'approchant dans l'espoir de cueillir quelques fruits, je compris que c'était le figuier maudit par Notre Seigneur dans l'Evangile, ou bien le vieux chêne auquel Lucain compare Pompée, dans ces vers:
"Il se dresse là, l'ombre d'un grand nom, comme un chêne vénérable au milieu d'un champ de blé."
Phars., I, 135-136
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"Jamais la grandeur ne manquera de trouver des ennemis sur son chemin, et la foudre s'abat sur les cimes les plus hautes."
Saint Jérôme. Quaestiones hebraicae in Genesim, praefatio
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Car d’être plus riche et plus puissant ne rend pas meilleur : c'est simplement le hasard qui joue dans le premier cas, mais la vertu dans l'autre.
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Il n'y a pas de plus grande différence entre les vrais et les faux amis que de vous accompagner dans l’adversité et pas uniquement dans la prospérité.
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Proférer des opinions est vain si l'intelligence ne suit pas [...] ; on ne peut croise ce qui n'a pas d'abord été compris, et il est ridicule de prêcher aux autres ce que ni soi-même ni ceux à qui l'on veut enseigner ne peuvent saisir intellectuellement.
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Je brûlais pour toi d'une telle ardeur de désirs, que, pour ces voluptés misérables et infâmes dont le nom seul nous fait rougir, j'oubliais tout, Dieu, moi-même : la clémence divine pouvait-elle me sauver autrement qu'en m'interdisant à jamais ces voluptés ?
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Et c'est ainsi que, conformément à cette phrase de saint Jérôme, "je m'étais éloigné des villes, fuyant les affaires publiques, les procés et les foules, et pourtant, comme l'a dit Quintilien, "la jalousie a trouvé celui qui se cachait"."
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Je me rendis donc auprès de ce vieillard, qui devait sa réputation à une longue expérience plutôt qu'à l'acuité de son intelligence ou à la profondeur de sa mémoire. Si d'aventure une personne venait frapper à sa porte pour sortir du doute sur une question quelconque, elle le quittait avec des doutes plus grands encore.
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Car vous êtes le seul qui puissiez m’attrister, qui puissiez me réjouir ou me consoler. Et vous y êtes seul obligé, puisque j’ai accompli aveuglément toutes vos volontés : plutôt que de vous contrarier en quoi que ce fût, j’ai consenti à me perdre moi-même pour vous obéir. J’ai fait plus encore, incroyable dévouement ! Mon amour s’est tourné en folie, au point de sacrifier l’unique objet de mes désirs, sans espérance de le recouvrer jamais. Par votre ordre, en prenant cet habit, j’ai changé de cœur aussitôt, pour vous faire voir que vous étiez le possesseur absolu de mon cœur ainsi que de mon corps.
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Si je vous perds, que me restera-t-il à espérer ? Pourquoi demeurer dans ce pèlerinage de la vie, où je n’ai pas d’autre consolation que vous, où je n’ai pas d’autre bonheur que de savoir que vous vivez, puisque tous les plaisirs terrestres me sont interdits, puisqu’il ne m’est pas même permis de jouir de votre présence, qui pourrait du moins me rendre quelquefois à moi-même ?
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